Plus de la moitié des salariés français (58%) réalise régulièrement des heures supplémentaires non rémunérées. C’est ce que révèle l’étude The Workforce View in Europe d’ADP (Automatic Data Processing), après avoir interrogé 10.585 salariés en Europe, dont 1.410 en France, sur leur sentiment à l’égard de leur environnement professionnel. La situation est similaire pour tous les pays Européens.
Pour les salariés européens
Le problème est particulièrement répandu en Allemagne (71%), en Espagne (67%)
et au Royaume-Uni (66%), par rapport à la Pologne (43%). Près d’un quart (22%)
des salariés anglais disent travailler gratuitement au moins 10 heures
supplémentaires par semaine, soit plus du double que dans les autres pays
européens.
La question de l’équilibre entre vie personnelle et professionnelle est
primordiale et régulièrement évoquée pourtant depuis de nombreuses années. Les
résultats du rapport suggèrent pourtant que les attentes qui pèsent sur les
collaborateurs sont parfois irréalistes et que certains modes de travail
peuvent obliger à travailler plus que ce qui est prévu dans leur contrat sans
être rémunérés en conséquence.
« Malgré de nombreux rapports et mesures très médiatisés montrant l’importance de la reconnaissance et du bien-être des salariés (droit à la déconnexion, chartes, télétravail…), il semble que des employeurs ne parviennent pas toujours à trouver le juste équilibre entre l’engagement des collaborateurs, le nombre d’heures effectuées et le sentiment d’une juste rétribution. Au-delà du risque d’épuisement auquel peuvent être exposés certains salariés, ce sont des situations qui génèrent des pertes de motivation avec des conséquences négatives à long terme sur la santé, la productivité et donc la performance globale de l’entreprise. »
Carlos Fontelas de Carvalho, Président d’ADP en France et en Suisse
En France les plus jeunes font de la résistance
En France, 58% des salariés pratiquent des heures supplémentaires. Il s’agit pour eux d’exercer leur activité en moyenne près de cinq heures (4h37) par semaine sans contrepartie, et 12% disent même travailler plus de 10 heures sans rémunération supplémentaire.
Cette tendance s’observe de manière moins significative chez les plus jeunes. En effet, 7% de la génération Z (16 à 24 ans) déclare en effectuer plus de dix heures par semaine, soit deux fois moins que leurs ainés de la génération Y (16% des 25-34 ans).
Les salariés français du secteur du bâtiment et de l’ingénierie sont les plus enclins à travailler régulièrement au moins cinq heures non rémunérées par semaine (59%). Ceux évoluant dans les secteurs des arts et de la culture, ainsi que dans l’informatique et les télécommunications comptent le plus d’heures de travail : la majorité réalise en effet plus de 10 heures supplémentaires par semaine (respectivement 23% et 22%).
Le rapport « The Workforce View in Europe 2019 » étudie les comportements et l’état d’esprit des salariés face au monde du travail actuel ainsi que leurs attentes vis-à-vis de leur futur environnement de travail. Les recherches ont été menées en octobre 2018 par Opinion Matters, agence indépendante d’études de marché. L’échantillon représente 10 585 salariés dans huit pays à travers l’Europe : France, Allemagne, Italie, Pays-Bas, Pologne, Espagne, Suisse et Royaume-Uni.
Jusqu’à la loi « Avenir professionnel », la formation en situation de travail (FEST) relevait de pratiques informelles, mais n’existait pas au sens du droit. En 2014, la DGEFP a lancé l’idée d’une expérimentation AFEST, Noria LAROSE, Directrice de Nell & Associés, une agence de formation digitale nous expose sa vision sur cette question.
« Cette expérimentation a été officiellement mise en place en novembre 2015 avec le soutien du FPSPP et du Copanef – et depuis du Cnefop – avec l’appui de 13 OPCA et du réseau Anact-Aract, et s’est achevée en juin 2018. Les résultats de cette expérimentation ont convaincu les législateurs de reconnaître officiellement l’AFEST en tant qu’action de formation, ce qui ne peut qu’encourager les entreprises et les organismes de formation à développer cette modalité. »
Quels sont les avantages des AFEST pour les entreprises,
pour les salariés ?
« Nous avons participé à cette expérimentation aux côtés de l’INHNI, l’Institut National de l’Hygiène et du Nettoyage Industriel, l’organisme de formation de la Fédération des Entreprises de Propreté. En effet, cette branche professionnelle représente des entreprises de tailles diverses, dont une grande part sont des très petites entreprises. Or, on le sait, les très petites entreprises sont souvent réticentes à laisser partir en stage leurs collaborateurs. Nous avons ainsi pu observer les apports de l’AFEST, tant pour l’entreprise que pour les salariés.
L’AFEST
permet à l’entreprise de former plus facilement ses salariés, et pour un coût
réduit : ils sont mobilisés moins longtemps, et acquièrent des
savoir-faire sur le lieu et sur le temps de travail. En reposant sur un binôme
composé d’un référent (lui-même dûment formé) et d’un apprenant, elle permet
aussi de valoriser les managers et d’améliorer les relations entre managers et
collaborateurs. Il existe aussi des savoir-faire rares et spécifiques pour
lesquels les entreprises trouvent rarement à l’extérieur des formations
adaptées. L’AFEST permet de les sauvegarder.
L’AFEST permet de faciliter l’accès à la formation des personnes qui ne bénéficiaient pas ou très peu de formations. Et son format, plus concret et opérationnel, sur le mode du learning by doing, avec l’observation par le manager, l’analyse de sa pratique, et l’échange, répond mieux aux attentes d’un salarié qui aurait des réticences à aller en formation : il a le droit à l’erreur et il peut s’exprimer. »
Quelle place pour le digital dans les AFEST ?
Chaque dispositif AFEST est spécifique à un contexte, précise Noria LAROSE : « Pour l’INHNI, dont le nombre de salariés à former est massif (40 à 50.000 salariés par an), nous avons conçu et mis en place un des premiers dispositifs de formation digitale AFEST. Nous avons créé un parcours de 9 modules permettant de former et d’évaluer les agents de service au poste de travail sur des temps courts, adaptés au rythme et aux situations professionnelles. Les managers, préalablement formés, dispensent ces formations sur site à l’aide d’une tablette. Nous avons constaté que les managers et les apprenants étaient très satisfaits de cette modalité qu’ils jugent attrayante, valorisante et efficace. Nous avons pensé l’ensemble du dispositif spécifiquement pour ce mode d’apprentissage et pour cet environnement de travail. Nous sommes convaincus que le digital dans les AFEST est tout à fait approprié pour de nombreux contextes. »
43% des Français ont moins de 100 relations sur les réseaux sociaux et seuls 14% des d’entre eux voient dans leur ‘communauté sociale’ un moyen de booster leur carrière.
LinkedIn comme premier réseau professionnel en France
LinkedIn, premier réseau professionnel en France et dans le monde, révèle aujourd’hui les résultats d’une nouvelle étude sur comment les Français vivent leur recherche d’emploi. C’est vrai que depuis longtemps cette question est un sujet central pour le développement économique en France.
L’étude révèle notamment que le processus de recherche d’emploi est
considéré comme fastidieux, trouver le bon poste auquel postuler constituant la
part de temps la plus importante (24% des interrogés) du processus de
recherche.
Alors que
43% des Français ont moins de 100 relations sur les réseaux sociaux, ils sont
en effet seulement 14% d’entre eux à voir dans leur communauté sociale un moyen
pour booster leur carrière et de trouver un emploi. Cependant, 42% d’entre en
eux pensent que cela est un réel avantage de connaitre des personnes via des
amis dans le secteur d’activité ou entreprise dans laquelle on postule.
L’étude a également permis d’identifier les principaux freins à la
recherche d’emploi auxquels les Français sont confrontés. Plus d’un tiers (33%)
des personnes interrogées déclarent craindre que leur candidature soit rejetée
par un employeur potentiel, tandis que 24% trouvent le processus de recherche
d’emploi stressant et 24% éprouvent un manque de confiance en eux pour
postuler. Par ailleurs, 44% des personnes interrogées pensent que ce sont les
différentes expériences professionnelles qui font la différence dans
l’obtention d’un job.
« A l’heure des médias sociaux, l’idée de communauté a pris un nouveau sens. Nous assistons à l’émergence de la génération C, un état d’esprit qui désigne les personnes connectées numériquement et qui sont totalement immergées dans un monde de connexions sociales et de contenus partageables. Pourtant, l’étude révèle que les Français sur les réseaux ne sollicitent pas spontanément leurs relations sociales établies sur les réseaux pour faire avancer leur carrière et les aider à trouver un emploi. Avec LinkedIn, le processus de recherche d’emploi est similaire à la manière dont on interagit plus largement avec son environnement social physique. En partageant, en postant et en se connectant à son réseau professionnel LinkedIn, cela permet de trouver plus facilement l’emploi que l’on souhaite vraiment. » précise Esther Ohayon, porte-parole de LinkedIn France.
Une campagne de publicité LinkedIn
LinkedIn a lancé une nouvelle campagne de publicité en France qui met en avant des membres de la communauté LinkedIn qui ont réussi à trouver l’emploi qu’ils souhaitaient grâce à leur réseau sur LinkedIn.
* Étude
par YouGov pour LinkedIn auprès de 1022 adultes en France du 12 au 14 février
2019 et a été réalisée en ligne. Les chiffres ont été pondérés et sont représentatifs de tous
les adultes français (âgés de 18 ans et plus).
Le 57e remise des Prix et Médailles de l’Académie des Sciences Commerciales – sous l’égide de François Momboisse, Président de la FEVAD, Fédération du e-commerce – aura lieu le jeudi 11 avril 2019 à partir de 17h À l’IGS .
« … Ce grand rendez-vous annuel de la littérature et de la pédagogie Economique met à l’honneur, à la fois des personnalités de notoriété mondiale, auteurs confirmés, et de nouveaux talents très prometteurs : Des éclairages lumineux, humains, sociaux, théoriques et économiques pour relever les défis du « Nouveau Monde » et lutter contre la pauvreté et les inégalités… ».
La 32e édition du Prix Turgot a eu lieu à Bercy le 14 mars 2019, comme nous l’annoncions, sous le Haut Parrainage de Bruno Lemaire, Ministre de l’économie et des finances, et Jean-Claude TRICHET, Président du Grand Jury, a proclamé :
Grand Prix d’honneur de la 32e édition
Monsieur le Gouverneur Michel CAMDESSUS Ancien Directeur Général du FMI Auteur de « Vers le Monde de 2050, ce que l’avenir nous réserve » chez Fayard
LAUREAT de la 32e édition du PRIX TURGOT
Monsieur Guillaume PITRON pour son ouvrage « La guerre des métaux rares » – Les liens qui libèrent remis par Laurent MIGNON – Président du groupe BPCE – Président en exercice du Cercle Turgot
PRIX du JURY
remis par Patrick COMBES – Président du groupe Viel et Cie
Gilles DUFRENOT – Les pauvres vont-ils révolutionner le XXIe siècle – Atlande
Mentions d’honneur :
Jean-Pierre ESTIVAL – La malédiction des comptes extérieurs de la France – L’Harmattan
Bernard RAFFOURNIER – Théorie de la comptabilité financière – Economica
Marie-Anne VALFORT et Stéphane CARCILLO – Les discriminations au travail – Presses de Sciencespo
remis par Catherine LESPINE Présidente du Groupe INSEEC-U
Prix Spéciaux : avec Philippe DESSERTINE – Directeur Général de l’Institut de Haute Finance IHFI
Prix Turgot des Ouvrages Collectifsremis par Serge MASLIAH DG de KYRIBA « Le financier, le juriste et le geek » – Maxima – dirigé par André-Paul BAHUON – Président de CCEF et Jean-Jacques PLUCHART, Professeur émérite -ae IHFI
Prix Turgot du Jeune Talent remis par Philippe LEGREZ délégué général de la fondation Michelin Sylvestre FREZAL –Quand les statistiques minent la France et la société – l’Harmattan
Prix Turgot de la Pédagogie Economique remis par Alain DEMAROLLE, Président de My Money Bank Antonin BEREAUD – Gilbert CETTE – Rémy LECAT – Le bel avenir de la croissance – Odile Jacob
Prix des Directeurs Financiers TURGOT – DFCG remis par Bruno de LAIGUE Président DFCG Pierre-Antoine DONNET – Quand la Chine achète le monde – Ed. Piquier Mention Spéciale à Bernard RAFFOUNIER – Théorie de la comptabilité financière – Economica
Prix de la Francophonie – FFA- TURGOT remis par le Président Steve GENTILI Bruno METTLING – Le temps de l’Afrique digital – b. Africa Mentions Spéciales Monsieur l’Ambassadeur KEREKOU Moïse Tchando – Vision Africaine – l’Harmattan et Hillel RAPOPORT – Repenser l’immigration en France – Rue d’ULM.
Selon Jeroen Veldman, docteur et chercheur à Cass Business School (école affiliée de la City University of London), les entreprises françaises seraient à la traîne en terme de communication RSE.
Les entreprises françaises peuvent mieux faire
Cet universitaire vient en effet de participer à l’écriture d’un nouveau rapport édité par Alliance for Corporate Transparency. Il s’agit d’une organisation dont le but est de promouvoir la transparence d’informations non-financières dans les rapports annuels des grandes entreprises en Europe.
Le
rapport analyse notamment la façon dont les entreprises européennes communiquent
les informations nécessaires pour comprendre leur impact environnemental et
sociétal, comme l’exige la directive européenne sur les informations non
financières (la directive 2014/95EU).
Les
premiers résultats du projet conduisent à une conclusion générale : la
plupart des entreprises reconnaissent dans leurs rapports l’importance des
questions environnementales et sociétales, mais ces informations ne sont
généralement pas suffisamment claires en termes d’enjeux concrets, d’objectifs
et des principaux risques. Cette année, le projet a évalué plus de
100 entreprises des secteurs de l’énergie et de l’extraction des
ressources, des technologies de l’information et des communications, ainsi que
du domaine des soins et de la santé.
Les entreprises françaises comptent parmi les plus mauvaises élèves, car elles ne fournissent pas suffisamment d’informations sur leur impact social et environnemental.
Le moins l’ennemi du bien
Le rapport révèle que seulement 50% des entreprises françaises ont décrit des enjeux et objectifs spécifiques dans leur politique climatique, soit un peu plus que les entreprises britanniques (48 %), mais nettement moins que les entreprises allemandes (62 %), nordiques (67 %) et espagnoles (63 %). Dans le secteur de l’énergie, 45 % des entreprises françaises ont révélé leur stratégie de gestion des risques liés au changement climatique et à la transition vers une économie zéro carbone. Cependant, à peine 14 % d’entre elles ont fait état de leur stratégie à court et à long terme et pour un scénario inférieur à 2 °C.
« Les
entreprises françaises affichent le taux le plus élevé de non-communication des
risques sociaux », souligne Jeroen Veldman de la Cass Business
School. Selon le rapport, 27 % n’ont fait état d’aucun risque, alors que
la moyenne européenne est de 20 % et que les entreprises allemandes sont à
8 %. En ce qui concerne plus particulièrement les questions relatives aux
droits de l’homme, où la France dispose de la législation la plus progressiste
au monde (loi française relative au devoir de vigilance), les entreprises
françaises ont affiché un taux de publication de leurs engagements et d’analyse
des enjeux importants similaire à celui des entreprises dans d’autres pays.
Cependant, le nombre de sociétés françaises ayant rendu compte de la gestion de
ces enjeux est nettement inférieur. Seuls 27 % ont expliqué leurs
politiques répondant aux risques identifiés, contre une moyenne européenne de
43 % et de 67 % pour les entreprises nordiques.
Le premier échantillon des sociétés inclus
20 sociétés
d’Espagne ; 22 de France ; 25 du Royaume-Uni ;
13 d’Allemagne ; 13 d’Europe centrale (République tchèque,
Pologne, Slovénie) ; 12 des pays nordiques (Danemark, Finlande,
Suède).
Le projet prévoit d’étendre la portée de la recherche au cours des deux prochaines années, pour couvrir 1 000 entreprises dans tous les secteurs et toutes les régions, afin de fournir une analyse complète et des recommandations bien étayées aux entreprises et responsables politiques.
En ces temps où la lutte contre les discriminations notamment dans le cadre professionnel dans lequel il faut inclure la cyber sécurité, prend une acuité particulière, LaRSG ne peut que se faire le relais de ce guide important pour une population où plus 73%* ont déjà été harcelés en ligne à cause de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre.
Un guide pratique et gratuit pour se défendre contre le harcèlement en ligne
Ce guide a pour objectif d’assurer la sécurité des LGBTQ+ en de leur donnant les outils nécessaires pour se protéger en ligne, mais cet ouvrage donne aussi de bons conseils pratiques à tous pour se prémunir contre de tels agissements !
Enfin ! Les décrets de la loi « pour la liberté de choisir son avenir professionnel » ont été publiés permettant d’appliquer pleinement les dispositions entrées en vigueur depuis le 1er janvier 2019[1] sur la réforme de la formation professionnelle.
Dans un contexte où 50% des emplois seront profondément transformés dans les 10 années à venir, la formation professionnelle des actifs devient un véritable enjeu national. La loi « avenir » donne les clefs pour y faire face.
L’entreprise en tant qu’employeur est érigée en cheville ouvrière de cette réforme.
La formation doit être repensée, au-delà des diverses obligations qui pèsent sur
elle.
Il convient donc plus que jamais de penser à négocier sur la formation pour
construire et optimiser son plan de développement des compétences.
Retour sur les principales mesures de cette réforme de la formation professionnelle
1. Le CPF : des mesures phares pour renforcer l’attractivité et l’effectivité
Depuis la mise en place du CPF en 2014, le constat était sans appel : Seul 1
actif sur 4 avait ouvert un compte personnel de formation. Moins de 3,6% avait bénéficié
d’une formation dans ce cadre.
Les conséquences sont tirées – le CPF nouveau est arrivé :
● Alimentation en euros : 500 € par an pour un salarié ayant effectué une durée de travail supérieure ou égale à la moitié de la durée légale ou conventionnelle de travail sur l’ensemble de l’année. Le montant du CPF sera en tout état de cause plafonné à 5 000 €[2] hors abondements divers. Les heures acquises au 31 décembre 2018 sont converties à hauteur de 15 euros de l’heure.Exemple : un salarié en CDI à temps plein n’ayant jamais utilisé ses droits (DIF et CPF) bénéficie d’un compteur de 3 240 € au 1er janvier 2019(3).
● Application numérique : plus de fluidité d’utilisation du salarié « consommateur » (suppression des intermédiaires et des documents administratifs, guide pour choisir l’action de formation, paiement de l’organisme de formation directement par l’application, etc.).
● Une liste unique des actions éligibles au titre du CPF : établie par le nouvel organisme « France
compétences » accessible depuis l’application numérique. Cette liste intègre notamment
les actions inscrites au Registre National des Certifications Professionnelles (RNCP).
● Information obligatoire sur le CPF durant l’entretien professionnel
: il s’agit là d’une véritable campagne de communication visant à promouvoir le
CPF et reposant sur l’employeur.
● Abondements : élargissement des acteurs pouvant abonder le CPF : Outre le titulaire du compte, 13 acteurs peuvent abonder le CPF : les Opérateurs de compétences (OPCO), l’Unedic, les collectivités territoriales, etc. Maintien de la possibilité de conclure un accord collectif prévoyant les conditions dans lesquelles des abondements complémentaires sont accordés aux salariés, sous réserve d’en prévoir les modalités de financements correspondantes.Abondement de 3 000 € minimum pour les salariés licenciés dans le cadre d’un accord de performance collective.
● Allègement des obligations de l’employeur : il n’a plus à se prononcer sur le choix de l’action de formation envisagée par le salarié. Depuis le 1er janvier 2019, son accord est uniquement requis sur le planning de l’action de formation qui se déroule sur le temps de travail. Il est à noter que la loi ne fixe toujours pas les conditions dans lesquelles l’employeur peut refuser ou différer une demande de CPF sur le temps de travail. Si le CPF remporte le succès escompté, les employeurs pourraient en pratique être confrontés à des demandes simultanées trop nombreuses susceptibles de désorganisation. Un accord collectif s’avérerait alors être un outil précieux permettant d’arbitrer les demandes –par exemple en fonction de catégories prioritaires identifiées dans l’entreprise- et ainsi d’organiser les différentes périodes d’absences sans que cela ne nuise à l’organisation de l’entreprise.
2. Le Congé de Transition Professionnelle (CTP)
Anciennement le congé individuel de formation revisité.
● Objet et durée du CTP : le CTP concerne les formations visant à changer
de métier ou de profession. Le salarié qui envisage un CTP mobilise son CPF. La
durée du CTP est calée sur la durée de l’action de formation sans limitation de
durée.
● Ancienneté requise : mêmes conditions que pour le CIF :
24 mois d’activité consécutifs ou non dont 12 mois dans la même entreprise quelle que soit la nature des contrats ;
24 mois d’activité consécutifs ou non au cours des 5 dernières années dont 4 mois consécutifs ou non sous CDD au cours des 12 derniers mois.
Ces conditions d’ancienneté ne sont pas applicables aux salariés handicapés/ licenciés pour motif économique ou pour inaptitude n’ayant pas bénéficié de formation entre le licenciement et leur réemploi.
● Accompagnement et validation du CTP : accompagnement par un Conseil
en Evolution Professionnelle (4). Son projet doit être présenté et validé par la
Commission Paritaire Interprofessionnelle Régionale (CPIR) (4).
● La rémunération du CTP réalisé sur le temps de travail : une rémunération
minimale qui varie entre 100% et 60 % du salaire de référence selon le salaire moyen
et la durée de formation. Elle est prise en charge par la CPIR (4) dans des conditions
différentes selon l’effectif de l’entreprise :
Dans les entreprises de 50 salariés et plus : l’employeur verse la rémunération au salarié et est remboursé par la CPIR ;
Dans les entreprises de moins de 50 salariés : la rémunération est versée directement au salarié par la CPIR.
● Autorisation d’absence et délais de l’employeur pour y répondre
: la demande doit être formalisée :
60 jours au plus tard avant le début de la formation d’une durée inférieure à 6 mois ou à temps partiel ;
120 jours au plus tard avant le début de la formation d’une durée de 6 mois et plus.
L’employeur dispose d’un délai de 30 jours à compter de la réception de la demande
pour répondre. L’absence de réponse ou la réponse hors délai vaut acceptation.
● Assouplissement des conditions permettant à l’employeur de différer une
demande de CTP par rapport à l’ancien CIF :
L’employeur peut, après consultation du CSE, différer le bénéfice du congé dans
la limite de 9 mois si l’absence du salarié a des conséquences préjudiciables à
la production et à la marche de l’entreprise afin que :
le pourcentage de salariés simultanément absents au titre du CTP ne dépasse pas 2 % de l’effectif total pour les établissements de 100 salariés et plus ;
le CTP ne bénéficie qu’à un salarié à la fois, pour les autres établissements.
Maintien du refus pour non-respect des délais de demande de CTP ou dossier incomplet. La décision de refus ou de différé doit être motivée.
3. L’entretien professionnel et le bilan du parcours professionnel complété
● Nouvelles obligations d’informations : maintien de l’information relative à la Validation des Acquis de l’Expérience (VAE), mais nouvelles informations sur :
l’activation du CPF ;
les abondements que l’employeur est susceptible de financer ;
le Conseil en Évolution Professionnel (CEP).
Attention : applicable depuis le 7 septembre 2018.
● Possibilité d’anticiper l’entretien professionnel : l’entretien professionnel peut être anticipé à la seule initiative du salarié sans attendre le retour du salarié de son congé maternité ou de sa longue absence.
● Conversion en euro de l’abondement sanction CPF: le salarié n’ayant pas bénéficié sur les 6 dernières années des entretiens professionnels et d’une « autre » action de formation que celle visée à l’article L.6321-2 bénéficie d’un abondement « sanction » de 3000€ financé par l’employeur.
4. Nouvelle information à mettre dans la BDES : Dans le cadre de la consultation annuelle sur la politique sociale de l’entreprise, les conditions de travail et l’emploi, doivent être mises à la disposition du CSE « les informations sur la mise en œuvre des entretiens professionnels et de l’état des lieux récapitulatifs » dans la BDES Attention : applicable depuis le 7 septembre 2018.
5. Réduction du nombre de typologies de formation qui se résume dorénavant aux actions de formation, bilan de compétence, actions de VAE et formations par l’apprentissage en lieu et place de la liste précédente qui distinguait 14 types d’actions de formation.
6. Les actions de formation peuvent avoir quatre objets différents :
● Permettre à des personnes sans qualification ou sans contrat de travail d’accéder
dans les meilleures conditions à un emploi ;
● Favoriser l’adaptation des salariés à leur poste de travail, évolution des
emplois ainsi que leur maintien dans l’emploi et de participer au développement
des compétences en lien ou non avec le poste de travail ;
● Réduire les risques pour les travailleurs dont l’emploi est menacé résultant
d’une qualification inadaptée en raison de l’évolution des techniques et des structures
de l’entreprise en les préparant à une mutation d’activité ;
● Favoriser la mobilité professionnelle.
7. Le plan de développement des compétences
Anciennement le plan de formation.
● Maintien des actions participant à l’adaptation de ses salariés à leur emploi, de veiller au maintien de leur capacité à occuper un emploi et des actions de formation participant au développement des compétences. Il s’agit ici de répondre à un des 4 objets des actions de formation rappelées ci-dessus. ● Refonte complète du traitement des heures de formation. Il n’est plus effectué de distinction entre « formation d’adaptation » nécessairement réalisée pendant le temps de travail et « les actions de développement des compétences » qui pouvaient être pour partie accomplie en dehors du temps de travail.
Désormais, le code du travail distingue les actions de formation :
qui conditionnent l’exercice d’une activité ou d’une fonction en application de dispositions légales ou règlementaire ou de convention internationale. Ces formations constituent du temps de travail effectif laissant à penser qu’elles doivent être effectuées nécessairement pendant le temps de travail sans dérogation possible ;
des autres actions de formation qui constituent également du temps de travail effectif donc accomplies pendant le temps de travail sauf en cas de conclusion d’un accord collectif d’entreprise ou accord individuel du salarié d’effectuer tout ou partie de sa formation en dehors du temps de travail, dans les limites prévues par la loi.
8. Élargissement du champ de la négociation en matière de formation
La formation professionnelle dans l’entreprise relève déjà d’un des thèmes de
la négociation obligatoire au travers de la négociation sur la gestion des emplois
et des parcours professionnels à engager tous les trois ans.
La loi Avenir va au-delà : un accord collectif peut :
● Prévoir des objectifs et des critères collectifs d’abondement du CPF
permettant à l’employeur de :
déterminer les actions de formations s’inscrivant dans le projet de développement de son entreprise ;
éligibles à un abondement du CPF ;
permettant aussi de répondre à l’obligation de formation « tous les 6 ans ».
● Fixer d’autres modalités d’appréciation du parcours professionnel au terme des 6 ans
– A défaut d’accord, il convient de s’assurer que le salarié a suivi au moins une action de formation, acquis des éléments de certification ou VAE et bénéficié d’une progression salariale ou professionnelle
● Prévoir une périodicité différente des entretiens professionnels sans pour autant pouvoir déroger au « bilan » au terme des 6 ans. Exemple : plus le salarié est qualifié, moins la fréquence des entretiens est élevée et inversement.
● Définir les actions de formation pouvant être effectuées en tout ou partie en dehors du temps de travail
Exemple :
– Définir les actions de formation hors temps de travail ; – Définir des actions de développement des compétences utiles tant à la société et au salarié, ouvrant droit à un abondement en cas d’utilisation du CPF ; – Introduire des clauses de dédit formation tenant compte des récentes évolutions légales et jurisprudentielles.
[1] NB : certaines dispositions de la loi sont entrées en vigueur dès le 7 septembre 2018. [2] Art. R.6323-1 et suivants du code du travail / 800 € par an plafonné à 8 000 € pour les salariés non qualifiés. [3] Rappel : les sommes correspondant aux heures de DIF acquises au 31 décembre 2014 doivent impérativement être utilisées avant le 1er janvier 2021. Passé cette date, ces droits de maximum 1 800 € ne pourront plus être mobilisés. [4] Missions assurées par les OPACIF jusqu’au 31 décembre 2019.
Voici un billet proposé par Jean-Louis Chambon – Président fondateur du cercle TURGOT – pour lequel nous décidons d’ouvrir nos colonnes sur le thème de la défense de la République. Nos lecteurs pourrons à l’évidence compléter ce propos par la lecture de l’éditorial du numéro 293 de LaRSG, évoquant également l’action des Gilets Jaunes.
“Malgré un cadre légal précis et des moyens mis en œuvre pouvant apparaître comme démesurés, maintenir coûte que coûte, l’ordre républicain en garantissant la liberté de manifester, brandie en étendard comme « le plus sacré de nos droits constitutionnels », est devenu, plus qu’un casse-tête, mais, mission impossible…
Les tensions surréalistes, le climat de haine qui s’est peu à peu instauré faisant réapparaître des postures totalitaires appartenant à un passé douloureux, mettent clairement notre République en danger.
« elle épuise l’Exécutif et sidère des Elus »
Et cette pièce de théâtre, tragi-comique, inédite, de (déjà) 14 actes des « gilets jaunes », vient de façon éblouissante d’en apporter la preuve : elle épuise l’Exécutif et sidère des Elus, en proie à une forme de mauvaise conscience face au « sentiment d’abandon » exprimé par « le peuple en colère » ; les forces de l’ordre subissent plus que ne la maîtrise la vindicte populaire et protègent assez mal en dépit d’une dépense d’énergie considérable et coûteuse, les innombrables victimes aux plans, humain, social, économique et financier.
Notre démocratie vacille sous les coups de butoirs que lui assène une multitude de revendications, qui, prises individuellement peuvent apparaître légitimes, mais qui, in fine privilégient dans leur logique avec le soutien démagogique et populiste des oppositions, des intérêts communautaristes, oubliant totalement l’intérêt général, dont l’État reste le garant.
La réalité de la situation économique et financière de la France (emploi, croissance, dettes, déficits) qui ne laissent augurer que de faibles marges de manœuvre pour répondre aux doléances, comme les violences qui se sont fait jour, les casses répétées, les agressions délibérées des forces de l’ordre, entretiennent chaque week-end un climat pré-insurrectionnel qui n’a aucun sens dans une république démocratique.
De surcroît deux faits nouveaux, inquiétants se sont fait jour : le soutien, semble-t-il toujours élevé de l’opinion aux gilets jaunes (classiquement sur la durée, il faiblit) et la radicalisation croissante des gilets jaunes, non seulement par la concentration des plus « jusqu’aux-boutistes » d’entre eux, mais aussi par la complicité, active ou passive, le regard amusé, voire les encouragements déguisés, en soutien aux actes des factieux casseurs.
« le sacré » des libertés fondamentales collectives
Face à ces risques bien compris, il est urgent de remettre « le sacré » des libertés fondamentales collectives (le droit de manifester) face au sacré des libertés individuelles (le droit de circuler, de travailler, de propriété) en plaçant au centre du grand débat-citoyen, la responsabilité qui est le pendant de notre liberté chérie, avec simultanément une double réponse :
d’une part, appliquer résolument et strictement le cadre légal et répressif des limites au droit de manifester (déclaration préalable, identification et responsabilisation des leaders, sanctions, etc. La loi a su établir les limites aux libertés de chacun pour que la vie collective reste possible : aux politiques le devoir d’agir, aux juges d’appliquer sans trembler et avec célérité, et à la constitution de s’adapter à « l’heure du temps ».
demander, dès la fin du grand débat national, au « Peuple », que l’on dit « pur et visionnaire » de se prononcer clairement sur une actualisation des priorités et sur la coexistence, dans la durée, de nos droits fondamentaux.
Les menaces qui pèsent sur notre République sont loin d’être un fantasme entretenu par des conservateurs, rentiers, ou autres nantis, mais le résultat de plus en plus palpable d’une forme de tyrannie de l’opinion, instrumentalisée par son addiction aux réseaux sociaux, par les fake news et les théories complotistes qui font florès, accompagnés d’une perte générale de sens…
Il est temps que « la France jusque-là, silencieuse », exclue des médias au nom d’un politiquement correct qui veut qu’on ne critique pas ces gilets jaunes « si bon enfant », se manifeste clairement, prenne la main dans les débats, sans complexe et soutienne nos institutions et nos élus légitimés dans les urnes.
« notre démocratie républicaine en danger »
Si le « droit sacré » a tendance à être décliné largement constitutionnellement, le plus sacré de nos devoirs reste de préserver, pour notre vivre ensemble et nos enfants, notre démocratie républicaine en danger.”
Le Sénat vient de rejeter l’article 61 du projet de loi Pacte sur l’intérêt social et la raison d’être des entreprises. Croire que retirer cet article protège les entreprises est un contresens total précise le Cetnre des Jeunes Dirigeants. Le CJD demande d’ailleurs la réintroduction intégrale de cet article.
D’après le sénateur Jean-Marc Gabouty, les entreprises ont comme seul objet de « produire des biens et des services, pas de faire la philosophie » et pour leurs dirigeants, penser à la raison d’être peut « se terminer mal parce que c’est l’expression d’un état dépressif » (séance publique du Sénat, 11 février 2019).
Un
discours pareil est aujourd’hui totalement irresponsable. Ce qui motive un
entrepreneur, c’est le sens et la mission. Faire croire que son seul horizon
est le profit est une insulte à lui-même, à ses collaborateurs, à ses
clients et à ses actionnaires.
L’article
61 donne justement les moyens aux entrepreneurs d’exprimer leur sens des
responsabilités. Le CJD demande donc sa réintroduction intégrale.
Cet article n’est que le début de la reconnaissance de la responsabilité des entreprises. On ne peut plus faire comme si les fractures sociales et l’urgence écologique n’existaient pas. Nous devons transformer en profondeur notre économie pour la mettre véritablement au service de l’Homme.
Avec cette nomination de Pierre-Antoine Balu, PwC consolide son pôle d’expertises en matière d’organisation, de changement de culture, de leadership et de gestion des talents.
Le cabinet réaffirme ainsi sa place de cabinet de référence en matière d’innovation et de conseil sur les enjeux liés à l’avenir du travail et la transformation par l’humain.
Pierre-Antoine Balu, 45 ans, est diplômé de l’ESC Toulouse, de l’IAE et d’un MBA ESCP Europe. Il débute sa carrière à Londres dans le conseil puis rejoint les Etats-Unis en tant qu’attaché commercial en ambassade. Il a ensuite travaillé comme consultant pour plusieurs cabinets à Paris et à Bruxelles, se spécialisant sur les enjeux de transformation et de réorganisation auprès de l’industrie bancaire. Il intègre PwC France et Afrique francophone en 2008 en conseil, puis est nommé associé en 2012.
Passionné par les enjeux des pays émergents, il a contribué activement au développement des activités conseil de la firme en Afrique. Basé ces 4 dernières années à Casablanca, il pilotait l’industrie Financial Services au sein des activités de conseil de PwC en Afrique du nord et francophone. Pierre-Antoine Balu prend aujourd’hui la tête des activités de conseil du pôle People & Organisation de PwC France et Afrique francophone.
L’équipe française du projet ANR-DFG Democracy and its futures – between governance and counter-publics (DemoFutures) recrute un.e post-doctorant.e (36 mois, mi-temps) du 1/3/2019 au 28/2/2022
Vous trouverez
ci-dessous la description du projet DemoFutures.
DemoFutures analysera les tendances actuelles et les
avenirs possibles de la démocratie à moyen et à long terme, en réunissant des
analyses sociologiques et philosophiques dans une perspective critique. Le
projet mettra l’accent sur le contraste entre, d’une part, la logique
instrumentale de la gouvernance qui domine la plupart des politiques démocratiques
institutionnelles et, d’autre part, la logique expressive et subjective des
critiques et des protestations publiques.
Les citoyens vivent
une «crise d’érosion» des pratiques et des institutions démocratiques. L’un des
facteurs sous-jacents est la logique de plus en plus puissante de la
gouvernance, qui va du niveau local au niveau mondial, et qui se superpose et
remplace souvent les formes démocratiques de prise de décision. Cela conduit à
un sentiment d’inauthenticité et à l’expérience d’un manque d’alternatives à
cette situation. Néanmoins, nous pouvons également observer la mobilisation
publique, la critique et la protestation, qui se cristallisent souvent autour
de questions spécifiques, par exemple des projets d’infrastructure locaux. Ils
conduisent au développement de publics critiques hors des sentiers battus de
l’espace public dominant. La délibération qui prend place dans ces
mobilisations offre le potentiel de se transformer en contre-publics, dans
lesquels des futurs alternatifs peuvent être imaginés. Il est à noter,
cependant, que la dynamique de ces protestations et mouvements en France et en
Allemagne prend des dynamiques assez différentes, ce qui nécessite une analyse
plus approfondie.
Afin de comprendre
les avenirs possibles de la démocratie, deux dimensions de ces mouvements
doivent être comprises: leur logique subjective et leurs significations
expressives perçues – qui sont explorées par la sociologie critique – et les
pratiques et institutions de délibération – qui sont explorées par les théories
délibératives. DemoFutures vise ainsi
à réunir une équipe de chercheurs français et allemands issus de ces deux
disciplines. Des chercheurs juniors et seniors de l’Université Paris Descartes
– Université Paris Sorbonne Cité et de la Hochschule für Politik an der
Technischen Universität München collaboreront à une série de recherches
parallèles et interconnectées ; ils organiseront un certain nombre
d’événements afin de créer un réseau franco-allemand qui travaille sur l’avenir
de la démocratie.
Le projet développera
une approche interdisciplinaire dans lequel les perspectives sociologiques et
philosophiques sont intimement liées ; il analysera également des «cas
exemplaires» en France et en Allemagne dans une perspective comparative. Une attention
particulière sera portée aux conditions générales de l’espace public numérique
ainsi qu’aux relations entre experts et acteurs de protestation. Ainsi, les
synergies franco-allemandes se feront à la fois au niveau des méthodes et des
approches, et au niveau des objets de l’analyse.
Une étude menée par Cybersecurity Ventures estime que,
d’ici 2021, les dommages liés aux cyberattaques pourraient atteindre 6
milliards de dollars. Pour se prémunir, les entreprises doivent faire de la
cybersécurité une priorité. De nombreuses solutions existent : outils de
protection, bonnes pratiques à mettre en place, etc. Parmi celles-ci, une, plus
atypique, consiste à avoir recours à un hacker éthique. Un métier qui a le vent
en poupe et qui pourrait bien, demain, révolutionner le marché de la
cybersécurité.
Hacker, un métier pas comme les autres
On les appelle les “White Hats”. Dans les séries
américaines, ils sont souvent interprétés comme des hackers qui ont changé de
camp. La réalité est un peu différente. Profils passionnés, compétences
pointues, certifiés « éthiques » à l’international : ces hackers
2.0 sont encore rares mais ô combien passionnés par leur métier pas tout à fait
comme les autres.
La profession est relativement récente et elle n’a
rien de standard. Ici, pas de diplôme universitaire, pas de formation
institutionnelle si ce n’est le CEH (pour Certified Ethical Hacker) : une
semaine pour valider les connaissances de base du hacking, et certifier ses
bonnes intentions pour rassurer les entreprises.
Leur rôle ? Attaquer un système informatique de façon
bienveillante pour cartographier les vulnérabilités d’une entreprise et la
pousser à se protéger davantage. À l’inverse de leurs homologues
« classiques », ces profils mettent leurs compétences au service de
la cybersécurité en effectuant des tests de pénétration en conditions réelles.
Un marché fertile
Avec Wannacry et Petya, la cybercriminalité a passé un
nouveau cap. Les attaques, de plus en plus ciblées et sophistiquées, s’avèrent
difficiles à enrayer, notamment pour les ransomwares : une fois les
données cryptées, le virus est inarrêtable. Les hackers éthiques ont pour
objectif d’anticiper ces attaques de façon légale en vérifiant les SI et en
détectant de potentielles failles de sécurité. Une solution de protection mal
configurée peut, par exemple, manquer d’alerter suite à une intrusion.
Les évènements et les séminaires autour du hacking
éthique se multiplient. Aux Etats-Unis, la « Black Hat », salon
dédié à la sécurité informatique, présente les nouvelles failles et attaques
qui montent sur le marché noir. Ce concept s’exporte aussi au niveau européen :
à Paris, la « Nuit du hack » rassemble ingénieurs et codeurs en tous
genres durant une nuit, avec un objectif unique : hacker le système d’une
grande entreprise. A la clé, le prix de l’année, et une certaine reconnaissance
sur ce marché naissant.
Qui de mieux que les hackers pour contrer les hackers ? Les compétences des hackers éthiques ne sont pas nouvelles. Nombre d’entre elles sont déjà intégrées à des postes d’ingénieur sécurité recherchés par les grandes entreprises. Il y a donc fort à parier que l’on verra de plus en plus ces profils dans les prochaines années. Jusqu’à démocratiser la pratique d’ici 5 à 10 ans ? Difficile à dire. Car si l’on a besoin de ces compétences pour comprendre comment les cyberattaquants s’immiscent dans les systèmes informatiques, celles-ci demeurent rares… et onéreuses.
Muriel PÉNICAUD, Ministre du Travail, et Jean-Marie MARX, Haut-Commissaire aux compétences et à l’inclusion par l’emploi, ont signé une convention de partenariat avec le Réseau E2C France (Ecoles de la deuxième chance) dans le cadre du Plan d’Investissement dans les Compétences. Cette signature a eu lieu à la suite de la visite d’Alméa Formations Interpro de la Marne à Châlons-en Champagne, ce vendredi 30 novembre 2018. Alméa est l’organisme gestionnaire du CFA Interpro de la Marne et de l’E2C en Champagne Ardenne.
Développement des E2C dans le cadre du Plan d’Investissement des Compétences (PIC)
Le dispositif E2C est un acteur incontournable pour l’inclusion des jeunes sans qualification ni emploi, en s’appuyant sur un triptyque basé sur l’acquisition de compétences, l’expérience en entreprise et l’accompagnement à l’inclusion. Ses résultats positifs, cités en exemple dans plusieurs études et rapports institutionnels, ont conduit à des propositions de développement dans le cadre du Grand Plan d’Investissement 2018-2022 du Gouvernement.
Lors des 20 ans du dispositif E2C, organisé en juin dernier, la ministre du Travail a annoncé le soutien du gouvernement pour accompagner le développement des E2C. Cette annonce sera officialisée le vendredi 30 novembre avec la signature d’une convention de financement se déclinant en 3 axes :
le financement de nouveaux parcours entre 2019 et 2022 ;
un soutien à la mise en oeuvre de l’Approche par compétences ;
et à l’ingénierie des Systèmes d’Information du Réseau E2C France.
Pour Alexandre SCHAJER, Président du Réseau E2C France : « La signature de cette convention entre le gouvernement et le Réseau E2C France, qui s’inscrit pleinement dans les objectifs du plan d’Investissement dans les Compétences (PIC), prévoit un renforcement quantitatif et qualitatif du dispositif pour une intégration dans le monde des métiers des jeunes en difficulté. Avec leur approche pédagogique par les compétences, la pratique de l’alternance et l’accompagnement post parcours, les E2C sont aujourd’hui un complément des efforts de l’enseignement initial sur les décrocheurs, une passerelle vers les contrats de travail en alternance et un outil des politiques publiques de réinsertion des jeunes sans emploi et sans qualification. »
Rencontre avec des jeunes bénéficiant de l’apprentissage et de l’alternance
La journée du 30 novembre a permis aux représentants du gouvernement de rencontrer des apprentis du CFA Interpro de la Marne, ainsi que des jeunes en parcours à l’E2C en Champagne-Ardenne. Les temps forts de cette journée sont les suivants :
visite du centre Alméa Formations Interpro 51 et échanges avec des apprentis au sein des laboratoires alimentaires et des ateliers mécaniques. Alméa est le 1er centre de formation en alternance de la Région Grand Est ;
visite de l’E2C en Champagne-Ardenne avec découverte de différents ateliers et échanges avec des stagiaires en parcours ;
signature de la convention entre les représentants du gouvernement et Alexandre SCHAJER, Président du Réseau E2C France.
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