La nécessité de ralentir l’épidémie du coronavirus a conduit le Gouvernement à prendre des décisions visant à réduire drastiquement les interactions sociales des Français. Organisant leur vie depuis leur domicile, ces derniers font face à de nouveaux besoins que la livraison à domicile peut satisfaire. Pour leur part, de nombreux commerçants et artisans ont dû fermer leurs boutiques et s’interrogent sur la manière de maintenir leur activité et d’apporter du service à leurs concitoyens.
Les consignes pour la livraison de colis
C’est dans ce contexte et aux fins de permettre aux professionnels comme aux Français de recourir à des services de livraison à domicile en toute sérénité face aux enjeux sanitaires que le Gouvernement a travaillé avec les professionnels à la rédaction d’un guide des précautions sanitaires à respecter dans le cadre de la livraison de colis et qui généralise notamment la livraison sans contact https://www.economie.gouv.fr/coronavirus-precautions-sanitaires-livraison-colis. Un dispositif similaire a été mis en place pour la livraison de repas.
S’agissant des livraisons volumineuses ou qui nécessitent une installation
(électroménagers, meubles), il est demandé aux entreprises qu’elles mettent en
place, de la même manière, des protocoles permettant de maintenir des distances
de sécurité à tout moment entre les personnes présentes sur place au cours
de l’intervention et de prévoir le nettoyage des surfaces touchées
au cours de l’intervention. « La préoccupation
impérieuse du Gouvernement est de protéger les Françaises et les Français face
à la menace sanitaire. Alors que nos concitoyens respectent des consignes
contraignantes pour lutter contre la propagation du virus, il nous faut les
accompagner pour limiter l’impact du confinement dans leur vie quotidienne. En
parallèle, il est clé pour les entreprises de mettre en place des règles
claires et protectrices pour leurs personnels. Nous sommes particulièrement
reconnaissant envers toutes celles et tous ceux qui sont pleinement mobilisés pour
poursuivre leur activité ; Les entreprises doivent veiller à ce que la
santé et la sécurité des travailleurs soient assurées et nous prendrons, toutes
les mesures nécessaires à la bonne application de ces consignes »déclarent Cédric O
et Agnès Pannier-Runacher.
Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances, vient de présenter le projet de loi de finances rectificative devant l’Assemblée nationale le Jeudi 19 mars 2020.
Discours de Bruno Le Maire
Monsieur le président de l’Assemblée nationale, Monsieur le ministre, Mesdames et messieurs les députés,
Le monde fait face à la plus grave crise sanitaire qu’il ait connue
depuis plus d’un siècle.
Il fait face aussi à un choc économique dont nous devons
mesurer l’ampleur pour notre nation.
Ce choc est immédiat et il touche l’économie réelle : du
jour au lendemain, les restaurants, les bars, les théâtres, les cinémas, sont
obligés de fermer. Du jour au lendemain, certains lieux de consommation ne sont
plus accessibles. Au total, ce sont des dizaines de milliers de commerces,
d’artisans, d’entrepreneurs, d’indépendants, qui sont obligés de mettre
temporairement la clé sous la porte. Nous devons tous mesurer le désarroi et
les inquiétudes profondes de ces acteurs économiques.
Ce choc est violent : certains petits
entrepreneurs n’ont plus aucune recette. Les pertes de certaines grandes
entreprises industrielles atteignent 80 à 90 % de leur chiffre d’affaires.
Ce choc, enfin, est global, car aucun pays n’est
épargné. La Chine a été frappée, l’Europe est frappée, les Etats-Unis seront
frappés.
Les conséquences de ce choc nous amènent dans ce projet de
loi finances rectificative à réviser notre prévision de croissance pour 2020.
Nous estimons que la croissance française en 2020 sera
négative à -1% au lieu des +1,3% prévu dans la loi de finances initiale pour
2020 que vous avez votée il y a seulement 3 mois.
Je veux être clair avec vous : cette estimation est
provisoire.
Elle pourra changer en fonction de l’évolution de la
situation sanitaire en Europe, de la durée nécessaire des mesures de
confinement et de la situation aux États-Unis, qui est la première économie de
la planète et l’un des principaux partenaires commerciaux de l’Europe.
Nous sommes entrés dans une guerre économique et financière.
Cette guerre sera longue. Cette guerre aura un coût, que nous ne pouvons pas
estimer totalement au moment où je vous parle.
Cette guerre doit être menée sur tous les fronts : national,
européen et international.
1. Sur le front de notre économie nationale, le projet de loi
de finances rectificative intègre un plan de soutien de 45 milliards d’euros
pour préserver les compétences des salariés et l’activité de nos entreprises.
Ce plan de soutien est composé de quatre mesures d’urgence et
pourra être renforcé en cas d’aggravation ou de prolongement de la crise
sanitaire.
1re mesure : le report des charges fiscales et sociales pour toutes les entreprises sur le mois de mars
Ces reports représenteront, pour le seul mois de mars, un
coût de 35 milliards d’euros en trésorerie pour les finances publiques.
Ces reports doivent
permettre aux entreprises de tenir en trésorerie le temps de la crise. Ils
pourront conduire au cas par cas à des annulations d’impôts directs si
certaines entreprises ne peuvent pas payer. Nous évaluerons ces situations au
cas par cas à la fin de la crise sanitaire.
Pour les plus petites entreprises qui connaissent des
difficultés, les factures de gaz, les factures d’électricité et les loyers
pourront également être reportées.
Pour les loyers, nous travaillons auprès des bailleurs
publics pour reporter les échéances pour les plus petites entreprises.
Je souhaite que tous les bailleurs privés fassent preuve de
solidarité. Si vous pouvez reporter l’encaissement des loyers faites-le !
Suivez l’exemple qu’a donné le Conseil national des centres commerciaux qui a
accepté de reporter les loyers de mars pour 38 000 commerces.
La logique que nous défendons avec le président de la
République et le Premier ministre pour les plus petites entreprises durement
affectées par la crise est simple : 0 recette, 0 dépense.
La solidarité concerne aussi les grands donneurs d’ordre. Les
prestataires et les fournisseurs doivent être payés en temps et en heure.
Certaines entreprises s’estiment exonérées du paiement de
leur facture à cause de la crise sanitaire que nous vivons. C’est inacceptable
et c’est dangereux pour des milliers de petites et moyennes entreprises prestataires.
Les délais de paiement entre entreprises ne doivent pas
augmenter. J’ai demandé à la DGCCRF de veiller au respect de ces règles.
Ne cédons pas au chacun pour soi.
2e mesure : la mise en place massive du chômage partiel
C’est la première fois qu’un tel dispositif de chômage
partiel est instauré en France : 100 % du chômage partiel sera pris en charge
jusqu’à 4,5 SMIC. C’est le dispositif le plus généreux d’Europe.
Le coût sera de 8,5 milliards d’euros pour deux mois à partir
de mars.
Avec cette mesure, nous avons un impératif : protéger les
compétences et les savoir-faire des salariés qui font la force de l’économie
française.
Aucun licenciement ne doit avoir lieu.
Licencier aujourd’hui reviendrait à ralentir, demain, le
rebond de notre économie.
3e mesure : la création d’un fonds de solidarité.
Il permettra de soutenir les plus petites entreprises, les
indépendants et les micro-entrepreneurs dont le chiffre d’affaires est
inférieur à 1 million d’euros. Ces hommes et ces femmes sont les premiers
employeurs de France et sont les premiers à être fragilisés par la crise
sanitaire et les mesures de confinement.
Ils doivent être soutenus. 1 milliard d’euros par mois leur
sera dédié : 750 millions d’euros financés par l’Etat et 250 millions par les
Régions.
Je tiens à souligner ici la
mobilisation des régions et l’esprit de coopération avec lequel nous
travaillons.
Ce fonds de solidarité soutiendra les entreprises qui ont été
fermées. C’est le cas de 160 000 entreprises de la restauration, 140 000
entreprises du commerce alimentaire ou encore 100 000 entreprises du tourisme.
Il soutiendra également toutes les entreprises dont le
chiffre d’affaires a été diminué de 70 % entre le mois de mars 2019 et le mois
de mars 2020.
Il inclura les TPE, les PME de moins de 1 million d’euros de
chiffre d’affaires, les micro-entrepreneurs, les indépendants. Nous avons
également décidé d’inclure dans le champ d’application de ce fonds de
solidarité les professions libérales les plus modestes, celles qui pourraient
être condamnées par la crise actuelle. Un kinésithérapeute de Mulhouse qui n’a
plus aucune activité aujourd’hui et qui a décidé de se mettre gratuitement à la
disposition de l’hôpital de Mulhouse doit pouvoir bénéficier de la solidarité
nationale.
Ce fonds aura deux actions :
il apportera un soutien rapide de 1500 euros aux entreprises qui en ont besoin et qui rentre dans le champ que je viens de définir ;
il doit protéger contre les faillites : aucune entreprise ne doit risquer la faillite du simple fait de la crise. Au cas par cas, le fonds apportera un soutien complémentaire pour les entreprises les plus en difficulté.
4e mesure : la garantie par l’Etat de tous les prêts de trésorerie aux entreprises, à hauteur de 300 milliards d’euros.
Ce dispositif est exceptionnel. Il est massif. Il doit
protéger les entreprises contre le risque de faillite. Ce dispositif est ouvert
à compter du 16 mars et durera jusqu’à la fin de l’année. Il est ouvert pour
toutes les entreprises, petites ou grandes, quelle que soit leur taille. Il
apportera la garantie de l’Etat jusqu’à 90% et permettra de financer jusqu’à
25% du chiffre d’affaires annuel de l’entreprise.
Toutes ces mesures n’ont qu’un seul et unique objectif :
maintenir l’activité économique française le temps de la crise sanitaire afin
qu’une fois la crise derrière nous, notre économie se relance rapidement.
Dans une guerre économique il faut limiter les pertes. Nous
ne voulons aucune perte économique à cause de cette crise sanitaire.
Ces mesures ont un coût : 300 milliards d’euros de garantie
apportée par l’Etat, 45 milliards d’euros pour le plan d’urgence.
Par conséquent, le déficit public pour 2020 devrait atteindre
3,9 % du PIB au lieu de 2,2 % prévu initialement.
La dette française dépassera en 2020 100 % du PIB.
Vous connaissez le combat que nous menons depuis trois ans
avec Gérald Darmanin pour restaurer nos finances publiques.
Les temps de crise imposent
de faire des choix politiques clairs. Notre choix est de faire bloc pour
soutenir les salariés et les entreprises quoi qu’il en coûte. Nous privilégions
le soutien à nos salariés et aux entreprises sur les équilibres de finances
publiques. Ce choix politique est dicté par des circonstances exceptionnelles.
Il est temporaire mais il est le seul responsable face à la crise que nous
traversons.
A cet égard, je salue la décision de la Commission européenne
de lever en 2020 les contraintes réglementaires au titre du Pacte de stabilité
et de croissance qui pèsent sur les Etats membres de la zone euro.
2. Sur le front international, les pays européens et les pays du G7 font face ensemble.
L’Eurogroupe a pris lundi dernier la décision forte de
coordonner une réponse budgétaire massive à hauteur de 1% du PIB pour le
soutien aux économies de la zone euro.
Les pays de la zone euro ont aussi annoncé un total de 1 000
milliards d’euros de garanties de prêts.
Je veux également saluer le programme d’achat d’actifs
annoncé hier soir par la Banque centrale européenne. Ce programme massif
permettra à la Banque centrale européenne d’acheter 750 milliards d’actifs sans
plafond de dépenses mensuelles. Ce programme est judicieux. Il soutiendra les
entreprises et les Etats pour traverser la crise sanitaire que nous vivons.
Mais surtout, il évitera la fragmentation de la zone euro et il renforcera la
solidarité entre les Etats membres.
Je me réjouis de voir que les écarts de taux entre les dettes
souveraines des Etats de la zone euro se sont réduits depuis cette annonce. Ne
nous y trompons pas : ce qui est en jeu dans les jours et les semaines qui
viennent, c’est l’unité de la zone euro. Soit la zone euro réagit de manière
unie à la crise économique et elle sortira plus forte, soit elle réagit en
ordre dispersée et elle risque de disparaître. Notre responsabilité dépasse
donc les seules questions économiques et financières. Il en va de l’avenir
politique de notre continent.
C’est pourquoi nous continuerons à nous battre dans les
prochains jours pour proposer des solutions communes. Et nous devons réfléchir
au-delà de la crise.
Au Conseil « compétitivité » de vendredi nous examinerons le
renforcement de notre souveraineté industrielle européenne. La crise actuelle
montre cruellement nos faiblesses et nos dépendances. Dans beaucoup de secteurs
industriels stratégiques, par exemple le médicament, nous sommes trop
dépendants des approvisionnements en Asie. Nous devons examiner filière
industrielle par filière industrielle, technologie par technologie, cette
situation inacceptable et apporter des réponses sur le long terme. Nous devons
repenser la mondialisation à l’aune du principe de souveraineté.
3. Enfin, j’aimerais rappeler les deux principes qui guident cette guerre économique et financière que nous menons.
1er principe : préserver les compétences des salariés et protéger notre patrimoine économique technologique.
Aucune entreprise ne doit mettre la clé sous la porte. Aucune
grande entreprise, aucun fleuron industriel ne doit être déstabilisé par la situation
actuelle des marchés.
Nous avons des instruments à
notre disposition pour soutenir nos grandes entreprises industrielles, dont
certaines ont perdu beaucoup de valeur au cours des derniers jours. Nous
pouvons prendre des participations. Nous pouvons recapitaliser. Nous pouvons le
cas échéant nationaliser. Nous nous tenons prêts à recourir à tous ces
instruments.
2nd principe : garantir la continuité de la vie économique de la Nation
Le président de la République a demandé à tous nos
compatriotes de rester chez eux pour se protéger et protéger leurs proches. Il
a aussi indiqué que les sorties étaient possibles pour se rendre sur son lieu
de travail. Je comprends les inquiétudes des salariés. Je mesure toutes les
interrogations qui se sont multipliées ces dernières heures. Et je souhaite y
apporter des réponses claires.
1er message : les salariés qui ne peuvent pas recourir au
télétravail doivent pouvoir travailler dans des conditions sanitaires totales.
Pour cela, j’invite tous les employeurs, tous les chefs
d’entreprise, à prendre le temps nécessaire pour discuter avec leurs salariés,
dans les usines, dans les dépôts, dans les grandes surfaces, des modalités
d’organisation de travail. Jamais le dialogue social dans l’entreprise n’a été
aussi nécessaire. Jamais le dialogue social n’a est aussi important pour
préciser les conditions de travail, espacer les postes de travail et les
équiper avec les moyens de protection adaptés. Les organisations syndicales et
patronales travaillent sur un guide de bonnes pratiques. Je salue cette
initiative qui répond parfaitement aux enjeux du moment.
2e message : nous avons besoin de vous.
Nous avons besoin de votre engagement quotidien pour garantir
la sécurité économique de notre pays. Ici, devant les représentants du peuple
français, avec les représentants du peuple français, je veux adresser toute ma
reconnaissance et toute ma considération aux postiers qui continuent de livrer
des colis ou des plateaux repas à des personnes isolées, aux agents des
télécoms qui renforcent les lignes pour que chacun puisse avoir accès à
internet chez soi, aux conducteurs de la RATP et de la SNCF, aux agents de
propreté et aux salariés des déchetteries qui assurent le traitement de nos
déchets chaque jour, aux agriculteurs qui continuent de produire, aux
transporteurs qui sillonnent nos routes pour assurer la continuité de la chaine
logistique, aux ouvriers de l’industrie agro-alimentaire qui garantissent notre
indépendant alimentaire, aux caissières et aux caissiers des grandes surfaces,
aux agents de maintenance, aux metteurs en rayons, aux employés des banques qui
accueillent à leurs guichets tous ceux qui ont besoin de trésorerie.
A toutes ces travailleuses et à tous ces travailleurs qui
assurent la continuité économique de notre Nation, je veux dire simplement
merci. Ils sont le visage de cette France qui reste forte dans l’adversité et
qui ne baisse pas les bras.
Mesdames et messieurs de la majorité, ne m’applaudissez pas.
Mais vous tous, parlementaires, applaudissez-les.
Au lendemain des élections municipales, certains employeurs ont la surprise de devoir appeler leur salarié « Madame ou Monsieur le Maire ». Mais si l’élection d’un salarié comme conseiller municipal peut éventuellement être l’occasion d’un moment de convivialité en entreprise, il convient également de se poser la question de la gestion de cette situation… qui a un impact sur la vie professionnelle. Le salarié exerçant un mandat local peut bénéficier d’autorisations d’absence et d’un crédit d’heures lui permettant de remplir ses obligations d’élu.
Bien évidemment,
l’étendue de ces droits varie selon le mandat, et, en matière d’élections municipales,
selon la taille de la commune.
« Patron, j’ai conseil municipal »
Le salarié élu municipal
participe à diverses réunions, conseils… Les autorisations d’absence du salarié
sont prévues pour se rendre et participer aux séances plénières du conseil municipal,
réunions des commissions dont il est membre, réunions des assemblées délibérantes
et des bureaux des organismes où il a été désigné pour représenter la commune.
Le salarié doit
informer l’employeur par écrit, dès qu’il en a connaissance, de la date et de la
durée de la ou des absences envisagées. Il est donc demandé une anticipation dans
l’organisation, sans que la durée réelle de l’absence ne puisse être effectivement
quantifiée précisément.
L’employeur ne peut
s’opposer à l’absence du salarié, tant que celle-ci ne dépasse pas la moitié de
la durée légale du travail pour une année civile. Cette durée doit être calculée
en décomptant 5 semaines de congés payés ainsi que tous les jours fériés, ce qui
correspond à 803 heures et 30 minutes (la moitié de 1 607 heures).
Le salarié étant
absent de son poste de travail, l’employeur n’a donc pas l’obligation de rémunérer
les temps d’absence du salarié. Les pertes de revenu subies par le salarié élu municipal
qui ne bénéficie pas d’indemnités de fonction peuvent être compensées par la commune,
dans une certaine limite prévue par le Code des Collectivités Territoriales.
Si le salarié n’est
pas rémunéré par l’employeur, il doit être relevé que ce temps d’absence est tout
de même assimilé à une période de travail effectif. Ainsi, le temps dévolu à l’exercice
de son mandat est pris en compte pour le calcul de l’ancienneté et des droits à
congés payés. Sauf accord du salarié élu, aucune modification de la durée et des
horaires de travail prévus par le contrat de travail ne peut être effectuée en raison
de ses absences pour exercer son mandat.
Ces absences ne
peuvent pas non plus motiver un licenciement, un déclassement professionnel, une
sanction disciplinaire, sous peine de nullité et de dommages-intérêts. Le salarié
élu local qui aurait fait l’objet d’un licenciement requalifié en licenciement sans
cause réelle et sérieuse peut invoquer un droit à réintégration et à reclassement
dans l’emploi.
Si le salarié dispose
ainsi de « droits », il n’est pas non plus tout puissant… En effet, se pose aussi
la question de la modification des horaires de travail décidée par l’employeur :
l’exercice d’un mandat d’élu local par un salarié ne constitue pas un motif légitime
de refus d’un changement de ses horaires de travail. En effet, les élus locaux bénéficient
d’autorisations d’absence et d’un crédit d’heures qu’ils peuvent faire valoir auprès
de leur employeur, lorsque les horaires de travail coïncident avec l’exercice de
leurs fonctions municipales.
Dès lors, le changement d’horaires de travail du salarié, décidé par l’employeur, ne peut être considéré comme faisant obstacle au mandat, et tout refus du salarié peut entraîner une sanction disciplinaire pouvant aller jusqu’au licenciement (Cass. soc., 2 avr. 2014, nº 13-11.060 P).
« Chef, je prends mes heures de délégation »
Le salarié élu municipal
bénéficie d’un crédit d’heures, qui peut être utilisé pour la gestion administrative
de la commune et la préparation des réunions des instances où il siège. Afin de
pouvoir en bénéficier, le salarié élu doit informer l’employeur par écrit, 3 jours
au moins avant son absence, en précisant la date et la durée de l’absence envisagée.
Les tribunaux considèrent
que l’employeur ne peut pas contrôler l’usage qui est fait du crédit d’heures par
le salarié. Ce crédit d’heures est forfaitaire et trimestriel. Il est fixé par référence
à la durée hebdomadaire légale du travail, soit 35 heures. En cas de travail à temps
partiel, le crédit d’heures est ainsi réduit prorata temporis.
Les heures non utilisées
pendant un trimestre ne sont pas reportables et ne peuvent générer un « crédit d’heures
». La durée du crédit d’heures autorisé varie selon les fonctions exercées et la
taille de la commune, dans les conditions suivantes :
Crédits d’heures (en heures)
Communes
Maires
Adjoints
Conseillers municipaux
Moins de 10 000 habitants
122,5
70
10,5
De 10 000 à 29 999 habitants
140
122,5
21
De 30 000 à 99 999 habitants
140
140
35
Plus de 100 000 habitants
140
140
70
« Monsieur le directeur, j’ai formation d’élu municipal »
Les salariés membres
d’un conseil municipal ont droit à un congé de formation non rémunéré. La durée
du congé est fixée à 18 jours par élu pour la durée du mandat. Le salarié souhaitant
bénéficier du congé de formation doit présenter sa demande par écrit à l’employeur
au moins 30 jours à l’avance en précisant la date et la durée de l’absence envisagée,
ainsi que l’organisme responsable du stage ou de la session. L’employeur accuse
réception de cette demande. Soit l’employeur accepte, soit il refuse après avis
du CSE, mais uniquement si cette absence est susceptible d’avoir des conséquences
sur la bonne marche de l’entreprise.
Le silence de l’employeur
jusqu’au 15 jours précédents le début de la formation vaut acceptation.
« Boss, je m’en vais »
Le salarié élu peut
également décider de se consacrer pleinement à sa mission et solliciter d’être suspendu
jusqu’à l’expiration de son mandat s’il justifie d’une ancienneté minimale d’un
an à la date de son entrée en fonction.
Cette suspension du contrat de travail doit être sollicitée 15 jours en avance.
Le salarié n’est pas rémunéré par l’employeur pendant cette période.
Elle est traitée comme un congé sabbatique.
A l’inverse toutefois d’un tel congé, l’employeur ne peut pas s’opposer à la décision du salarié de suspendre son contrat de travail.
Enfin, en ces temps de crise et comme le disait Victor Hugo, n’oublions pas que « La grande chose de la démocratie, c’est la solidarité ».
Selon le communiqué de presse de Christophe CASTANER, ministre de l’Intérieur, et de Laurent NUÑEZ, secrétaire d’État auprès du ministre, du mercredi 18 mars 2020 sur la durée de validité des titres de séjour, les titres sont prorogés exceptionnellement.
Les titres de séjour sont automatiquement prorogés
La
propagation de l’épidémie de COVID-19 justifie de limiter les déplacements dans
le cadre prévu par le décret du 20 mars 2019.
Cet
impératif justifie de dispenser les personnes étrangères dont la durée de
validité du titre de séjour est expirée à compter du 16 mars dernier
d’accomplir les démarches pour en solliciter le renouvellement, de telle sorte
qu’elles n’aient pas à se déplacer à ce motif.
Cette
prorogation exceptionnelle de la durée de validité des titres de séjour sera
validée au niveau législatif par le projet de loi d’urgence, présenté ce jour
en Conseil des ministres, qui autorise le Gouvernement à légiférer par
ordonnance pour prolonger la durée de validité des titres de séjour détenus par
les ressortissants étrangers sur notre territoire, jusqu’à 180 jours.
Ce
faisant, la situation au regard du séjour ou de l’asile des étrangers concernés
sera sécurisée, sans aucune rupture de droits.
Les
catégories de titres concernées par cette mesure sont :
L’activité de votre entreprise est impactée par le Coronavirus COVID-19. Face à l’épidémie du Coronavirus COVID-19, le gouvernement a mis en place des mesures de soutien immédiates aux entreprises :
Des délais de paiement d’échéances sociales et/ou fiscales (URSSAF, impôts directs) ;
Dans les situations les plus difficiles, des remises d’impôts directs pouvant être décidées dans le cadre d’un examen individualisé des demandes ;
Le report du paiement des loyers, des factures d’eau, de gaz et d’électricité pour les plus petites entreprises en difficulté ;
Une aide de 1 500 euros pour les plus petites entreprises, les indépendants et les micro-entreprises des secteurs les plus touchés grâce au fonds de solidarité ;
La mobilisation de l’Etat à hauteur de 300 milliards d’euros pour garantir des lignes de trésorerie bancaires dont les entreprises pourraient avoir besoin à cause de l’épidémie ;
Un soutien de l’Etat et de la Banque de France (médiation du crédit) pour négocier avec sa banque un rééchelonnement des crédits bancaires ;
Le maintien de l’emploi dans les entreprises par le dispositif de chômage partiel simplifié et renforcé ;
L’appui au traitement d’un conflit avec des clients ou fournisseurs par le Médiateur des entreprises ;
La reconnaissance par l’Etat et les collectivités locales du Coronavirus comme un cas de force majeure pour leurs marchés publics. En conséquence, pour tous les marchés publics d’Etat et des collectivités locales, les pénalités de retards ne seront pas appliquées.
Pour reporter vos échéances sociales (URSSAF, organismes de retraite complémentaire, etc.)
Si vous êtes employeur avec une date d’échéance Urssaf au 15 du mois, vous pouvez reporter tout ou partie du paiement des cotisations salariales et patronales dont l’échéance est au 15 mars 2020, en modulant jusqu’au jeudi 19 mars à 12h00 votre paiement en fonction de vos besoins : montant à 0, ou montant correspondant au paiement d’une partie de vos cotisations. Dans ce cas, ces cotisations pourront être reportées jusqu’à trois mois : des informations seront communiquées ultérieurement sur la suite. Aucune pénalité ne sera appliquée.
Reporter vos cotisations sociales payables auprès de l’URSSAF
Les
employeurs dont la date d’échéance Urssaf intervient le 15 du mois
peuvent reporter tout ou partie du paiement de leurs cotisations salariales et
patronales pour l’échéance du 15 mars 2020. La date de paiement de ces cotisations pourra être reportée jusqu’à 3 mois : des
informations seront communiquées ultérieurement sur la suite. Aucune pénalité
ne sera appliquée.
Quelle est la démarche pour moduler le montant du règlement des cotisations à l’échéance du 15 mars ? Les employeurs peuvent moduler leur paiement en fonction de leurs besoins : montant à 0, ou montant correspondant à une partie des cotisations.
Deuxième cas : l’employeur règle ses cotisations hors DSN : il peut adapter le montant de son virement bancaire, ou bien ne pas effectuer de virement.
Si l’employeur ne souhaite pas opter pour un report de l’ensemble
des cotisations et préfère régler les cotisations salariales, il peut
échelonner le règlement des cotisations patronales, comme habituellement.
Pour
cela, il peut se connecter à son espace en ligne sur urssaf.fr et
signaler sa situation via la messagerie : « Nouveau message » / « Une formalité déclarative » / « Déclarer une situation exceptionnelle
». Il est également possible de joindre l’Urssaf par téléphone au 3957 (0,12€ /
min + prix appel).
Pour les employeurs dont la date d’échéance intervient le 5 du
mois, des informations leur seront communiquées ultérieurement, en vue de l’échéance
du 5 avril.
Dernier
point : un report ou un accord délai est également possible pour les
cotisations de retraite complémentaire. Les employeurs sont invités à se
rapprocher de leur institution de retraite complémentaire.
Pour les travailleurs indépendants
L’échéance mensuelle du 20 mars ne sera pas prélevée. Dans l’attente de mesures à venir, le montant de cette échéance sera lissé sur les échéances ultérieures (avril à décembre). En complément de cette mesure, les travailleurs indépendants peuvent solliciter :
l’octroi de délais de paiement, y compris par anticipation. Il n’y aura ni majoration de retard ni pénalité ;
un ajustement de leur échéancier de cotisations pour tenir compte d’ores et déjà d’une baisse de leur revenu, en réestimant leur revenu sans attendre la déclaration annuelle ;
l’intervention de l’action sociale pour la prise en charge partielle ou totale de leurs cotisations ou pour l’attribution d’une aide financière exceptionnelle.
Outre la possibilité d’obtenir un prêt de trésorerie garantie par la BPIFrance auprès de votre banque, un fonds d’action social a été ouvert auprès de l’URSSAF pouvant vous octroyer une aide financière à hauteur de 1 500 €. Cette aide exceptionnelle est octroyée sur votre demande et si vous justifiez de difficultés financières à savoir une perte très significative de chiffre d’affaires ainsi qu’une situation personnelle difficile. Voici le lien direct : https://bit.ly/391fnjd
Par téléphone au 3698 (service gratuit + prix appel)
Professions libérales :
Par internet, se connecter à l’espace en ligne sur urssaf.fr et adresser un message via la rubrique « Une formalité déclarative » et « Déclarer une situation exceptionnelle ».
Par téléphone, contacter l’Urssaf au 3957 (0,12€ / min + prix appel) ou au 0806 804 209 (service gratuit + prix appel) pour les praticiens et auxiliaires médicaux.
Reporter vos échéances fiscales auprès des services des impôts des entreprises (SIE) de la DGFiP
Pour les entreprises ou les experts-comptables qui interviennent pour des clients dans cette situation, il est possible de demander au service des impôts des entreprises le report sans pénalité du règlement de leurs prochaines échéances d’impôts directs (acompte d’impôt sur les sociétés, taxe sur les salaires). Si elles ont déjà réglé leurs échéances de mars, elles ont peut-être encore la possibilité de s’opposer au prélèvement SEPA auprès de leur banque en ligne. Sinon, elles ont également la possibilité d’en demander le remboursement auprès de leur service des impôts des entreprises, une fois le prélèvement effectif.
Pour les travailleurs indépendants, il est possible de moduler à tout moment le taux et les acomptes de prélèvement à la source. Il est aussi possible de reporter le paiement de leurs acomptes de prélèvement à la source sur leurs revenus professionnels d’un mois sur l’autre jusqu’à trois fois si leurs acomptes sont mensuels, ou d’un trimestre sur l’autre si leurs acomptes sont trimestriels.
Toutes ces
démarches sont accessibles via leur espace particulier sur impots.gouv.fr,
rubrique « Gérer mon prélèvement à la source ». Toute intervention avant le 22
du mois sera prise en compte pour le mois suivant.
Pour les contrats de mensualisation pour le paiement du CFE ou de la taxe foncière, il est possible de le suspendre sur impots.gouv.fr ou en contactant le Centre prélèvement service : le montant restant sera prélevé au solde, sans pénalité.
Pour
faciliter l’ensemble des démarches, la DGFiP met à disposition un modèle de
demande, disponible sur le site impots.gouv.fr, à adresser au service des
impôts des entreprises.
Pour toute
difficulté dans le paiement des impôts, ne pas hésiter à se rapprocher du
service des impôts des entreprises, par la messagerie sécurisée de leur espace
professionnel, par courriel ou par téléphone.
Faire face à des difficultés financières : la CCSF
La
Commission des chefs de services financiers (CCSF) peut accorder aux
entreprises qui rencontrent des difficultés financières des délais de
paiement pour s’acquitter de leurs dettes
fiscales et sociales (part patronale) en toute confidentialité.
Qui saisit la CCSF ? – Le débiteur lui-même, qui peut être un commerçant, un artisan, un agriculteur, une personne physique exerçant une activité professionnelle indépendante et une personne morale de droit privé (sociétés, associations). – Ou le mandataire ad hoc.
Conditions de recevabilité de la saisine
Être à jour du dépôt de ses déclarations fiscales et sociales et du paiement des cotisations et contributions salariales ainsi que du prélèvement à la source.
Ne pas avoir été condamné pour travail dissimulé.
Nature et montant des dettes
Les dettes visées sont notamment les impôts, les taxes, les cotisations sociales aux régimes obligatoires de base exigibles – à l’exclusion des parts salariales et du prélèvement à la source.
Il n’y a pas de montant minimum ou maximum.
Quelle CCSF est compétente ?
En principe, la CCSF du département du siège social de l’entreprise ou de l’établissement principal est compétente.
La saisine s’effectue par courrier au secrétariat permanent de la CCSF.
Comment constituer son dossier ?
Le dossier comporte un imprimé type à remplir et les pièces suivantes à joindre : (i) une attestation justifiant de l’état de difficultés financières ; (ii) attestation sur l’honneur justifiant le paiement des parts salariales des cotisations sociales ; (iii) les trois derniers bilans ; (iv) un prévisionnel de chiffre d’affaires Hors Taxe et de trésorerie pour les prochains mois ; (v) l’état actuel de trésorerie et le montant du chiffre d’affaires hors taxe depuis le 1er janvier ; (vi) l’état détaillé des dettes fiscales et sociales.
Un dossier simplifié est prévu pour les TPE (0 à 9 salariés et chiffre d’affaires inférieur à 2 M€).
2. COMMENT BÉNÉFICIER D’UNE REMISE D’IMPÔTS DIRECTS ?
Si votre
entreprise est confrontée à des difficultés de paiement liées au virus, vous
pouvez solliciter auprès du comptable public un plan de règlement afin d’étaler ou reporter le paiement de votre dette fiscale.
Si ces
difficultés ne peuvent pas être résorbées par un tel plan, vous pouvez
solliciter, dans les situations les plus difficiles, une remise des impôts
directs (impôt sur les bénéfices, contribution économique territoriale, par
exemple). Le bénéfice de ces mesures gracieuses est soumis à un examen
individualisé des demandes tenant compte de la situation et des difficultés
financières des entreprises.
3. COMMENT BÉNÉFICIER DES REPORTS DES LOYERS, DES FACTURES D’EAU, DE GAZ ET D’ÉLECTRICITE ?
Le président de la République a annoncé lundi 16 mars 2020 le report du paiement des loyers, factures d’eau, de gaz et d’électricité pour les plus petites entreprises en difficulté.
Comment en
bénéficier ?
Pour
bénéficier de ces reports, vous devez adresser directement par mail ou par
téléphone une demande de report à l’amiable aux
entreprises auprès desquelles vous payez ces factures (votre fournisseur de gaz, d’eau ou d’électricité, votre bailleur…).
Concernant
les commerces des centres commerciaux, le Conseil national des centres
Commerciaux (CNCC) a d’ores et déjà invité ses membres
bailleurs à suspendre les loyers pour l’échéance d’avril.
4. COMMENT BÉNÉFICIER DE L’AIDE DE 1 500 EUROS DU FONDS DE SOLIDARITÉ ?
L’État, les Régions et certaines grandes entreprises ont mis en place un fonds
de solidarité pour aider les plus petites entreprises les plus touchées par la
crise.
Qui est
concerné par ce fonds de solidarité ?
Le fonds
de solidarité est dédié aux plus petites entreprises qui font moins d’1 million d’euros de chiffre d’affaires : TPE,
indépendants et micro-entrepreneurs des secteurs les plus impactés, c’est à
dire les secteurs qui font l’objet d’une fermeture administrative
(commerces non alimentaires, restaurants, etc.) mais aussi l’hébergement, le tourisme, les activités culturelles
et sportives, l’événementiel et les transports.
Toutes les petites entreprises qui subissent une fermeture administrative ou qui auront connu une perte de chiffre d’affaires de plus de 70% au mois de mars 2020 par rapport au mois de mars 2019 bénéficieront d’une aide rapide et automatique de 1 500 euros sur simple déclaration. Pour les situations les plus difficiles, un soutien complémentaire pourra être octroyé pour éviter la faillite au cas par cas.
Comment bénéficier de cette aide de 1 500 euros ? Vous pourrez bénéficier de cette aide à partir du 31 mars en faisant une simple déclaration sur le site de la DGFiP.
5. COMMENT BÉNÉFICIER DES PRÊTS DE TRÉSORERIE GARANTIS PAR L’ÉTAT ?
Les prêts de
trésorerie garantis par l’État
Le Gouvernement met en oeuvre un dispositif exceptionnel de
garantie permettant de soutenir le financement bancaire des entreprises, à
hauteur de 300 milliards d’euros.
Ce
dispositif a pour objectif de faciliter l’octroi par les banques de
prêts de trésorerie aux entreprises de toutes tailles. Ces financements leur
permettront de disposer de la trésorerie nécessaire pour poursuivre leur activité et préserver l’emploi.
Il pourra
couvrir tous les nouveaux prêts de trésorerie accordés à partir
du 16 mars et jusqu’au 31 décembre 2020. Ces prêts ne pourront pas
faire l’objet d’autre garantie ou sûreté.
Par ailleurs, les banques françaises se sont engagées à reporter jusqu’à 6 mois leremboursement de crédits des entreprises, sans frais.
Comment en
bénéficier ?
Il suffit de contacter le conseiller bancaire de sa banque pour
demander le bénéfice d’un prêt de trésorerie garanti par l’Etat.
Par
ailleurs, les mesures mises en place par Bpifrance demeurent : garantie aux PME
et ETI sur un découvert confirmé sur 12 à 18 mois ou sur un prêt de 3 à 7 ans,
report de 6 mois des échéances à compte du 16 mars.
6. COMMENT BÉNÉFICIER DE LA MÉDIATION DU CRÉDIT POUR NÉGOCIER AVEC SA BANQUE UN RÉÉCHELONNEMENT DES CRÉDITS BANCAIRES ?
Comment ça
fonctionne ?
La Médiation du crédit est un dispositif public qui vient en aide à toute entreprise qui rencontre des difficultés avec un ou plusieurs établissements financiers (banques, crédit bailleurs, sociétés d’affacturage, assureurs-crédit, etc.).
Elle est présente sur l’ensemble du territoire, grâce à l’action
de 105 médiateurs du crédit qui sont les directeurs de la Banque de
France en métropole et les directeurs des instituts d’émission en Outre-mer.
Dans les
48h suivant la saisine, le médiateur vous contacte, vérifie la recevabilité de
votre demande, et définit un schéma d’action avec vous.
Il saisit les banques concernées.
Le
médiateur peut réunir les partenaires financiers de votre entreprise pour
identifier et résoudre les points de blocage et proposer une solution aux
parties prenantes.
7. COMMENT BÉNÉFICIER DU DISPOSITIF DE CHOMAGE PARTIEL ?
Comment
ça fonctionne ?
L’entreprise verse une indemnité égale à 70% du salaire brut
(environ 84 % du net) à ses salariés. Les salariés au SMIC ou moins sont
indemnisés à 100%.
L’entreprise sera intégralement remboursée par l’Etat, pour les
salaires jusqu’à 6 927 euros bruts mensuels, c’est à dire 4,5 fois
le SMIC.
Comment en
bénéficier ?
Pour les entreprises devant réduire ou suspendre leur activité, afin de placer leurs salariés en chômage partiel, une demande d’activité partielle peut être déposée en ligne sur le site du ministère du Travail dédié au chômage partiel : https://activitepartielle.emploi.gouv.fr/aparts/
Par
ailleurs, depuis le 16 mars, le ministère du Travail a indiqué que les
entreprises avaient désormais 30 jours pour réaliser leur demande de chômage
partiel, avec effet rétroactif.
Vous pouvez également contacter votre DIRECCTE pour plus d’informations.
8. COMMENT
BÉNÉFICIER DU MÉDIATEUR DES ENTREPRISES EN CAS DE CONFLIT ?
Comment
ça fonctionne ?
La
Médiation des entreprises propose un service de médiation gratuit, rapide et
réactif : un médiateur prend contact avec le saisissant dans
les 7 jours afin de définir avec lui un schéma d’action et confidentiel.
Le secret des affaires est préservé, la notoriété des entreprises également.
Tout différend lié à l’exécution d’un contrat de droit privé, y
compris tacite, ou d’une commande publique, peut faire l’objet d’une saisine du
médiateur (ex : retard de paiement, services ou marchandises non conformes…).
Comment
en bénéficier ?
Vous
pouvez saisir le médiateur des entreprises en ligne : https://www.mieist.bercy.gouv.fr/.
Pour
être accompagnés dans vos démarches, vous pouvez contacter votre Chambre de
commerce et d’industrie (CCI) ou votre
Chambre de métiers et de l’artisanat (CMA), en métropole et en
outre-mer
Ces chambres seront votre
interlocuteur de premier niveau pour vous renseigner sur les mesures mises en œuvre
à votre profit, mais également vous aider, si vous en éprouvez le besoin, dans
l’accomplissement des démarches administratives requises pour en bénéficier.
Les CCI et les CMA pourront
réorienter, vers les DIRECCTE et les DIECCTE, ainsi que vers Bpifrance, la
DGFiP et les URSSAF, les entreprises formulant des demandes plus complexes ou
dont la situation économique nécessiterait un suivi rapproché.
Afin de tenir compte de l’impact de l’épidémie de coronavirus sur l’activité économique et conformément aux annonces du Président de la République, le réseau des Urssaf se mobilise pour accompagner les entreprises, avec notamment la mise en place d’un report de tout ou partie de leurs cotisations salariales et patronales pour l’échéance du 15 mars 2020.
Pour les entreprises dont l’échéance des cotisations Urssaf est au 15 mars, il est possible d’en modifier le paiement jusqu’au jeudi 19 mars à 12h00. Jusqu’à 7h jeudi 19 mars, elles pourront le faire selon un mode opératoire disponible sur le site urssaf.fr. De 7H00 à 12H00 jeudi 19 mars, elles auront la possibilité de contacter leur banque pour demander le rejet du prélèvement Urssaf en cours. Aucune pénalité ne sera appliquée.
Le 18 mars à 9h, 18% des entreprises concernées ont eu recours au décalage de paiement de
l’échéance du 15 mars ce qui représente plus d’1,7 milliard de report sur les 7
milliards d’euros de cotisations sociales qui devaient être encaissées
initialement sur cette échéance.
Dans le détail, 252.026 déclarations (DSN) ont vu le montant du paiement
mis à 0, ce qui correspond à un montant d’1,6 milliard d’euros, et 18.035
déclarations (DSN) ont vu le montant de paiement minoré, ce qui représente plus
de 77 millions d’euros.
Dans le contexte actuel, où notre système de soins est plus que jamais
sollicité, il est important de rappeler que nous comptons sur les entreprises
qui le peuvent pour continuer à participer au financement de notre protection
sociale.
A la suite des décisions du Premier ministre, samedi 14 mars, et des recommandations sanitaires édictées par le Haut conseil de la santé publique, M. Olivier DUSSOPT, Secrétaire d’Etat auprès de M. Gérald DARMANIN, Ministre de l’Action et des Comptes publics, a réuni les organisations syndicales et les employeurs des trois versants de la fonction publique afin d’adapter les modalités d’organisation du travail permettant d’assurer la mobilisation et la protection des agents publics.
Le télétravail devient la règle impérative pour tous les postes qui le permettent
Le moyen le
plus efficace pour lutter contre la diffusion du Covid-19 est de limiter les
contacts physiques. Chaque employeur public contribue à lutter contre cette
diffusion, en mettant systématiquement en place le télétravail, lorsque le
poste le permet.
En cas
d’impossibilité de télétravailler, l’agent est placé par son employeur en
autorisation spéciale d’absence (ASA).
Seuls les
agents publics participant aux plans de continuité de l’activité en présentiel,
se rendent effectivement sur leur lieu de travail.
Depuis le 15 mars, des plans de continuité de l’activité (PCA) sont mis en place dans chaque ministère et/ou structure publique
L’objectif
de ces PCA est d’organiser la réaction opérationnelle et d’assurer le maintien
des activités indispensables pour les ministères, les services déconcentrés,
les collectivités territoriales et les établissements hospitaliers et médico-sociaux.
Le PCA
détermine les agents devant être impérativement, soit présents physiquement,
soit en télétravail actif avec un matériel adapté, que celui-ci soit attribué
par le service ou personnel.
Dans le contexte de pandémie de Covid-19, certains agents sont exclus d’un travail en présentiel – ces agents ne relèvent pas d’un PCA ou doivent être remplacés. Une liste de 11 critères pathologiques a été définie par le Haut conseil de la santé publique (HCSP), à savoir :
les patients
présentant une insuffisance rénale chronique dialysée, insuffisance cardiaque à
un stade défini ;
les malades
atteints de cirrhose au stade B au moins ;
les patients
aux antécédents cardiovasculaires : hypertension artérielle, accident
vasculaire cérébral ou de coronaropathie, chirurgie cardiaque ;
les
diabétiques insulinodépendants ou présentant des complications secondaires à
leur pathologie ;
les
insuffisants respiratoires chroniques sous oxygénothérapie ou asthme ou
mucoviscidose ou toute pathologie chronique respiratoire susceptible de
décompenser lors d’une infection virale ;
les
personnes avec une immunodépression médicamenteuse (ex :
chimiothérapie anti cancéreuse), liée à une infection du VIH non contrôlé,
consécutive à une greffe d’organe solide ou de cellules souche
hématopoïétiques, atteint d’hémopathie maligne en cours de traitement,
présentant un cancer métastasé ;
les
personnes présentant une obésité morbide.
Les agents
présentant une ou plusieurs pathologies précitées se rendent sur le portail de
la CNAMTS afin de déposer une déclaration, et enclencher ainsi la procédure
dédiée aux plus vulnérables face au Covid-19.
Si les femmes enceintes ne présentent pas de sur-risque, il convient néanmoins de prendre toutes les précautions nécessaires pour la mère et pour l’enfant. Ainsi un travail à distance est systématiquement proposé par l’employeur. A défaut, en cas d’impossibilité de télé-travailler, une autorisation spéciale d’absence est délivrée par le chef de service.
Les agents assurant la continuité de l’activité doivent respecter les gestes barrières et les règles de distanciation au travail de façon impérative
Les agents appliquent les consignes barrières suivantes : se laver les mains régulièrement ; tousser ou éternuer dans son coude ; utiliser des mouchoirs à usage unique ; saluer sans se serrer la main et éviter les embrassades.
Une distance
d’ 1 mètre doit être respectée entre les agents et avec les usagers.
Les
employeurs publics sont invités à repenser leur organisation afin de :
limiter au
strict nécessaire les réunions – la plupart peuvent être organisées à distance,
les autres devant être organisées dans le respect des règles de distanciation ;
limiter les
regroupements d’agents dans des espaces réduits ;
annuler ou
reporter tous les déplacements non indispensables ;
éviter tous
les rassemblements, séminaires, colloques.
Restauration administrative
Les
restaurants administratifs restent ouverts. Ils doivent être aménagés pour
laisser un mètre de distance entre les personnes à table, ou privilégier les
repas à emporter.
Les solutions pour les parents d’enfants de moins de 16 ans
Les
principes de solidarité et de responsabilité s’appliquent plus que
jamais : des solutions d’entraide pour la garde des enfants -hors publics
fragiles et personnes de plus de 70 ans- sont à inventer et à organiser
localement.
Un système
de garde est mis en place exclusivement pour les personnels soignants, dans
l’école où sont scolarisés leurs enfants ou dans une école à proximité. Afin de
prendre en charge les enfants de moins de trois ans, les crèches hospitalières
bénéficient d’un régime dérogatoire de façon à rester ouvertes et à accueillir
les enfants, en appliquant les mesures de sécurité sanitaire adaptées. Par
ailleurs, le nombre d’enfants susceptibles d’être gardés par une assistante
maternelle agréée est accru : il est désormais porté de 4 à 6 enfants.
Pour les
autres agents publics, le télétravail est la solution préconisée. En cas
d’impossibilité de télétravail et d’absence de solution de garde pour les
enfants de moins de 16 ans, l’agent peut demander à bénéficier d’une
autorisation spéciale d’absence, sans délai de carence, et valable le temps que
durera la fermeture de la structure d’accueil de son enfant.
Les concours sont ajournés dans leur ensemble
Les
nouvelles dates d’organisation des concours seront précisées ultérieurement.
Le CJD fait une annonce et demande plus de clareté au Président de la la République : « Monsieur le Président, posons les mots sur les mesures sanitaires ! »
Le communiqué du CDJ
« Pour donner suite à votre allocution de ce lundi 16 mars 2020, nous, entrepreneurs, vous demandons de préciser et de poser les mots sur ce que nous devons mettre en place dès le 17 mars. Nous sommes effectivement en guerre et nos entrepreneurs qui sont avant tout des citoyens ont un pouvoir de vous aider à endiguer cette épidémie.
Pour dire vrai, nous sommes perplexes face aux consignes données ce soir. Nous attendions des mots simples et des mesures simples, applicables dès demain. Nos entrepreneurs restent dans l’incertitude sur les contours de vos consignes. Des questions et des interrogations remontent de toute part sur l’ensemble du territoire auprès de nos 5500 entrepreneurs. Si nous pouvons nous déplacer mais pas nous réunir, quelles sont les consignes que nous devons transmettre à nos collaborateurs, nos clients, nos fournisseurs qui, jusqu’à la sortie du travail pouvaient toujours venir travailler.
Tous, nous avons adapté nos organisations et sommes même prêts à prendre des mesures plus drastiques. Nous vous demandons de donner des consignes claires à ceux qui font vivre le pays économiquement. Nous avons la conviction qu’il nous faut être ferme, rapide et responsable pour minimiser ce temps faible économique. Pour faire simple, qui, selon vous est indispensable à la vie du pays. Quels sont les métiers autorisés ? Quels sont les métiers interdits ?
Nous vous demandons, monsieur le Président, avec toutes les responsabilités qui nous incombent, de nous donner les clés pour savoir comment agir concrètement dès demain. »
Centre
des Jeunes Dirigeants d’Entreprise
Le
Centre des Jeunes Dirigeants (CJD) est une association indépendante etapartisane
qui, depuis 1938, rassemble des dirigeants partageant une vision commune de
l’entreprise. Créé en 1938 pour réhabiliter la fonction patronale, le CJD
compte aujourd’hui plus de 5 000 chefs d’entreprise et cadres dirigeants en
France qui se forment au métier de « dirigeant-entrepreneur »,
soucieux de rendre leur entreprise à la fois plus humaine et plus compétitive.
Mouvement indépendant et en expérimentation constante, le CJD croit que la
performance de l’entreprise ne doit pas être considérée sous son seul aspect
économique, mais doit être aussi abordée sous ses aspects sociaux, sociétaux
et environnementaux.
Face à la crise sanitaire et économique liée au Covid-19 et pour garantir la bonne santé de leurs collaborateurs et la pérennité de leurs organisations, les entreprises sont de plus en plus nombreuses à favoriser la mise en place du télétravail.
En veille permanente sur son secteur, Securex, partenaire privilégié des entreprises, spécialiste de la gestion des ressources humaines, de la gestion de paie et de la prévention, porte un regard analytique sur les actualités importantes et stratégiques qui visent les entreprises.
Dans ce contexte, Pierre Girard, Responsable Paie & Legal chez Securex rappelle les grands principes du télétravail et fait le point sur les ajustements prévus dans le cadre d’événements exceptionnels, à l’instar de la crise sanitaire que rencontre actuellement notre pays.
Que prévoit le Code du travail concernant le télétravail ?
L’article L.1222-9 du code du travail définit le télétravail comme étant une forme d’organisation du travail dans laquelle un travail qui aurait également pu être exécuté dans les locaux de l’employeur est effectué par un salarié hors de ces locaux(au domicile du salarié ou dans des lieux tiers comme des bureaux en coworking) de façon volontaireen utilisant les technologies de l’information et de la communication.
Selon ce même article, le télétravail peut être exécuté dans le cadre d’un accord collectif ou, à défaut,d’une charte élaborée par l’employeur après avis du Comité Social et Économique (CSE), s’il existe.
En l’absence d’accord collectif ou de charte, lorsque le salarié et l’employeur conviennent de recourir de manière occasionnelle ou régulière au télétravail, ces derniers formalisent leur accord par tout moyen. Dans ce dernier cas, un avenant au contrat de travail n’est donc pas requis pour formaliser le télétravail ; il suffit que l’employeur et le salarié en conviennent et que leur accord soit constaté « par tout moyen ». Un échange de mails peut par exemple suffire.
Refus motivé de
l’employeur & droits des salariés
Toujours selon l’article L.1222-9 du code du travail, l’employeur qui refuse d’accorder le télétravail à un salarié qui occupe un poste qui y est éligible dans les conditions prévues par l’accord collectif ou la charte doit motiver sa réponse.
Le statut du télétravailleur est identique à celui du salarié en interne ; celui-ci possède les mêmes droits que le salarié qui exécute son travail dans les locaux de l’entreprise, notamment en ce qui concerne l’accès aux informations syndicales, la participation aux élections professionnelles et l’accès à la formation.
Quel est le coût du télétravail ?
Légalement, l’employeur n’est plus tenu à l’égard du télétravailleur de prendre en charge tous les coûts découlant directement de l’exercice du télétravail, notamment le coût des matériels, logiciels, abonnements, communications et outils, ainsi que de la maintenance de ceux-ci. Cette question sera examinée par la charte ou l’accord.
Le Télétravail en cas
de force majeure
Selon l’article L. 1222-11 du code du travail, en cas de circonstances exceptionnelles, notamment de menace d’épidémie ou en cas de force majeure, le recours au télétravail peut être nécessaire pour permettre la continuité de l’activité de l’entreprise et garantir la protection des salariés. La situation visée ici est celle où le télétravail est considéré comme un aménagement du poste du travail pouvant être imposé unilatéralement par l’employeur au(x) salarié(s).
Selon ce même article, le risque épidémique peut justifier le recours au télétravail sans l’accord du salarié. La mise en oeuvre du télétravail dans ce cadre ne nécessite aucun formalisme particulier.
Que faire si un salarié doit garder son enfant de moins de 16 ans concerné par une mesure de fermeture de son établissement scolaire ?
Le salarié se doit de contacter son entreprise pour l’informer de sa situation et envisager ensemble les possibilités de télétravail. Si le poste de travail le permet, le télétravail est la solution à privilégier.
Cette modalité d’organisation du travail requiert donc habituellement l’accord (recueilli par tous moyens) du salarié et de l’employeur, ce qui reste la solution préférable. Mais, au regard de son droit au télétravail (article L. 1222-9 du code du travail), le salarié peut demander à bénéficier de cette modalité de travail.
L’article L. 1222-11 du code du travail mentionne aussi le risque épidémique comme pouvant justifier le recours au télétravail sans l’accord du salarié. L’entreprise peut donc décider unilatéralement, si la situation le requiert, de placer son salarié en télétravail ou de modifier ses dates de congés déjà posés.
LinkedIn Learning dévoile l’édition 2020 de son Workplace Learning Report afin de comprendre l’importance et l’évolution du secteur de la formation professionnelle en Europe et dans le monde. Réalisé auprès des responsables formation, managers et apprenants, le rapport met en avant le rôle central de la formation professionnelle pour les entreprises et identifie les priorités du secteur pour 2020 et la décennie à venir, notamment au sein de la région EMEA (Europe Moyen-Orient et Afrique).
Les enseignements majeurs pour la région Europe Moyen-Orient et Afrique
Si les budgets augmentent, il faut impliquer davantage les cadres dirigeants. En 2020, près d’un tiers (32%) des budgets de formation et développement devraient augmenter. Ainsi, 57% des professionnels du secteur prévoient d’investir dans des programmes de formation en ligne ou « digital learning ». Cependant, selon les responsables formation, si 85% des dirigeants reconnaissent l’utilité de la formation, seulement 25% souhaitent promouvoir les programmes de formation au sein de leur entreprise.
Alors que les formations en ligne occupent une importance croissante, des méthodes existent pour mesurer leur impact, ce qui constitue une priorité. En 2020, les budgets iront de plus en plus vers le « digital learning » versus les cours en présentiel. Pour mieux mesurer l’efficacité de l’apprentissage en ligne, les responsables de formation peuvent s’appuyer sur les données issues des plateformes numériques (nombre de cours répétés, nombre d’employés suivant régulièrement des cours en ligne…) ainsi que sur le retour des apprenants (niveau de satisfaction…).
De nouvelles approches pour inciter les managers à promouvoir la formation dans leurs équipes.Tandis quele soutien des managers est indispensable pour encourager les employés à se former (48% des employés consacreraient plus de temps à la formation si des cours leur étaient recommandés), seulement 43% des employés déclarent en bénéficier. Présenter la formation professionnelle comme un élément bénéfique pour apprenant et manager en associant formation et évolution professionnelle est une approche intéressante pour changer la donne. En effet, on observe que 56% des managers recommandent à leurs équipes de se former pour avancer dans leur carrière.
La transformation digitale incite les employés à mettre à jour leurs compétences. En 2020, l’objectif sera de renforcer les compétences interpersonnelles (ou « soft skills ») ne pouvant être automatisées telles que le leadership, le management, la résolution des conflits et la communication. À l’inverse, les compétences techniques (cyber-sécurité, ingénierie/programmation, informatique) sont moins prioritaires, ce qui indique qu’il existe sûrement déjà des solutions pour acquérir ces connaissances. Dans ce contexte, 52% des responsables formation prévoient de lancer des programmes de développement de compétences et 39% d’entre eux des programmes de mises à jour des compétences dans le futur.
La Revue Management & Innovation (RM&I) est une revue scientifique internationale qui a pour objectif de publier sous forme électronique et papier des articles scientifiques de recherche en Sciences de Gestion avec des approches épistémologiques et méthodologiques innovantes.
La Revue Management & Innovation couvre l’ensemble des champs des Sciences de Gestion sans en privilégier aucun. De même, toutes les démarches scientifiques sont acceptées pourvu qu’elles soient rigoureuses.
Nous publions des articles de
chercheurs venant de divers horizons, en français essentiellement sans nous
interdire de publier des textes en langues anglaise ou arabe.
Les articles publiés dans RM&I doivent
être conceptuellement rigoureux mais être écrits de façon à être accessibles
aux lecteurs avertis mais non-spécialistes de telle discipline ou de telle
méthode de recherche, et mettre fortement l’accent sur les implications
managériales du sujet traité.
La revue met l’accent sur des
thématiques développées dans les pays émergents et en s’appuyant sur des
contextes empiriques peu explorés.
RM&I fonctionne selon les
critères désormais bien établis des revues scientifiques internationales :
lecture préalable des soumissions par les deux rédacteurs, si la soumission
entre bien dans les exigences de la revue, évaluation en double aveugle par des
pairs choisis au sein d’un comité scientifique par le comité de rédaction. Nous
essayons de respecter des délais raisonnables pour gérer le process
d’évaluation et, dans tous les cas, nous nous efforçons d’avoir une attitude
bienveillante.
Outre les chercheurs qui proposent
spontanément des articles, nous cherchons à valoriser les travaux de recherche
des Écoles doctorales, des structures de recherche à travers leurs thèmes
d’étude. Nous souhaitons que ces structures soient mieux connues et reconnues
par la Communauté académique.
Nous publions, comme beaucoup de nos
grands confrères, 2 sortes de numéros :
Des numéros comprenant des articles et un cahier spécial cordonné (avec toujours la même rigueur académique) en général par le responsable d’une structure de recherche.
Des numéros spéciaux, complètement dédiés à un thème fort. Souvent ces numéros spéciaux suivent le déroulement d’une manifestation au cours de laquelle les meilleures communications sont sélectionnées. Dans ces numéros spéciaux, il nous arrive de laisser certains responsables d’entreprise s’exprimer pour modestement entamer un dialogue entre nos deux univers.
L’ambition est de publier 2 à 4 numéros par année. La fréquence de publication est tributaire de la richesse des soumissions.
Nous pensons qu’avec la multiplication
des centres des études doctorales et l’augmentation importante des enseignants
chercheurs en sciences de gestion dans les pays émergents (notamment au Maghreb
et en Afrique subsaharienne) il existe un potentiel suffisant pour permettre à
une revue de qualité en sciences de gestion de trouver son lectorat et ses
contributeurs.
De plus, il est nécessaire et
socialement responsable de faciliter la valorisation de travaux scientifiques
de qualité qui prennent les pays émergents et leurs organisations comme terrain
de recherche.
Comité de Rédaction de La Revue Management & Innovation
La rédaction est assurée par 2
professeurs universitaires marocains (Pr. Chafik BENTALEB, université de
Marrakech & Pr. Mohammed Amine BALAMBO, université de Kenitra) avec le
soutien d’un conseiller scientifique (Pr. Jacques IGALENS, université de
Toulouse).
La Revue des Sciences de Gestion est très heureuse de vous faire savoir qu’un mois après sa création le 2 décembre 2019, le Conseil de déontologie journalistique et de médiation (CDJM) a tenu sa première réunion de travail le 14 janvier dernier.
Le
Conseil d’administration a procédé à l’élection du Bureau, dont les membres
sont :
Trésorier adjoint (journalistes), Jennifer Deschamps
Le CDJM dispose d’un site internet cdjm.org sur lequel le public peut d’ores et déjà le saisir sur toutes les questions de déontologie journalistique qu’il souhaite voir examiner.
Le
CDJM est une association totalement indépendante, tripartite (trois collèges,
public, journalistes et éditeurs).
Le
CDJM n’est ni un conseil de l’ordre, ni un « tribunal de la pensée »,
il se prononce sur les seules questions de respect de la déontologie
journalistique, mais en aucun cas sur les questions qui relèvent de la liberté
éditoriale de chaque média.
La
France est ainsi le 18e pays de l’Union Européenne à se doter d’un tel outil de
médiation entre les journalistes, les éditeurs et leurs publics au service de
la qualité de l’information.
47 associations représentantes des personnes en situation de handicap et de leurs familles s’unissent à travers un collectif inter-associatif: le Collectif Handicaps. Association de loi 1901, ce nouveau collectif a pour objectifs de porter la voix, les revendications et les besoins des personnes en situation de handicap et de leurs aidants, de défendre leurs droits auprès des décideurs politiques et de militer pour une société inclusive, solidaire, juste et équitable.
Collectif Handicaps : « Nous représentons 12 millions de personnes en situation de handicap et 11 millions d’aidants »
Depuis 1982, les
associations représentantes des personnes en situation de handicap[1] et de leurs familles ont milité
collectivement, de façon informelle, à travers un Comité d’entente. Ensemble,
elles sont parvenues à promouvoir et défendre les droits des personnes. Mais
aujourd’hui, au regard du contexte actuel de transformation de la société, leur
mobilisation doit être plus forte, plus visible et plus engagée. Ces 47
associations s’unissent au sein du Collectif Handicaps.
Collectif Handicaps,
une voix à faire entendre… c’est la raison d’être de cette nouvelle association.
Grâce à un travail de concertation entre les associations membres, le Collectif
Handicaps devient LE porte-parole des
personnes en situation de handicap et l’acteur expert et militant pouvant peser sur les politiques
publiques du handicap. Un seul
collectif pour révéler les singularités de ces millions de personnes en
situation de handicap aux besoins divers, y compris des personnes les plus
vulnérables et les plus fragiles.
« Nous sommes opérationnels dès aujourd’hui »
L’agenda 2020 du
Collectif Handicaps s’annonce très chargé. Conférence nationale du handicap à
mi-mandat du président Emmanuel Macron, concertation autour du revenu universel
d’activité, réforme des retraites, projet de loi grand âge et autonomie…
autant de sujets qui vont mobiliser jour après jour les associations membres du
Collectif Handicaps.
Un des premiers
combats : le Collectif Handicaps affirme sa position de refuser toute «
fusion – absorption » de l’Allocation aux adultes handicapés (AAH) dans le
revenu universel d’activité (RUA) pensé en référence à la valeur travail. Sous
prétexte de simplification administrative, les allocataires de l’AAH seraient
pénalisés. Une aberration quand on sait que deux allocataires de l’AAH sur 10
seulement ont accès à une activité professionnelle et que la totalité des
allocataires ont un taux d’incapacité reconnu par les MDPH (Maisons
départementales des personnes handicapées). Une telle évolution amènerait à «
détruire » l’AAH, droit fondamental acquis depuis 1975.
Le Collectif
Handicaps vient de transmettre au gouvernement et aux parlementaires des
propositions d’amendements au projet de loi de réforme des retraites afin par
exemple de faciliter la retraite progressive pour les travailleurs handicapés,
d’adapter le coefficient d’ajustement pour les
personnes handicapées et les aidants ou bien encore de majorer les
points, en particulier pour les aidants ou les jeunes handicapés.
Lors de la conférence
nationale du handicap, ce collectif citoyen attend des engagements forts des
pouvoirs publics, notamment au sujet de la compensation ou encore du
fonctionnement des maisons départementales des personnes handicapées (MDPH).
La composition du Collectif Handicaps
Le Collectif Handicaps est une association de loi 1901 avec, à ce jour, 47 associations membres dont 12 composent le Comité exécutif. Conformément aux statuts du Collectif Handicaps, l’Assemblée générale qui s’est tenue le vendredi 17 janvier a élu Arnaud de Broca, président de l’association.
Les 47 associations membres du Collectif Handicaps
AFEH ; AFM-Téléthon ; Alliance Maladies Rares ;
ANCC ; ANECAMPS ; AIRe ; ANPEA ; ANPEDA ; ANPSA ; APF France handicap ;
ASBH ; Autisme France ; Bucodes France ; CESAP ;
CFHE ; CFPSAA ; CHEOPS ; CLAPEAHA ; Droit au Savoir ; Eucrea France ; Entraide Universitaire ; FAGERH ; Fédération APAJH ; Fédération Générale des PEP ;
FFAIMC ; FFDys ; Fédération Française
Sésame Autisme ; FISAF ; FNAF ; FNATH
; FNASEPH ; France Acouphènes ; GIHP National ; GPF ; Hyper
Supers – TDAH France ; LADAPT ; Mutuelle Intégrance ; Santé Mentale France ; UNAPH
; TRISOMIE 21 France ; UNAFAM
; UNAFTC, Unanimes ; UNAPEI
; UNIOPSS ; Vaincre la Mucoviscidose.
Selon les données fournies par la DARES cette semaine, de 2015 à 2018, près de 900 000 formations ont été suivies par les salariés du secteur privé dans le cadre du compte personnel de formation (CPF), entré en vigueur le 1er janvier 2015. La mobilisation du CPF par les salariés du privé s’est accrue en 2018 avec près de 383 000 entrées en formation contre 272 000 en 2017, soit une hausse de 41% en un an. En 2018, 1,7% des salariés du privé se sont formés en mobilisant leur CPF. Dans le même temps, le nombre de formations des demandeurs d’emploi mobilisant leur CPF s’est stabilisé, avec un taux de recours de 2,1%.
La grande majorité des salariés suivent des formations courtes
Plus de la
moitié des salariés du privé mobilisant leur CPF sont âgés de 25 à 44 ans. Deux
tiers sont employés ou cadres. Quel que soit leur niveau de formation initial,
la grande majorité des salariés du privé suivent des formations courtes
préparant à des certifications en langues, en informatique ou dans le domaine
des transports. Dans les deux tiers des cas, les heures disponibles sur le CPF
permettent de financer en totalité la formation suivie.
Les salariés du privé mobilisant leur CPF afin d’obtenir un diplôme ou une qualification suivent des formations plus longues. Ils bénéficient, le plus souvent, d’un financement complémentaire, les heures accumulées sur leur CPF étant inférieures à la durée de la formation. Dans plus d’un cas sur dix, ils participent directement au financement de leur formation.
La “formation pour tous” qu’ils disaient !
Contrairement à ce qui avait été largement diffusé, cette réforme ne touche qu’un nombre très modeste de salariés du privé. En 2018, le taux de recours au CPF atteint seulement 1,7% chez les salariés du secteur privé. Les hommes accèdent presque autant que les femmes à la formation au titre du CPF (1,6% contre 1,8%). Les cadres et les professions intellectuelles supérieures y recourent plus fréquemment que les autres catégories socioprofessionnelles (2,7% contre 2,3% pour les employés, 1,1% pour les professions intermédiaires et 1,0 % pour les ouvriers), et cet écart tend à s’accroître.
Dans ce contexte, la durée des formations suivies par les salariés dans le cadre du CPF diminue et passe de 117 heures en moyenne en 2015 à 88 heures en 2018.
A n’en pas douter, il faut donc plus de 50 ans pour former au moins une fois toute la population des professionnels à cette vitesse… On comprends facilement le raisonnement du gouvernement qui souhaite à ce point allonger les carrières professionnelles afin de permettre à chacun d’accéder à ce progrès social ! Ce que l’on n’avait pas compris… c’est que LA formation tout au long de la vie professinonelle… signifiait qu’il n’y en aurait qu’une…
Les chiffres en image
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