Archives de catégorie : Actualité de la gestion

Étude comparée de l’European Business History Association (EBHA)

Étude comparée de la situation de la Business History (BH)/histoire des entreprises dans le Monde, en Europe et en
France.

L’association
européenne d’histoire des entreprises (EBHA) a lancé une étude comparée sur l’évolution et la situation de ce champ disciplinaire depuis 15 ans.

Après le Japon,
l’Amérique latine ou la Corée, c’est au tour de l’Europe de faire l’objet d’un bilan. Harm G. Schröter, ancien président de l’EBHA, est chargé de conduire ce projet destiné à être publié
prochainement dans la lettre d’information de l’EBHA. Il sollicite la communauté des historiens français pour y participer. Il faut aussi y voir une opportunité pour évaluer l’état de ce champ de
l’historiographie française.

Les délais sont assez
stricts puisque les informations doivent être envoyées le 12 juin 2014. En vous remerciant par avance.

Voici les critères de
comparaison proposés par l’EBHA :

 

Quantity :

-In absolute terms the situation is going:  up –  stagnating  –  down ?

(and in relation to other fields of research:  up  –  stagnating  –  down   )

-Estimate on number of professorships : before – today ?

(Own professorships on BH? Or BH as part of economic / social history?)

-Estimate on number of emerging scholars : before – today (PhD / after PhD)

-Estimate on number of students : before – today

Organization:

-Allocation in Dept. of History, Business Schools or other Dept. or organizations?

-Cluster of researchers : one or two persons in a Dept ?

-Are there free-lance colleagues making their living by writing BH? Many?

-Are there special enterprises offering commissioned business history? Many?

Were there waves of demand? (e.g. like 1990-2010 in Germany for BH on the Nazi-period)

Focus of research :

Commissioned works – scholarly – less scholarly ?

Chandlerian tradition ?

Cliometric orientation ?

Other approaches, topics and ways   –   which ones?

Merci de faire
parvenir vos réponses avant le 12 juin à
Eric Godelier (eric.godelier@polytechnique.edu)
Trésorier de l’association française pour l’histoire des entreprises (AFHE)
Membre du comité de rédaction de la revue
 « Entreprises et histoire »


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Seuls 42 % des employés estiment que leur organisation est digne de confiance

La confiance qu’ont les employés en leur organisation a atteint un niveau dangereusement bas puisque moins de la moitié d’entre eux estiment
pouvoir faire confiance à leur organisation. C’est ce que révèle une récente étude européenne menée par Krauthammer, l’une des premières sociétés européennes de coaching, de consulting et de
training, pour le compte d’une équipe d’experts représentant sept universités européennes, appelée ROCOT (Research on Cross Cultural Organisational Trustworthiness).

Six piliers clés de la confiance organisationnelle ont été identifiés lors de l’étude : justice RH (rémunération juste et formation et
développement), communication efficace (vision et stratégie), mécanismes de contrôle (clarté des objectifs, règles et réglementations), prestige organisationnel (perception de la réputation de
l’employeur), efficacité des cadres supérieurs et conformité aux réglementations externes.
Chacun de ces six piliers a été exploré selon la perspective des employés et les résultats ont été les
suivants :
 
30 % des répondants pensent que les conditions sont réunies pour une gestion efficace des ressources humaines.
38 % des répondants pensent que les conditions sont réunies pour une communication efficace.
48 % des répondants pensent que les conditions sont réunies pour garantir des attentes claires et 25 % d’entre eux pensent que les
conditions sont réunies pour l’application de règles et réglementations – les règles organisationnelles semblent n’être que rarement suivies.
48 % des répondants pensent que les conditions sont réunies pour le prestige organisationnel – ils estiment que l’organisation a une bonne
réputation.
35 % des répondants pensent que les conditions sont réunies pour garantir l’efficacité des cadres dirigeants.
54 % des répondants pensent que les conditions sont réunies pour l’application de la réglementation externe.
 
En dépit de ceci, à la question de savoir s’ils font effectivement confiance à leur entreprise, 53 % d’entre eux répondent par
l’affirmative. En d’autres termes, les gens se montrent moins positifs pour chacun des différents piliers du développement de la confiance que pour l’impression générale de leur confiance
organisationnelle.

Ce rapport publié aujourd’hui est le fruit d’une collaboration entre Krauthammer et une équipe d’experts issus de sept universités
européennes, appelée ROCOT. Vous pouvez télécharger l’étude complète sur le site www.krauthammer.com

Remise du rapport sur la négociabilité des conditions de ventes entre fournisseurs et distributeurs

Marie-Dominique HAGELSTEEN, Présidente de la Section des Travaux Publics du Conseil d’Etat, a remis le 7 février les résultats du groupe de travail qu’elle a animé sur
la négociabilité des conditions de ventes entre fournisseurs et distributeurs à Christine LAGARDE, Ministre de l’Economie, des Finances et de l’Emploi et Luc CHATEL Secrétaire d’Etat chargé de la
Consommation et du Tourisme.

Le Gouvernement souhaite, en supprimant les marges arrière, introduire davantage de transparence et de concurrence dans les relations
commerciales, au bénéfice des consommateurs. Cela passe par une réforme importante qui conduit à autoriser la libre négociation des tarifs entre fournisseurs et distributeurs, avec des mesures
d’accompagnement notamment à destination des PME fournisseurs.
Pour atteindre cet objectif, Madame HAGELSTEEN préconise de permettre aux fournisseurs de différencier leurs conditions de vente vis-à-vis de
chaque distributeur, en levant l’interdiction de discrimination tarifaire. Les autres dispositions du titre IV du livre IV « de la transparence des pratiques restrictives de concurrence et
d’autres pratiques prohibées » ont vocation à être maintenues et leur application renforcée par une fixation des amendes civiles en rapport avec le chiffre d’affaires des entreprises
contrevenantes. Madame HAGELSTEEN propose que la mise en œuvre de la négociabilité soit accompagnée de mesures permettant de rééquilibrer les relations entre fournisseurs et distributeurs,
notamment en matière de délais de paiement, de pénalités de retard pour livraison ou du contenu des conditions générales de vente, et d’accroître la concurrence en aval dans les zones de
chalandise.
Sur la base de ce rapport, qui est consultable sur le site internet du ministère de l’Economie, des Finances et de l’Emploi
(
http://www.minefe.gouv.fr) le Ministre et le Secrétaire
d’Etat souhaitent organiser une large consultation afin de recueillir les réactions et propositions de toutes les parties prenantes d’ici la fin du mois de février. Au cours des prochaines
semaines, Luc CHATEL rencontrera les parlementaires ainsi que les représentants des professionnels les plus concernés par la réforme.
Le texte qui sera issu de cette concertation est destiné à être inclus dans le projet de loi de modernisation de l’économie, qui sera présenté au
Parlement dans le courant du premier semestre 2008.

Pour le Syntec, l’innovation managériale est l’avenir de la compétitivité française

Position du Syntec Conseil en Management

Pour Hervé Baculard, Président de Syntec Conseil en Management : « Si tous les experts s’accordent à dire que seule l’innovation permettra de renouer avec la croissance, l’attention des media – et donc du public – ne se focalise que sur l’innovation technologique.
Un trou noir préjudiciable. »

Lorsque 10 articles scientifiques traitent de l’innovation technologique, un seul évoque un autre type d’innovation : l’innovation managériale. Mais cette vision est parcellaire, rappelons les chiffres : 51 % des innovations réalisées n’ont pas de composantes technologiques (source OCDE). Ce chiffre est de 30% seulement en France (rapport Morand). La France progresse mais il faut cesser de ne mettre en lumière que l’innovation technologique au détriment de l’innovation managériale.

Il faut pousser nos chercheurs, et les chercheurs en management français sont disponibles, à travailler sur cette question et les appuyer dans leur démarche comme Syntec Conseil en Management le fait à travers le Prix académique de la Recherche en Management. L’enjeu : rattraper notre retard. La France publie 2% (contre 69% pour les États-Unis) des articles mondiaux en science de gestion contre 5% dans le domaine des publications scientifiques et techniques.

Dans l’économie du XXIème siècle, le couple industrie et services est devenu indissociable : l’innovation est tout autant managériale que technologique pour monter en gamme. L’innovation managériale permet par exemple de définir un positionnement stratégique différenciant, d’apporter un avantage concurrentiel de type organisationnel ou de process, de construire de meilleurs réseaux commerciaux; elle est aussi la seule à même de préparer les femmes et les hommes qui composent l’entreprise aux nouveaux défis qui les attendent.

Autre avantage, et non des moindres: elle est moins gourmande en capitaux et d’un retour sur investissement performant !

La France, si elle souhaite être compétitive demain doit développer l’innovation non technologique, comme nous le rappelions d’ailleurs dans notre livre blanc « Compétitivité AAA » en proposant, notamment, l’élargissement de l’éligibilité du Crédit Impôt Innovation aux dépenses d’innovations non technologiques, ou encore la création d’un « pôle de compétitivité » réseau regroupant entreprises, consultants et chercheurs pour renforcer la “compétitivité immatérielle” (capital humain,
organisationnel, relationnel) française ».

Hervé Baculard, Président Syntec Conseil en Management, syndicat professionnel représentant les activités de conseil en stratégie et management en France. La profession compte plus de 20 000 consultants réunis dans 300 entreprises de plus de 5 personnes. En 2011, Syntec Conseil en Management a publié aux éditions Eyrolles un livre Blanc Compétitivité AAA – Pour un nouveau pacte France-Entreprises – évoquant 49 propositions pour un nouvel élan de la Maison France ; un travail complété par un fascicule bilan des actions mises en œuvre pour relancer la compétitivité sur l’année écoulée (accessible directement en ligne) : Compétitivité AAA, l’An 1 enfin !

http://www.consultingnewsline.com/Images%20g%E9n%E9rales/Images/Herve%20Baculard%202.jpg

L’UNESCO annonce les principaux orateurs de la première réunion d’examen du SMSI +10

L’UNESCO annonce les principaux orateurs de la réunion d’examen du SMSI +10 à venir (du 25 au 27 février 2013, au siège de l’UNESCO à Paris). En tant qu’organisateur, l’UNESCO et ses partenaires adresseront les questions majeures de l’édification de sociétés du savoir pour le développement durable : l’accès à l’information et au savoir, l’apprentissage électronique, l’e-science, l’identité culturelle, la diversité linguistique et culturelle, les contenus locaux, les médias et la liberté d’expression ainsi que la dimension éthique de la société de l’information.

La réunion d’examen du SMSI +10 débutera le 25 février avec la cérémonie d’ouverture de Mme Irina Bokova, Directrice générale de l’UNESCO, M. Hamadoun Touré, Secrétaire général de l’Union Internationale des Télécommunications, M. Supachai Panitchpakdi, Secrétaire général de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement, M. Jean-Guy Carrier, Secrétaire général de la Chambre de commerce internationale, Mme Katalin Bogyay, Présidente de la conférence générale de l’UNESCO et ambassadrice de la Hongrie et Mme Grace Githaiga, de KICTANET (Kenya).

Puis le professeur Jeffrey D. Sachs, spécialiste du développement économique et conseiller principal aux Nations Unies pour les objectifs du millénaire pour le développement depuis 2002, adressera l’importance de combler le fossé numérique et de connaissance afin d’atteindre les objectifs du millénaire pour le développement, mais aussi pour faire face aux défis les plus importants du développement durable.

Cette matinée sera conclue par un débat : “ Broadband, technology and education – lessons of past ten years” [« Haut débit, technologie et éducation : les leçons des dix dernières années »]. Les conclusions du rapport “Technology Broadband and Education” [« Le haut débit et l’éducation »] seront présentées au cours de ce débat, animé par des membres de la Commission ainsi que par des spécialistes des TIC et de l’éducation, des représentants des multinationales, de l’éducation et des pouvoirs publics.

Les forums thématiques du SMSI +10

Forum thématique I : From Digital to Knowledge Divide [« De la fracture numérique à la fracture du savoir »]
· Où : Siège de l’UNESCO, Bâtiment Fontenoy, Salle de conférence 1
· Quand : lundi 25 février 2013, de 16h15 à 17h30
· Organisation : Secteur de la communication et information, UNESCO, organisé par M. Indrajit Banerjee, Directeur de la division pour les sociétés du savoir
· Thème : ce débat s’attachera aux questions qui ont lien à la fracture numérique et du savoir et examinera les effets de la fracture numérique sur la fracture du savoir ainsi que leurs impacts sur le développement durable et équitable. La fracture numérique n’est-elle pas la base de l’inégalité et de l’exclusion socio-économiques ?

Forum thématique II : Freedom, Rights and Ethics [« Liberté, droits et éthique »]
· Où : Siège de l’UNESCO, Bâtiment Fontenoy, Salle de conférence 2
· Quand : lundi 25 février 2013, de 16h15 à 17h30
· Organisation : Secteur communication et information, UNESCO, présidé par Mme Sylvie Coudray, Chef de la section pour la liberté d’expression, Division pour la liberté d’expression et le développement des médias.
· Thème : La déclaration de principes du sommet mondial sur la société de l’information (SMSI), adoptée lors du premier SMSI à Genève en 2003 réaffirme l’engagement aux valeurs universelles des droits et des libertés de l’homme. Au cours des dix dernières années, Internet a fait apparaître de nouvelles opportunités et de nouveaux défis pour la protection de ces droits. Des questions éthiques en ce qui concerne le contrôle des contenus tombent de plus en plus souvent dans les mains de multinationales des médias ou d’intermédiaires d’Internet, comme les moteurs de recherche et les réseaux sociaux, dont la portée dépasse les frontières et les juridictions nationales. Ce débat très interactif tentera de répondre à cette question : “Quels changements ont découlé de l’engagement multipartite du SMSI de faire respecter les droits, la liberté et l’éthique sur Internet ?” Les intervenants donneront un court discours et répondront ensuite aux questions du public, de la salle et à distance. Ce débat sera conclu par la présentation de recommandations clés sur les legs du SMSI pour la liberté, les droits et l’éthique, même après 2015.

Mme Irina Bokova ©
UNESCO

Yves Poilane élu Président de l’Association Pasc@line

Yves POILANE, par ailleurs Directeur de ParisTech, qui a présidé préalablement l’Association Pasc@line de 2008 à 2010, a déclaré : «Ma mission aujourd’hui est de renforcer notre action pour déployer la
culture numérique auprès des jeunes, du secondaire jusqu’au supérieur. Nous poursuivons également nos travaux sur le e-leadership au sein de l’Observatoire Pasc@line, en collaboration avec
l’enseignement supérieur et les entreprises, nous développons nos relations avec les pouvoirs publics, la Communauté Européenne et les acteurs concernés par ce thème, comme le CIGREF ou
l’Observatoire du Numérique par exemple…
»

À Propos de l’Association
Pasc@line
Créée en 2006, l’Association Pasc @line représente aujourd’hui plus de 1200 entreprises à travers 2 syndicats
professionnels et plus de 75 établissements d’enseignement supérieur. Elle constitue un lieu unique d’échanges, de rencontres, d’anticipation et d’action entre le monde de l’éducation et les
entreprises autour des technologies numériques. L’Association s’est donnée pour mission de promouvoir les formations aux métiers d’ingénieurs dans le domaine des technologies numériques, elle est
un référent dans ce domaine.
Son action s’inscrit dans le développement des trois dimensions indispensables à la formation des
ingénieurs et futurs cadres : connaissances, aptitudes, compétences.
En tant que force de proposition, elle conduit des actions
concrètes auprès des garçons et filles, lycéens, étudiants et jeunes diplômés : campagne d’information «Tu seras Ingénieure Ma fille !» ; Colloque sur l’Approche Compétences dans l’enseignement
supérieur, Tribune sur l’Apprentissage dans les métiers à forte valeur ajoutée ; participation à la création avec le Ministère de l’Education Nationale, du nouvel enseignement Informatique et
Sciences du Numérique – ISN en classes terminales S.
Elle appuie la crédibilité de son action sur la qualité et l’engagement des
établissements d’enseignement supérieur et des entreprises membres, qui travaillent ensemble à la réflexion et à la préparation de l’avenir pour une meilleure adéquation des formations avec les
besoins des marchés du numérique.

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Recherches et innovations en sciences de gestion

A l'occasion de la publication de l'ouvrage "Recherches et innovations en sciences de gestion",
dont l’objectif est de créer des passerelles entre recherche en gestion et entreprises
et "d'associer l'esprit critique universitaire avec l'esprit d'entreprendre",
l'IGR-IAE de Rennes organise une table ronde :
« Chercheurs et Entreprises, l'impossible dialogue ? Ensemble balayons les idées reçues » le 18 avril 2013.

Programme
16h30 Conférence-débat réunissant chercheurs et entreprises
17h30 Présentation de l’ouvrage collectif «Recherches et innovations en Sciences de Gestion»
18h00 Remise des prix de la Recherche en Management de la Fondation IGR-IAE récompensant les meilleurs articles publiés en 2012
18h45 Cocktail

Chercheurs et Entreprises, l'impossible dialogue ?
Ensemble balayons les idées reçues.
IGR-IAE de Rennes
11 rue Jean Macé - CS 70803
35708  Rennes Cedex 7
http://www.igr.univ-rennes1.fr/sites/default/files/general/Invitation%20recto%20bandeau%20700pix.jpg

Pour une nouvelle section d’économie « Économie et Société » au CNU

AFEP (ASSOCIATION FRANÇAISE D’ECONOMIE POLITIQUE)

Contact : Bernard Chavance chavance@ehess.fr

“Nous, économistes de l’AFEP, mais aussi sociologues, historiens, juristes, spécialistes des sciences de gestion, et des sciences politiques réclamons la création d’une nouvelle section d’économie.

Où va notre système économique ? Où vont nos sociétés qui subissent si violemment les soubresauts de la crise ? Comment en est-t-on arrivé là ? Comment réagir ?

Les signataires de ce texte considèrent que la situation actuelle ne révèle pas seulement une crise de l’économie, mais également une crise intellectuelle profonde, celle de la pensée économique. Les causes de cette crise sont nombreuses, et les solutions à y apporter se situent entre autres dans l’inventivité théorique et pratique. Mais nous souhaitons pointer ici une cause institutionnelle qui bloque cette inventivité, et à laquelle une réponse politique, simple et rapide, pourrait être apportée. Une solution qui redonnerait immédiatement du souffle à la réflexion sur les affaires économiques et sociales de notre temps.

La production de la science n’est en effet pas qu’affaire de pensées individuelles éthérées. Elle s’inscrit toujours dans un cadre institutionnel. En science économique, ce cadre a failli : il faut le changer. C’est ce que s’emploie à faire depuis maintenant plus de deux ans l’Association française d’économie politique (AFEP) qui plaide pour le pluralisme des idées, des méthodes et des objets au sein de sciences économiques qu’elle souhaiterait voir replacées dans le cadre général des sciences sociales.

Le constat de l’AFEP, regroupant aujourd’hui plus de 500 adhérents, est simple : la pensée économique s’est progressivement nécrosée au fur et à mesure qu’elle s’écartait de sa posture originale de « science sociale » pour se calquer artificiellement sur les pratiques, les modalités d’organisation et de formalisation, et sur les critères de scientificité supposés être ceux des « sciences normales » fondées sur l’existence de régularités naturelles. Cette dérive, profonde, est allée trop loin pour espérer que la simple bonne volonté de quelques-uns (il n’en manque sans doute pas) suffise pour parcourir le chemin inverse.

La réalité du paysage scientifique des économistes aujourd’hui, en France, mais aussi au niveau international, est celle d’un rétrécissement considérable des méthodes et des concepts tolérés par la communauté scientifique comme « véritablement scientifiques ». Les cadres du milieu universitaire (les « professeurs des universités »), qui encadrent des thèses, président des jurys, dirigent des masters ou des laboratoires, appartiennent presque tous aujourd’hui à un mainstream fondé sur un mixte constitué de méthodes mathématiques (assorties fréquemment d’une validation économétrique) et de la conceptualisation abstraite d’un homo œconomicus maximisateur ayant vocation, a priori, à expliquer toutes les interactions sociales.

Faute d’une réforme institutionnelle, à horizon d’une dizaine d’années, la profession des économistes en France ne produira plus aucun économiste s’inspirant de la solide et longue tradition de l’économie politique (classique, marxiste, keynésienne, institutionnaliste, hayékienne, walrassienne, etc.). Déjà aujourd’hui, la voix de l’économie politique peine à se faire entendre dans un débat public saturé de références au seul mainstream. L’appauvrissement actuel des programmes de lycée consacrés à l’étude des sciences économiques et sociales apparaît ainsi comme une véritable répétition de cet assèchement en marche de la réflexion sur nos économies.

Or, jamais plus qu’aujourd’hui nous n’avons eu besoin de débattre du fonctionnement concret de nos économies et de leur possible réforme. Pour que la démocratie respire à nouveau, le débat économique et social en son sein doit être nourri d’une pluralité d’analyses entre lesquelles il convient aux citoyens, et aux politiques qu’ils élisent, d’arbitrer. Pour que la pensée économique marche à nouveau sur ses deux pieds, l’approche formelle, qui a sa pertinence, et l’approche institutionnaliste, qui renvoie à l’idée d’une construction sociale des faits, y compris des faits économiques, doivent pouvoir cohabiter. Il en va de la formation d’économistes conscients de l’imbrication étroite des phénomènes économiques et sociaux. Il en va aussi de la remise en marche, par la recherche, de la boîte à idées que les économistes peuvent et doivent fournir au débat public.

Ce constat, longuement étayé depuis deux ans par plusieurs rapports et articles accessibles en ligne (voir cette page), nous conduit à demander la création, au sein de l’institution qui organise la formation supérieure et la recherche en France, le Conseil national des universités (CNU), d’une nouvelle section intitulée « Économie et Société ». La création d’une soixante dix-huitième section du CNU, qui relève d’une décision ministérielle, ne ferait pas sans doute pas grand bruit, et ne constituerait certes pas, en soi, une révolution. Mais elle redonnerait immédiatement de l’oxygène à une pensée sur l’économie qui en a cruellement besoin. Elle fournirait les conditions institutionnelles pour qu’un vrai pluralisme existe dans la vie des idées, dans la pensée économique et sociale, et in fine, dans les pratiques de l’économie dans la société.

Nous, économistes, philosophes, sociologues, historiens, juristes, spécialistes des sciences de gestion ou des sciences politiques, qui signons cet appel, réclamons cette nouvelle section. Pour celles et ceux d’entre nous qui se définissent d’abord comme économistes, nous y demanderions immédiatement notre rattachement et nous y assurerions un renouvellement en profondeur de la pensée et de la formation en économie. Tous, nous pensons que c’est là un enjeu décisif pour les sciences sociales et, beaucoup plus généralement, un enjeu de société.

Nous sommes prêts à expliquer au Président nouvellement élu pourquoi la création d’une section « Economie et société » aiderait à sortir de la crise intellectuelle qui affecte nos sociétés, menacées, comme le souligne Jürgen Habermas, de devenir « post-démocratiques ».”

Premiers signataires :

Membres du CA de l’AFEP

André ORLÉAN (président de l’AFEP, Directeur de recherches CNRS), Alain CAILLÉ (Professeur de sociologie, université Paris-Ouest), Bernard CHAVANCE (Professeur d’économie, université
Paris-Diderot), Olivier FAVEREAU (Professeur d’économie, université Paris-Ouest), Florence JANY-CATRICE (Professeure d’économie, université Lille 1), Agnès LABROUSSE (Maîtresse de conférences
en économie, Université de Picardie – Jules Verne), Thomas LAMARCHE (Maître de conférences, université Paris-Diderot), Edwin LE HERON (Maître de conférences en économie, Sciences Po Bordeaux),
Dany LANG (Maître de conférences en économie, université Paris 13), Philippe LÉGÉ (Maître de conférences en économie, Université de Picardie – Jules Verne), Claire PIGNOL (Maîtresse de
conférences en économie, Université Paris1), Nicolas POSTEL (Maître de Conférences en économie, Université Lille 1), Gilles RAVEAUD (Maître de conférences en économie, université Paris 8
Saint-Denis), Michel ROCCA (Maître de conférences en économie, université Pierre Mendès France, Grenoble), Richard SOBEL (Maître de conférences en économie, université Lille 1), Bruno TINEL
(Maître de Conférences en économie, université Paris 1), Bernard VALLAGEAS (Maître de Conférences en économie, université Paris Sud).

Universitaires, enseignants et chercheurs français en sciences sociales :

Michel AGLIETTA (Professeur d’économie, université Paris-Ouest), Olivier BEAUD (Professeur de droit public, université Panthéon-Assas), Stéphane BEAUD (Professeur de sociologie, Ecole Normale
Supérieure), Luc BOLTANSKI (Sociologue, directeur d’études à l’EHESS), Robert BOYER (Economiste, directeur de recherches au CNRS, directeur d’études à l’EHESS), Barbara CASSIN (Philosophe,
directrice de recherches au CNRS, présidente de la section 35 « Philosophie » du CNRS), Pascal COMBEMALE (Professeur de sciences économiques et sociales au Lycée Henri-IV), Alain
DESROSIERES (Statisticien, Centre Koyré d’histoire des sciences), Claude DIDRY (Sociologue, directeur de recherches au CNRS), Jean-Pierre DUPUY (Philosophe, université Stanford) , Julien FRETEL
(Professeur de science politique, université d’Amiens, président de l’AECSP, Association des enseignants et chercheurs de science politique), Marjorie GALY (Professeure de science économiques
et sociales, Lycée Fustel de Coulanges, Strasbourg, présidente de l’APSES, Association des Professeurs de Sciences économiques et sociales), Michel LALLEMENT (Professeur de Sociologie, CNAM),
Romain LAUFER (Professeur de marketing, HEC), Jean-Louis LAVILLE ((Professeur de Sociologie, CNAM), Christian LAZZERI (Professeur de philosophie, université Paris-Ouest), Danilo MARTUCCELLI
(Professeur de sociologie, Université Paris-Descartes), Philippe MINARD (Professeur d’histoire moderne, université Paris-8, directeur d’études à l’EHESS), Roland PEREZ (Professeur émérite en
gestion, université de Montpellier-1), Philippe ROLLET (Professeur d’économie, président de l’université Lille-1), Robert SALAIS (Directeur de recherches au CNRS), Philippe STEINER (Professeur
de sociologie, université Paris-Sorbonne), Alain SUPIOT (Professeur de droit, directeur de l’Institut d’Etudes Avancées de Nantes, membre de l’Institut Universitaire de France), Laurent
THEVENOT (Sociologue, directeur d’études à l’EHESS, administrateur de l’INSEE).

Universitaires et chercheurs étrangers. Premiers signataires provenant de 10 pays : Allemagne, Australie, Belgique, Brésil, Canada, Danemark, Etats-Unis, Irlande, Italie, Royaume-Uni

Ricardo ARAUAJO, université de Brazilia (Brésil) ; Christian ARNSPERGER, université catholique de Louvain (Belgique) ; Isabelle CASSIERS, université catholique de Louvain
(Belgique) ; Paul DAVIDSON, université du Tennessee (États-Unis) ; Amitava Krishna DUTT, université de Notre Dame (États-Unis) ; Gerald EPSTEIN, université du Massachusetts
(États-Unis) ; Ben FINE, université de Londres (Royaume-Uni) ; Peter FLASCHEL, université de Bielefeld (Allemagne) ; Nancy FOLBRE, université du Massachusetts (États-Unis),
Duncan FOLEY, New School for Social Research (États-Unis) ; Giuseppe FONTANA, université de Leeds (Royaume-Uni) ; Nancy FRASER, New school for Social Research, New York
(États-Unis) ; Edward FULLBROOK, éditeur de la Real-World Economics Review (Royaume-Uni) ; James GALBRAITH, université du Texas (États-Unis) ; Geoffrey HODGSON, université
d’Hertfordshire (Royaume-Uni) ; Jesper JESPERSEN, université de Roskilde (Danemark) ; John KING, université de La Trobe (Australie) ; Marc LAVOIE, université d’Ottawa
(Canada) ; Tony LAWSON, université de Cambridge (Royaume-Uni) ; Fred LEE, université du Missouri (États-Unis) ; Stephen MARGLIN, université Harvard (États-Unis) ; Terrence
Mc DOUNOUGH, université de Galway (Irlande) ; Richard R. NELSON, université Columbia (États-Unis) ; José Antonio OCAMPO, université Columbia (États-Unis) ; Luigi PASINETTI,
université catholique de Milan (Italie) ; Michael PIORE, MIT (États-Unis) ; Theodore M. PORTER, université de Californie (États-Unis) ; Malcolm SAWYER, université de Leeds
(Royaume-Uni) ; Bertram SCHEFOLD, université Goethe (Allemagne) ; Juliet SCHOR, Boston College (États-Unis) ; Tom STANLEY, Hendrix College (États-Unis) ; Diane TREMBLAY,
université du Québec (Canada) ; Till Van TREECK, IMK (Allemagne).

https://www.assoeconomiepolitique.org

politiques-innovation.org

Le FPI a été créé pendant l’été 2014 et a engagé des premières actions en partenariat avec l’ANRT, notamment un
dîner-débat au Sénat, sous la présidence du Sénateur Berson, avec des personnalités du monde de la recherche, tant publique que privée. Notre site,
http://www.politiques-innovation.org
, commence à publier des études du monde entier.

Le Bureau provisoire se réunit tous les mois, le lundi matin à 8h (prochain le 3 février), et définit
progressivement les axes de développement et les manifestations.

Le programme de l’année à venir est précisé dans le document ci-joint et se cale sur notre ambition fondatrice :
« L’ambition du FPI est de compléter les études de haut niveau (rapports, programmes, lois…), qui se succèdent depuis plusieurs décennies, sans réussir à relancer l’Innovation en France,
par une activité d’information et d’élaboration de consensus. Notre projet est de créer un lieu (virtuel, évidemment) où chaque citoyen peut trouver de l’information sur ce qui se fait de mieux
dans le monde en matière de politiques publiques d’innovation et peut en débattre. C’est un besoin urgent pour faire émerger un consensus fort au niveau de l’opinion, sur le minimum à atteindre
puis à maintenir dans le temps, quelles que soient les majorités politiques du moment. Ce forum lancé dès le mois de mai 2013, s’inscrit dans les recommandation du Rapport Beylat – Tambourin sur
le Recherche (mars 2013), mais aussi dans la ligne du rapport Lauvergeon d’octobre 2013.

Pour continuer d’avancer, nous avons besoin de votre soutien actif, à la fois financier (les petits ruisseaux des adhésions constitueront le véritable socle de notre solidité) et pratique
(prise en charge de commissions ou autre contribution d’organisation).

Patrice Noailles (mob. 336 07 43 16 92) et Laurent Guyot-Sionnest (mob. 336 74 19 91 33)
Co-Fondateurs du FORUM des Politiques publiques d’Innovation

Adresser la correspondance à :

FPI C/O Laurent Guyot-Sionnest
10, rue Simon Le Franc
75004 Paris
politiques-innovation.jpg

Le SNESUP se mobilise contre le Traité transatlantique

L’Union européenne et les États-Unis ont ouvert les négociations d’un Traité transatlantique sur le commerce et
l’investissement. La Commission européenne est chargée de mener ces négociations selon un mandat donné par le Conseil des ministres des pays membres de l’UE en charge du Commerce extérieur. Ce
mandat n’est connu que grâce à des fuites, et les négociations se déroulent dans le secret. Tant dans leur déroulé que dans leurs objectifs, ces négociations présentent un caractère
antidémocratique.
Ainsi, selon le mandat de la commission européenne, les négociations visent la mise en place d’une nouvelle instance juridique internationale devant laquelle un État pourrait attaquer un autre
État, mais aussi et surtout devant laquelle une entreprise pourrait directement attaquer un État, par exemple quand ce dernier aurait mis en place des mesures pouvant réduire ses profits. Les
entreprises et les États seraient ici mis sur un pied d’égalité.

Le mandat général est d’accroître la liberté des échanges marchands et des investissements, de poursuivre la marchandisation des services, et de renforcer le pouvoir des entreprises
multinationales. La pression exercée par l’affrontement économique international entre les territoires (Europe, États membres, régions) serait alors intensifiée. La sauvegarde de l’environnement
serait encore davantage fragilisée. L’ensemble des pays européens, l’ensemble des secteurs d’activités, l’ensemble des salariés seraient concernés. Si bien que ce projet de traité présente un
potentiel important de mobilisation unitaire paneuropéenne, comme le montre la multiplication des organisations qui se mobilisent et des collectifs nationaux qui se constituent en Europe.

La recherche et l’enseignement supérieur seraient particulièrement impactés par la signature d’un tel traité. En effet, déjà aujourd’hui la liberté des échanges marchands et financiers est en
cause dans l’importance démesurée accordée à la défense de la compétitivité de l’UE, de ses États membres et de ses régions, avec en conséquence une focalisation de plus en plus grande de la
recherche et de l’enseignement supérieur sur les besoins immédiats d’innovation et de formation professionnelle des entreprises. Avec le traité transatlantique, cette situation serait encore
aggravée. De plus, une extension et un renforcement des droits de propriété intellectuelle, et de leur entière commercialisation, accompagneraient la marchandisation de la recherche, ainsi que
celle de l’enseignement supérieur, notamment dans son développement en ligne avec en particulier de plus en plus d’enseignants internationaux, sans contrat ni statut, vendant leur production aux
établissements publics et privés.

Pour toutes ces raisons, le SNESUP s’engage pour l’interruption de ces négociations et pour l’ouverture d’un débat public et citoyen sur les relations économiques, financières et scientifiques
internationales de l’Europe. Le SNESUP, en propre, avec la FSU et dans les cadres unitaires national, européen et transatlantique, s’engage dans une campagne d’informations, débats et
mobilisations.

Etude Xerfi – Ecoles de commerce : la bulle d’offre ?

Xerfi Canal présente l’analyse de Philippe Gattet, directeur d’études Xerfi-Precepta
La finance ou l’immobilier ne sont pas les seuls secteurs concernés par le phénomène de bulle. Il concerne aussi ? et c’est plus surprenant- les écoles de commerce. Pour en parler, Thibault
Lieurade, journaliste, a interviewé Philippe Gattet, directeur d’études Xerfi-Precepta.1088.jpg

Voir la vidéo

Philippe Gattet, Ecoles de commerce : la bulle d’offre ?, une vidéo Xerfi Canal

Université d’été de GS1

GS1 fête ses 40 ans en 2013. Le 3 avril 1973, industriels et distributeurs choisissaient le code à barres comme système d’identification mondial des produits. La prochaine édition de l’Université d’été de GS1 France se
projette dans l’avenir et nous invite à imaginer notre futur « Une journée en 2053 ». Politique, consommation, commerce, nutrition, nouvelles technologies… comment vivrons-nous en 2053 ? Quels
seront les grands défis de l’industrie et du commerce ? Une journée prospective pour imaginer et tenter d’esquisser quelle sera notre société. A découvrir le vendredi 30 août prochain au Collège
des Bernardins à Paris.

Lorsque le code-à-barres est apparu dans nos vies il y a 40 ans, comment imaginions-nous le quotidien des individus au début du 21e siècle ? Tout, à peu près, avait été envisagé sauf l’émergence
d’internet et le boom du numérique qui ont largement bouleversé nos codes et habitudes de consommation. Tenter aujourd’hui de se projeter en 2053 n’est pas un exercice facile et certains
facteurs, encore inconnus, viendront très certainement modifier notre vision. Mais osons tout de même apporter un coup de projecteur sur ce futur à la fois proche et lointain : comment
vivrons-nous en 2053 ? Que mangerons-nous ? Comment ferons-nous nos courses ? Quels seront les grands défis de l’industrie et du commerce ? Quelles places les technologies tiendront-elles dans
notre vie de tous les jours ? Quelles relations entretiendrons-nous avec les robots ? Irons-nous vers toujours plus de mondialisation ?

L’Université d’été GS1 est ouverte aux entreprises adhérentes et non adhérentes et uniquement aux offreurs de solutions abonnés à GS1 Partenaires ou sur invitation.

Programme :

L’Université d’été est animée par Olivier Bitoun, journaliste.

9h00-9h15 Introduction : Pierre Georget, CEO, GS1 France

9h15-9h40 : On se trompe toujours en imaginant le futur. Et pourant. Olivier Disle,Dirigeant d’un cabinet de conseil en communication et
stratégie de marqueet Jean-Claude Boulay, sémiologue, spécialiste des marques.

Toutes les entreprises destinées à imaginer le futur, surtout sur le temps long, semblent vouées à l’échec. Car nous ne pouvons en effet extrapoler qu’à partir de ce qui existe déjà. Ce n’est pas
le Concorde qui a changé la société moderne mais la pilule contraceptive et le numérique.
Cependant, en s’appuyant justement sur des représentations anciennes du futur, que pouvons-nous apprendre sur ce type d’entreprise ? Quels sont les pièges à éviter ? A quoi correspond l’idée de progrès fondamentalement ? Quels repères pouvons-nous poser pour interpréter tous les travaux que nous allons découvrir ?

9h40-10h05 : Un paysage politico-institutionnel européen et mondial possible. Marie-Hélène Caillol, Présidente du LEAP/E2020.

A partir d’une image de l’Europe et du monde en 2053 réalisée sur la base des travaux du LEAP depuis 10 ans, Marie-Hélène Caillol abordera les thèmes suivants : quelle forme de gouvernance et
quelles structures institutionnelles pour l’Europe et le monde ? Quelle démocratie ? Comment ces mutations s’opéreront-elles ? Cela se fera-t-il de façon conflictuelle ou pacifique ? Enfin quels
débats agiteront ces futures sociétés ?

10h05-10h30 : Demain, quels scenarii pour les territoires ? Francis Aubert, Géographe, chercheur à l’INRA.

Quelle sera l’organisation du territoire dans le futur ? Quatre scenarii sont envisageables : les « communautés incertaines », les « laboratoires verts », les « spécialités en concurrence » et «
les « satellites interconnectés ». Seront-ils exclusifs l’un de l’autre ou se complèteront-ils ? Des interrogations fondamentales pour les métiers de la logistique…

10h30-11h00 PAUSE

11h00-11h25 : L’internet physique est-il l’avenir de la logistique ? Eric Ballot, Professeur à l’Ecole des Mines de Paris.

Un regard dans le passé montre les progrès fulgurants de la logistique. Pour autant il reste de nombreux progrès et des défis conséquents en matière environnementale. L’Internet Physique est une
réponse. Imaginons un instant de retourner la métaphore de l’autoroute de l’information, les marchandises remplaçant ici les données. Elles parcourent la planète à l’intérieur de réseaux
hétérogènes (moyens de transport et de stockage) mais interconnectés. Quels gains en perspective ? Economies de coûts, grâce à des transports et des stockages optimisés et bénéfices écologiques
par la suppression de trajets inutiles. C’est à cette réflexion et à la découverte de travaux récents sur le sujet que nous vous invitons ici.

11h25-11h50 : Les robots marchent vers l’autonomie : libérez les robotsYvan Méasson, roboticien, chargé d’affaires en robotique et réalité
virtuelle, CEA LIST

En 2013, les robots sont pour l’essentiel des machines qui exécutent seules des gestes programmés dans un périmètre de travail circonscrit. Trois voies de progrès s’ouvrent pour les prochaines
décennies. Les robots devront en premier lieu apprendre à exécuter une tâche en commun avec l’homme. Il s’agira pour eux de nous assister dans nos gestes (puissance, endurance, précision,
vitesse…) tout en se reposant sur notre capacité de décision. Se posera aussi la question de leur mobilité. Demain les robots se déplaceront pour exécuter des tâches multiples. Viendra enfin le
temps de l’autonomie de décision. C’est-à-dire la capacité qu’aura une machine à imaginer et à planifier seule une série d’actions pour parvenir à un résultat. Ce qui demande une capacité de
perception pour comparer en temps réel le rendu avec l’idée de départ, et de jugement pour corriger si nécssaire.

12h00-13h30 : PAUSE DEJEUNER

13h30-14h00 INTERMEDE ARTISTIQUE. Représentation théâtrale du 3 avril 1973, date à laquelle a été choisi le code à barres comme symbole d’identification des produits

14h00- 14h25 : L’alimentation humaine en 2053 : quelle réponse au crash des protéines ? Olivier Siegler, Directeur Associé, CapGemini.

Produire des protéines animales coûte cher en eau, en terres agricoles ou encore en bilan carbone. Si aujourd’hui le monde arrive à peu près à se nourrir, avec des amplitudes de plus en plus
fortes des cours des matières premières, la projection des besoins de la population en 2053 est limpide : nous allons droit vers un crash des protéines. Quelles évolutions anticiper dans les
grands besoins de l’alimentation humaine en 2053 ? En quoi les insectes peuvent-ils être une réponse à ces enjeux majeurs demain ? Cette réponse n’est-elle pas déjà une réalité aujourd’hui ?

14h25-14h50 : Le corps, centre commercial du futur. Olivier Badot, docteur en économie industrielle et docteur en anthropologie, doyen de la
recherche à l’ESCP Europe.

Demain deux types de commerce co-existeront. Ce sera à la fois un commerce de destination (vers des lieux cultes, d’exception, d’exaltation) et un commerce de viscosité multicanal qui épousera
des flux physiques et mentaux (via une articulation entre le commerce physique, le commerce virtuel, les réseaux sociaux entre autres). Dans la continuité de cette logique de viscosité, en 2053,
les détecteurs d’émotion, les lunettes, les lentilles … auront remplacé les outils actuels (téléphone portable, écrans divers …): le commerce de demain se fera directement sur l’enveloppe corporelle.
Etayée par une approche philosophique et anthropologique cette vision du commerce du futur permettra de comprendre le point de départ et l’horizon de ces transformations.

14h50-15h15 : Une consultation chez l’astrologue. Emmanuel Grimaud, Anthropologue, Chercheur au CNRS.

Ondes électromagnétiques, champ magnétique terrestre… nous sommes environnés de forces invisibles … connues et identifiées … et de toutes celles que nous ne soupçonnons pas. Les connaîtrons-nous mieux en 2053 ? En Inde, astrologue et astronome ne font souvent qu’un. Ils sont les intermédiaires traditionnels entre les hommes, l’univers et le monde de l’invisible… Et si nous allions
consulter un astrologue pour connaitre notre futur environnement ?

15h15-15h45 : PAUSE

15h45-16h10 : 2053, en route vers des modes de vie colloaboratifs. Aurélien Fouillet, Directeur de Projet, Eranos.

Les Hommes se sont toujours racontés des histoires pour cimenter les sociétés et fabriquer du lien social. Mais les discours anciens qu’ils soient politiques (grandes idéologies), religieux ou
mythologiques se sont effrités avec le temps. Pour réassembler les individus, nos sociétés contemporaines ont ainsi créé de nouvelles « socialités » (« enromancement », Zombiwalk, Flashmob…).
Leur particularité ? Elles rassemblent les individus en micro communautés et annoncent surtout une révolution dans nos rapports avec tous les détenteurs de l’autorité (pouvoirs publics,
institutions, marques, parents…).

16h10-16h35 : Clôture : Et si la mondialisation n’était pas l’horizon de la modernité ? Philippe Lemoine, Président d’Action Forum
Modernité et Co-président de GS1 France.

Sponsors de l’événement : AGENA 3000 et AXWAY