Archives de catégorie : La recherche et écoles

Aides à la recherche du Comité d’histoire de l’électricité et de l’énergie

AIDES À LA RECHERCHE 2016 / 2017 

Le Comité d’histoire de l’électricité et de l’énergie soutient les travaux d’étudiants en sciences humaines sur l’électricité et l’énergie à travers un programme sélectif de soutiens financiers à la recherche dont le montant est compris entre 1500 et 3000 euros.

Nous attirons l’attention des professeurs et des candidats sur les critères de sélection et de classement des dossiers qui seront les suivants : originalité du sujet, sérieux de la préparation de la recherche, qualité de la présentation du dossier.

Le dossier de candidature devra être rédigé en anglais ou en français. 

Les sujets acceptés devront porter, au moins partiellement, sur l’histoire de l’électricité, ou plus généralement de l’énergie, en France, en Europe ou ailleurs dans le monde (mais avec une approche croisée ou comparée avec l’Europe dans ce dernier cas). Le versement des sommes est soumis au respect d’une convention d’études signée dès l’obtention du soutien financier.

Le soutien donnera lieu à la rédaction d’un mémoire pour les masters ou d’une thèse pour les doctorants qui pourront être rédigés dans la langue du choix de l’étudiant. Néanmoins, ces travaux devront tous être accompagné d’un résumé en français ou en anglais.

Les dossiers doivent être envoyés par voie électronique le dimanche 13 novembre 2016 au plus tard à l’adresse suivante :

Mél : comite.histoire.electricite@gmail.com

Comité d’histoire de l’électricité et de l’énergie

Les dossiers comprendront les documents suivants attachés à un courriel indiquant les nom, prénom, adresse, coordonnées téléphoniques et électroniques du candidat :

  • le formulaire de candidature ci-joint dûment rempli ;
  • une lettre par laquelle le candidat demande une aide pour un sujet défini en accord avec le directeur de recherches et s’engage à respecter la convention d’études s’il est retenu ;
  • un projet de recherche dactylographié (6 à 10 p.), mentionnant la problématique générale du sujet, les sources et les méthodes qui seront utilisées, et des éléments de bibliographie ;
  • un curriculum vitæ détaillé du candidat ;
  • une lettre de recommandation du Professeur sous la direction duquel la recherche sera menée, présentant l’étudiant et approuvant son projet ;
  • une photocopie de la carte d’étudiant ou une attestation de recherche fournie par l’université ou le centre de recherche du candidat.

Comité d’histoire de l’électricité et de l’énergie
Espace Fondation EDF
6, rue Récamier
F-75007 Paris
+33 (0)153632346
histoire.edf.com

Atlas des risques sociaux d’échec scolaire

Les jeunes sortants sans diplôme du système éducatif  sont très fortement exposés au chômage et au sous-emploi. En cette période de crise, leurs difficultés vont bien au-delà de la période d’insertion.

Atlas des risques sociaux d’échec scolaire

Même si une partie d’entre eux acquiert de façon différée une qualification, leur destinée professionnelle est fortement marquée par l’insécurité de l’emploi ou/et des emplois de mauvaise qualité. De par son approche territoriale, la deuxième édition de l’Atlas que viennent de coéditer le centre associé au Céreq pour la région Normandie – laboratoire Espaces et Sociétés, UMR CNRS ESO, et la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (Depp) – ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, apporte un éclairage original sur la situation de chaque académie. L’ouvrage décrit finement la situation de chaque académie d’un double point de vue : il analyse et cartographie, à l’échelon cantonal, les facteurs plus ou moins propices à la réussite scolaire et les difficultés qui peuvent conduire à l’abandon précoce des études.

La première parution de l’Atlas en 2014  a donné lieu à de nombreux échanges dans les différentes académies et régions. Une forte demande s’est exprimée pour son actualisation et en particulier pour prendre la mesure des effets de la crise économique et sociale. Les données ont été actualisées essentiellement à partir du recensement de 2011. De plus, cette édition est enrichie par des données inédites sur les départements d’Outre-Mer.

Pour observer les spécificités de chaque académie et leurs disparités internes en matière de risques sociaux et de décrochage scolaire, des indicateurs de contextes territoriaux combinent sept variables susceptibles d’agir sur l’échec scolaire et l’orientation des élèves : le niveau de revenu des ménages, le chômage et la précarité en emploi,  le niveau de diplôme des parents, le fait de vivre dans une  famille monoparentale, le nombre d’enfants, les conditions de logement.

De nombreuses analyses nationales sur le décrochage accordent une place très modeste à la dimension territoriale. Cet atlas souligne l’importance du rôle du territoire dans la reproduction sociale. Dans le cadre de la mise en place d’une politique de lutte contre le décrochage renforcée sur sa partie prévention, l’utilisation de cette cartographie permettra d’apporter des réponses territorialisées adaptées aux besoins spécifiques des jeunes.

Auteurs : Gérard Boudesseul, Patrice Caro, Yvette Grelet, Laure Minassian,  Céline Vivent (centre associé du Céreq pour la région Normandie), et Olivier Monso (Depp).

Atlas des risques sociaux d’échec scolaire : l’exemple du décrochage en France métropolitaine et dans les DOM (2016, données 2011).

Pour en savoir plus : Ouvrage et focus Céreq en ligne sur le site du Céreq et sur le site du  ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche

cereq risques sociaux

BNP Paribas et Antropia ESSEC aident les entrepreneurs sociaux

BNP Paribas, BNP Paribas Cardif et Antropia ESSEC s’associent pour accompagner les entrepreneurs sociaux et dévoilent les trois premières start-ups soutenues dans le cadre de ce partenariat.

Les entrepreneurs sociaux pour forger demain

En s’associant avec Antropia ESSEC, le groupe BNP Paribas contribue à l’accélération de l’activité de sept entrepreneurs sociaux sur 18 mois sur les thématiques de la santé et du maintien de l’autonomie.

Les 3 premières start-ups sélectionnées dans le cadre de ce dispositif d’accompagnement sont :

  • APA de Géant : qui sensibilise au handicap à travers la pratique sportive mixte
  • Humaniteam- Design&Healthcare un laboratoire de design centré sur la santé et l’accessibilité
  • EPISONIK SONOsphère. qui propose une expérience musicale et sensorielle destinée aux jeunes et adultes en situation de polyhandicap mais également aux personnes âgées en perte d’autonomie placés dans des structures médicalisées.

Un programme de mécénat de compétences est notamment mis en place afin de faire émerger ces start-ups aux ambitions sociales et durables.

Antropia ESSEC, premier catalyseur d’entreprises sociales lancé par une Ecole de Commerce en France, a pour mission d’encourager l’émergence et le développement d’entreprises à fort impact social ou environnemental. Créé en 2008 par la Chaire Entrepreneuriat Social de l’ESSEC, Antropia ESSEC a accompagné à ce jour plus de 100 projets innovants avec un taux de pérennité supérieur à 80% à 3 ans. « Nous offrons un accompagnement individuel et collectif aux entrepreneurs pour les aider à définir un modèle économique pérenne et à maximiser leur impact social. Nous nous appuyons sur les travaux de recherche-action de la chaire entrepreneuriat social et plus largement sur l’expertise académique accumulée par l’ESSEC dans le cadre de son activité en faveur de l’entrepreneuriat depuis 2001 » explique Thierry Sibieude, Professeur titulaire de la chaire de l’entrepreneuriat sociale à l’ESSEC et trésorier d’Antropia.

Accompagner les acteurs de l’Economie Sociale et Solidaire dans leur croissance et leur développement fait, pour BNP Paribas, partie intégrante du métier de banquier. Depuis 2013, le Groupe a renforcé son engagement en faveur des entreprises qui font de leur finalité sociale une priorité, à travers un dispositif d’accompagnement dédié aux entrepreneurs sociaux et la mise a disposition d’expertise (financière, assurance, immobilière…) par ses collaborateurs.

Près de 630 M€ ont ainsi été dédiés à plus de 750 acteurs de la microfinance et de l’Entrepreneuriat Social en 2015, à travers plusieurs leviers d’action. « Etre associé à Antropia ESSEC est une étape supplémentaire dans notre engagement. Coopérer avec la Chaire Entrepreneuriat Social de l’ESSEC est une double opportunité : celle d’affiner encore notre connaissance et notre compréhension d’un modèle économique en plein essor ; celle aussi d’aider à faire grandir des start ups nouvelle génération qui mettent leur talent au service de l’intérêt général » affirme Raphaèle Leroy, Responsable RSE et Entrepreneuriat Social, BNP Paribas, Réseaux France.

« Il nous semblait naturel de nous associer à l’ESSEC dans ce projet. Soutenir le développement de l’entrepreneuriat social en Europe est au confluent de notre responsabilité économique et de notre responsabilité civique. Dans chaque pays où nous avons une présence de banque de détail, nous avons choisi de consolider notre engagement vis-à-vis de l’entrepreneuriat social via des partenariats locaux ou des produits spécifiques (lien vers le .com). Avec l’ESSEC, nous mettons en place une passerelle qui nous permettra on l’espère d’offrir aux Antropiens les services bancaires les mieux adaptés à leurs besoins, via nos métiers de Banque de Détail et BNP Paribas Cardif », déclare Laurence Pessez, déléguée à la RSE du groupe BNP Paribas.

« Ce partenariat, qui intégre une composante sociale, est une nouvelle étape dans notre démarche de responsabilité sociétale d’entreprise. Nous élargissons le mécénat de compétence aux entrepreneurs sociaux d’Antropia ESSEC. L’accompagnement que nous proposons fait partie d’une démarche plus globale destinée à renforcer nos investissements à fort impact social et environnemental», conclut Héloise Lauret, Responsable RSE et Innovation de BNP Paribas Cardif.

antropia

 

Allocations de recherche de la Mission historique de la Banque de France 2016/2017

Comme chaque année, la Mission historique de la Banque de France propose des allocations de recherche en histoire qui s’adressent à des étudiants régulièrement inscrits en mastère 1 ou 2, en thèse ou en année post-doctorale et relevant des disciplines suivantes : histoire, sociologie, sciences politiques, sciences économiques, droit et gestion.

Vous pouvez retrouver le règlement complet des allocations ainsi que la liste des pièces à fournir à l’appui de votre demande à l’adresse suivante : https://www.banque-france.fr/fileadmin/user_upload/banque_de_france/publications/pdf/reglement_allocations_recherche.pdf

Pour l’année 2016-2017, la date limite de candidature est étendue au 25 novembre 2016.

Tous renseignements supplémentaires peuvent être fournis en écrivant à l’adresse suivante : 1069-historique-ut@banque-france.fr

Contact : Mathieu Bidaux – Doctorant Normandie Université – Banque de France

RÈGLEMENT

  1. Conditions de candidature

La Mission historique de la Banque de France propose des allocations de recherche en histoire qui s’adressent à des étudiants régulièrement inscrits en mastère 1 ou 2, en thèse ou en année post-doctorale et relevant des disciplines suivantes : histoire moderne et contemporaine, sociologie, sciences politiques, sciences économiques, droit et gestion.

  1. Montants

Ces allocations, d’une durée d’un an, renouvelables dans le cas d’une inscription en thèse, sont d’un montant de 1 500 euros et 3 000 euros. Ces sommes sont imposables. Elles sont versées en deux fois selon le calendrier suivant :

  • Mastère : 750 euros en février, 750 euros à la soutenance du mastère 2 ;
  • Thèse : 1 500 euros en février, 1 500 euros au 31 juillet sur présentation d’un état des recherches et des premiers résultats obtenus au cours de l’année écoulée.
  • Année post-doctorale : 1 500 euros en février, 1 500 euros au 31 juillet sur présentation d’un état des recherches et des premiers résultats obtenus au cours de l’année écoulée.
  1. Critères de sélection des dossiers et modalités d’attribution des allocations

Les sujets de recherche devront revêtir une dimension historique. Ils comporteront une exploitation précise des sources d’histoire de la Banque de France, conjointement à l’exploitation de toute autre source pouvant nourrir le sujet.

Les sujets proposés seront jugés en fonction de leur pertinence scientifique : nouveauté du sujet, originalité de la démarche et prise en compte de l’état de la question et des travaux historiques déjà existants dans le champ de recherche choisi.

La qualité des travaux déjà menés sera également déterminante.

Les candidats s’engagent à ne bénéficier d’aucune autre aide ou allocation attribuée par la Banque de France au cours de la même année universitaire, et à mentionner sur leur mémoire ou thèse, le bénéfice d’une allocation de la Mission historique de la Banque de France.

  1. Composition des dossiers de candidature

Les dossiers de candidature comporteront les éléments suivants :

  1. pour une allocation de mastère :
  2. a) un curriculum vitae (incluant l’ensemble du cursus universitaire) établi sur le modèle fourni en annexe 1
  3. b) un certificat de scolarité attestant de l’inscription universitaire en mastère 1 ou 2
  4. c) un projet de recherche (5 pages maximum) indiquant avec précision :

– le sujet et le directeur de la recherche ;
– les sources (imprimées, manuscrites ou orales) ;
– un état de la question sous la forme d’une bibliographie critique et d’une amorce de problématique (en M1) ou le mémoire de M1 (dans le cas d’une inscription en M2).

  1. d) la fiche de renseignements fiscaux remplie sur le modèle fourni en annexe 2
  2. e) un RIB
  3. pour une allocation de thèse ou d’année post-doctorale
  4. a) un curriculum vitae (incluant l’ensemble du cursus universitaire) établi sur le modèle fourni en annexe 1
  5. b) un certificat de scolarité attestant de l’inscription universitaire en thèse
  6. c) un projet de recherche (5 pages maximum) indiquant avec précision :

– le sujet et le directeur de la recherche ;
– les sources (imprimées, manuscrites ou orales) ;
– un état de la question sous la forme d’une bibliographie critique ;
– un état des premiers résultats dans le cas d’une thèse déjà inscrite.

  1. d) éventuellement un exemplaire du mémoire de Mastère ou de thèse de doctorat.
  2. e) la fiche de renseignements fiscaux remplie sur le modèle fourni en annexe 2
  3. f) un RIB
  4. Calendrier de la procédure d’attribution

Les dossiers de candidature peuvent être téléchargés sur le site internet de la Banque de France à l’adresse suivante :

http://www.banque-france.fr/fileadmin/user_upload/banque_de_france/publications/pdf/reglement_allocations_recherche.pdf

Tous renseignements peuvent être obtenus par courriel :

1069-historique-ut@banque-france.fr.

Les dossiers complets au format électronique (pdf) devront être retournés avant le 25 novembre 2016 à l’adresse électronique ci-dessus.

Les dossiers seront examinés par le Conseil scientifique de la Mission historique, composé d’universitaires, de chercheurs et de responsables de la Banque au cours du mois de janvier 2016.

Les candidat(e)s retenu(e)s seront averti(e)s par courrier fin janvier 2017.

 

Être une femme politique à l’ère du numérique

Appel à contributions pour un dossier : Être une femme politique à l’ère du numérique.

revue-communication femme politique

Revue du département d’information et de communication de l’Université Laval

Être une femme politique à l’ère du numérique

Numéro thématique coordonné par Cécile Dolbeau-Bandin (Université de Caen, CERReV) et Béatrice Donzelle (UHA, Mulhouse)

L’usage par les élus, les dirigeants politiques et les partis, des technologies d’information et de communication (TIC) et des réseaux socio-numériques (RSN) incite les chercheurs à requestionner la communication politique. Cette appropriation progressive annonce de  nouvelles recherches et le renouvellement des problématiques (Chibois, 2012 et 2014 ; Eyries et Poirier, 2013 ; Théviot, 2012 ; Wright, 2012 ; Monnoyer-Smith, 2010 et 2011 ; Cardon, 2010 ; Talpin, 2006 ; Blondeau et Allard, 2009 ; Yanoshevsky, 2010 ; Greffet et Wojcik, 2008 ; Mossberger et al., 2008). Les études montrent notamment que ces réseaux sont devenus de puissants vecteurs de mobilisation sociale et politique.

Parmi ces travaux, rares sont ceux qui incluent la question du genre : l’étude récente de Coralie Le Caroff (2015) montre que les femmes politiques sont aussi présentes via Facebook, et s’expriment comme les hommes, seulement elles mobilisent davantage leur affect et leur subjectivité. Nous souhaitons ici encourager les travaux sur les femmes politiques et leurs usages du numérique. Nous proposons donc, dans cet appel, d’aborder la question suivante : quels sont les usages spécifiques des TIC, du téléphone mobile et des RSN par les femmes politiques (leaders ou membres de partis, gouvernantes, élues, etc.) dans leur action politique au quotidien et lors de campagnes électorales ?

Ce projet de numéro thématique vise à rassembler des études et des réflexions, d’une part, sur la « mise en récit » numérique (Dulong et Matonti, 2003) par les femmes politiques de leur place (présentation de soi) et sur la mise en récit de leur parcours politique par des tiers (les médias, les partenaires et adversaires politiques, etc.) lesquelles « oscillent entre deux pôles : d’un côté, elles soulignent leurs handicaps, leurs peurs, leurs difficultés à s’imposer dans un univers encore largement perçu comme masculin et de l’autre, elles adhérent à une vision quasi rédemptrice du rôle des femmes en politique » (Sineau et Fiedmand cités dans Bonnafous, 2003 : 119). D’autre part, le numéro réfléchira sur leur mise en péril c’est-à-dire sur la notion de leur vulnérabilité concernant leurs stratégies, leur image, leur réputation, leurs discours, que cette vulnérabilité soit le fait, ou non, de dérapages ou d’imprudences de la part des candidates elles-mêmes. Il s’agit de croiser ces mises en récit et cette mise en péril avec la présence et l’usage des espaces publics numériques qui les éclairent, tels que Facebook et Twitter (Bonnafous, 2003 ; Sineau, 2004 ; Fredman, 1997 ; Vedel, 2003 ; Dolbeau-Bandin et Donzelle, 2015).

Ce dossier souhaite dresser un panorama de la participation, de la place, des usages et de la vulnérabilité des femmes politiques au temps du numérique. Dans la perspective des sciences de l’information et de la communication, et plus spécifiquement de la communication politique, il s’agit ici de mesurer et d’évaluer les changements introduits par les médias sociaux (le numérique) dans la vie et les pratiques des femmes en politique.

SOUMISSION D’UNE PROPOSITION D’ARTICLE

Les propositions d’article doivent compter entre 1 200 à 1 500 mots (bibliographie non comprise).

Elles présenteront le titre, la problématique, la méthodologie et la base empirique utilisés, ainsi que les principaux résultats qui seront développés.

La proposition doit être anonyme. L’auteur indiquera ses noms, institution d’appartenance et coordonnées directement dans le courriel.

La longueur de l’article final, si la proposition est retenue, sera de 40 à 60 000 signes, espaces non compris (ceci inclut les notes mais exclut la bibliographie).

Merci d’envoyer vos propositions par courrier électronique aux deux coordinatrices avant le 17 octobre 2016.

cecile.dolbeau@gmail.com
beadonzelle@yahoo.fr

La réception de chaque proposition donnera lieu à un accusé de réception par courriel.

CALENDRIER

17 octobre 2016. Date limite d’envoi des propositions d’articles. Les propositions seront évaluées par le comité scientifique en regard de leur pertinence pour le dossier thématique et de leur qualité scientifique.

14 novembre 2016. Notification d’acceptation ou de refus.

30 janvier 2017. Envoi des articles complets directement à la revue Communication revue.communication@com.ulaval.ca. Chaque article sera évalué en double aveugle par un comité de lecture indépendant. Le comité de coordination en consultation avec le comité de rédaction de la revue Communication décidera, à la lumière des évaluations, de l’acceptation en l’état, de la demande de modifications ou du rejet.

17 avril 2017. Retour aux auteurs sur l’article.

26 juin 2017. Remise de la nouvelle version de l’article directement à la revue Communication revue.communication@com.ulaval.ca. Le comité de coordination vérifiera si les modifications apportées répondent aux recommandations du comité de lecture indépendant.

24 juillet 2017. Retour aux auteurs sur la nouvelle version.

Août à novembre 2017. Révision linguistique et retour aux auteurs pour autorisation à publier.

Hiver 2018. Publication.

COMITÉ SCIENTIFIQUE

Laetitia BISCARRAT, Marlene COULOMB-GULLY, Alex FRAME, Cégolène FRISQUE,Isabelle GARCIN-MARROU, Jacques GERSTLÉ, Isabelle HARE, Virginie JULLIARD,Stéphanie KUNERT, Philippe MAAREK, Arnaud MERCIER, Aurélie OLIVESI, Bibia PAVARD, Nelly QUEMENER, Vassili RIVRON, Nozha SMATI.

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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ACHIN, Catherine et Sandrine LEVEQUE (dir.) (2006), Femmes en politique, Paris, La Découverte, Coll. « Repères ».

BLONDEAU, Olivier et Laurence ALLARD (2009). Internet, machines à voter et démocratie, Paris, L’Harmattan.

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BONNAFOUS, Simone (2002), « La question du genre et de l’ethos en communication politique », Actes du premier colloque franco-mexicain des sciences de la communication, Mexico.

CARDON, Dominique (2010), La démocratie Internet : Promesses et limites, Paris, Éditions du Seuil, Coll. « La république des idées ».

CHIBOIS, Jonathan (2014), « Twitter et les relations de séduction entre députés et journalistes. La salle des Quatre Colonnes à l’ère des sociabilités numériques », Réseaux, 6(188) : 201-228.

CHIBOIS, Jonathan (2012), « Alexandre Coutant, Internet et politique », Lectures, mis en ligne le 12 juin 2012. [En ligne]. http://lectures.revues.org/8681. Page consultée le 16 mai 2016.

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DOLBEAU-BANDIN, Cécile et Béatrice DONZELLE (2015), « En campagne sur Twitter : au risque de l’empowerment ? », Les Cahiers du Numérique, 11 : 91-118

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REVUE de L’ENTREPRENEURIAT – Appel e à papier

Entrepreneuriat culturel et créatif : réalités et enjeux

Rédacteurs invités :

– Dr Caroline Chapain (coordonnatrice du réseau « Creative Region in Europe » et membre du département “Entrepreneurship & Local Economy” de l’université Birmingham)

– Sandrine Emin (Maître de conférences, Université d’Angers)

– Nathalie Schieb-Bienfait (Maître de conférences HDR, Université de Nantes)

Résumé : 30 septembre 2016

Texte définitif : 15 mars 2017 – Article final : 30 octobre 2017

Depuis une vingtaine d’années, l’intérêt porté par les pouvoirs publics, les acteurs socio-économiques mais également le monde académique au secteur créatif et culturel s’est particulièrement développé en Europe (EC, 1998 ; EP, 1999 ; KEA, 2006 ; EC, 2007 ; EC, 2010 ; EP, 2012; TERA, 2014; Fleming, 2015). Concernant les acteurs politiques et socioéconomiques, l’attention nouvelle portée à la culture est à relier à sa contribution à la dynamique économique mise en évidence par de nombreux rapports1, à la fois en termes de contribution directe à la croissance économique (emplois, valeur ajoutée) mais aussi indirecte en termes de ‘spillovers’ et contribution indirecte à l’innovation dans l’ensemble de l’économie (Fleming, 2015 ; Chapain and Hargreaves, 2016 ; Hartley et al. 2013). Cet engouement a été conforté par les travaux de Richard Florida (2002, 2005) sur la « classe créative ». De nombreuses collectivités territoriales ont alors cherché à asseoir leur développement économique sur le secteur culturel et créatif et/ou sur la « classe créative ».

Elles ont misé sur la mise en œuvre de politiques supposées rendre leur territoire plus attractif (Hall, 2000 ; Landry 2001 ; Li et Li, 2011 ; Musterd and Murie, 2010 ; Musterd and Kovacs, 2013), de stratégies territoriales fondées sur la culture (Scott, 2006a, b) ou ont également soutenu le développement de clusters et de quartiers créatifs (Zheng, 2010 ; Andres et Chapain, 2013), souvent en combinant des politiques économiques, culturelles et de développement urbain (Andres and Chapain, 2015 ; Emin et Schieb-Bienfait, 2016).

En France, la commande du rapport sur l’apport de la culture à l’économie de la France par l’Inspection Générale des Finances et l’Inspection Générale des Affaires Culturelles témoigne de ce rapprochement entre culture et économie, jusqu’il y a peu encore impossible. Cerapprochement s’inscrit dans un double tournant culturel (O’Connor, 2010 ; Ambrosino et Guillon, 2014). Le premier mouvement d’économicisation de la culture donne à voir les implications économiques des politiques culturelles en termes d’effet de levier, de création d’emplois ou encore de revenus directs et indirects. Le second mouvement de culturalisation de l’économie s’inscrit dans l’économie de la connaissance. L’économie culturelle et créative y 1 Voir par exemple, le rapport sur « l’apport de la culture à l’économie de la France » (2013), les études KEA ou encore les études du European Center for Creative Economy (ECCE) désigne l’ensemble des activités ayant recours à la propriété intellectuelle et orientées vers l’exploitation marchande de la création artistique, esthétique et sémiotique. Dans ce contexte, les définitions du secteur culturel et créatif se redessinent au travers de sa capacité à se positionner comme un secteur économique à part entière et de son impact positif sur l’économie et l’emploi. Selon l’union européenne, les industries créatives appelées aussi « industries culturelles » sont « des industries qui trouvent leur origine dans la créativité, les compétences et le talent d’une personne et qui ont un fort potentiel de croissance et d’emploi à travers la production et l’exploitation de la propriété intellectuelle » (DCMS and Creative Industries Task Force,1998). Elles recouvrent des réalités socio-économiques très hétérogènes plus ou moins étendues selon les définitions (cinéma et audiovisuel, édition et presse, musique, arts du spectacle, patrimoine artistique et monumental et également jeux électroniques, design, architecture, mode,…), avec une forte prépondérance de travailleurs indépendants et de petites et moyennes entreprises (EC, 2010).

Le développement de la notion d’« entrepreneuriat culturel et créatif» durant les dix dernières années s’inscrit dans cette redéfinition (Rae, 2004 ; DCMS, 2006 ; Henry, 2008 ; NESTA, 2009 ; Hagoort and Koymann, 2009 ; HKU, 2010 ; Henry and De Bruyn, 2011 ; Markusen, 2013). Les Nations Unis défendent l’émergence d’un nouveau paradigme dans lequel l’entrepreneuriat, la créativité et l’innovation sont les principaux moteurs de l’économie mondiale (Rapport sur l’économie créative de l’UNESCO/PNUD, 2013). L’intérêt porté à l’activité créative comme ferment de nouvelles dynamiques entrepreneuriales s’est affirmé, à la fois pour mieux comprendre les effets de la créativité sur l’entrepreneuriat et l’innovation, mais aussi pour favoriser les conditions sociales, culturelles, géographiques de son développement (interactions, mise en réseau, ‘spillover’…) (Scott, 2006 a et b ; Chapain et Comunian, 2010).

D’un point de vue académique, la parution en 2000 de l’ouvrage de Richard Caves sur les industries créatives constitue une étape importante, à partir de laquelle les chercheurs en sciences humaines et sociales vont s’intéresser aux problématiques des industries créatives et de l’entrepreneuriat culturel (Swedberg, 2006) dans une perspective plus théorique. Les ouvrages de Henry (2008) et Henry et De Bruyn (2011) offrent, par exemple, des débuts de réflexion sur de nombreuses questions en lien avec la nature de l’entrepreneuriat créatif, les défis pour les créateurs de réconcilier objectifs artistiques et commerciaux, les processus de création et d’innovation et les types de politiques qui peuvent être mises en place pour soutenir et encourager l’entrepreneuriat culturel et créatif. En Angleterre, certains auteurs et institutions ont par exemple commencé à s’intéresser à la manière de promouvoir les compétences entrepreneuriales dans le secteur culturel et créatif au sein des cursus universitaires ou autres à partir du milieu des années 2000 (Rae, 2004 ; DCMS, 2006 ; NESTA, 2009). Cependant, les apports scientifiques notamment menés par des chercheurs en entrepreneuriat et plus largement en sciences humaines et sociales sont encore limités. Il existe aussi peu de recueils offrant des perspectives comparatives, tenant compte de l’influence des contextes culturels, sociaux, économiques et politiques sur les dynamiques entrepreneuriales dans le secteur culturel et créatif. Or, les recherches en économie géographique ont démontré à quel point ceux-ci peuvent influencer à la fois la dynamique entrepreneuriale (Sam, Florida and Acs, 2004 ; Bosma et Schutjens, 2010) et créative (Chapain, Clifton and Comunian, 2013). Cette question est particulièrement intéressante dans le contexte européen étant donné la diversité des politiques mises en place à la fois aux niveaux local, régional, national et de la Commission Européenne en matière d’entrepreneuriat comme souligné par HKU (2010) et des forces différentielles des villes, régions et pays européens dans le secteur culturel et créatif (Power, 2011). Il est donc important de continuer à développer notre compréhension de l’entrepreneuriat culturel et créatif et de ses multiples manifestations à travers l’Europe.

Par exemple, la définition proposée dans le rapport Hearn « Sur le développement de l’entrepreneuriat dans le secteur culturel en France » (2014) montre le chemin encore à parcourir et encourage à se tourner vers la communauté scientifique pour éclairer ce champ d’étude. L’entrepreneur culturel y est présenté comme « le fondateur d’une personne morale immatriculée au registre du commerce et des sociétés (RCS) qui commercialise un produit ou service culturel, dont il est ou non à l’initiative, en s’insérant dans des logiques entrepreneuriales (rentabilité, croissance, profit) ». L’entrepreneuriat dans le secteur culturel serait donc « d’abord statutaire, avant de se définir par domaine, par filière (musique, spectacle vivant, art contemporain notamment) ou par seule posture entrepreneuriale » (Rapport Hearn, 2014 : 12). Et ce, paradoxalement dans la mesure où, d’une part, l’entrepreneuriat culturel et créatif s’articule avec l’univers associatif (Emin et Guibert, 2009 ; Emin, Guibert, Parent, 2015), d’autre part, l’entrepreneuriat culturel s’inscrit dans un « nouvel esprit du capitalisme » (Boltanski et Chiapello, 1999). Ainsi, en France, environ un tiers des établissements culturels sont des structures de l’économie sociale et solidaire (ESS) et la culture est l’un des tout premiers secteurs de l’ESS (CNCRES, 2014). Reconnaître et mieux comprendre l’articulation des objectifs économiques, sociaux et culturels inhérent au secteur culturel et créatif a été mis de l’avant par plusieurs auteurs (voir Chapain and Hargreaves, 2016 pour une revue). De plus, si le secteur culturel compte des acteurs industriels, il repose également sur des travailleurs indépendants (free-lance, artistes, auto-entrepreneurs…) et sur des configurations organisationnelles réinventées, dans lesquelles les acteurs créatifs collaborant en mode projet (Menger, 2002), sont impliqués dans des réseaux d’échange trèsinterconnectés, fondés sur toutes les formes de proximité, à l’échelle de métropoles urbaines,de quartiers spécifiques ou encore de clusters dédiés (Evans, 2009 ; Emin et Schieb-Bienfait,2016). L’artiste ou l’acteur culturel est tout à la fois et tour à tour « travailleur au projet,créateur de son propre emploi, chef d’équipe quand il doit réunir autour de lui des collaborateurs aux talents divers, agent de son propre succès commercial ou médiatique, inventeur de structures nouvelles… » (SmartBe, 2011 : 12). Dans ce cadre, se saisir de la dimension entrepreneuriale de l’activité artistique ainsi que des caractéristiques créatives de l’activité entrepreneuriale (Menger, 2002), rapprocher l’artiste de l’entrepreneur pour mieux aborder la fonction entrepreneuriale, explorer les travaux d’économistes et de sociologues(comme Schumpeter ou Weber) pour éclairer conceptuellement l’entrepreneuriat culturel et créatif (Swedberg, 2006), sont autant de perspectives intéressantes pour progresser dans la caractérisation de l’entrepreneuriat culturel et créatif.

Notre compréhension du phénomène entrepreneurial doit également passer par l’observation et la compréhension des pratiques individuelles et sociales des entrepreneurs culturels, dans une perspective pragmatique (Marchesnay, 2012) ; le pragmatisme (Dewey) constituant, selon Joas (2004), une voie féconde à une compréhension de l’agir humain axée sur la dimension créative. D’autres travaux récents (Dupuy et al., 1999, Hatchuel, 2005), consacrés à ouvrir denouvelles perspectives pour une épistémologie de l’action, nous invitent à examiner les représentations et dispositifs de l’action repérés dans l’entrepreneuriat culturel et créatif. Le secteur créatif et culturel, lieu privilégié d’expérimentation et de dynamiques entrepreneuriales variées individuelles ou collectives (mutualisation, groupement d’employeurs, collectif d’artistes, mode projet…), offre des terrains particulièrement propices pour penser l’émergence de l’action collective (Bréchet, Schieb-Bienfait, Desreumaux, 2009) et repérer une « révision inventive » de modèles collectifs de l’action (Hatchuel, 2005) ainsi 4 que pour questionner les objets, pratiques et dispositifs de gestion (modèles d’activité, modes de financement, pratiques de management de projet…).

Aussi beaucoup de choses restent à clarifier et étudier au sujet de l’entrepreneuriat culturel et créatif qui nécessite une théorisation solide et des travaux empiriques que ce soit au niveau de sa caractérisation, de son processus ou de sa rationalisation. De plus reconnaitre sa diversité à travers les différents contextes européens nous semble important. Le présent appel à communication a pour objectif de réunir différents types de contributions sur le thème de l’entrepreneuriat créatif et culturel en Europe. Des travaux issus des différents domaines des sciences de gestion ainsi que des sciences humaines et sociales (telles que la sociologie, la psychologie, le droit, la géographie) peuvent être proposés. Les contributions pourront répondre aux axes problématiques identifiés ci-dessous, sans exclusive.

Caractérisation de l’entrepreneuriat et de l’entrepreneur culturel et créatif

Les contributions s’attachant à asseoir des définitions de l’entrepreneuriat culturel et créatif et une meilleure compréhension de l’entrepreneur culturel sur des fondements théoriques ou ancrées dans les pratiques sont attendues. Elles pourront répondre à tout ou partie des questions suivantes : Quels sont les contours de l’entrepreneuriat culturel et créatif ? Quelles en sont les formes et les modalités concrètes ? Quels sont ses rapports à l’entrepreneuriat social, à l’entrepreneuriat en économie sociale et solidaire ? Quels éclairages conceptuels et théoriques sont proposés par les sciences humaines et sociales sur ces questions ?

Quelles sont les relations entre identités artistiques et entrepreneuriales ? Quelles peuvent être les motivations et les tensions qui traversent l’« artiste-entreprise » qui doit gérer la mise en synergie des deux dynamiques, artistiques et économiques, de production de ses œuvres (Greffe, 2012) ? Quelles sont les figures de l’artiste entrepreneur ou de l’entrepreneur culturel ? Quels éclairages apportent le fait de voir l’artiste comme un «entrepreneur » ou au contraire l’entrepreneur comme un artiste ? Etc.

Dynamiques entrepreneuriales / processus entrepreneuriaux dans le secteur culturel et créatif

Les recherches s’attachant à décrire et analyser les processus d’émergence dans le secteur créatif et culturel et créatif sont attendues. Quels sont les modes spécifiques des artistes et travailleurs créatifs pour identifier, explorer et exploiter des opportunités ? Quelles sont les particularités des processus d’émergence, bricolage, effectuation dans les industries culturelles et créatives ? Entre émergence spontanée et démarche structurée, quels sont les processus entrepreneuriaux individuels et collectifs observables dans le secteur culturel et créatif ? Quelles connaissances peut-on tirer de l’analyse des processus d’expérimentation à l’œuvre dans ces secteurs ?

Quelles sont les pratiques des entrepreneurs culturels et créatifs ? Quels sont les acteurs parties prenantes des dynamiques entrepreneuriales culturelles et créatives (rôle des pouvoirs publics, des collectifs, des intermédiaires, des structures d’accompagnement à la création…) ?

Quels sont les rôles des réseaux sociaux ou encore de l’espace physique dans ces dynamiques ? Observe-t-on de nouvelles dynamiques avec le développement de tiers lieux, d’espaces de co-working voire de structures d’accompagnement dédié à l’entrepreneuriat culturel et créatif ? Existe-il des dynamiques nouvelles d’innovation, des processus de fertilisation croisée avec les secteurs traditionnels et sur quoi reposent-ils ? Etc.

Pratiques et dispositifs de gestion en entrepreneuriat culturel et créatif

Il s’agit notamment d’interroger les usages des outils de gestion, entre conformité et innovation (Avare et al., 2008), en entrepreneuriat culturel et créatif. Pourront donc être questionnés les modes de financement du démarrage et du développement de l’entrepreneuriat artistique et culturel (crowdfunding, mécénat…), les modèles économiques dans le secteur culturel (liens entre projet artistique et activités génératrices de revenus, diversité des modèles selon les filières…), les pratiques sur le plan juridique (place du statut associatif, modalités du travail au projet…). Ou encore l’influence de la formation et de l’accompagnement sur l’entrepreneuriat culturel et créatif (qualités et aptitudes nécessaires pour créer et soutenir des projets créatifs, renforcement des compétences et développement des capacités entrepreneuriales des artistes et travailleurs créatifs), etc.

Calendrier de la publication :

30 septembre 2016 : date limite de soumission des résumés par les auteurs.

30 octobre 2016 : retour aux auteurs des évaluations.

15 mars 2017 : date limite de réception des textes complets par les auteurs.

30 juin 2017 : retour aux auteurs de la décision finale.

30 octobre 2017 : envoi des textes définitifs pour parution dans le numéro thématique.

Contact : Sandrine Emin et Nathalie Schieb-Bienfait

L’envoi des résumés et des propositions doit être réalisé par mail, avec l’objet « numéro spécial Entrepreneuriat culturel et créatif », à sandrine.emin@univ-angers.fr ET nathalie.schieb-bienfait@univ-nantes.fr (destinataire), et soumission@entrepreneuriat.com (copie). Les résumés et textes soumis doivent être envoyés sous format word.

Les résumés, de 1200 mots au maximum, doivent préciser le sujet, la problématique, le cadre théorique, la méthodologie et comporter une bibliographie.

Les propositions doivent respecter le format de présentation de la Revue de l’entrepreneuriat.

Voir la note aux auteurs : http://www.entrepreneuriat.com/pole-recherche/la-revue-nouvelleformule/note-aux-auteurs/#c958

Bibliographie indicative

Ambrosino C. et Guillon V. (2014), « Les tournants culturels des sociétés urbaines », in G. Djament-Tran, P. San Marco (dir.). La métropolisation de la culture et du patrimoine, Le manuscrit, p.61-76.

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12e Conférence Internationale sur le Développement de l’Agence française de développement

L’Agence française de développement organise sa 12e Conférence Internationale sur le Développement : les 1er et 2 décembre 2016 à La Chesnaie du Roy à Vincennes.

Les inscriptions ouvriront très prochainement à l’adresse suivante : http://communsetdeveloppement-afd2016.com

La conférence sera introduite par Gaël Giraud, chef économiste de l’AFD. Les keynotes confirmés sont Jean-Michel Severino (Investisseurs et Partenaires), Ravi Kanbur (Université de Cornell), Amy Dahan (CNRS-EHESS), Eduardo S. Brondizio (Université d’Indiana), Chimère Diaw (Réseau Africain des Forêts Modèles) et Christophe Sand (Institut d’Archéologie de la Nouvelle Calédonie et du Pacifique).

L’objectif de cette conférence est de rassembler et faire dialoguer les pratiques et les recherches menées sur l’articulation Communs et dynamiques de développement, en faisant appel à une pluralité de grilles d’analyse et de disciplines.

31e Congrès international du CIRIEC

REIMS – 21 au 23 septembre 2016

« Les politiques publiques face aux enjeux sociaux et démocratiques de la mondialisation.

Quels projets pour l’économie publique, sociale et coopérative ? »

Dans un contexte de mutation profonde de la société liée à la mondialisation économique et aux transitions de divers ordres (sociétale, environnementale, numérique…), face aux crises et à leurs conséquences sur l’accroissement des inégalités, et aux risques démocratiques dans une absence ressentie de perspectives vers un monde meilleur, le CIRIEC entend s’inscrire dans le débat sur l’efficacité des politiques publiques pour conduire des évolutions dont l’objectif prioritaire doit être la satisfaction des besoins des individus, et l’amélioration des conditions de vie en société.

Le 31e Congrès international du CIRIEC abordera ainsi les différentes questions qui se posent au regard de l’évolution de la société et débattra des réponses qui devront leur être apportées :

  • l’État stratège, dans les différents périmètres de son intervention
  • la dynamique de l’économie sociale et solidaire et sa relation avec les politiques publiques
  • l’innovation sociale et la réduction des inégalités dans les territoires (impact des politiques publiques locales et de l’ESS notamment)
  • la transition numérique et ses enjeux, économique, éthique, démocratique

De nombreuses personnalités politiques, universitaires, chercheurs et praticiens du monde entier participeront au congrès, notamment :

  • Martine PINVILLE, Secrétaire d’État chargée du Commerce, de l’Artisanat, de la Consommation et de l’Économie Sociale et Solidaire,
  • Jean-Claude MARCOURT, Ministre de l’Économie, de l’Industrie, de l’Innovation et du Numérique de Belgique,
  • Monique LEROUX, présidente de l’Alliance Coopérative Internationale
  • Denis HAMEAU, président délégué de la Commission déléguée Économie Sociale et Solidaire de l’Association des Régions de France
  • Won Son PARK, président de Global Social Economy Forum, maire de Séoul

et

  • Jean-Hervé LORENZI, président du Cercle des Économistes
  • Monique CASTILLO, philosophe, présenteront leur vision sur la mondialisation.

Pour vous inscrire à cette manifestation, veuillez CLIQUER ICI

Colloque “Produits menacés, produits oubliés, produits disparus.”

Colloque “Produits menacés, produits oubliés, produits disparus. Causes et mécanismes du déclin, XIVe-XXIe siècle”, co-organisé par Philippe Meyzie et Corinne Marache dans le cadre du programme TERESMA à Bordeaux les 4 et 5 avril 2017.

Colloque TERESMA
4-5 avril 2017
Université Bordeaux-Montaigne

Produits menacés, produits oubliés, produits disparus.
Causes et mécanismes du déclin
XIVe-XXIe siècles

Organisation scientifique : Corinne Marache et Philippe Meyzie

Loin d’être toujours linéaire, la trajectoire des produits alimentaires est faîte de succès, de phases de diffusion spatiale et sociale, de modes éphémères ou durables, mais aussi parfois de défiance, de désintérêt voire de peurs qui entrainent des moments de repli ou de déclin. Dans les théories du marketing, chaque produit s’inscrit dans un cycle de vie caractérisé par des phases de croissance, de maturité et de déclin. Parfois même certains aliments, boissons ou plats disparaissent avant de réapparaitre plus tard sous une forme légèrement différente. L’heure est aujourd’hui au succès, à la relance, voire à l’exhumation de produits longtemps boudés ou méprisés, tandis que d’autres sont menacés pour des raisons éthiques ou sanitaires. Les recherches développées par le programme ViValTer (La ville, espace de valorisation des produits de terroir) et aujourd’hui par le programme TERESMA (Produits de terroir, espaces et marchés, hier et aujourd’hui) à l’initiative de ce colloque, ont montré que les produits de terroir connaissent un renouveau qui interroge la nature des liens des consommateurs aux territoires et l’ancrage de ces produits dans l’histoire. Les salaisons, les fromages, les fruits, les animaux, les vins et autres produits associés à une origine géographique auront donc une place de choix au sein des réflexions de cette rencontre scientifique qui vise néanmoins à prendre en compte tous les types d’aliments et de boissons ainsi que les différentes formes de production. Réelle ou artificielle, la notoriété que connaissent aujourd’hui tous ces produits un temps tombés dans l’oubli ne doit pas pour autant faire oublier pourquoi et dans quel contexte ils ont pu décliner, se voir menacer ou carrément disparaître.

Si l’histoire et les sciences sociales en général se sont beaucoup intéressées aux success stories, aux produits qui ont réussi à se diffuser largement, à s’inscrire dans la durée, à assoir leur notoriété et à entraîner la croissance de secteurs économique, d’entreprises ou de territoires, l’échec peut lui aussi être un objet historique permettant de mettre en lumière les transformations économiques, sociales et culturelles d’une époque et d’une espace. Si cette thématique est parfois abordée dans l’étude de certains secteurs agro-alimentaires ou d’entreprises, elle n’a pour l’instant pas suscité de recherches d’ampleur pour en interroger spécifiquement les caractéristiques et les enjeux. En prenant le contrepied des études consacrées à l’analyse de l’adoption réussie de nouvelles denrées (café, sucre, maïs), à la notoriété bien établie des grands vins ou de produits industriels de marques mondialement connues ou à celle de la conquête des marchés internationaux par des productions localisés renommées, la problématique du déclin possède également des vertus heuristiques lorsqu’on s’intéresse à un produit, son histoire, sa géographie, son insertion dans le marché ou sa place dans les consommations. Elle permet en effet de mieux comprendre comment un aliment s’inscrit dans des modes de consommation qui peuvent évoluer, comment un produit parvient à se diffuser sur le marché avant de se voir concurrencer par d’autres, comment une production locale largement implantée dans une région devient peu à peu une culture résiduelle. Etudier les multiples processus de déclin, de la menace latente sur un aliment à sa disparition définitive, conduit ainsi à interroger les choix alimentaires et leurs contraintes, les orientations du secteur agro-alimentaire ou les politiques menées dans ce domaine.

Dans le cadre du programme TERESMA qui s’intéresse aux liens entre produits de terroirs, territoires, espaces et marchés hier et aujourd’hui, ce colloque se propose donc d’essayer de comprendre les causes et les mécanismes du déclin de certains produits du XIVe au XXIe siècle. Dans l’esprit qui prévaut dans ce programme collectif de recherche international, nous souhaitons croiser les réflexions des sciences humaines, mais aussi du droit et de l’économie en s’inscrivant dans une perspective diachronique permettant de mesurer les changements et l’importance des différents contextes historiques autour de trois axes principaux.

  • Le déclin d’un produit alimentaire, d’une gamme de produits, d’un plat ou d’une boisson se manifeste à travers différents mécanismes qu’il convient de mesurer et d’interroger, en particulier dans ses dimensions socio-économiques et spatiales : recul de la consommation, repli sur des marchés régionaux ou des marchés de niche, production devenue résiduelle sur des territoires de plus en plus restreints, perte de réputation, de notoriété et d’identification, oubli des savoir-faire de production, disparition totale, etc. Les variations des échelles spatiales et temporelles doivent permettre de dégager les mécanismes à l’œuvre qui menacent la production et la consommation d’un aliment ou d’une boisson, peuvent entraîner une baisse significative, conduire à une disparition définitive ou, dans certains cas, temporaire, à l’échelle locale, nationale ou internationale. Il conviendra également de s’interroger pour savoir si la baisse significative de la production ou de la consommation d’un aliment entraine nécessairement un déclin de sa notoriété ou si au contraire certains produits ne gagnent pas en notoriété et en attractivité à partir du moment où leur production diminue.
  • Ce colloque a aussi pour objectif de proposer une réflexion sur les causes du déclin. Il s’agira pour cela de prendre en compte les transformations économiques : la raréfaction de la matière première, la perte d’avantages comparatifs, la concurrence d’autres produits typiques ou industriels, l’évolution des pratiques agricoles, le passage de l’agriculture vivrière à l’agriculture commerciale, productiviste et mondialisée et ses corollaires, la nécessité de rentabilité, résistance et inadaptation de certains produits ou modes de production aux exigences de l’agriculture productiviste. Dans un contexte de mondialisation entamé au XIXe siècle qui a largement favoriser la standardisation des comportements et des goûts alimentaires, l’évolution de la distribution et notamment l’arrivée de la grande distribution, à même d’influencer les choix de l’industrie agroalimentaire, comme les modes, de s’imposer en trend-setter, ont aussi joué un rôle dans la disparition (ou la « réapparition ») des produits, qu’il s’agira d’interroger. Les logiques socio-culturelles à l’origine du déclin de certains produits devront également retenir l’attention des intervenants (évolution des goûts et de la demande, modes culinaires, transformation des usages, des modes de vie et des manières de cuisiner et de consommer, impact du discours médical et des notions de santé et de bien-être, prise en compte de la défense animale dans les modes de consommation). Si ces différents types de déclin s’inscrivent dans la durée, d’autres peuvent être engendrés par des événements plus ponctuels : effets des crises sanitaires et les principes de précaution qui en découlent qui peuvent conduire à ne plus consommer certains produits ou certains morceaux (abats…) ; aléas climatiques, question environnementale, crises écologiques… ; mesures législatives, décisions politiques, traités, tarifs douaniers… à l’échelle locale, nationale, européenne ou mondiale. Il conviendra également de prendre en compte le rôle des acteurs dans ces processus de déclin : immobilisme, incapacité à s’adapter à la demande, erreurs stratégiques peuvent-ils être à l’origine des déclins ou tout du moins accélérer leur rythme ?
  • Enfin, il semble nécessaire aussi de s’attacher à l’analyse de la relance de ces produits oubliés dont certains, à l’image aujourd’hui du panais ou du topinambour, mais aussi de certaines races bovines, ovines ou porcines comme le porc Kintoa au Pays Basque, connaissent une vraie renaissance. Ces produits en déclin apparaissent alors comme une ressource à l’innovation, à la relance économique, touristique et patrimoniale d’un territoire. Le déclin, la rareté, voire la menace de disparition de ces produits les rendent synonymes de production à taille humaine et leur consommation apparaît comme un soutien à la sauvegarde de la richesse de notre patrimoine alimentaire et des savoir-faire qui y sont associés, un acte écoresponsable… Reste à savoir si cela suffit à instaurer des productions durables et viables. La lecture en creux du renouveau de certains produits offre ainsi un autre versant de la compréhension des causes et des mécanismes du déclin.

Les propositions de communication sont à renvoyer avant le 1er novembre 2016 à corinne.marache@gmail.com, phmeyzie@club-internet.fr et villeretmaud@gmail.com.

Elles doivent comprendre impérativement :

– le titre de votre communication
– un résumé de 10 à 15 lignes
– une courte présentation biographique

Comité scientifique

Isabelle Bianquis, Université François Rabelais de Tours
Giovanni Ceccarelli, Université de Parme
Marc Dedeire, Université de Montpellier
Jaroslaw Dumanowski, Université de Torun
Marc de Ferrière Le Vayer, Université François Rabelais de Tours
Stefano Magagnoli, Université de Parme
Corinne Marache, Université Bordeaux Montaigne
Philippe Meyzie, Université Bordeaux Montaigne
Isabelle Parmentier, Université de Namur
Raphaël Schirmer, Université Bordeaux Montaigne
Paolo Tedeschi, Université de Milan
Jean-Pierre Williot, Université François Rabelais de Tours

« Penser le travail / Thinking Work » conférence à Londres

Penser le travail – dans toutes ses formes et ses modes, dans toutes ses intensités et absences – a été une source constante d’inspiration et d’intérêt dans les contextes français et francophones à travers l’art, la littérature, le cinéma, la philosophie et la pensée politique. Mais qu’entend-on par travailler ? Quelle est la subjectivité, la phénoménologie, l’économie, la psychologie, ou la neurologie du travail ?

Nous invitons mastérants et doctorants à nous faire parvenir des propositions de communications (en anglais ou en français) traitant le thème de la journée d’études. La durée des communications ne devra pas excéder 20 minutes. Vous trouverez ci-dessous une liste non-exhaustive de sujets possibles : Les heures et les lieux de travail – la production – les douleurs du travail – les économies du travail – l’exploitation – les tensions et les blessures – fonctionnement et dysfonctionnement – le travail du sexe – le surmenage – la répartition du travail – les processus – le travail du négatif – le travail du deuil – le travail de la psychanalyse – la plasticité – le travail du génie, le travail de l’œuvre d’art – le travail de l’écriture – le loisir – l’ennui – la répétition – l’épuisement, la saturation, le point de rupture – les excès – les déchets – le désœuvrement – l’inactivité, la stagnation – la lenteur et l’accélération – la distraction, la procrastination – l’invention, la création – « it will never work » – l’industriel – la robotique – le mode d’emploi – l’emploi du temps – le déplacement – le remplacement

Veuillez adresser vos propositions de communications (250 à 300 mots) à : thinkingwork2016@gmail.com

La date limite de soumission des propositions est le 1er septembre 2016.
Comité d’organisation : Ben Dalton (KCL), Kate Foster (KCL) et Adina Stroia (KCL).

Penser le travail
Colloque des doctorants en études francophones de Londres
Vendredi 4 novembre 2016

Conférencière invitée : Dr Claire White (King’s College London)

Salle G35, Institute of Modern Languages Research, University of London,
Senate House, Malet Street, London WC1E 7HU.

Penser le travail

Symposium international – Regards croisés sur les transformations de la gestion…

Pour son édition 2016-2017, le Symposium international a pour thème “Regards croisés sur les transformations de la gestion et des organisations publiques”. L’événement, organisé par Université Panthéon-Assas, Paris II, Maison des Sciences de Gestion, CIFFOP, Laboratoire de recherche en gestion Panthéon-Assas : LARGEPA, aura lieu le 23 et 24 février 2017. Un appel à contribution est lancé.

Conçu et déployé dans le but de stimuler les échanges entre chercheurs, praticiens et consultants des affaires publiques de pays d’expression française, le 8e Symposium International « Regards croisés sur les transformations de la gestion et des organisations publiques » sera consacrée aux « Nouvelles réalités humaines des administrations et organisations publiques». A cette occasion, l’Atelier doctoral international de recherche en Management et Stratégie des organisations publiques (ADIMAP) sera aussi tenu afin d’encourager et d’orienter des approches innovantes en gestion des administrations publiques et organisations de l’État.

Ces deux événements scientifiques auront lieu au CIFFOP, Panthéon-Assas, Paris 2, les 23 et 24 février 2017.

Symposium international

Les textes issus des meilleures communications au Symposium et à l’ADIMAP 2017 seront proposés à deux revues savantes d’expression française opérant à l’échelle internationale (Management International et RFAP), pour une publication éventuelle dans un Dossier thématique coordonné par Véronique Chanut, Bachir Mazouz et Jacques Rojot.

THÈME ET AXES DE RÉFLEXION du Symposium international

Pour cette 8e édition du Symposium, nous vous invitons à explorer les « nouvelles réalités humaines des organisations publiques ».

Promue dès les années 1990 comme fer de lance de la réforme administrative, la gestion des ressources humaines a désormais partie liée avec la modernisation de l’Etat. La fonction RH engage ainsi une mue spectaculaire : naguère reléguée à l’intendance, elle brigue de plus en plus une place stratégique (Vallemont, 2005) et s’impose comme un facteur clé de succès des réformes (Mazouz et al., 2004). Cette réhabilitation amorce plus largement une véritable mutation de l’emploi public (Bacache et Outin, 2013).

C’est dans un contexte de rationalisation des dépenses publiques que s’opère cette évolution, avec un triple défi à relever pour la GRH d’être à la fois moins coûteuse, plus performante et de meilleure qualité. Le secteur public se trouve ainsi mis sous pression (Gautié, 2012). Se dessinent alors les contours d’une nouvelle gestion publique des ressources humaines autour de trois tendances majeures : le recours à une forte instrumentation, l’individualisation croissante des procédures de gestion (évaluation des performances individuelles, individualisation des rémunérations, parcours individuels de carrières, etc.) ; enfin, une tendance à l’intégration facilitée par le recours aux systèmes d’information et l’implantation de SIRH.

En dépit de cette attention croissante portée à ce facteur essentiel que constituent les ressources humaines, les réalités humaines, dans les administrations publiques, restent paradoxalement assez mal connues. Les raisons de cette méconnaissance sont multiples. Elles tiennent d’abord à la persistance de certaines idées reçues sur les fonctionnaires. Cette méconnaissance est caractéristique également des tentatives pour transposer au secteur public des modes de gestion traditionnellement associés au privé, en ignorant les spécificités des réalités humaines du secteur public, notamment la singularité des régulations professionnelles (Saglio, 1999), qui bien souvent d’ailleurs résistent à l’intrusion d’un nouvel ordre gestionnaire (Rouban, 2014).

Fondamentalement, les réalités humaines renvoient aussi à des phénomènes difficilement observables, comme les pratiques de travail réelles et concrètes des agents, qui se transforment discrètement (Arborio, 2008). De surcroît, les réalités humaines sont confrontées à des phénomènes émergents, l’entrée dans l’ère digital (Hood, 2007), l’intrusion des « Big data » ou encore l’apparition de nouveaux métiers, toute sorte de phénomènes qui ne sont pas faciles à cerner et à comprendre.

Enfin, ces réalités humaines sont d’autant plus difficiles à saisir qu’elles sont au cœur de dilemmes (Farnahm, 2004 ; Emery, Giauque, 2007) et des tensions entre logique bureaucratique et logique managériale, débattues lors du Symposium de 2014 (Revue française de gestion N°250 et 251). Il en résulte souvent quelques écarts entre les ambitions réformatrices en matière de RH et la réalité des pratiques. Les recherches empiriques font d’ailleurs état d’une réalité mitigée et plutôt contrastée, décrivant une fonction RH qui peine à trouver sa place stratégique (Boyne et al, 1999), et soulignant la portée somme toute limitée des outils de gestion quand ils ne s’inscrivent pas dans des pratiques et des combinaisons cohérentes (Chanut, Rojot, 2011). Rien n’assure en définitive que les nouvelles ambitions affichées en matière de RH aient débouché sur une réelle rénovation des pratiques.

La révélation des effets controversés, des tensions et des limites du nouveau management public conduit ainsi à réaffirmer l’importance de la dimension humaine comme une façon de contrebalancer les excès d’une logique managériale essentiellement tournée vers l’efficience. Quelle place dans ce contexte laissée aux réalités humaines ? Cette question revêt aujourd’hui d’autant plus d’importance, par suite de ces difficultés constatées pour gérer les effets du nouveau management public. L’enjeu est maintenant celui de la post-réinvention (Beatle et Osborne, 2008) avec l’idée de proposer des alternatives viables au nouveau management public.

Le thème des « nouvelles réalités humaines des administrations » mérite donc des explorations conceptuelles originales, des enquêtes inédites et appelle à des pratiques et idées novatrices. Ce 8e Symposium souhaite particulièrement mettre en lumière ces mutations ou ruptures qui émergent ou se confirment sur cette large thématique.

Les organisateurs entendent le faire en privilégiant une approche à la fois réaliste et constructive, montrant que les approches, concepts, méthodes ou dispositifs des sciences de gestion peuvent fournir des contributions pertinentes et originales, pour le renouvellement des politiques RH comme pour le traitement des problèmes RH par les administrations et les autres organisations de l’État.

Cette nouvelle édition du Symposium privilégiera donc des approches conceptuelles renouvelées, des méthodologies innovantes et des résultats de recherches récentes qui permettent d’identifier, de comprendre et de penser ces nouvelles réalités humaines de la sphère publique.

Dans cette perspective, les communications proposées pourront contribuer à éclairer les questions suivantes qui ne sont toutefois ni exhaustives ni limitatives :

  • Axe 1 : La gestion des ressources humaines à l’épreuve des nouvelles réalités humaines du secteur public : approches, pratiques, processus
    A l’épreuve de réformes administratives axées essentiellement sur la performance publique (LOLF, LAP, …), comment repenser la gestion des ressources humaines ? Quels sont les modèles alternatifs ? Quel rôle pour les ressources humaines dans la revitalisation des administrations publiques ?
    Dans quelle mesure les ressources humaines publiques sont-elles une ressource stratégique (Perry, 1993) ? Comment le renforcement des capacités du système d’administration publique contribue-t-il au développement national ? Quelle approche pour un « management stratégique d’une ressource stratégique » (Mc Grégor, 1988) ? Comment adapter la GRH aux réalités post-industrielles d’une société de la connaissance, faire des RH à la fois un input et un output et mettre en œuvre de nouveaux process de gestion adaptés (Mc Grégor, 1988) ? Comment organiser dans cette perspective le cycle de management des RH (sélection, évaluation des performances, rémunération, formation et développement) ? Comment la fonction RH intègre-t-elle elle-même ces nouvelles réalités humaines (Truss, 2008) ?
    D’aucuns suggèrent que la notion même de ressources humaines serait datée et quelque peu discutable, ne serait-ce que par ce qu’elle est très réductrice des réalités humaines : quelle pertinence d’autres approches, en termes de capital humain, de capacité ou de talent ?
  • Axe 2 : Nouvelles réalités humaines et nouvelles réalités organisationnelles
    Les réalités humaines s’affirment de plus en plus dans de ”nouvelles” structures publiques souvent très éloignées des bureaucraties traditionnelles (agences, structures partenariales, réseaux coopératifs, méta-organisations, organisations basées sur des projets, etc…). L’action publique se développe ainsi dans des formes organisationnelles dont les contours sont difficiles à identifier et à anticiper. Dans ce contexte, que reste-t-il du phénomène bureaucratique et faut-il réinventer la bureaucratie (Du Gay, 2005) ? Comment cerner ces nouvelles configurations organisationnelles et quel est leur impact sur la réalité quotidienne du travail et sur l’environnement humain des administrations publiques ?
    Ces nouvelles formes organisationnelles, réputées plus décentralisés et plus agiles, permettent-elles d’organiser plus efficacement des coopérations, ou encore de valoriser les compétences et la créativité des agents ? Quelle est leur fiabilité ?Dans quelle mesure les recherches sur ces organisations ont-elles intégré les nouveaux courants de la théorie des organisations (courants pratique, processuel, matériel) (de Vaujany et al., 2016) qui ont précisément en commun de placer au cœur de leur réflexion les réalités quotidiennes et ordinaires des acteurs ?
  • Axe 3 : Nouvelles réalités humaines et nouvelles réalités numériques
    Le développement en continu de nouvelles réalités numériques modifie le cadre de l’action collective. L’entrée dans l’ère digitale questionne ainsi la réalité des dispositifs administratifs, autant que la place des acteurs. Il en résulte également des temps et des espaces professionnels de plus en plus éclatés.
    Comment se développent ces nouveaux espaces numériques ? Comment gérer ces nouveaux territoires de travail ? Quel impact sur l’activité des agents ? Comment s’articulent ces nouvelles réalités numériques et les pratiques de travail des agents ? En particulier, quel effet de la dématérialisation sur les processus de travail ? Quelle place dans les administrations pour un humanisme numérique ? Quel impact de ces innovations technologiques sur les motivations de service public ?
  • Axe 4 : Les identités professionnelles à l’épreuve des nouvelles réalités de gestion
    Le fait professionnel est également profondément bousculé par les nouvelles réalités de gestion (Bezes et Demazière, 2011 ; Champy, 2012) : mise en cause des identités de métiers (Thomas, Davies, 2005) et des corporatismes, demande accrue d’expertise (Brint, 1994), érosion de l’autonomie des professionnels (Belorgey, 2010).
    Quelles recompositions des groupes professionnels face aux logiques managériales (Le Bianic et Vion, 2008) ? Quelles sont les nouvelles professionnalités qui émergent ? Quel impact sur l’expérience individuelle et collective du travail ? Comment les acteurs composent-ils avec ces nouvelles réalités managériales et professionnelles ? Comment gérer ces nouveaux parcours de socialisation ? Quels effets sur l’engagement professionnel et institutionnel des agents ? Quels modèles d’analyse pour penser le développement professionnel des agents ? Au-delà de la gestion des compétences ou de l’évolution des carrières, l’approche par les capacités ne permet-elle pas de lier développement professionnel et développement personnel (Salais, 2007) ?
  • Axe 5 : Les réalités humaines à l’épreuve de l’approche par les performances
    De nombreuses études sont attentives à évaluer l’efficacité de ces politiques de personnel (Elling et Thompson, 2006, Forbes et Lynn, 2005) même si les liens entre le management des ressources humaines et la performance publique restent encore peu documentés (Jordan, 2014). Quels effets de l’augmentation des compétences professionnelles des agents publics sur l’amélioration des prestations de service ?
    En réalité, ces nouvelles politiques de personnel visent surtout l’efficience, au risque de privilégier une approche essentiellement interne (Kellough et al., 2003 ; Kim, 2010). Comment éviter les risques de déconnexion avec les finalités de service public et restaurer une approche orientée « service » qui permettre d’inscrire les politiques RH dans le développement des politiques publiques (Osborne et al., 2013) ?
    Les nouvelles politiques RH, soutenues par une logique de performance, se déploient à grand renfort d’outils souvent importés du privé. Ces instruments d’Etat questionnent quant à leur appropriation, à l’usage qui en est fait et quant à leur efficacité. Quelles pratiques de ces technologies de pilotage des RH par la performance ? Quelle efficacité ? Quelle compatibilité entre ces technologies managériales et le contexte public (Lozeau, Langley et Denis, 2002) ? Au-delà de la question des usages et des effets de ces outils, c’est aussi celle des apprentissages croisés qui est soulevée.
  • Axe 6 : Les réalités du travail administratif à l’épreuve des évolutions de gestion
    Les pratiques actuelles de GRH, qui s’orientent dans plusieurs pays vers une réévaluation complète de l’ensemble des métiers publics, à travers une revue détaillée des fonctions exercées, offrent un matériel précieux pour repenser la valorisation du contenu du travail de l’emploi public mais aussi la nature de l’engagement institutionnel. Outre la piste de la «motivation de service public », largement documenté à la suite des études de Perry et Wise (1990, 2010) celle du « nouveau contrat psychologique » au sein des services publics (Lemire, Rouillard et al., 2001 ; Bellou, 2007) paraît très prometteuse.
    Simultanément, l’environnement de travail évolue. Il est observé une évolution des conditions de travail, avec l’intensification dans le secteur public des contraintes liées au rythme de travail, du fait de changement organisationnels et d’un accroissement du contrôle informatisé du travail (DARES, 2014). Plus généralement, de nombreuses études alertent sur les effets pathogènes du nouveau management public sur les risques psychosociaux (Abord de Chatillon, Desmarais, 2012).
    Ces évolutions interrogent sur les réalités du travail dans les environnements publics. Comment s’organisent les pratiques de travail ? En quoi consiste le travail ordinaire des gestionnaires publics (Spire, 2008) ? Comment composent-ils entre normes, rôles et règles ? Comment évoluent les rapports hiérarchiques et les relations de travail ? Quels espaces de dialogue ouvrent ces nouvelles technologies de management ? Quels effets sur la gestion des relations sociales ? Comment valoriser le professionnalisme et la fierté au travail (Senett, 2008) ?
  • Axe 7 : Les RH à l’épreuve de la dynamique des valeurs publiques
    Les effets paradoxaux des réformes menées sous le couvert de la nouvelle gestion publique ont amplement souligné les risques liés à la diffusion d’une éthique opposée aux valeurs traditionnelles gouvernant l’action publique (Emery, Giauque, 2005).
    Quelles possibilités pour combiner harmonieusement éthique et performance publique (Bartoli et al., 2011) ? Dans quelle mesure les valeurs publiques sont-elles l’expression de ces nouvelles réalités humaines ? Comment évolue l’éthique à l’épreuve des réalités humaines ?
    En termes de gestion, quelles conséquences sur la nature du contrat psychologique qui relie l’agent public et son organisation, ses élus, ses dirigeants ? Quelles conséquences également sur la nature même des professions dans le secteur public ?
  • Axe 8 : Nouvelles réalités du leadership dans le secteur public
    Les nouvelles réalités humaines des administrations publiques se traduisent également par une évolution des rapports de travail et par des évolutions dans l’exercice du leadership.
    Dans la littérature, la nature spécifique du leadership public est ainsi discutée à l’aune de la gestion par résultats (Denis et al., 2008) mais aussi des exigences propres au secteur public. Les compétences en leadership sont débattues, à la recherche d’un style optimal (Van Wart, 2003). De plus en plus d’études soulignent également l’importance de la spiritualité et des émotions dans le leadership public ou encore de l’exemplarité.
    Parallèlement, la nature collective du leadership est de plus en plus souvent mise en avant, avec les processus de leadership qui se structurent dans les organisations pluralistes (Denis et al., 2007) ou dans les réseaux d’organisation, contribuant ainsi à l’affirmation d’une véritable dirigeance publique.
    Dans quelle mesure le renforcement des responsabilités et de l’autonomie des managers publics participe-t-il de la transformation des réalités humaines des administrations ? Quelles connexions de ces nouveaux managers publics aux les réalités humaines des administrations qu’ils gèrent ? Quelle articulation entre leadership administratif et politique ?
  • Axe 9 : Les RH publiques transformées et l’offre en formation : nouvelles perspectives pour la recherche et pour la pratique
    Le développement des ressources humaines s’est accompagné d’un effort de formation intensif.
    Quel rôle de ces programmes dans le renforcement des capacités des administrations publiques ? Quel impact en particulier des programmes de développement du leadership ?
    Comment former à ces nouvelles réalités humaines (Llorens et al., 2007)? Quelle légitimité et quelles méthodes pour un Etat didactique (Chanut, 2004) ?
  • Axe 10 : Prospective RH
    Les ressources humaines sont souvent envisagées à travers une série d’exercices prospectifs, qu’il s’agisse de formaliser la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences, de procéder à une prospective des métiers, de dessiner le bureau du futur ou encore de réinventer les futurs de l’administration à travers des utopies. Les pronostics sont en fait assez divergents, entre ceux qui annoncent de profonds bouleversements et ceux qui prévoient une certaine stabilisation et en réalité, assez peu de changement, avec un relatif consensus s’établissant entre valeurs managériales, valeurs politiques et valeurs légales (Rosenbloom, 2010).
    Comment penser les futurs possibles des réalités humaines ? Quelles sont les grandes tendances à l’œuvre ? Le mouvement de convergence avec le secteur privé amorcé par le nouveau management public est-il appelé à se confirmé ou évolue-t-on vers des approches et des pratiques spécifiques à la ressource humaine publique ?
  • Axe 11 : Penser les réalités humaines pour réinventer la gestion publique des RH : pour un programme fort de recherche
    La littérature s’est amplement saisie de la question des ressources humaines publiques comme d’un objet spécifique, notamment parce que les transformations intervenues dans ce domaine invitaient à dresser un bilan de l’impact des réformes. Les ressources humaines du secteur public tendent ainsi à se développer comme un domaine distinct dans les études sur la gestion publique, avec des revues académiques dédiées au sujet (Jordan, Bataglio, 2014).
    L’accumulation des travaux empiriques dans ce domaine interroge néanmoins sur le développement de ce champ de recherche et sur la possibilité d’aller au-delà de théories à moyenne portée (Perry, 2010).
    De quelle manière les nouveaux chemins qu’empruntent les recherches empiriques sur les ressources humaines participent-ils d’un renouvellement conceptuel ? Comment les catégories d’analyse et les types de problèmes classiquement abordés se trouvent-il retravaillés ou bien déplacés ?
    La difficulté à saisir les réalités humaines engage aussi la question des méthodes de recherche et invite à s’ouvrir à d’autres principes d’observation et d’action : quelles sont les approches pertinentes, quelles sont les plus utilisées à ce jour et quels sont les obstacles éventuels ? Comment élargir le spectre des sources et des méthodes ? Les réalités humaines sont-elles observables, expérimentables mesurables, numérisables, évaluables ? Bref, comment enquêter sur ces nouvelles réalités humaines ?
    Enfin, quelle stratégie de recherche et quelles questions pour construire ce champ (Perry, 1991, 2010) ? Comment développer et structurer les connaissances sur la ressource humaine publique ? Quel corpus de connaissance distinctif pour les RH publiques ? Quel agenda de recherche pour construire des théories, informer et éclairer les réalités humaines ?

Toutes ces questions soulignent la nature problématique et controversée des réalités humaines en environnement public, en même temps qu’elles marquent le caractère assez balbutiant des recherches dans ce domaine.

Les enjeux révélés par les débats sur les réalités humaines interpellent et mobilisent tous les spécialistes de la gestion et de l’analyse de l’action publique.

Nous sollicitons donc vos contributions pour ce 8e Symposium consacré aux nouvelles réalités humaines du secteur public.

REFERENCES SELECTIVES

Abord de Chatillon E. et Desmarais C. (2012), Le Nouveau Management Public est-il pathogène ? Management international, 16(3), pp. 10-24.

Arborio A.-M. et al., Observer le travail, Paris, La Découverte.

Bacache-Beauvallet M. et Outin J.-L., Introduction : L’emploi public : nouvelles règles, nouvelles stratégies Formation emploi, 121, janvier-mars.

Bartoli A. et al. (2011), Vers un management public éthique et performant, Revue française d’administration publique, Vol. 4, n° 140, p. 629-639.

Beatie R. & Osborne, S., eds. (2008), Human Resource Management in the Public Sector, New York, Routledge.

Bellou, V. (2007). Shaping psychological contracts in the public and private sector s: A human resources management perspective. International Public Management Journal, 10, p.327-349.

Belorgey N. (2010). L’hôpital sous pression. Enquête sur le nouveau management public, Paris, La Découverte.

Bezes Ph. & Demazière D. (dir.) (2011), New public Management et professions dans l’Etat : au-delà des oppositions, quelles recompositions ?, Sociologie du travail, 53(3), juillet-août, n°53, p.293-348.

Boyne G., Jenkins G. & Poole M. (1999), Human Resource Management un the Public and Private Sectors. An empirical Comparaison, Public Administration, 77, 2, p.407-420.

Brint S. (1994), In an Age of Experts. The Changing Role of Professionals in Politcs and Public Life, Princeton, Princeton University Press.

Champy, F. (2012) Sociologie des professions, Paris, PUF.

Chanut V. (2004) L’Etat didactique. Paris, L’Harmattan.

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Auditoire visé

La promotion d’une culture d’échange et de débats entre universitaires, praticiens et consultants des affaires publiques ainsi que le transfert des connaissances élaborées de manière scientifique vers les organisations du bien commun, de l’intérêt général et du service public sont particulièrement visés par les organisateurs du Symposium.

Par conséquent, les conférenciers et panélistes qui seront retenus pour la 8ème Édition du Symposium s’adresseront à des dirigeants publics, hauts fonctionnaires et des professionnels de l’administration publique, des doctorants et des chercheurs‐enseignants intéressés ou œuvrant à l’élaboration des politiques, l’administration et le management des affaires publiques à l’échelle des pays d’expression française.

Format des projets de communication et dates importantes

Langue officielle du Symposium : Français

Projet de communication : Les auteurs sont invités à décrire de manière la plus claire possible la problématique, le cadre théorique ou conceptuel, les résultats de recherche ou l’étude de cas à étayer ultérieurement et les références sélectives en appui à leur projet de communication (1 500 mots).

Date limite de réception des projets de communication (1 500 mots) – 12 septembre 2016

Réponse du Comité d’organisation aux auteurs – 14 octobre 2016

Confirmation de la part des auteurs (engagement de participation) – 18 novembre 2016

Remise des présentations en format Powerpoint – 12 décembre 2016

Date du 8e Symposium et de l’ADIMAP – 23 et 24 février 2017

Lieu de la tenue du Symposium et de l’ADIMAP : Université Panthéon-Assas, Paris II, CIFFOP, Maison des Sciences de Gestion, 1, rue Guy de la Brosse, 75005 Paris (France)

Les projets doctoraux destiné à l’ADIMAP : dates importantes

Date limite de réception des projets de communication 28 novembre 2016
Réponse du Comité d’organisation aux auteurs 19 décembre 2016
Confirmation des doctorants et remise des présentations Powerpoint 16 janvier 2017
Date de l’ADIMAP 24 février 2017

Formats des textes destinés à la revue associée au Symposium

Les articles doivent être déposés pour le 22 mai 2017 sur le site internet de la revue désignée en mentionnant dans la lettre d’accompagnement le titre du numéro thématique « nouvelles réalités humaines des organisations publiques». Ils devront respecter les consignes éditoriales de la revue. Tous les manuscrits feront l’objet d’une évaluation en « double aveugle ».

Inscriptions au 8a Symposium et à l’ADIMAP 2017 : Disponible à partir du 28 novembre 2016

Correspondance

A : Véronique CHANUT

Professeure des Universités

UNIVERSITE PANTHEON ASSAS – PARIS II

Co-Directeur CIFFOP

Tel. : +33 (0)1 83 97 68 40

chanut.veronique@wanadoo.fr

Cc : Bachir MAZOUZ

Professeur Titulaire

ENAP – Université du Québec

Président-Fondateur/ Symposium

Tel : + 1 514 849 39 89

bachir.mazouz@enap.ca

Cc. Jacques ROJOT

Professeur Émérite

UNIVERSITE PANTHEON ASSAS – PARIS II

Co-Directeur du Master Executive Luxembourg

Tel. : +33 (0)1 83 97 68 40

rojot@wanadoo.fr

Comité scientifique restreint du 8e symposium

Nehme Azoury, Université Saint-Esprit de Kaslik, Liban.

Annie Bartoli, Institut supérieur de Management, Université de Versailles Saint Quentin, France

Anissa Ben Hassine, Université de Tunis, Tunisie

Franck Brillet, Professeur, Université Panthéon-Assas Paris 2, France

Hervé Chomienne, Institut Supérieur de Management, Université de Versailles Saint Quentin, France

Paul Crozet, Université d’Amiens, France

Céline Desmarais, HEIG du canton de Vaud, Suisse

Benjamin Dreveton, Université de Poitiers, France.

Yves Emery, IDHEAP, Suisse

Irène Georgescu, Université de Montpellier, France.

David Giauque, Université de Lausanne, Suisse

Marie Goransson, Université libre de Bruxelles, France

David Huron, Université de Nice, France

Fabrice Larat, Ecole Nationale d’Administration, France

Alice Le Flanchec, Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, France

Antoine Masingue, Université de Valenciennes, France.

Bachir Mazouz, ENAP – Réseau de l’université du Québec, Canada.

Tessa Melkonian, EM Lyon, France.

Florence Noguerra, Université de Montpellier, France.

Yannick Pagnerre, Université de Poitiers, France.

François Pichault, Université de Liège, Belgique.

Madina Rival, CNAM, France

Giseline Rondeaux, Lentic, Belgique

Anne Rousseau, UCL Belgique et LIST-Luxembourg

Isabelle Sauviat, Université de Limoges, France

Véronique Zardet, Université Jean Moulin, Lyon 3, France

Comité d’organisation

Véronique Chanut, Présidente du 8e symposium, Professeur, Université Panthéon-Assas Paris 2

Franck Brillet, Professeur, Université Panthéon-Assas Paris 2

Muriel de Fabrègues, Maître de conférences, CIFFOP, Université Panthéon-Assas Paris 2

Patrick Hetzel, Professeur, Université Panthéon-Assas Paris 2

Yasmina Jaïdi, Maître de conférences, CIFFOP, Université Panthéon-Assas Paris 2

Quentin Lefèvre, Maître de conférences, CIFFOP, Université Panthéon-Assas Paris 2

Etienne Maclouf, Maître de conférences, CIFFOP, Université Panthéon-Assas Paris 2

Jean-Michel Olivier, Professeur, Université Panthéon-Assas Paris 2

Jacques Rojot, Professeur émérite, Université Panthéon-Assas Paris 2

Emilie Soufflet, Maître de conférences, CIFFOP, Université Panthéon-Assas Paris 2

Catherine Voynnet-Fourboul, Maître de conférences, CIFFOP, Université Panthéon-Assas Paris 2

Comité scientifique permanent du Symposium et de l’ADIMAP

Bernard AUGE, ISEM-Université Montpellier, France

Boualem ALIOUAT, Université Nice Sophia Antipolis, France

Habib BENBAYER, Université d’Oran 1, Algérie

Christophe Assens, Institut Supérieur de Management, Université de Versailles, France

Olivier Babeau, Université Paris-Dauphine, France

Corinne Baujard, Université D’Evry, France

Anissa Ben Hassine, Université de Tunis, Tunisie

Karim Ben Kahla, ISCAE Tunis, Tunisie

Geert Bouckaert, Instituut voor de Overheid, Public Management Institute, Belgique

Jacques Bourgault, ENAP et UQAM, Université du Québec, Canada

Yves Boisvert, ENAP-Réseau de l’Université du Québec, Canada

Michel Boyer, IAE Université de La Réunion, La Réunion, France

David Carassus, IAE-Université de Pau et des Pays de l’Adour, France

Camille Chamard, IAE Pau-Bayonne, Université de Pau et des Pays de l’Adour, France

Véronique Chanut, Université Paris 2, France

Hervé Chomienne, Institut Supérieur de Management, Université de Versailles, France

Pascal Corbel, ISM-Université de Versailles, France

Jean-Louis Denis, ENAP-Réseau de l’Université du Québec, Canada

Céline Desmarais, Université de Savoie, France

Philippe Durance, CNAM et Institut des Futurs souhaitables, École Management & Société, France

Alain Eraly, Université Libre de Bruxelles, Belgique

Yves Emery, IDHEAP Lausanne, Suisse

Rémi Fabbri, Croix Rouge Luxembourgeoise et Membre associé au Cerefige, Luxembourg

Christophe Favoreu, ESC-Toulouse, France

Isabelle Fortier, ENAP-Réseau de l’Université du Québec, Canada

Robert Fouchet, Université Aix-Marseille 3, France

Irène GEORGESCU, ISEM-Université de Montpellier, France

David Giauque, Institut d’études politiques et internationales, Université de Lausanne, Suisse

Martin Goyette, ENAP-Réseau de l’Université du Québec, Canada

Stéphane Guerard, Université Lille2, France

Taïeb Hafsi, HEC Montréal, Canada

Mohamed HARAKAT, GLOBAL GOVERNANCE CENTER et REMA, Maroc

David Huron, IAE-Université Nice-Sophia Antipolis, France

Olivier Kéramidas, IMPGT, Aix-en-Provence, France

Frédéric Kletz, École des Mines Paris-Tech, France

Daniel Labaronne, Université Montesquieu Bordeaux IV, France

Romain Lauffer, HEC Paris, France

Norbert LEBRUMENT, Université d’Auvergne, France

Lilly Lemay, ENAP-Réseau de l’Université du Québec, Canada.

Christophe Maurel, Université Le Mans, France

Ababacar MBENGUE, Université de Reims Champagne-Ardenne et SAM, France

Alain-Charles Martinet, Université Lyon 3, France

Frédéric MARTY, CNRS, Université de Nice, France

Bachir Mazouz, ENAP-Université du Québec, Président-Fondateur du Symposium et de l’ADIMAP, Canada

Pierre-Xavier MESCHI, IAE Aix Graduate School of Management – Aix Marseille Université, France

Gérald Naro, Université de Montpellier, France

Hadj NEKKA, université d’Angers, France

Gérald Orange, IAE-Université de Rouen, France

Philippe Pailot, IAE-Université de Lille 1 et Skema, France

Thierry Pauchant, HEC Montréal, Canada

François Pichault, HEC Liège, Belgique

Jean-Luc Pissaloux, Université de Bourgogne, France

Christelle Perrin, Université de Versailles à St-Quentin, France

Marie-Claude Prémont, ENAP-Réseau de l’Université du Québec, Canada

Claude Rochet, IMPGT-Université Paul Cézanne, France

Anne Rousseau, Centre de Recherche Public Henri Tudor, Luxembourg

Christian Rouillard, Université d’Ottawa, Canada

Guy Solle, IAE de Metz, France

Frederic Teulon, Pôle universitaire de Léonard de Vinci, France

Alexandre VERNHET, ISEM-Université de Montpellier, France

Philippe Very, EDHEC, France

Olfa Zeribi, HEC Carthage et ENA de Tunisie, Tunisie

Deux appels à communication sur les communs

Vecam a été une des premières association à mesurer l’importance du renouveau des communs dans la pensée politique. Deux revues scientifiques proposent des numéros spéciaux sur les communs à paraître en 2017.

La revue Netcom veut traiter de la relation entre équipements numériques et communs urbains. Voici l’appel à communication : https://netcom.revues.org/1602

Le revue TIC & société se penche pour sa part sur les communs de la connaissance. L’appel à communication : https://ticetsociete.revues.org/1966

Comme les lecteurs et lectrices attentives le verront, Hervé Le Crosnier est coordonnateur pour ces deux numéros spéciaux. Les articles seront examinés selon les normes traditionnelles des publications scientifiques.

Extrait de l’appel à communication de Netcom

Dans ce numéro thématique de la Revue Netcom, nous nous intéresserons principalement à la notion de communs urbains, et dans ce cadre, à la place spécifique des équipements numériques qui les supportent, les accompagnent et les rendent possibles. Ces équipements numériques ne se résument pas aux seuls investissements matériels propres à la société de l’information. Les infrastructures réseaux et leurs équipements dédiés, ainsi que les objets connectés (smartphone, ordinateurs, GPS, caméra, capteurs divers, etc.) prennent appui sur tout un ensemble de « dispositifs cognitifs collectifs » (Orléan, 2004) participant à l’éclosion d’applications servicielles dématérialisés et donnant naissance à des usages de plus en plus sophistiqués. Les plateformes et les services distants doivent également être considérés comme des infrastructures et des équipements en ce qu’ils permettent les interactions entre les différents terminaux et leurs usagers (réseaux sociaux) ou l’accès en mobilité aux informations et services (cloud computing).

L’objectif de ce numéro est de saisir les phénomènes d’actions collectives soutenus ou permis par le numérique. Quels nouveaux partages émergent au sein des territoires urbains ? Quels anciens communs urbains sont ravivés avec cet apport numérique ? Dans quelle mesure le numérique peut-il participer d’une certaine forme de détournement des communs urbains traditionnels ?

Extrait de l’appel à communication de TIC & société

Dans cette approche plurielle et globalisante, majoritaire tant parmi les chercheurs que les activistes du mouvement des communs, le numérique représente un exemple à la fois emblématique (c’est notamment autour de la naissance de l’internet que l’on a vu renaître le concept des communs) et une opportunité de repenser sous un angle nouveau un grand nombre d’activités collectives. Ainsi, les pratiques des internautes ont construit de nouvelles ressources largement partagées (Wikipédia, logiciels libres, OpenStreetMap, etc.), qui suscitent de nouvelles recherches critiques éclairées par la question des communs.

Ce numéro de la revue tic&société vise à approfondir les notions de « communs du numérique », ou plus largement de « communs de la connaissance », en questionnant plus particulièrement le rôle joué par la communication numérique dans le renouveau des communs.

Prix ADDES 2017

Pour favoriser la recherche sur l’Économie sociale et solidaire, l’ADDES (Association pour le Développement des Données sur l’Économie Sociale) remettra deux prix à l’occasion de son 27e colloque le 26 janvier 2017 à Paris.

PRIX DE THÈSE : 3 000 €
PRIX DE MÉMOIRE : 1 500 €

Les candidats devront faire parvenir leurs travaux : toutes disciplines, soutenus en 2015 ou 2016 et non publiés (thèses, M2, mémoires), sous format électronique, à Véronique LAROSEE : addes@coopanet.com

Informations complémentaires sur le site de l’ADDES : www.addes.asso.fr

Date limite de réception des travaux : 1er octobre 2016

addes

31e Congrès International du CIRIEC à Reims

Le prochain congrès du CIRIEC à REIMS les 21 au 23 septembre 2016 aura pour thème : « Les politiques publiques face aux enjeux sociaux et démocratiques de la mondialisation. Quels projets pour l’économie publique, sociale et coopérative ? »

Le CIRIEC met en débat l’efficacité des politiques publiques

Dans un contexte de mutation profonde de la société liée à la mondialisation économique et aux transitions de divers ordres (sociétale, environnementale, numérique…), face aux crises et à leurs conséquences sur l’accroissement des inégalités, et aux risques démocratiques dans une absence ressentie de perspectives vers un monde meilleur, le CIRIEC entend s’inscrire dans le débat sur l’efficacité des politiques publiques pour conduire des évolutions dont l’objectif prioritaire doit être la satisfaction des besoins des individus, et l’amélioration des conditions de vie en société.

Le 31e Congrès international du CIRIEC abordera ainsi les différentes questions qui se posent au regard de l’évolution de la société et débattra des réponses qui devront leur être apportées :

  •   l’Etat stratège, dans les différents périmètres de son intervention
  •  la dynamique de l’économie sociale et solidaire et sa relation avec les politiques publiques
  •   l’innovation sociale et la réduction des inégalités dans les territoires (impact des politiques publiques locales et de l’ESS notamment)
  •  la transition numérique et ses enjeux, économique, éthique, démocratique

Plusieurs personnalités politiques, universitaires, chercheurs et praticiens du monde entier participeront aux débats et nous espérons avoir le plaisir de vous y rencontrer.

Vous trouverez, en pièce jointe, le programme du Congrès.

Si vous souhaitez vous inscrire à cette manifestation, veuillez CLIQUER ICI

CIRIEC