AFNOR Certification a reçu du COFRAC l’autorisation de certifier les organismes de formation professionnelle selon le référentiel national qualité publié début juin 2019. Ceux-ci ont maintenant dix-huit mois pour donner la preuve qu’ils ont formalisé une démarche qualité, condition sine qua non pour continuer à exercer sur le marché conventionnel.
AFNOR Certification lance une nouvelle prestation destinée aux acteurs du marché de la formation professionnelle désireux de montrer qu’ils exercent leur activité dans le souci permanent de la qualité. Cette nouvelle estampille porte le nom de certification RNQ, du nom du référentiel national qualité, une grille de lecture composée de 7 critères et 32 indicateurs. AFNOR Certification a pris part à sa construction, sous l’égide du ministère du Travail et de sa direction générale à l’Emploi et à la formation professionnelle (DGEFP).
Une obligation de
certification au 1er janvier 2021
Ce référentiel,
gravé dans le marbre par le biais d’un décret du 6 juin 2019, doit servir de
tronc commun autour duquel les prestataires de formation professionnelle sont
invités à bâtir leur démarche qualité, dans l’esprit de la loi « Pour la
liberté de choisir son avenir professionnel » du 5 septembre 2018. Ce
texte, qui parachève une réforme initiée en 2014, demande aux prestataires de
formation professionnelle de présenter une certification qualité au 1er janvier
2021 (2022 pour les centres d’apprentissage) pour continuer à opérer sur le
marché conventionnel. Faute de quoi, ils prennent le risque d’être déréférencés
et de perdre leurs financements.
Le regard d’un
tiers indépendant
Avec la certification RNQ, un organisme de formation franchit une marche supplémentaire dans la formalisation de sa démarche qualité, puisqu’il s’en remet à un organisme tiers indépendant pour juger du sérieux de cet engagement. Jusqu’alors, il pouvait se limiter à l’auto-déclarer, dans le cadre du dispositif Datadock. « AFNOR Certification avait pris les devants du temps du Datadock, en proposant plusieurs signes différenciants aux prestataires désireux d’afficher leur rigueur. Notamment NF Service Formation et AFAQ ISO 9001 appliquée aux organismes de formation professionnelle, deux signes distinctifs qui, encore aujourd’hui, donnent à leurs titulaires une longueur d’avance sur l’obligation de 2021 », indique Philippe Bourdalé, chef de produit qualité chez AFNOR Certification.
Ces deux estampilles gardent leur positionnement « premium » dans une offre organisée désormais autour de la nouvelle certification basée sur le référentiel national qualité, en en reprenant les principales exigences mais avec un niveau de rigueur supérieur. Les organismes qui détiennent déjà l’une ou l’autre bénéficieront d’un allègement des durées d’audit pour la nouvelle certification. Par ailleurs, AFNOR Certification peut évaluer gratuitement s’ils sont proches ou, au contraire, éloignés des exigences du nouveau référentiel, à l’aide d’un test d’autoévaluation en ligne. Une série d’ateliers pédagogiques se tiennent dans toute la France pour informer les professionnels.
Le Syndicat Interprofessionnel des Métiers de l’Accompagnement, du Coaching professionnel, de la Supervision (SIMACS) réunissant les 3 000 professionnels des cinq fédérations professionnelles de premier plan en France (EMCC France, l’ICF France, la SF Coach, PSF et le SynPAAC) rejoint la Fédération CINOV.
Ces métiers regroupant des acteurs incontournables pour
accompagner notamment les transformations des organisations, les évolutions des
modes de travail et les conduites du changement confirment leur volonté de
poursuivre leur structuration en rejoignant la Fédération CINOV. Ils pourront
ainsi participer aux travaux de la branche BETIC et être représentés au sein de
cette dernière. Les métiers de l’accompagnement, du coaching professionnel, de
la supervision font partie des métiers émergents dans un contexte de mutations
économiques, techniques et technologiques. Pour conserver leur place si importante
pour notre économie, son dynamisme, l’emploi et l’insertion professionnelle,
ces métiers de l’accompagnement souhaitent prendre part aux débats qui animent
la branche BETIC.
Ils peuvent compter sur CINOV qui fédère déjà de nombreux
métiers de la prestation intellectuelle et dont l’objet est de concevoir,
conseiller et assister les acteurs économiques de la filière. L’affiliation du
SIMACS, quant à elle, va enrichir un peu plus la palette des compétences des
syndicats membres de la Fédération CINOV en approfondissant les échanges et
intensifiant les synergies interprofessionnelles.
L’anticipation et l’humanisme figurant au cœur des valeurs de
la Fédération CINOV et au centre des préoccupations du SIMACS, cette communauté
d’intérêts favorisera, au sein de la branche BETIC et à la faveur des grands
débats nationaux, l’émergence de nouvelles propositions tant professionnelles
que sociétales.
66 000 entreprises, 140 milliards
d’euros de Chiffre d’Affaires, c’est 900 000 collaborateurs pour relever le
défi français de la compétitivité et de l’emploi. CINOV est une fédération
patronale représentative de 10 syndicats et 15 chambres régionales des métiers
de la prestation intellectuelle du conseil, de l’ingénierie et du numérique
(Branche BETIC). CINOV est membre fondateur et administrateur des principaux
organismes nationaux et internationaux : les confédérations nationales CPME et
UNAPL, l’Opérateur de Compétences (OPCO) ATLAS et FIF.PL, les organismes de
qualification OPQIBI et OPQCM et les fédérations internationales et européennes
FIDIC et EFCA. La Fédération CINOV est également administrateur-fondateur de
l’IPTIC (Institut de Promotion des Techniques de l’Ingénierie et du Conseil),
administrateur de l’IDCE (Institut pour le Développement du Conseil
d’Entreprise) et de l’OPIIEC (observatoire paritaire) et d’ADN Construction.
La Fédération Nationale des Auto-Entrepreneurs (FNAE) reçue au Ministère du Travail le lundi 28 octobre 2019, a appris que le décret concernant la refonte de l’ACRE serait finalement publié le 1er janvier 2020. la FNAE exprime son opposition. Explications.
Le
gouvernement l’a annoncé le 20 octobre : la mesure de refonte de l’ACRE qui a
été présentée début septembre sera finalement mise en œuvre au 1er
janvier 2020, consistant en trois mesures :
Limitation à 1 an de l’ACRE pour les créateurs à compter du 1er janvier 2020, avec un taux à 50%
Baisse du taux d’exonération des auto-entreprises déjà créées en 2e et 3e année de 50% à 25% et de 25% à 10%
Retour au champ des éligibles sur la population des demandeurs d’emploi, allocataires du RSA, et jeunes de moins de 26 ans pour les créations à compter de 2020
“Ce projet
de refonte de l’ACRE augmenterait en moyenne de 100 euros par mois les
cotisations sociales des auto-entrepreneurs qui en gagnent 800 : c’est une
atteinte au pouvoir d’achat des populations les plus fragiles, qui pourtant
sont motivées et dynamiques. De plus, il renverrait chez Pôle Emploi de
nombreux créateurs” résume le
président de la FNAE, Grégoire Leclercq.
Par
ailleurs, la mesure instaurerait 18 taux différents, étalés sur trois ans et
défavoriserait fortement les auto-entrepreneurs par rapport aux autres régimes,
tout en créant une inéquité de traitement.
Enfin, le
projet de refonte de l’ACRE revient sur une aide qui a précisément été étendue
à tous les créateurs il y a 9 mois, à l’initiative même du gouvernement, et
sans aucune demande des principaux intéressés.
La FNAE a
exposé de nouveau son incompréhension et a refait état de pistes
sérieuses :
Ne pas modifier les taux ACRE pour les auto-entrepreneurs déjà inscrits, de façon à respecter la parole politique donnée, et à conserver une stabilité aux entreprises déjà lancées.
Revenir à la définition préalable de l’ACRE (qui se focalisait sur les demandeurs d’emploi, les allocataires RSA et les jeunes), pour TOUTES les formes d’entreprises, dès le 1er janvier 2020
Revoir à la baisse les taux ACRE sur 3 ans à des niveaux d’allègement de 60% / 40% / 20%, de façon à aligner les régimes sur un dispositif le plus équitable possible.
Selon un
chiffrage réalisé par le CPSTI, l’extension – à tous les créateurs – a coûté
précisément 117 millions en 2019, et devrait en coûter 334 millions en 2020. Si
les propositions de la FNAE sont appliquées, l’économie pour l’Etat resterait
très importante. Un chiffrage complémentaire est en cours.
“La FNAE est
prête à envisager des actions de protestations plus vives, car les
auto-entrepreneurs s’exaspérent : réforme des retraites envisageant une
cotisation minimale, propositions de limitation de la durée du régime à 3 ans,
accusations renouvelées de concurrence déloyale ou de dévoiement de l’économie…
La coupe se remplit ! De là à rejoindre les protestations actuelles des autres
professions indépendantes, il n’y a plus qu’un pas” conclut Grégoire Leclercq.
Sur proposition de son Président Fondateur, Jean-Louis CHAMBON, le Conseil d’Administration du Cercle Turgot a élu aujourd’hui à l’unanimité Bruno ANGLES comme nouveau Président du Cercle Turgot.
Bruno ANGLES succède à Laurent MIGNON
Il succède
dans ces fonctions à Laurent MIGNON qui avait lui-même remplacé François PEROL.
« Connaissant le dynamisme et les grandes compétences de Bruno ANGLES, je suis particulièrement heureux de lui passer le relais pour le Cercle Turgot. Bruno sait pouvoir compter sur mon plein soutien » précise Laurent Mignon avant d’ajouter : « Je suis très honoré de cette élection et ai hâte de poursuivre l’action de mes prédécesseurs. Le Cercle Turgot est un acteur important de la réflexion économique en France et entend pleinement jouer son rôle à un moment où émergent des questions nouvelles. Dans les prochains mois, il travaillera ainsi notamment sur les implications des taux d’intérêt négatifs pour les différents secteurs de l’économie ».
A propos de Bruno Angles
Bruno Angles, 54 ans, est ancien élève de l’Ecole Polytechnique, Ingénieur des Ponts et Chaussées et diplômé du Collège des Ingénieurs. Il est Président de Crédit Suisse France et Belgique depuis avril 2016. Il était précédemment Président France de Macquarie. A ce titre, il a été notamment administrateur d’Autoroutes Paris-Rhin-Rhône et de l’Aéroport de Bruxelles, membre du Conseil de Surveillance de MacqPisto et a été Président du Conseil d’Administration d’Arlanda Express à Stockholm. Bruno Angles a précédemment été Senior Partner de Mercer Delta (2006-2007) après avoir été Directeur Général de Vinci Energies (2004-2005). Auparavant, il a occupé divers postes chez McKinsey & Company (1996-2004) dont il est devenu Directeur associé en 2000. Il a été Directeur Général de la Société du Tunnel du Mont Blanc (SMTB) (1994-1996). Membre du Conseil d’Administration de la RATP (depuis septembre 2016) et de la Fondation de France (depuis juillet 2019), Bruno Angles a été également membre des Conseils de Surveillance de SAFT (2005-2016) et Assystem (2011-2014). Il a été Président de l’Association des Ingénieurs des Ponts et Chaussées (2003-2005) et de la Fondation de l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées (2006-2011) puis de l’AX (Association des anciens élèves et diplômés de l’Ecole Polytechnique), organisations dont il est désormais Président d’Honneur.
A propos du Cercle Turgot
Centre de réflexions et d’analyses financières traitant des grands sujets économiques et sociaux fondé par Jean-Louis Chambon, le Cercle Turgot a pour vocation d’encourager les auteurs, de favoriser la recherche fondamentale et appliquée ainsi que la pédagogie dans ces domaines, principalement en économie financière, et de promouvoir les jeunes talents, économistes, auteurs et chercheurs.
L’Association se compose, outre les membres d’honneur, de membres
Fondateurs, Associés, Actifs, des lauréats des éditions du prix Turgot (25),
des représentants de l’économie, de la finance et de l’entreprise. Elle édite
des ouvrages, des rapports, organise ou participe à des colloques, séminaires,
conférences ou débats.
Le Cercle soutient l’événement annuel du prix Turgot du meilleur livre
d’économie financière créé sous le haut patronage du ministère de l’Economie et
des Finances, et le prix FFA-Turgot de la Francophonie, en étroite liaison avec
l’Association des élèves et anciens élèves de l’Institut de haute finance
(IHIFI) créé à l’initiative du Président Pompidou en 1972. Le jury du prix
Turgot est présidé par Jean-Claude Trichet.
Récemment arrivé à maturité et prisé par les startupers du fait de sa facilité de prise en main, le “no-code” permet de créer soi-même son application web ou mobile, sans avoir à maîtriser le code informatique, multipliant ainsi les possibilités et projets de développement jusque-là réservés aux programmeurs informatiques.
Le no-code comme avenir des premiers développements
Pour exploiter ce potentiel inédit porteur d’opportunités majeures, la première formation présentielle au no-code voit le jour et se déroulera à Paris. Son nom : >Contournement>.
A la veille du 13 septembre 2109, Journée Mondiale des Développeurs, zoom sur une innovation phare et démocratisante qui est jusqu’ici passée inaperçue.
Le “no-code” : de quoi parle-t-on ?
Il existe quatre catégories de technologies dites
“no-code” qui permettent :
de créer des sites web avancés (comme Webflow),
de créer des applications web ou mobiles (comme
Bubble.is et Zeroqode),
de créer des outils personnels ou internes à
l’entreprise (comme Airtable ou Zapier),
de s’emparer de technologies spécifiques
(chatbots, réalité virtuelle, etc.).
Selon Erwan Kezzar, à l’origine de la formation >Contournement>, « le no-code est le meilleur moyen de minimiser les risques au lancement d’un projet, en commençant par créer soi-même un prototype qui permet de tester son idée. Si celle-ci fonctionne et révèle un potentiel éprouvé, la question pourra se poser d’investir dans une application codée. La formation aux outils no-code évite ainsi d’avoir à apprendre le code pendant plusieurs mois et/ou de financer une prestation en développement web, généralement coûteuse ».
Au programme de la formation >Contournement>
Ouverte aux entrepreneur.se.s, aux designer.euse.s et
plus largement à celles et ceux qui souhaitent développer leurs compétences numériques et
devenir des “makers” du digital, >Contournement> a pour vocation de “contourner”
les obstacles techniques dans la conception de son projet et de prendre le chemin le plus direct possible vers la
réalisation de son idée. Et ce, sans écrire une seule ligne de code
informatique, uniquement en manipulant des outils intuitifs, très visuels, en
ligne.
>Contournement>
propose plusieurs modules de formation, de 4 à 9 semaines, à partir d’octobre
en fonction des besoins et des disponibilités des intéressé.e.s
(entrepreneur-se-s, demandeur-se-s d’emploi, salarié-e-s en poste, etc.).
A propos de >Contournement>
>Contournement> est un projet porté par Erwan
Kezzar (co-fondateur et ex-Directeur de Simplon.co) et d’Alexis Kovalenko
(ex-Directeur de l’agence web Simplon Prod) ainsi que par le projet numérique
solidaire TharGo.
A noter que >Contournement> propose aussi des formations aux
entreprises désireuses d’intégrer les technologies du no-code afin de libérer
les potentiels d’innovation en interne.
>Contournement> cherche également à faire financer des formations
gratuites par des sponsors, pour ouvrir les formations à des profils éloignés
de l’emploi et/ou non-diplômés, dans la droite ligne des projets de numérique
solidaire, impulsés par Erwan Kezzar.
La Revue du Financier nous signale une conférence très instructive et utile sur la gestion de l’identité dans le commerce et le paiement, organisée le 26 septembre à Paris, sur une matinée, par son partenaire CANTON-Consulting.
L’identité dans le commerce et le paiement en mutation
Il se profile en effet une transformation majeure qui lance un défi stratégique pour les commerçants et tous les intermédiaires financiers : l’arrivée et la généralisation imminente sur le Web et sur tous les devices, de solutions standard d’identification des utilisateurs, plus sûres et faciles d’usage, va transformer en profondeur le commerce et les services, en ligne ou de proximité, et la relation client en général !
Si vous vous inscrivez, n’oubliez pas d’utiliser le code CYBEL-10 qui vous donnera une réduction de 10 % sur le prix, grâce au tarif que nous avons négocié avec notre partenaire.
Le fonds de dotation « Ithaque-Marquet » souhaite encourager la diffusion de la pensée historique économique. A cet effet, il propose à des étudiants de Master 2 de participer au prix « Ithaque-Marquet ».
Comment prétendre au prix Ithaque-Marquet
M. Jean Marquet, Président du fonds de dotation « Ithaque-Marquet », nous fait savoir qu’il s’agit de sélectionner un mémoire de Master 2 susceptible d’être publié. Les conditions d’attribution du prix sont indiqué sur le site concerné “Ithaque-Marquet”.
Le jury est présidé par le Professeur O. Feiertag. Il se réunira le 4 novembre 2019, au MAIF Social Club à Paris.
L’année dernière le prix a été décerné à Mlle Eglantine Cussac pour son ouvrage intitulé : “L’offensive des colorants allemands -1898/1914-“.
Les mémoires doivent être envoyés à l’adresse mél suivante avant le 15 octobre 2019 : ithaque.marquet@free.fr
L’Institut Français des Administrateurs (IFA) annonce la nomination de François Bouvard au poste de délégué général. Il succède à Cécile Helme-Guizon qui a souhaité se consacrer à ses mandats d’administratrice.
François
Bouvard a une double expérience de l’industrie et du conseil aux directions
générales pour le privé et le public. Il est par ailleurs administrateur de
plusieurs sociétés et organisations dans les secteurs de la technologie, de la
formation et de l’enseignement supérieur.
Il commence sa carrière dans le groupe Schlumberger en 1983 en tant
qu’ingénieur d’exploration puis manager des opérations pour l’Italie du Sud. En
1989, Il rejoint le cabinet McKinsey. Il est nommé directeur France de
l’activité de conseil aux entreprises industrielles. Il dirige ensuite
l’activité de conseil aux gouvernements pour l’Europe et co-fonde le McKinsey
Center for Government, institut de recherche mondial pour le secteur public.
Consultant
indépendant depuis 2013, il se consacre à des missions de conseil en stratégie
et gouvernance auprès de dirigeants d’entreprises et d’organisations à but non
lucratif, dont le Tony Blair Institute for Global Change qu’il a contribué à
fonder.
Il est
administrateur et membre de conseils consultatifs de plusieurs entreprises dont
Devialet, Coorpacademy, eXplain et ShARE. Il est également président du groupe
ICAM (6 000 étudiants, 11 campus en France, en Afrique, en Inde et en
Amérique du Sud).
François
Bouvard (60 ans), est ingénieur de l’Institut Catholique d’Arts et Métiers
(ICAM Lille, 1981), titulaire d’un MBA de Harvard Business School (Boston,
1989) et du certificat d’administrateur de sociétés IFA Sciences Po (Paris,
2013).
Denis
Terrien, président de l’IFA, précise à cette occasion : “ Je
tiens à saluer le travail structurant accompli par Cécile Helme-Guizon. Sous sa
direction opérationnelle, l’IFA a renforcé son double positionnement
d’association et d’organisme de formation de référence des administrateurs,
avec notamment la création, aux côtés du certificat généraliste
d’administrateur de sociétés, de trois nouveaux certificats pour les ETI,
les entreprises familiales et les sociétés d’assurance. Je suis heureux
d’accueillir François Bouvard dont le parcours professionnel, aussi bien
dans le secteur privé que public et les engagements personnels forts vont nous
permettre de déployer rapidement notre stratégie au service des administrateurs
de tout type d’organisation, du grand groupe à la start-up mais aussi les ETI,
entreprises familiales, mutuelles, coopératives, associations et fondations
avec une présence accrue dans toute la France ainsi qu’en Europe.”
Les salariés français pourraient être déçus s’ils s’attendent à une augmentation salariale significative en 2020. C’est en effet ce que révèle la nouvelle enquête 2019-2020 intitulé Salary Budget Planning menée par Willis Towers Watson. Les entreprises françaises prévoiraient de garder des enveloppes d’augmentations salariales en 2020 très comparables à celles distribuées courant 2019 en dépit du contexte de faible inflation, de chômage au plus bas et de marché de l’emploi en tension. Il est important cependant de noter que ce sont les entreprises qui avaient attribué les plus faibles augmentations salariales en 2019 qui prévoient de faire des efforts, avec des enveloppes plus significatives pour l’année à venir.
Augmentation salariale dans la ligne de 2019
Cette nouvelle édition, qui analyse les augmentations de salaires de 400 entreprises opérant en France, indique que la moitié des entreprises françaises prévoient des taux d’augmentations salariales égales ou supérieures à 2,5% en 2020. Ce taux est très en ligne avec ce qui a effectivement été observé en 2019. L’année 2019 avait vu les trois quarts des entreprises attribuer des augmentations salariales d’au moins 2,0%. Ce chiffre passe à 2,3% en 2020, signe que celles qui étaient en queue de peloton prévoient des efforts pour s’aligner avec la pratique du marché. Par ailleurs, un quart des entreprises prévoit des augmentations salariales d’au moins 2,8% pour 2020.
L’année 2019 avait vu un gain de pouvoir d’achat assez significatif
supérieur à un point des salariés français avec des augmentations moyennes de
2,5% et un taux d’inflation de 1,3%. Bien que les entreprises ne prévoient pas
des augmentations salariales très supérieures à celles de l’année passée, le
taux d’inflation prévu pour 2020 est de 1,5% ce qui signifie que les salariés
français bénéficieront en moyenne d’un point de gain de pouvoir d’achat. Cela
restera très proche du gain réalisé en 2019
La distribution de ces augmentations par catégorie d’employés, cadres
supérieurs, cadres ou non-cadres, est assez homogène et aucune distinction
n’est observée au niveau macro. Cependant, on note une attention particulière
portée aux collaborateurs les plus performants et investis ainsi qu’aux talents
critiques, qui bénéficient de taux d’augmentation plus significatifs que la
moyenne.
« Dans un contexte marché de plus en plus tendu, avec un taux de chômage au plus bas depuis début 2009, particulièrement pour les cadres pour lesquels le taux se situent en dessous de la barre des 4%, la majorité des employeurs ne prévoient pas d’augmenter significativement leur masse salariale. Leurs budgets d’augmentations salariales ne seront pas plus importants que ce qu’ils avaient attribué en 2019 » précise Khalil Ait-Mouloud, Responsable de l’Activité Enquêtes de rémunération chez Willis Towers Watson. « Cependant, beaucoup d’entreprises redoubleront d’efforts pour mieux aligner la rémunération de leurs employés avec des compétences critiques pour l’organisation actuelle et future, particulièrement dans le digital, la data, la cyber-sécurité et l’intelligence artificielle, ainsi que des augmentations salariales plus ciblées pour les plus performants. Beaucoup d’employeurs reconnaissent également mettre de plus en plus l’accent sur la différenciation via le bonus de performance ou des primes exceptionnelles ».
L’Éducation nationale n’est pas une administration comme les autres dans la mesure où elle exerce une fonction très particulière : elle est chargée de l’instruction publique, c’est-à-dire qu’à travers la mission de transmission des connaissances elle doit contribuer à permettre une égalité des chances entre tous les jeunes Français. Même Napoléon Bonaparte avait compris qu’il était des missions qui devaient donner lieu à des organisations administratives spécifiques et de fait, ne pas être placées sous l’autorité des préfets qui par ailleurs, exercent le rôle de représentant de l’État dans un département. C’est ainsi que l’Armée, la Justice mais aussi l’Éducation relevaient d’une administration spécifique dès l’Empire.
La fonction rectorale est une création napoléonienne de 1809 et les pourtours des circonscriptions territoriales appelées académies furent les mêmes que pour les ressorts des Cours d’Appel. Il était alors évident que les militaires, les enseignants et les magistrats devaient être administrés de manière singulière en raison des spécificités inhérentes aux missions qu’ils exercent. Pour l’Éducation, la principale spécificité est bien entendu de nature pédagogique. L’Empereur avait donc pris soin de s’assurer que les recteurs étaient à la fois docteurs (c’est-à-dire titulaires d’un doctorat, le plus haut grade universitaire) et familiers des questions pédagogiques. Force est de constater que l’actuel Ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, semble avoir oublié certains fondamentaux très signifiants pour notre système éducatif alors qu’il est pourtant lui-même docteur, professeur des universités (agrégé des facultés de droit), ancien recteur d’académie et ancien directeur général de l’enseignement scolaire (D.G.E.S.C.O.).
Au cours des derniers mois, plusieurs faits sont très significatifs et laissent à penser que la maxime du Ministre de l’Éducation nationale est devenue : « cachez donc ces spécificités que je ne saurais voir ! ». De quoi s’agit-il ? Il y a au moins trois faits très marquants qui obligent à s’interroger sur son action.
En premier lieu, il a accepté que soient modifiées les règles de nomination des recteurs. Alors que depuis une dizaine d’années déjà, les règles de nomination des recteurs avaient été assouplies et que 20% d’entre eux pouvaient ne pas être des universitaires, un décret daté du 3 octobre 2018 rehausse ce seuil à 40%. Cela a d’ailleurs permis opportunément de nommer à la tête de l’académie de Versailles une camarade de promotion d’Emmanuel Macron. Ceci étant, le plus grave est sans doute ailleurs, car si l’on peut accepter l’idée que certains recteurs aient un profil « non-universitaire », le fait que leur nombre puisse quasiment atteindre la moitié des recteurs en exercice est une modification substantielle de la vision que le ministre a de la fonction de recteur. Cela consiste à faire de plus en plus du recteur un simple responsable administratif et cela revient à considérer que la gestion des questions éducatives ne nécessite pas de connaissance profonde et intime de la chose pédagogique. Je n’arrive pas à me résoudre à une telle vision. D’ailleurs, c’est aussi la raison pour laquelle je continuerai à me battre pour que les directeurs de nos grands organismes de recherche soient titulaires d’un doctorat, non pas par mesure protectionniste ou corporatiste, mais parce que je reste intimement persuadé que cela donne à la fois une meilleure connaissance de ce qui se passe réellement dans l’activité de recherche et que cela assure une meilleure légitimité lorsque l’on suggère des évolutions organisationnelles, ces dernières n’étant alors pas « hors-sol » mais liées à un vécu personnel qui donnent sens à la prise de décision et à l’action.
La deuxième décision qui nie les spécificités de l’Éducation nationale, c’est la volonté de Jean-Michel Blanquer de calquer l’organisation des rectorats sur celle des nouvelles régions XXL issues de la réforme territoriale. Ainsi, là où il y avait trois recteurs de plein exercice à Reims pour la Champagne-Ardenne, à Nancy pour la Lorraine et à Strasbourg pour l’Alsace, il y a désormais un recteur de région académique à Nancy qui chapote les deux autres et surtout qui est le seul responsable du budget opérationnel « soutien », c’est-à-dire celui qui donne aux recteurs les moyens de faire fonctionner leur administration. Désormais les recteurs qui ne sont pas recteurs de régions académiques vont devoir négocier leurs moyens auprès des recteurs de région académique, cela modifie le rôle même des recteurs, on s’éloigne dangereusement du terrain et l’on crée des recteurs à deux vitesses. De toute évidence, à cette échelle, les aspects pédagogiques ne sont plus traités, l’Éducation nationale est devenue un simple poste de dépense là où au contraire, il faut la voir comme un investissement sur l’avenir. D’ailleurs, la fameuse phrase que l’on prête à Abraham Lincoln est plus que jamais d’actualité : « Si vous trouvez que l’éducation coûte cher, essayez donc l’ignorance ».
Enfin, troisième décision très récente, le 24 juillet a été nommé un nouveau directeur général de l’enseignement scolaire au ministère de l’Éducation nationale. D’habitude ce poste est occupé par quelqu’un qui a fait ses preuves comme recteur d’académie et surtout qui est reconnu comme un spécialiste des questions éducatives. Là encore, le nouveau DGESCO* nommé par Jean-Michel Blanquer est un ancien élève de l’E.N.A. qui a un profil de haut fonctionnaire type : il est avant tout un administrateur. Ce n’est évidemment pas une critique de la personne, de tels profils sont très légitimes à la tête de certaines administrations, mais lorsque Jean-Michel Blanquer nomme un tel profil à la tête de la DGESCO il signifie que cette direction est finalement une direction comme une autre. Je conteste vivement une telle vision car elle tend à banaliser la question éducative alors qu’elle est stratégique.
En tout cas, tout cela montre une chose : Jean-Michel Blanquer a perdu le cap, il n’a plus de boussole. Il s’est laissé enfermer dans une vision technocratique de l’Éducation nationale. Quel gâchis pour quelqu’un qui avait pourtant le potentiel et le parcours pour faire de l’Éducation nationale une mission stratégique pour « armer » en connaissances et en compétences les générations futures. Désormais, nous sommes face à l’« ère du vide » où la communication et la vision technocratique l’emportent sur le fond. Quel dommage !
* Directeur général de l’enseignement scolaire (Dgesco), Edouard Geffray, Conseiller d’Etat jusque là Directeur général des ressources humaines de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur et n’étant jamais passé par l’enseignement (NDLR)
Patrick HETZEL Professeur des Universités en Sciences de Gestion, Ancien Directeur général pour l’enseignement supérieur et l’insertion professionnelle au Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Député du Bas-Rhin
Une sanction de 1,8 million d’euros vient d’être notifiée à l’entreprise publique EDF. Le contrôle effectué en 2017 a révélé que plus de 13 000 factures avaient été payées en retard, soit plus de 10 % des factures réglées par EDF. Cela représente un montant supérieur à 38 millions d’euros de rétention de trésorerie, qui a fait défaut à près de 3 500 fournisseurs d’EDF.
Agnès Pannier-Runacher fait le point
Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances, fait le point sur les contrôles réalisés en 2019 par la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF-DDPP) en matière de lutte contre les retards de paiement inter-entreprises, enjeu majeur pour le bon fonctionnement de l’économie française.
Il n’y a pas que EDF
Depuis le début de l’année 2019, 964 entreprises ont fait l’objet de contrôles et 130 décisions de sanction ont été notifiées aux entreprises contrôlées, représentant un montant total d’amendes s’élevant à 8,3 millions d’euros. 89 procédures de sanction ont également été lancées, représentant un montant potentiel de 11,4 millions d’euros durant cette même période. Cette action traduit la volonté de la DGCCRF, en 2019, de cibler les grandes entreprises, privées comme publiques, dont les pratiques ont un impact financier important notamment sur les PME, ce qui se traduit par des montants d’amende plus élevés.
Le premier semestre 2019 a été notamment marqué par les premières amendes d’un montant supérieur à l’ancien plafond de 375 000 €. Plusieurs amendes d’un montant significatif ont ainsi été prononcées au cours des dernières semaines :
450 000
euros à l’encontre de la société VERALLIA France (verre) ;
375 000
euros à l’encontre de NESTLE PURINA petcare France (aliments pour
animaux) ;
360 000
euros à l’encontre de la société OGF SA (services funéraires) ;
310 000
euros à l’encontre de la société GROUPE L’EXPRESS (presse).
Par
ailleurs, au-delà de son activité de contrôle, la DGCCRF renforce l’information
des professionnels pour prévenir les manquements à la réglementation. En
application de la loi du 10 août 2018 pour un État au service d’une
société de confiance, les entreprises ont désormais la faculté de demander à la
DGCCRF une prise de position formelle sur l’application concrète des règles en
matière de computation de certains délais de paiement convenus qu’elles
envisagent de mettre en œuvre. Deux secteurs d’activité, particulièrement
sensibles sur ces questions, sont concernés : l’industrie automobile et la
construction.
Garante de l’ordre public économique, la DGCCRF s’assure du respect des délais de paiement interentreprises par des contrôles réguliers. Ces contrôles constituent une priorité d’action pour la DGCCRF : les retards de paiement sont en effet susceptibles de provoquer des défaillances d’entreprises en fragilisant leur trésorerie, en particulier pour les PME. Les sanctions font l’objet d’une publication systématique sur le site internet de la DGCCRF : https://www.economie.gouv.fr/dgccrf/sanctions-delais-paiement
Agnès Pannier-Runacher a déclaré : « Les retards de paiement sont particulièrement nocifs pour les entreprises car ils accroissent le risque de défaillances et doivent donc être strictement sanctionnés. A ce titre, le travail mené par la DGCCRF chargée de contrôler les délais de paiement et de sanctionner d’une amende administrative les manquements constatés est essentiel pour le bon fonctionnement de notre économie. Le cadre législatif renforcé (augmentation du plafond de l’amende, cumul des amendes en cas de manquements multiples, etc.) doit désormais permettre une prise de conscience accrue, notamment au sein des grandes entreprises, qu’elles soient publiques ou privées, et se traduire par une amélioration des délais moyens de paiement constatés. »
Il faut savoir que cela une étude menée pour LinkedIn, près des deux tiers des professionnels français consultent leur messagerie professionnelle pendant leurs congés. En plein cœur de cette période estivale, le réseau social propose quelques idées pour vivre plus détendu pendant cette période.
Sommes-nous dépendants du net pendant les vacances ?
Près des deux tiers des professionnels (65%) reconnaissent* consulter leur messagerie professionnelle pendant leurs congés. Ce chiffre monte à 77% pour les membres de la génération Z (18-23 ans) et 72% pour les millenials (24-38 ans).
Pour 22% des répondants c’est pour ne pas être débordés à leur retour et
pour ne pas manquer une opportunité selon 20% d’entre eux.
73% des répondants affirment, par ailleurs, avoir été contactés par un de
leurs collègues au moins une fois pendant les vacances. Et 68% disent déjà
avoir de leur côté contacté leurs collègues pendant leurs vacances.
Et au retour ?
Quant au retour de vacances, un quart des professionnels se disent plus
détendus et 20% d’entre eux se sentent plus motivés.
Voici quelques idées à appliquer avant la fin de vacances…
Prêtez-vous main forte entre collègues. Vos collègues sont là pour vous aider.
Si votre entreprise ne prévoit personne pour vous remplacer, pensez à
solliciter l’aide d’un collègue et arrangez-vous pour prendre la relève l’un de
l’autre durant vos congés respectifs.
Soyez prévoyant. Planifiez vos congés à l’avance et parlez-en dès que possible à votre
supérieur hiérarchique. Préparez le terrain suffisamment tôt, et pensez
également à placer les échéances et dates clés de vos projets les plus
importants avant ou après votre absence. Ne prenez pas le risque de vous
retrouver en panique à la veille de votre départ.
Résistez à la tentation d’envoyer des messages pendant vos vacances. Où que vous soyez dans
le monde, vous pouvez sûrement accéder à votre messagerie professionnelle d’un
simple clic. Aussi, interdisez-vous de la consulter pendant vos congés. Si vous
avez bien briefé vos collègues avant de partir, ils sauront quoi faire sur les
projets en cours et seront parfaitement habilités à prendre des décisions. En
revanche, si vous vous immiscez dans leur travail en envoyant un e-mail, vous
risquez de leur compliquer la tâche. Inutile d’aller jusqu’à supprimer votre
application Outlook mais pensez à désactiver les notifications pour ne pas être
dérangé à chaque nouveau message.
Prenez des micro-congés ! S’il vous est réellement impossible de
partir pendant plusieurs semaines cet été, rien ne vous empêche de vous accorder
quelques moments de détente et de loisirs. Envisagez plutôt des week-ends
prolongés pour profiter de quelques jours de répit.
* Méthodologie : l’enquête a été réalisée en ligne par Censuswide pour le compte de LinkedIn, entre le 20 et le 24 juin 2019. Le panel de répondants se compose de plus de 1 000 professionnels âgés de plus de 18 ans et résidant en France.
L’arrêté du 19 avril 2019 fixant les droits d’inscription dans l’enseignement supérieur contient, outre la très forte augmentation des frais pour les étudiant-es extra-communautaires que la Confédération des jeunes chercheurs (CJC) dénonce toujours, un article précisant que les doctorant-es qui soutiennent entre septembre et décembre n’auront désormais plus à payer de frais d’inscription pour ces quelques mois supplémentaires. La CJC se réjouit de cette amélioration, mais dénonce le principe même du paiement de frais d’inscription par les jeunes chercheur-es doctorant-es.
Non-paiement
des frais d’inscriptions pour les doctorant-es soutenant entre le 1er septembre
et le 31 décembre
L’arrêté
du 19 avril 2019 relatif aux droits d’inscription dans les établissements publics
d’enseignement supérieur comporte pour principales nouvelles dispositions des
augmentations de frais d’inscription en licence et master pour les étudiant-es
étranger-es extra-communautaires, auxquelles la CJC s’est opposée toute l’année
et continuera de s’opposer du fait de leur caractère xénophobe et
discriminatoire. L’arrêté confirme cependant, comme cela avait été annoncé, que
les doctorant-es ne sont pas touché-es par cette augmentation drastique des
frais.
Parallèlement,
l’article 5 de l’arrêté prévoit que les doctorant-es soutenant leur thèse entre
le mois de septembre et le mois de décembre, n’aient pas à s’acquitter une fois
de plus de frais d’inscription. Néanmoins, la formulation de l’article n’étant
pas claire, il n’est pas précisé si l’inscription administrative de l’année précédente
est désormais étendue jusqu’à la fin de l’année civile ou s’il s’agit d’une
inscription supplémentaire avec exonération. Cette subtilité changerait
beaucoup de choses, puisque dans le cas d’une extension de la dernière année
d’inscription administrative jusqu’en décembre, aucune réinscription ne serait
demandée aux doctorant-es, et donc aucun acquittement supplémentaire de la
contribution de vie étudiante et de campus (CVEC) de 91€. Dans le cas d’une
inscription supplémentaire avec exonération des frais, les doctorant-es en fin
de doctorat se trouveraient dans la situation absurde d’être exonéré-es de
frais d’inscription en doctorat, mais de devoir s’acquitter de la CVEC pour
moins de trois mois de présence dans leur établissement.
La
CJC demande ainsi au ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et
de l’innovation de publier au plus vite une circulaire clarifiant qu’il s’agit
bien d’une extension de l’inscription administrative jusqu’en fin d’année
civile. Cette clarification permettrait de soulager les doctorant-es d’une
partie des effets néfastes de cette taxe créée dans la précipitation, que la
CJC avait dénoncée lors de sa création.
Cette mesure intervient dans un contexte où de plus en plus d’universités souhaitaient contraindre les doctorant-es soutenant en fin d’année à payer des frais lors de la rentrée universitaire pour quelques mois voire quelques semaines d’inscription effective. De telles pratiques méprisantes et financièrement coûteuses pour les jeunes chercheur-es achevant leur recherche doctorale ne seront désormais plus possibles.
En finir avec les frais d’inscription pour les doctorant-es
Il ne peut s’agir pour nous que d’un début. Depuis sa création il y a plus de 20 ans, la CJC considère le doctorat comme une expérience professionnelle de recherche , ce qui a été depuis officiellement reconnu dans la loi. Par leur travail, les doctorant-es contribuent à l’effort de recherche de leur université ou établissement de rattachement, et plus largement au rayonnement scientifique de la France. Exiger le paiement de frais d’inscription par le ou la doctorant-e en contrepartie de la réalisation de ce travail, quand bien même il serait accompagné de formations complémentaires et d’un encadrement par un-e chercheur-e confirmé-e et validé par un diplôme, renvoie à une vision anachronique du doctorat comme simples « études de troisième cycle », à laquelle nous souhaitons mettre fin.
En
effet, l’activité quotidienne des jeunes chercheur-es inscrit-es en doctorat
consiste en l’élaboration de savoirs et de savoir-faire nouveaux par un travail
de recherche, là où celle d’un-e étudiant-e consiste en l’acquisition de
connaissances établies, elles-mêmes en partie dispensées par les doctorant-es
effectuant des enseignements. Continuer à demander le paiement de frais
d’inscription aux doctorant-es revient à déconsidérer l’apport de leur travail
de recherche ou d’enseignement.
La CJC
revendique donc pour l’ensemble des doctorant-es l’acquittement des frais d’inscription
par leur employeur au titre de la prise en charge des frais professionnels de
formation, comme certains employeurs vertueux le font déjà. En ce qui concerne
les doctorant-es effectuant toujours leur doctorat bénévolement, compte tenu de
leur situation déjà intolérable, leur établissement d’inscription devrait
assurer obligatoirement l’exonération des frais.
Arrêté du 19 avril 2019 relatif aux droits d’inscription dans les établissements publics d’enseignement supérieur relevant du ministre chargé de l’enseignement supérieur.
CJC, « Victoire pour les jeunes chercheur-es : le gouvernement renonce à discriminer financièrement les doctorant-es étranger-es », 25 février 2019.
CJC, « Contre l’augmentation de 150 € des frais d’inscription sans bénéfices pour les doctorant-es », 8 novembre 2017 ; et « Contribution vie étudiante : premier recul du gouvernement mais toujours pas d’exonération ou de compensation financière pour les doctorant-es », 13 décembre 2017.
CJC, fiche d’analyse et de recommandations «
Statut et rémunération des doctorants », 2010.
« La mise en œuvre du prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu s’est bien déroulée pour l’ensemble des usagers, à tel point que la majeure partie d’entre eux considère déjà comme un acquis les avancées qu’elle représente », déclarait Gérald Darmanin. Merci Bercy ! Pas d’accroc majeur, une mobilisation sans précédent des agents de la DGFIP, des contribuables largement rassurés.
Le prélèvement à la source encore en question
Six mois après l’entrée en vigueur du prélèvement de l’impôt sur le revenu à la source (PAS), le premier bilan de cette réforme fiscale à haut risque est plutôt rassurant. Pour autant, pour les TPE le tableau est différent.
2 millions de télédéclarations chaque mois ! Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Les contribuables réalisent 5 millions d’opérations sur l’interface « Gérer mon prélèvement à la source », dont près de 1,4 millions de modulations du taux. Plus de 2 millions de déclarations DSN et PASRAU sont déposées chaque mois par les collecteurs de retenue à la source (employeurs, caisses de retraites, etc.), contenant près de 90 millions de données de revenus. « Grâce à ce bon fonctionnement, les rentrées fiscales sont conformes aux prévisions », se réjouit le ministre Gérald Darmanin.
Près d’un tiers des TPE ne sont
pourtant “pas informées”
Dans les TPE, le bilan est plus
nuancé. L’étude réalisée par la FCGA
en mars 2019 dévoile des chiffres
inédits sur la manière dont les petites entreprises se sont préparées au
PAS. Trois mois après l’entrée en vigueur de la mesure, plus de la moitié des dirigeants de TPE questionnés (53,8%)
affirmaient avoir été préalablement
informés du nouveau dispositif de collecte de l’impôt sur le revenu.
Tandis qu’un peu moins de 30% d’entre eux déclaraient ne pas avoir été informés
de la mise en œuvre du prélèvement à la source…
Pharmaciens
et opticiens en tête
Dans le détail, les professionnels
qui affichent le plus haut niveau d’information sur la question sont d’abord
ceux qui exercent dans le secteur de la santé (84,2%, pharmaciens et
opticiens), de l’automobile (71,1%) et de l’équipement de la personne (67,7%).
Les moins informés sont les entrepreneurs de la culture et des loisirs
(44,4%).
Les premières sources d’information
des petites entreprises sont les cabinets comptables (83,69%) et les organismes
de gestion agréés (23,71%).
Difficulté
n°1 : le paramétrage du logiciel de paie
Seulement 13,1% des dirigeants de
petites entreprises interrogés reconnaissent avoir eu recours à un
pré-coefficient au dernier trimestre 2018 pour tester le nouveau dispositif fiscal.
Un galop d’essai qui a révélé différents types de difficultés auxquelles se
sont heurtés les entrepreneurs. C’est d’abord le reparamétrage du logiciel de
paie qui a posé problème (5,08%), avant l’explication des nouvelles règles aux
salariés (4,35%) et l’opération de transmission des données ou du règlement à
l’administration (4,21%).
Faible
recours à l’externalisation
La question de la mise en place
opérationnelle du nouveau dispositif de collecte de l’impôt des salariés
préoccupe à l’évidence les dirigeants de TPE. Au moment où nous les
interrogions sur ce point, plus des deux tiers d’entre eux (67,5%) n’avaient
aucune idée précise de la manière dont ils allaient procéder. Et moins d’un sur
cinq (18,1%) prévoyait de confier cette mission à un prestataire externe tandis
qu’une proportion plus faible (14,5%) envisageait de gérer cette transition en
interne.
Le succès
du TESE
Dans les faits, un grand nombre de petites structures
non équipées d’un logiciel de paie ou sans expert-comptable ont eu recours au
Titre emploi service entreprise (TESE) pour s’adapter à la nouvelle donne
fiscale. Directement géré par l’Urssaf, ce dispositif facultatif et gratuit est
destiné à simplifier les formalités sociales liées à l’emploi des salariés. De
janvier à mai 2019, 140 000 bulletins de salaires ont été émis via ce
service en ligne.
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