Archives de catégorie : Actualité de la gestion

L’État devient l’un des actionnaires-clés de PSA Peugeot Citroën

Michel SAPIN, ministre des Finances et des Comptes publics et Arnaud MONTEBOURG, ministre de l’Economie, du Redressement productif
et du Numérique annoncent que l’État est désormais l’un des actionnaires-clés de PSA Peugeot Citroën, à égalité avec les sociétés du groupe familial Peugeot et le constructeur chinois Dongfeng.
Sa participation, détenue via la SOGEPA et dont la gestion est confiée à l’APE (Agence des participations de l’Etat), atteint 14,1 % du capital du groupe.

Les opérations d’augmentation de capital annoncées en février et approuvées par l’Assemblée générale des
actionnaires de PSA le 25 avril 2014 se déroulent conformément au calendrier prévu.

L’augmentation de capital réservée au profit de l’État et de Dongfeng a été réalisée le 29 avril.

L’augmentation de capital avec droit préférentiel de souscription, qui sera intégralement réalisée vendredi
23 mai prochain, s’est également révélée un succès puisque le titre a été largement souscrit, la demande de titres nouveaux dépassant l’offre présentée par la société (environ 3,8 M d’actions
seront attribuées à titre réductible pour plus de 132 M de titres demandés).

Michel SAPIN et Arnaud MONTEBOURG se félicitent de cette opération qui donne au groupe les marges de
manœuvre financières pour réaliser la mise en œuvre de son plan de développement.

Elle illustre pleinement la stratégie de l’État actionnaire définie par le gouvernement et présentée au
Conseil des ministres le 15 janvier 2014. Elle témoigne de la volonté de l’État actionnaire d’accompagner le développement et la consolidation d’entreprises nationales, en particulier dans des
secteurs et des filières déterminantes pour la croissance économique française.

 

Les accords conclus entre actionnaires ont par ailleurs permis de mettre en place une gouvernance efficace
et équilibrée pour l’avenir du groupe. L’État dispose de deux représentants au conseil de surveillance de l’entreprise (M. Bruno BEZARD et Mme Florence VERZELEN).

 


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Le Label LUCIE dévoile son rapport-bilan sur la mise en œuvre de la RSE dans les entreprises françaises, présenté à la plateforme RSE nationale

LUCIE, le label de référence en matière de Responsabilité Sociétale des Entreprises (aligné sur la norme
ISO 26000) rend public son rapport rédigé sur le déploiement de la RSE dans le tissu économique français, rédigé pour la plateforme RSE gouvernementale et présenté au Groupe de Travail 1 de
celle-ci (« RSE, compétitivité et développement durable – l’enjeu des PME») le 4 février dernier.

La position privilégiée d’observateur de la montée en puissance de la RSE en France, a permis à l’équipe du Label
LUCIE de dresser un panorama synthétique de l’évolution de la situation sur la période 2009-2013, avec des résultats contrastés : la RSE est assurément un sujet en fort
développement en France ces dernières années (avec un nombre important de promoteurs actifs), mais il reste cependant beaucoup de choses à faire pour y convertir une majorité
d’entreprises.

Après les grandes entreprises, les ETI et grandes PME prennent désormais
le chemin de la RSE
La loi NRE oblige depuis 2001 les entreprises cotées à produire un rapport
annuel de Développement Durable. Mais à partir de 2014, toutes les entreprises de 500 personnes ou plus peuvent également être concernées par cette obligation
, sous certaines conditions (Article N° 225 de la loi Grenelle 2), ce qui va les inciter à faire de plus en plus de chose en
matière de Responsabilité Sociétale. Et l’on observe déjà des retombées sur les fournisseurs et sous-traitants de ces grands donneurs d’ordre, qui sont de plus en plus priés, par souci de
cohérence et d’alignement, d’adopter eux aussi des pratiques plus responsables sur les 7 thématiques de l’ISO 26000 (et ce quelle que soit leur taille).

Une approximation de l’engagement en RSE des PME
françaises
D’après les calculs du label LUCIE, les PME qui ont un bon niveau de
maturité
(mise en œuvre des lignes directrices de l’ISO 26000 ou démarche équivalente)
sont très peu nombreuses : environ 2 pour 1000. Et environ 1% ont un engagement important, qui ne couvre pas pour autant tout le champ de la RSE. Si nous regardons les
entreprises partiellement engagées qui ont mis en œuvre un pan important de la RSE (par exemple une certification ISO 14001), nous sommes à environ 4% du total des PME d’après les estimations du
Label LUCIE. Toujours selon la même étude, 53% des entreprises françaises seraient « RSE – opportunistes », à savoir des entreprises qui, parfois sans le savoir, ont de bonnes
pratiques alignées sur la RSE… qu’elles ont mises en œuvre par contrainte ou par intérêt, mais sans avoir spécifiquement conçu un engagement dans ce domaine. Il reste enfin 29% de PME qui
ne sont pas engagées du tout sur les thématiques RSE.

Le niveau de prise en compte de la RSE est très faible dans les
entreprises individuelles (artisans, professions libérales…)
L’ampleur du chantier est importante pour
que l’économie française devienne effectivement durable à tous les niveaux. Un point encourageant est cependant à relever :
les PME « en voie d’engagement » sont de plus en plus nombreuses et l’engagement en RSE progresse tous les ans malgré un contexte économique difficile. La répartition des PME françaises au
regard de la RSE*

Les préconisations du Label LUCIE à l’attention des décideurs
politiques
C’est un fait avéré : la RSE, quatorze ans après sa « naissance » avec le lancement du Pacte
Mondial de l’ONU (un contrat d’engagement que toute entreprise peut signer directement avec l’ONU) peine encore à se déployer dans les PME françaises. Le chemin à parcourir en matière
d’intégration de la RSE dans les entreprises est encore long, y compris pour les grands groupes. Une analyse croisée des facteurs de cette relative « lenteur » montre qu’elle provient
essentiellement du fait que
les décideurs perçoivent encore une fracture entre RSE et Performance
Economique
, alors qu’en réalité la première alimente la deuxième. La communauté LUCIE, forte de sa
centaine de membres à ce jour, représente dans ce paysage un réseau social militant d’entreprises, qui appelle de ses voeux un déploiement beaucoup plus important de la RSE en France. La
conviction principale des dirigeants d’entreprise qu’elle fédère peut être résumée par les propos d’Alan Fustec, Directeur général du Label LUCIE : «
le Développement Durable n’est pas un frein à la création de richesses, c’est une autre façon d’en produire ! Et c’est
l’irresponsabilité et non la responsabilité qui crée la pauvreté
».

Pour aller encore plus loin et faire avancer le sujet de la RSE, voici 3 recommandations-clés formulées par le
label LUCIE à la plateforme RSE nationale :

1. Ouvrir un programme d’envergure sur la performance économique de la RSE, qui diffuse les méthodes
outils et résultats existants… et produit de nouveaux résultats !

2. Prendre en compte la psychologie du dirigeant dans le cadre de vastes plans de sensibilisation,
formation et mise à disposition d’outils de déploiement de la RSE

3. Etablir un « Small Business Act » en étroite collaboration avec les grands groupes français dans
lequel le passage à la RSE n’est une option pour personne.

Au-delà de la profession de foi, la communauté LUCIE s’attèle à apporter des preuves de ces convictions : un
programme de mesure de la performance économique de la RSE est actuellement mis en œuvre en son sein, qui vise à démontrer par des bilans économiques en euros le retour sur investissement des
actions et engagements RSE des PME et TPE. Les résultats de cette étude seront bientôt publiés, et l’équipe du label LUCIE annonce d’ores et déjà qu’ils démontreront de façon claire cette
hypothèse de travail. Pour en savoir plus : interview d’Alan Fustec, Directeur général du Label LUCIE et panorama complet sur demande.

 

*Chiffres issus d’une extrapolation de la RSE dans les PME sur la base d’un échantillon de 500 PME du Maine
et Loire en 2012.
 

 

http://labellucie.com

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Séminaire sur l’histoire des études économiques dans les télécommunications en France

Les études économiques dans le secteur télécommunications n’ont démarré de façon significative en France que dans les années 1960.
Manque de culture, contexte administratif et budgétaire peuvent expliquer ce relatif retard par rapport à d’autres secteurs comparables tels que l’électricité ou les transports. Il a fallu en
priorité mettre en place les outils de gestion pour piloter le rattrapage du téléphone (optimisation et programmation). Il s’agissait également de « vendre » l’importance stratégique
des télécoms dans les milieux économiques et politiques.

Dans une deuxième période, avec la croissance des nouveaux services, puis la dérégulation et l’ouverture de la concurrence, un
nouveau corps de doctrine économique est apparu nécessaire pour éclairer les actions des pouvoirs publics.

Télécom Ecole de Management et
l’Association pour l’histoire des communications et de l’informatique (AHTI) organisent deux séminaires sur l’histoire des études économiques dans les télécommunications, sous la
responsabilité de Marie CARPENTER, maître de conférences de sciences de gestion à Télécom Ecole de Management, et Philippe PICARD, président de l’AHTI.

Voici le programme du 2e séminaire :

Séance
du 6 mai 2014,
de 17 h à 19
h
Amphi Rubis, Télécom ParisTech, 46 rue Barrault, 75013 Paris (métro : Corvisart)
présidence de Patrick Fridenson, directeur d’études à l’EHESS

Les études économiques et le marché

Nicolas Curien : A tire-d’aile de papillon : la trace d’un économiste des télécoms
Jean Pierre Chamoux : Les premiers pas de la vraie
concurrence, avec le démarrage du téléphone mobile
Alain Vallée : Analyses économiques et (de)régulation
Marc
Lebourges
: Les études économiques chez Orange
Joël Mau : Du téléphone pour tous de 1975 à la FTTH pour
tous de 2014

Discutant : Gérard Théry (ancien
directeur général des Télécommunications)

Emploi des jeunes : le contrat d’alternance efficace pour 65% des DRH, sous réserve de quelques ajustements

Selon la 2e édition de l’étude ANDRH-Inergie sur l’emploi des jeunes*, l’alternance représente une transition plutôt réussie entre
études et embauche pour les deux tiers des DRH interrogés. S’il concerne majoritairement les jeunes de niveau Bac ou infra Bac, le contrat d’alternance débouche sur un CDI dans la même entreprise
dans 30% des cas. Il est particulièrement utilisé par les entreprises de plus de 2 000 salariés (3,9% d’alternants dans les effectifs) et dans l’industrie (3,8%).

· Le recrutement des moins de 26 ans a baissé en 2014 : 1 DRH interrogé sur 3 a recruté plus de 20% de jeunes en 2014, contre
1 sur 2 en 2011. Néanmoins, 8 entreprises sur 10 déclarent avoir l’intention d’embaucher des jeunes cette année (87% plus de 2 000 salariés) ; l’emploi des moins de 26 ans est un enjeu pour 2
entreprises sur 3 (64% des DRH répondants).

· 1 DRH sur 2 met en place des initiatives spécifiques pour recruter des jeunes
(49%), contre 56% en 2011. Lorsqu’elles s’investissent, les entreprises multiplient les approches : contrat d’alternance,
partenariats écoles, forums, utilisation des réseaux sociaux… Des actions ciblées, fréquemment initiées au sein des entreprises de plus de 2 000 salariés (76%), contre 31% parmi celles de moins
de 300 salariés. Cette année, 51% des entreprises se sont fixé des objectifs de recrutement, contre 14% en 2011 : un effet probable de l’évolution de la règlementation.

· Les entreprises privilégient le contrat en alternance : celui-ci est jugé attractif
pour les deux tiers des entreprises (65%) car perçu comme une transition plutôt réussie entre études et embauche. Les DRH attendent cependant des ajustements concernant le rythme entreprise /
formation, la possibilité de prévoir un stage de « pré-recrutement » ou l’allongement de la période d’essai. Seules 34% des entreprises comptent augmenter leur part d’alternants en 2014, une
intention en baisse de 7 points par rapport à 2013**. Près de 2 entreprises sur 5 comptent moins de 2% d’alternants au sein de leurs effectifs. A l’inverse, trois sur dix en accueillent plus de
4%, notamment dans l’industrie. D’après les déclarations des DRH, dans 30% des cas en moyenne, le contrat d’alternance débouche sur une embauche dans leur entreprise. Un score plus élevé (44%)
dans les entreprises de +2 000 salariés.

· Le contrat de génération, en revanche, n’est jugé incitatif que par 1 entreprise sur 7
(14%), contre 21% lors de son lancement en 2013**, même par celles éligibles à l’aide financière ; 1 DRH sur 2 souhaite une
simplification administrative du dispositif.

· Le manque de candidats issus des filières de formation est cité, par près de 1 DRH sur 2 (46%), comme
un frein structurel à l’emploi des jeunes
, perception accentuée pour les DRH de l’industrie (65%). Ils signalent par
là un déficit de main d’œuvre qualifiée et soulignent aussi l’inadaptation des filières de formation métiers à leurs besoins (35%). Le manque d’expérience est évoqué par 41% des répondants. En
revanche, le coût et le temps d’intégration des jeunes ne l’est que par un quart des répondants (24%).

· Les pratiques de recrutement sont différentes selon le niveau d’études, mais pas exclusives, et assez variables selon la taille de
l’entreprise. Pour les jeunes de niveau Bac/infra Bac et niveau Bac+2/+3, l’expérience acquise en interne en alternance et CDD semble être la passerelle pour une embauche en CDI. Pour les jeunes
de niveau Bac+5, le CDI reste le type de contrat le plus cité (72%)… loin devant le CDD et le contrat d’alternance ; une première expérience même sous forme de stages étant cependant
appréciée.

· Les propositions des DRH pour améliorer l’emploi des jeunes portent sur trois axes : renforcer les liens entre la formation et l’entreprise, notamment via l’alternance ; simplifier et assouplir les
dispositifs jugés complexes et peu lisibles ; mieux préparer les jeunes à l’entreprise tant sur les savoirs fondamentaux que sur leur savoir-être.

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* Etude sur les pratiques des entreprises en matière de recrutement et d’intégration des jeunes de moins de 26
ans,
réalisée en ligne en février 2014 auprès des professionnels de la fonction RH, membres de l’ANDRH ; échantillon répondant constitué de 167 DRH.

** Baromètre Défis Rh 2013 ANDRH – Inergie

 

www.andrh.fr

Les tops et les flops des TPE en 2013 !


Secteur par secteur, profession par profession, tour d’horizon des « tops » et des « flops » des petites entreprises de l’artisanat, du commerce et des services en
2013. 
Une
enquête exclusive de la FCGA, réalisée en partenariat avec Banque Populaire.

Observatoire
de la petite entreprise FCGA – Banque Populaire


 


Les Tops


1. Les librairies 
indépendantes
+ 8 %


2. Les entreprises de terrassement et travaux publics +6,2 %


3. Les carrossiers automobiles +5,7 %


 


Les Flops


1. Les prothésistes dentaires -12 %


2. Les entreprises de carrelage et de faïence -7,4 %


3. Les commerces de cycles et scooters -6,4 %

Toujours
pas de reprise dans le commerce et l’artisanat ! 
En 2013, l’activité patine et tous les voyants sont au rouge dans la plupart des
professions analysées.
Même si l’indice moyen d’activité des petites entreprises s’améliore (-0,1 %, contre -2 % en
2012), ces dernières
ne parviennent toujours pas à retrouver un niveau de croissance suffisant pour relancer la machine
économique. 
La reprise enregistrée dans l’artisanat du bâtiment n’a pas l’effet d’entraînement escompté sur les autres secteurs d’activité.
Encore trop faible, elle ne joue aucun rôle moteur.
Sur les 12 familles professionnelles étudiées dans l’enquête de la FCGA, 7 améliorent
leurs performances et
  5 enregistrent un chiffre d’affaires en recul. L’examen
comparatif détaillé des 56 professions passées au crible des statisticiens de la FCGA met cependant en lumière des disparités importantes, parfois au sein d’un même secteur
d’activité.
 


  LE PALMARES DES SECTEURS


4
secteurs améliorent leurs performances :

. Les services : +3,1 %
(contre -1,4 % en 2012)
. Les entreprises de parcs et jardins : +2,2 % (contre
+1,9 % en 2012)
. L’artisanat du bâtiment : +1,6 % (contre -4,8 % en
2012)
. Le commerce de détail alimentaire : +1,4 % (contre +0,6 % en 2012)

– 3
secteurs améliorent relativement leurs performances, mais affichent une activité toujours négative avec un taux inférieur à l’indice moyen enregistré en 2013 (-0,1 %)

. Les cafés, hôtels, restaurants : -1,4 %
(contre -1,7 %)
. La beauté-esthétique : -0,4 % (contre -1,2
%)
. L’équipement de la maison : – 3,9% (contre -4,4 % en 2012)

 

– 5
secteurs affichent un chiffre d’affaire en recul :

. L’équipement de la personne : – 4,3 %
(contre -2,0 % en 2012)
. La vente et réparation automobile : -3,2 % (contre -0,3
% en 2012)
. La culture et les loisirs : -1,6 % (contre -0,1 % en
2012)
. Les métiers de la santé : -0,9 % (contre (-0,7 % en
2012)
. Les transports : +0,3 % (contre +0,8 % en 2012)


  LE HIT PARADE DES PROFESSIONS EN 2013

LES
TOPS 
SUR
LE PODIUM…


1. Les librairies indépendantes : + 8 %
Contre toute attente, les librairies-papeteries-dépôts de presse de proximité réalisent la
plus forte hausse de chiffre d’affaires en 2013, toutes professions confondues : +8 %. Un exploit qui s’explique probablement par trois facteurs principaux : l’essoufflement des grands
sites de vente de livres en ligne, la faillite de deux acteurs majeurs de la distribution de biens culturels et l’attachement renouvelé des consommateurs aux librairies traditionnelles.


2. Les entreprises de terrassement et travaux publics : +6,2 %
C’est
la plus forte hausse d’activité enregistrée dans l’artisanat du bâtiment. A la différence des autres professions
du
secteur, le métier est directement lié au dynamisme de la commande publique, à la création de nouvelles infrastructures, à mise en chantier d’équipements collectifs… Il est donc moins impacté
par la baisse du marché de la construction de logements privés ou la diminution des dépenses d’entretien-rénovation.


3. Les carrossiers automobiles : +5,7 %
Ces
professionnels de la réparation auto évoluent pourtant dans un marché verrouillé par le monopole légal

des constructeurs sur les pièces de rechange. 70 % des pièces de carrosserie sont contrôlées par les marques, ce qui restreint considérablement le marché des indépendants. Paradoxalement, c’est
peut-être cette contrainte
réglementaire qui a conduit les carrossiers à développer de nouvelles prestations et  à mieux gérer leurs ateliers. La profession a remporté une belle
victoire, en décembre 2013, avec l’adoption par les députés du texte consacrant le principe de libre choix du carrossier-réparateur par l’assuré en cas de
sinistre (Loi Hamon).


En forme…

Les
principales professions dont le chiffre d’affaires s’améliore par rapport à l’année 2012 :

– La boucherie-charcuterie : +3,8 %
(contre +1 % en 2012)
– La plâtrerie-staff-décoration : +3,5 %
(contre -0,8 % en 2012)
– La menuiserie : +3,5 %
(contre -7,9 % en 2012)
– La plomberie : +3,1 %
(contre -6,8 % en 2012)
– L’électricité : +2,5 %
(contre +0,9 % en 2012)

LES
FLOPS


Dans le rouge…


 
1.
Les prothésistes dentaires : -12 %
La conjoncture se dégrade gravement dans les laboratoires en 2013. C’est la plus forte chute
d’activité de l’année, toutes professions confondues ! Le secteur, qui regroupe 3 800 entreprises, est confronté à une accélération du mouvement de concentration qui est à l’origine de la
diminution du nombre de prothésistes dentaires. Excédés par les tarifs élevés des prothèses pratiqués par les chirurgiens-dentistes, les consommateurs semblent différer certains soins ou
rechercher des solutions alternatives.


2. Les entreprises de carrelage et de faïence : -7,4 %
Ralentissement du marché de la rénovation, remise en cause du taux
réduit de TVA en 2013, frilosité des propriétaires… Les entreprises spécialisées dans la pose de carrelage et de faïence sont frappées de plein fouet par la conjoncture et ne parviennent pas à
inverser la tendance baissière de 2012 (-4,6 %).


3. Les commerces de cycles et scooters : -6,4 %
Alors que le marché du vélo se porte globalement bien en France (+3,1 % et plus
de 1,5 milliards d’euros en 2013, selon l’Observatoire du Cycle), les commerces indépendants spécialisés dans la vente et la réparation de ces articles ne semblent pas profiter de cette
conjoncture favorable. Egalement affaiblis par la baisse du marché du deux-roues motorisé, les magasins de cycles enregistrent le plus fort recul d’activité du secteur « Culture et
Loisirs ».


Et aussi…


L’hôtellerie de plein air
(-6 %,
contre -1,1 % en 2012),

le prêt-à-porter
(-4,8 %
contre -1,8 % en 2012),

l’horlogerie-bijouterie
(-4,7 %
contre -3,5 % en 2012)…
 


  AVIS D’EXPERT

Christiane
COMPANY
Présidente
de la FCGA
« Même
si l’indice moyen d’activité s’améliore (-0,1 %, contre -2 % en 2012), quasiment tous les secteurs sont fragilisés et l’absence de perspectives à court ou moyen terme a un effet dévastateur sur
le moral des entrepreneurs ».
 


  METHODOLOGIE DE L’OBSERVATOIRE


Tous les mois, près de 70 centres de gestion agréés (CGA), répartis sur l’ensemble du territoire national, transmettent les

chiffres d’affaires, rendus anonymes, de leurs adhérents à la Fédération. Les indices d’activité sont calculés chaque trimestre, à partir des chiffres d’affaires d’un échantillon de 15 000 petites entreprises de l’artisanat, du commerce et des services. L’évolution des activités
est pondérée par le nombre d’entreprises recensées par l’INSEE dans chaque secteur considéré. Un questionnaire est parallèlement adressé chaque trimestre à
près de 2 000 petites entreprises représentatives
, permettant d’établir le baromètre du moral des dirigeants et de leurs intentions d’investissement et de recrutement.


   LA FEDERATION DES CENTRES DE GESTION AGREES EN BREF

400
000 petites entreprises (TPE) et 114 Centres de Gestion Agréés (CGA)
92 %
des entreprises nationales ont moins de 10 salariés
50 %
des TPE imposées au BIC sont adhérentes à un CGA
Grâce
à l’adhésion à un CGA, le revenu imposable de l’entreprise n’est pas majoré
de 25 %
!

Le
réseau FCGA créé en 1978, c’est aussi 2 000 000 d’emplois salariés et non-salariés, 70 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 6 000 experts-comptables correspondants.
Les CGA, structures associatives de proximité, constituent un pôle remarquable de conseils collectifs : aide à la gestion, formation et prévention fiscale. Les TPE
bénéficient d’une offre pédagogique attractive (les CGA sont parmi les premiers centres formateurs de la petite entreprise avec 500 000 heures annuelles de formation).
La
FCGA forme un réseau d’information et d’assistance aux TPE présent sur l’ensemble du territoire national
et
capitalise une expertise économique et sociale reconnue de la petite entreprise.
Elle dispose d’outils d’observation et d’analyse particulièrement fiables qui alimentent régulièrement une base de données statistiques très
performante.
 


   LA BANQUE POPULAIRE EN BREF

Créées par et pour les entrepreneurs, les Banques Populaires, acteurs clés de l’économie régionale, soutiennent et encouragent l’audace de tous ceux qui entreprennent. Première banque des PME et banque de référence des petites entreprises artisanales
et commerciales, le réseau des Banques Populaires est constitué de 17 Banques Populaires régionales, du Crédit Coopératif et de la CASDEN Banque
Populaire.


Autonomes
,
ces

banques

exercent

tous

les métiers de la

banque

commerciale

et de

l’assurance

dans

une

relation

de

proximité

avec

leurs

clientèles
.
La Banque

Populaire

avec

8,9

millions

de

clients (
dont

3,9

millions

de sociétaires
),
3 300 agences et 17 agences e-BanquePopulaire, fait partie du 2ème groupe bancaireen France : le Groupe BPCE.

Banque de référence de la petite entreprise artisanale et commerciale
Les Banques Populaires accompagnent plus d’un million de professionnels dont plus de 360 000 artisans commerçants, soit un artisan sur 3 et un commerçant sur 4.
Premier distributeur de prêts à la création d’entreprise, le réseau Banque Populaire finance près de 80 000 projets chaque année. 
Afin de mieux répondre aux besoins des TPE, les Banques Populaires s’appuient sur la Socama, première Société de Caution Mutuelle de France,
partenaire du Fonds européen d’investissement permettant de proposer aux entrepreneurs et aux repreneurs des prêts sans caution personnelle.


Dans le cadre du programme Compétitivité et Innovation de la Communauté européenne en faveur des petites

entreprises, les Banques Populaires avec l’appui du Fonds européen d’investissement, distribuent des prêts de
développement sans caution personnelle du
dirigeant ou de sa famille, répondant ainsi à une attente historique
des artisans : le Prêt Express SOCAMA sans caution personnelle jusqu’à 50 000
euros. Les Banques Populaires
proposent également le Prêt SOCAMA Transmission-Reprise jusqu’à 150 000 euros  avec caution personnelle
limitée. En  2013, les SOCAMA ont garanti près de 26 000 prêts pour un montant de  745 millions d’euros et gèrent un encours global
de  2,2 milliards d’euros.


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La retraite a du positif chez Carrefour, par Yves Soulabail

Pour en savoir plus sur l’enseigne :
http://www.carrefouruncombatpourlaliberte.fr

COMMUNIQUE DU CONSEIL D’ADMINISTRATION

(Publication faite notamment en application des dispositions de l’article R. 225-34-1 du Code de commerce) “Le Conseil d’Administration de Carrefour, réuni le 6 octobre 2009, a autorisé la mise en place au sein du Groupe Carrefour d’un régime de retraite.
Ce régime de retraite à prestations définies de type additif bénéficiera aux principaux dirigeants du Groupe (Directeur Général, membres du COMEX et quelques cadres-clé) travaillant en France ou sous statut expatriés de France depuis 3 ans au moins, dont la rémunération annuelle brute est supérieure à 16 plafonds de Sécurité sociale, soit 548 928 € en 2009.
Les principales caractéristiques du régime sont :
· Taux de cotisation unique égal à 1,5 % de la rémunération (salaire de base + bonus),
· Reconnaissance d’ancienneté pour les personnes nouvellement embauchées à partir de 45 ans (45 ans = 0, 46 ans = 1 an, 47 ans = 2 ans…),
· Minimum de 3 ans d’ancienneté effective pour pouvoir bénéficier du régime,
· Maintien des droits au régime en cas de départ, à partir de 60 ans, si aucune reprise d’activité professionnelle,
· La rente de retraite est calculée sur la moyenne des 3 dernières rémunérations annuelles, plafonnée à 60 PASS (2 058 480 € en 2009),
· Taux de remplacement maximum : 50 % de la rémunération de référence telle que décrite ci-dessus (tous régimes confondus),
· Reconnaissance d’un maximum de 20 ans d’ancienneté dans le régime,
· En cas de décès, une rente de réversion au conjoint survivant est prévue à hauteur de 50 % de la rente de retraite du bénéficiaire.
Le régime est contracté par la société Carrefour.
Après un appel d’offres auprès de 5 assureurs, il a été décidé d’externaliser le régime auprès de la Compagnie d’assurance AXA.
Le Conseil a autorisé dans les conditions de l’article L. 225-38 du Code de commerce la mise en place de ce régime dans la mesure où Lars Olofsson, ès-qualités de Directeur Général, est l’un des bénéficiaires potentiels du régime de retraite.”

Source : http://www.boursorama.com/forum-carrefour-c-est-noel-pour-les-dirigeants-394598726-1

Comment positiver l’actionnariat chez Carrefour, par Yves Soulabail

Pour en savoir plus sur l’enseigne :
http://www.carrefouruncombatpourlaliberte.fr

Lors de la dernière assemblée générale Carrefour, le 28 avril 2009, un actionnaire a présenté ses doléances face, notamment, à Monsieur Amaury de Seze, Président du Conseil d’Administration.

Le compte-rendu de séance, comment on pouvait légalement s’y attendre, reprend en des termes très policés le texte suivant : « Je suis un actionnaire individuel du Groupe depuis de très nombreuses années. Titulaire d’une carte Pass, je me rends, tous les vendredis, à midi, au magasin Carrefour de Saint-Brice, dans le Val-d’Oise (95). Mes derniers achats ne m’ont pas donné pleinement satisfaction. J’ai notamment acheté des fruits provenant de l’étranger. Ils étaient malheureusement d’une qualité très moyenne. Comme d’autres produits étrangers supposés de qualité, mon organisme ne les a pas supportés. [Lire la totalité de la question reproduite en page 12 du document officiel] ».

Le plus instructif dans cette affaire est en réalité la façon plutôt approximative dont ces minutes relatent finalement le fond de la question posée, trop proches des réalités du terrain sans doute. Pour s’en convaincre la vidéo disponible en ligne.

 

Il est
vrai que c’est drôle. Drôlement étonnant même de considérer ainsi à un client-actionnaire. N’est-ce finalement pas la preuve d’un éloignement des réalités tangibles de ce qui fait la force
d’une enseigne qui mettait – autrefois – le client à la tête de cette entreprise ? Lorsqu’un mythe est attaqué par les mites… Tout part malheureusement en guenilles.

Gad Elmaleh fait rire mais le Palais c’est du sport, Yves Soulabail

Voici un spectacle étonnant que celui qui est joué par le Palais des Sports. L’humoriste n’est sans doute pour rien dans une telle affaire, mais pourtant en paye les frais.
Regardons de plus prêt ce billet. Un véritable cadeau. S’il vous vient l’envie de changer de date ou de place, n’ayez crainte, rien de plus simple… il vous suffit de vous asseoir dessus !
Il n’est point dit sur le recto que le changement n’est point possible, juste au dos.
Lisez, regardez et surtout ayez de bons yeux. Tout est inscrit en gris. Soyez jeune et surtout restez-le pour lire le corps 3 du texte !
Ont-ils honte à ce point qu’ils ne veulent surtout pas le faire savoir ?
En revanche, il paraît qu’il est économique de prendre une assurance annulation pour 5 euros !
Sachez qu’il est possible de faire valoir vos droits notamment en cas de naissance !
Le spectacle débute avec l’achat du billet. Que c’est drôle. Merci Gad.

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Plaidoyer pour arrêter la… destruction de valeur ! par Yves Soulabail

« Les faits. La nouvelle gamme Carrefour Discount est en rayon depuis 6 semaines […], le succès commercial est réel. Au point d’inquiéter sur la baisse de rentabilité… » comme l’évoque, dans sa Tribune Grande Conso, Olivier Dauvers sous le titre « Vive la… destruction de valeur ».

Incohérence des genres entre les modèles de distribution pourrait-on dire… revenons en arrière.

La raison d’être du commerce moderne – dont Carrefour est le plus grand représentant depuis 1959 – a toujours été de servir au mieux ses clients, pour soutenir de ce que l’on appelle aujourd’hui le pouvoir d’achat.

L’augmentation de la valeur offerte au chaland devait se faire sur des produits de marque ou bien sur des produits d’un niveau de qualité équivalente, pour un prix toujours plus bas grâce à l’accroissement de la productivité. Sur les traces des colporteurs d’antan, allant chercher ce qu’il y avait de meilleur pour le mettre à disposition de ses clients, on comprend ainsi l’origine du positionnement « qualité » que cette enseigne défendait. On en retrouve la trace aujourd’hui encore avec le slogan : « La qualité pour tous ».

Les distributeurs, dont E. Leclerc est le chef de fil, visaient la plus faible marge possible pour des produits de marque – et seulement de marque, du moins au début, puisque les prix étaient connus et donc comparables – en jouant évidemment sur la rotation des stocks. Cela explique son positionnement « prix », justifiant l’importance de la ligne logistique de cette enseigne. Edouard Leclerc ne défendait-il pas l’adage : « distribuer, c’est acheter moins cher pour vendre moins cher ».

En d’autres termes, les premiers cherchaient à faire progresser les fournisseurs et vendre des produits au meilleur prix alors que les autres distribuaient des marques au moindre coût ! A-t-on oublié dans les enseignes à ce point la différence des genres et de ce qui fait le ressort du « combat pour la distribution »* !

Lorsque Carrefour faisait mieux que Carrefour

Depuis les années 50, on évoquait aux Etats-Unis « un bon produit, au meilleur prix » en cherchant à réaliser l’offre la plus compétitive pour un prix attractif.

Dans cette veine, en 1976, Etienne Thil – alors premier directeur marketing et communication de Carrefour – sera le défenseur de cette indémodable maxime. Il est vrai qu’il suivait alors les traces de son mentor, le « Pape » du commerce moderne : Bernardo Trujillo.

Lui qui était ancien journaliste, et avait pourtant travaillé à faire connaître les centres distributeurs E. Leclerc, connaissait ces subtilités et, devenu « grand prêtre » du commerçant Carrefour, lancera un véritable pavé avec les produits libres. Aurait-il soutenu la vision actuelle de l’enseigne et ses Carrefour Discount? Sans doute pas.

Chose dont on peut être sûr, c’est qu’il n’aurait jamais validé des produits comme simple choix de positionnement face au hard discount.

La destinée de Carrefour, avec son ¼ d’heure d’avance, n’a jamais été de suivre les positions concurrentielles mais de montrer le chemin à suivre en tant que chef de fil…

Alors, ne comparons plus Carrefour Discount, comme on l’entend ici et là, à ce qui fut l’innovation marketing indéniable des produits libres. Le positionnement stratégique, la philosophie même de ces produits est toute autre. Et le fait que les clients continuent à suivre le chemin des prix ne justifie en rien cette destruction de valeur. Qui peut le plus pour le moins est condamné à réussir…

Il existe pourtant une autre possibilité, une autre direction à suivre pour le futur. Son inspiration peut venir en relisant les propos de Denis Defforey, l’un des fondateurs de Carrefour, lorsqu’il présentait des produits libres aux magasins, en février
1976 :

« Ne pas perdre l’objectif de la campagne :

– Ce n’est pas de vendre 50 articles.

– Ce n’est pas seulement d’avoir plus de clients.

– C’est de changer l’image de Carrefour.

– Et la meilleure façon de changer l’image de Carrefour c’est de changer la réalité. »

et d’ajouter ensuite :

« Il faut innover […] pour être différent de nos concurrents,

– pour reprendre le leadership,

– pour être utile à la communauté.

– Le profit nous sera donné de surcroît.

– Nous sommes loin de la biscotte ou de la lessive…

– Nous sommes à l’aube d’un nouveau combat.

– J’ai le moral.

– Nous avons une morale ».**

* Etienne Thil, Combat pour la distribution, D’Edouard Leclerc aux supermarchés, Arthaud,
Paris, 1964, et préfacé par Alfred Sauvy, 224 p.

** Script de Réunion d’information, février 1976, archives détenue par l’association Etienne
Thil. Les parties soulignées sont reprises à l’identique de l’original.

“Carrefour redevient Carrefour”, archives de 1976 détenue par l’association Etienne Thil.

Comment brouiller la communication Carrefour, par Yves Soulabail

Depuis le lancement des produits Carrefour Discount, des tunnels entiers de publicité ont été diffusés sur les chaînes nationales en utilisant 4 spots de 20 secondes, déclinés en format court et repris en ligne. Quatre produits concernés : la farine, le jambon, le chocolat et les pâtes.
Chaque spot commence par la même accroche : « Derrière cette grande marque discount, il y a des gens vraiment importants. »

Le premier spot précise : « Aujourd’hui, c’est Pierrette qui fait des crêpes… ».  Ah ! Pierrette… qui nous fait un sacré tour de malice…

Preuve par l’exemple chez Carrefour

La dernière campagne publicitaire, pour le couscous Ferrero, se positionne comme pratique en accompagnement – à la place des pâtes – bien évidemment…

« Eh ! C’est pas des fadas chez Ferrero, si tu rates leur couscous ‘inratable’ tu peux gagner 1000 euros. 1000 euros maman ! » Et voilà que la maman n’est autre que Pierrette, l’actrice de la campagne Carrefour…
Pour ceux qui n’auraient vu la martingale, elle s’habille des mêmes couleurs chez Carrefour et chez Ferrero, une pointe d’ironie du producteur ou de son agence de communication !

En tout cas, un joli tour de passe-passe… dans l’esprit des consommateurs, ou comment rebondir sur une campagne avec malice et détourner le discount par un jeu-concours.

Affaire à suivre…

Carrefour

Pour en savoir plus sur l’enseigne :
http://www.carrefouruncombatpourlaliberte.fr

Contre le projet de règlement européen sur les données personnelles

Lors de son forum d’Angers, l’Association des Archivistes
Français a lancé une pétition citoyenne “Citoyens contre le projet de règlement européen sur les données personnelles”.
Elle concerne évidemment les chercheurs, lecteurs, historiens, généalogistes, mais également toutes les personnes dans le cadre de la vie courante car elle concerne les données de chaque citoyen, ainsi que notre patrimoine commun !

Pétition citoyenne “Citoyens contre le projet de règlement européen sur les données personnelles”
“Pour éviter que de grands opérateurs privés du web (Google, Facebook etc.) puissent conserver et utiliser des données personnelles, la Commission européenne et le Parlement européen se préparent à adopter, pour le printemps 2013, une solution radicale : un règlement qui obligera tous les organismes publics et privés à détruire ou à anonymiser ces données une fois que le traitement pour
lequel elles auront été collectées sera achevé, ou passé un court délai. La commission veut ainsi assurer aux Européens un droit à l’oubli qui garantirait le respect de leur vie privée.
Ce règlement portera sur les données personnelles sur toutes leurs formes, informatiques ou papier. Il s’appliquera immédiatement et s’imposera aux législations nationales déjà en place.
Vous avez fini vos études ? L’école ou l’université éliminera votre dossier. Vous avez vendu un bien immobilier ? Les services du cadastre détruiront les traces de votre propriété. Vous n’êtes
plus employé par votre entreprise ? Celle-ci supprimera les informations vous concernant. A chacun de veiller sur ses propres données, ne comptez plus sur les services publics ou sur votre
employeur !

Association des archivistes français
8 rue Jean-Marie Jégo, 75013 Paris
Tél: 01-46-06-39-44, Fax: 01-46-06-39-52
www.archivistes.org

association-archivistes

Light et lucre : les péchés capitaux selon Nestlé, par Yves Soulabail

« Un plaisir sans complexe » disent-ils… Comment peut-on imaginer un instant qu’une marque puisse représenter une valeur ajoutée pour le client, si elle n’a pas – elle-même – de valeurs morales ? Pour s’en convaincre, regardons le conditionnement de ce produit. Que voit-on ? Un pot de verre. Qu’achète-t-on ? Un pot en carton… ou comment prendre sa marge, lorsque le client pense recyclage et tradition…

Evidemment, légalement, on pourra lire en petit qu’il ne s’agit que d’une « suggestion de présentation », mais enfin ! Coquille ou cocu ? Le client est trompé !

Finalement est-ce si bon à manger lorsque l’on sait qui fait et qui vend ?
A une époque où l’on peut triompher sans gloire, notamment au football, seules les valeurs sont les remparts des humbles.



“Action commerciale” : un journal à part ? par Yves Soulabail

Reprenant en Une pour un hors-série : « Les fondamentaux du développement commercial », on pouvait s’attendre à voir fleurir quelques astuces, espiègleries ou règles de bon sens pour nous simplifier la vie… Que nenni. On reprend les poncifs des années 1950 !

Dans une rubrique « Expertises », un article nous interpelle sous le titre Bien préparer les entretiens annuels d’évaluation [p.10].  videmment, vous n’oublierez pas de pratiquer une écoute qualifiée d’active… lorsque vous évoquerez « son avenir dans l’entreprise » avec ce salarié. « Rappelez-lui qu’il existe un formulaire type […] et qu’il doit le remplir pour le jour de l’entretien » [p.11]. Vous voilà débarrassé, enfin, de cette corvée ou plutôt de votre voisin et prêt à rassembler des papiers que l’on s’empressera de classer. Aussi, ne négligez rien… Trop de risque ! « L’entretien doit avoir lieu dans un endroit neutre ». Ces experts veulent-ils nous évoquer la Suisse ? De quelle guerre s’agit-il ici ?

Page 16, on comprend mieux. Il faut « Désamorcer les tensions au sein d’une équipe. […] De la petite mésentente au grand conflit. Pour éviter qu’une tension naissante ne contamine toute votre équipe… » Bientôt, nous demandera-t-on de nous vacciner contre nos proches ? Pourquoi s’encombrer ? La solution se trouve page 19, plus radicale : « Réussir l’externalisation d’une partie de sa force de vente ». Vous verrez que demain, on nous demandera de nous licencier nous-même, avec sourire, car il faut bien optimiser !

Ce que l’on évoque comme “ressources humaines” sera-t-elle – comme la planète – un jour épuisée ?

On ne peut leur en vouloir, il paraît qu’il s’agit de ce qu’il faut savoir : http://www.actionco.fr

Guillaume Cairou, Président du Club des Entrepreneurs, s’exprime sur la situation fiscale en France

Pour Guillaume Cairou : « Les impôts à la fête, les entrepreneurs régalent… pourquoi faire simple et efficace est-il si compliqué
? Trop mal d’impôt a tué l’impôt, l’emploi et l’entreprise. Ayons le courage de se réformer sans attendre.

Faisons le savoir sans détour. Les 18 500 entrepreneurs que j’ai l’honneur de représenter sont exaspérés par les
projets gouvernementaux successifs qui, malgré leur mobilisation, continuent de les prendre pour cible et de ne pas entendre leurs préoccupations pourtant légitimes. Nous ne faisons pas de
politique. Certains d’entre nous ont voté pour François Hollande et pour sa majorité. Nous ne céderons jamais à la facilité du dogmatisme mais nous estimons qu’il est temps de faire savoir
qu’alors que nous avions le sentiment d’être la cible du gouvernement, nous avons maintenant le sentiment d’être devenus les laissés-pour-compte de ses réformes.

Sans remettre en cause les politiques publiques actuelles ni stigmatiser la dépense publique nous affirmons que la
France ne pourra pas surmonter les enjeux économiques majeurs qui pèsent sur elle avec une stratégie fiscale aussi errante.

Voilà donc comment selon notre expérience issue du terrain la France peut réussir à l’heure où la prophétie de
Michel Audiard semble malheureusement se réaliser… ‘le jour est proche où nous n’aurons plus que l’impôt sur les os’ affirmait-il à cet égard.

Alors que la crise que nous traversons exige des efforts considérables et partagés, l’idée d’un impôt à taux
unique (c’est-à-dire d’un taux identique pour tous les contribuables français), accompagnée d’un régime de TVA simplifié (un taux unique pour tous les secteurs) paraît plus que jamais
incontournables. Cela permettrait d’éviter d’étouffer nos entreprises et de réduire tant les fraudes à la TVA que les cas de grands groupes qui déploient chaque jour davantage d’ingéniosité pour
ne payer qu’un très faible taux d’impôt par rapport au chiffre d’affaires réalisé.

Or, en diminuant les impôts de toute nature, le travail dissimulé recule. En stabilisant l’impôt et en le
simplifiant, c’est-à-dire en supprimer les milliers de niches fiscales, on encourage l’investissement et la fraude recule car chaque niche est l’occasion d’une fraude.

Entrepreneurs, il nous semble que des réformes fondamentales simples ne doivent plus se perdre dans des compromis
qui n’aboutissent pas à de véritables réformes structurelles dont manque pourtant cruellement notre pays et que la situation appelle plus que jamais.

Entrepreneurs, nous avons le sentiment que la France a trop longtemps eu les yeux plus gros que le ventre. Elle ne
peut plus se permettre de faire fuir les talents ou pire, de les étouffer quand ils ont choisi courageusement de rester en ne se demandant pas ce que leur pays peut faire pour eux mais en
pressentant ce qu’ils pouvaient faire pour lui.

Nous entrepreneurs considérons que la France ne peut plus ne pas avoir le courage de débattre enfin de ses enjeux
fiscaux car elle doit réussir à les surmonter. Cela appelle un préalable : la suppression des innombrables exonérations et autres niches fiscales qui, d’un point de vue seulement fiscal, font de
la France l’un des pays les plus incohérents, injuste et inefficace.

Au fil de nos rencontres sur le terrain et de nos déplacements en région, nous entrepreneurs nous rendons compte à
quel point nos dirigeants se leurrent encore trop sur la réalité de la situation entrepreneuriale française, européenne et plus largement mondiale. Sur le terrain de la compétition économique
comme sur celui de la bataille entrepreneuriale, nous constatons nous que la concurrence fiscale est devenue une nouvelle arme de la compétitivité dont la France se prive de façon injustifiable.
C’est avant tout pour cette raison que la bataille est quotidiennement plus difficile pour nos entreprises à mener.

Nous, entrepreneurs, avons trop souvent à faire face à une complexité administrative insupportable comme à une
instabilité normative ingérable.

Un impôt à taux unique (discutons d’ailleurs librement mais ouvertement de son niveau) rapporterait largement
autant à l’administration française que le système fiscal actuel sans induire la moindre pénalisation des ménages les plus pauvres dont nous avons bien conscience qu’il faut les protéger en ces
temps difficiles. Bref, moins d’impôts mais mieux d’impôts peuvent apporter autant de recettes que trop mais mal d’impôts.

Tout prouve aujourd’hui que les bénéfices réputés sociaux de taux multiples n’existent pas. En revanche, les
chiffres de la situation économique actuelle démontrent à eux seuls sans ambiguïté aucune que le système actuel pèse lourdement et de façon néfaste pour la croissance économique de notre
pays.

Notre pays doit retrouver la croissance. Ce chemin ne se retrouvera qu’en obtenant un avantage comparatif dans la
compétition économique mondiale. L’impôt à taux unique est un outil précieux pour atteindre cet objectif.

J’entends déjà les polémistes de la première heure crier au scandale et à l’injustice. Or, cette taxe ne créerait
pas le moindre début de commencement d’inégalité devant l’impôt puisque en restant un instrument de redistribution de la richesse puisque les riches contribuent davantage que les pauvres à la
sphère publique.

L’essentiel n’est de toute façon pas de savoir qui paie l’impôt mais de combien l’État dispose d’argent pour
accomplir ses missions et aujourd’hui l’État manque cruellement de moyens à l’heure pourtant où ces moyens n’ont jamais été aussi nécessaires pour surmonter la crise et redresser l’économie
nationale incontestablement mise à mal par les turbulences que des années de conservatisme ne la rendait pas à même de surmonter.

L’impôt doit être moins dissuasif parce que si trop d’impôt a tué l’efficacité de l’impôt dans notre pays, il a
avant tout tué l’emploi. Vous nous y attendez, nous y sommes. A ce plus vieil adage que connaît la science économique. Pourtant, ni libéraux ni idéologues mais pragmatiques et réalistes, nous
entrepreneurs, avons une conviction assumée : l’État doit être fort. Il sera d’autant plus fort qu’il aura retrouvé les moyens d’agir. Cela passe par une réforme fiscale d’ampleur. Comment ne
rien faire alors que le système fiscal actuel est tel qu’il décourage l’activité et provoque une baisse de la base taxable donc une baisse en valeur absolue de l’impôt encaissé par l’État.
Pourquoi s’obstiner à ignorer cette réalité ?

Nos dirigeants ne peuvent plus refuser de s’adapter à cette réalité. Ne pas réformer le système fiscal actuel
c’est continuer de voir les contribuables et les entreprises déménager ailleurs, et donc l’assiette fiscale fondre comme neige au soleil, comme l’indique la baisse constante du nombre de
contribuables solvables en France. Dès lors, il faut mieux d’impôt pour rapatrier les contribuables et augmenter le produit général des impôts. C’est dès lors bien d’une réforme gagnante-gagnante
dont nous vous parlons.

Enfin, posons nous la seule question qui vaille. Mis à part à rémunérer des consultants fiscaux, à quoi est encore
utile notre système fiscal ? Plus personne ne peut sérieusement affirmer en maîtriser ni le sens ni l’objectif et encore moins les subtilités. Comment dès lors attendre une minute de plus pour le
réformer ? Plus un Français ne sait ce qu’ils paient ni à qui ils le paient. Plus une entreprise n’arrive à prévoir ce qu’elle va devoir. Veut-on que nos entreprises, qui sont les seules à créer
de l’emploi, se concentrent sur leur optimisation fiscale plutôt qu’à la création d’un large élan vers l’innovation technologique, la création d’entreprises et à l’amélioration globale du niveau
de vie de notre société ?

Alors, oui, aucune solution n’est idéale et nous avons la modestie et la sincérité de reconnaître que nous ne
possédons ni la vérité révélée ni la réforme parfaite mais nous constatons que la politique fiscale française arrive à un tournant de son histoire, nous ne voulons plus que notre quotidien
entrepreneurial se résume au constat du coût de l’irresponsabilité politique pour ne pas dire d’une certaine lâcheté face à la réforme même consensuelle et incontestablement rendue
indispensable.

Rendons à notre beau pays qui nous a tant donné et à qui nous devons tant, la lumière fiscale qu’il
mérite. »

Guillaume Cairou est :
Président du Club des Entrepreneurs
Président de la Fédération Européenne du Portage
Salarial,
PDG du Groupe Didaxis, leader du portage salarial en France,
Mentor à la CCIP au sein de l’Institut du Mentorat Entrepreneurial de Paris (IME)
Membre de
CroissancePlus,
Auteur du livre « Créer son entreprise » aux éditions Jacob-Duvernet. http://www.clubdesentrepreneurs.org