n°323 – Assumer

Il y a bien longtemps que, comme nombre de nos compatriotes, je suis fasciné par l’utilisation d’un verbe par tout ce qui compte dans le personnel politique français : Un usage à tort et à travers d’« assumer ». Un peu benoîtement, ce mot avait pour moi un sens fort et concernait des situations plutôt cornéliennes. Dans les Mémoires de Guerre du « plus illustre des Français », on trouve ce qui est le véritable sens d’assumer dans son amplitude et sa réalité tragique : « en ce moment, le pire de notre histoire, c’était à moi d’assumer la France[1]. »

par Philippe Naszályi – Directeur de La RSG

https://doi.org/10.3917/rsg.323.0001

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Il y a bien longtemps que, comme nombre de nos compatriotes, je suis fasciné par l’utilisation d’un verbe par tout ce qui compte dans le personnel politique français : Un usage à tort et à travers d’« assumer ». Un peu benoîtement, ce mot avait pour moi un sens fort et concernait des situations plutôt cornéliennes. Dans les Mémoires de Guerre du « plus illustre des Français », on trouve ce qui est le véritable sens d’assumer dans son amplitude et sa réalité tragique : « en ce moment, le pire de notre histoire, c’était à moi d’assumer la France[1]. »

Hors, assumer est l’un des mots les plus employés par l’actuel Président français, successeur très lointain du Général, et par ses nombreux affidés. Utilisé à peu près pour tout et son contraire, on n’est pas certain que l’actuel locataire de l’Élysée ait bien compris le sens de ce mot et son implication pour lui. Quant à nous « le vide effrayant du renoncement général » nous saute immédiatement aux yeux avec la même évidence, mutatis mutandis, que ce décrivait Charles de Gaulle : « Une clique de politiciens tarés, d’affairistes sans honneur, de fonctionnaires arrivistes et de mauvais généraux se ruait à l’usurpation en même temps qu’à la servitude[2] » a repris le pouvoir. Les « profiteurs d’abandon » et « les débrouillards de la décadence[3] », comme en 1948, tiennent de nouveau le haut du pavé !

Mais revenons à ce verbe si usuel dans le vocabulaire de nos politiciens. Assumer, c’est une double responsabilité. En effet, le préfixe (rare) latin « sum », dans l’esprit du grec « syn », « avec », est renforcé par le préfixe « ad » qui lui, indique la direction et vient parfaire le verbe « emere », prendre. Assumer, c’est donc, une action forte voire très forte, qui implique un engagement personnel par ces deux préfixes qui s’additionnent.

Assumer, c’est prendre sur soi tout le poids d’une situation et revêtir une sorte de tunique comme Nessus. Cela ne peut pas être évidemment imposer à d’autres les peines des décisions qu’on a prises !

On ne peut s’empêcher à ce niveau étymologique de se rappeler également qu’en latin courant le supin d’assumere, assumptum, est aussi devenu adsumentum, qui se traduit par « morceau de rapiéçage ». Voilà bien le sens figuré qu’il convient d’entendre chaque fois que ces doctes politiciens se targuent d’assumer à propos de tous les sujets.

Voilà bien le véritable sens de la politique assumée par ces gens-là !

Ainsi, assumer la réforme des retraites, c’est donc tout simplement dénaturer le sens même du verbe, le détourner, le torde jusqu’à le rendre méconnaissable. Ce n’est pas le Ministre du Travail, la Première-ministre ou le Président qui assument[4], mais l’ensemble des Français, hormis ceux qui, bien tranquilles, sont déjà à la retraite et souvent approuvent cette mesure pour les autres ! C’est l’ensemble des travailleurs qui vont attendre deux ans de plus pour avoir accès au repos.

En fait, assumer, qui signifie prendre pour soi la pénibilité de l’action, est devenu : « je vous fait mal, je vous enferme, je vous insulte mais rassurez-vous, je me fiche complètement de votre avis, de votre souffrance, de votre opposition, et si vous ne m’aimez pas, en fait, cela me va très bien, c’est cela que j’assume ! »

Je partage l’avis de mon confrère de Libération qui faisait justement remarquer, il y a peu, dans une tribune, sur France Inter, qu’« assumer » signifie aujourd’hui « se foutre complètement de toute morale[5] ! »

Déjà en 2017, toujours sur France Inter, Fréderic Seys, se moquant de l’emploi déjà fréquent de « j’assume », par le « nouveau monde » politique fraichement élu, constatait qu’« en français de l’ancien monde », « j’assume » se disait « circulez, il n’y a rien à voir[6] ».

Autrement dit, cette « nouvelle formule magique » vise à couper court à tout débat, toute interrogation mais aussi à toute recherche et à toute réflexion ! Nous ne sommes donc pas, loin de là, les seuls à nous en plaindre et à fustiger cet emploi excessif voire scandaleux. Rien d’original donc pourriez-vous dire !

Et bien, non ! Car constater le vide de la pensée politique et son immoralité ne nous semble pas suffisant. Le numéro que nous introduisons par cette dénonciation, se veut aussi jeu de mots : assumer, c’est donc « prendre en compte » les faits, les réalités et leurs conséquences.

Voilà pourquoi prendre en compte, inspire le premier dossier : Rôle de l’État : fiscalité et organisation comptable qui débute par un article qui décrit « les relations entre le niveau d’imposition et la gouvernance d’entreprise dans le contexte français » (page 11). Sur la même thématique, mais à partir de l’étude de 269 entreprises au Cameroun, nous nous interrogeons sur la promotion des investissements à l’aune des incitations fiscales et de son optimisation (page 25). Le dernier article de ce premier dossier s’illustre en Asie cette fois et en particulier au Viet Nam par une prise en compte de la perception par les professionnels des réformes comptables

voulues par l’État ! (page 35).

Poursuivant cheminement méthodologique de la prise en compte : La gestion comptable et les performances entrepreneuriales, déroule une étude sur la « qualité de l’information comptable et la performance d’entreprise » (page 53). Prenant source au Maroc, (page 67), les auteurs s’interrogent sur la création de richesse par la valeur ajoutée sur une longue durée (2004-2018) et en analysant 136 sociétés (68 firmes initiatrices et 68 entreprises de contrôle) ; Enfin, dans la Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC), créée en 1994, et qui compte six pays, l’étude présentée ici (page 79), démontre « que la méconnaissance ou l’inadéquation de certains éléments clés de la flexibilité organisationnelle dans le management des Établissements de microfinance (EMF) serait à l’origine de leur disparition précoce ».

Ces six articles, inspirés d’exemples bien au-delà des frontières hexagonales ou des lieux géographiquement restreints, étudiés exclusivement par les auteurs du mainstream qui nous fait tant de mal, apportent une ouverture à tous les gestionnaires qui ne croient pas que la science se limite à copier médiocrement mais à se comparer, s’enrichir des autres et s’inspirer de modèles différents.

Nous sommes fidèles à notre conviction réaffirmée depuis près de 60 ans que la comparaison des différents modes de gestion selon les cultures, est la seule voie d’un progrès collectif : Diriger, c’est obtenir un résultat par d’autres que soi et c’est aussi être responsable de ce que d’autres ont fait[7], c’est à coup sûr cela assumer et nous assumons donc ces choix d’ouverture aux autres !


1. Charles de Gaulle, Mémoires de guerre, tome i, « l’Appel (1940-1942) », 1954, Paris, Plon, p. 73.

2. Charles de Gaulle, Discours prononcé au comité national français d’Égypte et diffusé par la radio de Londres, 18 juin 1941.

3. Charles de Gaulle, Discours prononcé au Vélodrome d’hiver, aux délégués des groupes d’entreprises du RPF, 14 décembre 1948.

4. Réforme des retraites : Emmanuel Macron assume son texte, 22 mars 2023, France Info.

5. Dov Alfon, directeur de la publication et de la rédaction du journal Libération, France Inter, lundi 10 octobre 2022.

6. 21 décembre 2017.

7. Octave Gélinier, 1963, Fonctions et tâches de direction générale.

n°321-322 – Éthique et/ou Ordre moral ?

Le Monde des affaires, comme celui de la politique ont tendance, sous l’inspiration du pays de la prohibition, de la ségrégation raciale et du maccarthysme, à épouser les modes qui passent.

Peut-on alors classer l’utilisation du mot « éthique » dans cette catégorie des pensées qui passent avec d’autant plus de facilité qu’elles sont accolées à des réalités antithétiques.

par Philippe Naszályi – Directeur de La RSG

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Les affaires, c’est aussi l’expression pour désigner les points les moins honnêtes d’une situation politique, économique, juridique. Les Panama papers en 1976, sont un amusant clin d’œil éponyme au scandale de Panama (1891-1892) qui éclaboussa, outre Ferdinand de Lesseps et Gustave Eiffel, plus de 100 parlementaires français qui avaient touché de l’argent : « les chéquards », et parmi eux, le futur « Père la Victoire », Clemenceau !

Les Panoma papers, après les Pantagone papers de 1971 et avant les Pandora papers de l’automne 2021 sont ces révélation d’une certaine presse au nom d’une morale, de la morale (?), un ensemble de principes éthiques qui séparent les bons et mauvais comportements des organisations !

Mais, dans un univers où le principe du profit illimité et de la mesure par l’argent de tout ou presque, il est comique de chercher appui sur la morale pour se justifier ! Ne serait-ce pas au fond une vaste Tartufferie entre membres de la même caste ! Il n’y a en fait qu’une différence de degrés entre l’argent gagné honnêtement comme tous les contes le rapportent et celui qui provient d’une spéculation, d’une découverte ou de différents moyens. Il y a une hypocrisie extrême à parler d’argent « sale » ou « propre » comme si celui-ci dont on sait qu’il n’a pas d’odeur, était d’une quelconque différence sur un compte en banque ou en monnaie sonnante et trébuchante. Seul un « ordre moral » peut définir de manière claire, mais par nature contextuelle et circonstancielle, ce qui peut se faire et qui ne le peut pas ! Or la pensée néolibérale qui prévaut depuis que les Chicago boys ont popularisé, il y a 50 ans, les théories friemanniennes grâce au Chili de Pinochet, a proclamé haut et fort que « l’État est le problème », par la voix de son plus célèbre tenant que fut Ronald Reagan[1].

Disciple de l’école autrichienne L. von Mises[2] qui serait Ukrainien aujourd’hui ou de F. Hayek[3], le Président américain, tirait sa conviction individualiste et antiétatique, non pas seulement, de la reine de « l’égoïsme rationnel » qu’était Ayn Rand[4], mais aussi d’un penseur du XIXe siècle, français de surcroît, Fréderic Bastiat[5].

« Quels sont les peuples les plus heureux, les plus moraux, les plus paisibles ?

Ceux où la loi intervient le moins dans l’activité privée ; où le gouvernement se fait le moins sentir ; où l’individualité a le plus de ressort et l’opinion publique le plus d’influence[6] ».

L’opinion publique, voilà bien un critère qui sorti des idées du siècle des Lumières peut également déboucher sur les pires « chasses à l’homme » : les lynchages (autre mot américain), les hurlements : « à mort », entendus aussi bien au passage des charrettes de condamnés, auprès des buchers des sorcières, ou des différentes manifestations, avec leurs variantes racistes, sexistes ou religieuses parait bien fragile pour établir une morale et établir « l’ordre spontané » que prône Bastiat !

John Locke, un siècle auparavant n’a pourtant pas dit autre chose en affirmant que « cette approbation ou cette désapprobation, cette louange ou ce blâme, qui par consentement tacite et secret s’installent en diverses sociétés, tribus et associations humaines à travers le monde : des actions y acquièrent crédit ou disgrâce, selon le jugement, les normes ou les habitudes du lieu[7] ».

« Normes et habitudes du lieu », sorte de Théorie des climats, voilà bien le sujet de difficultés qui fait que l’opinion publique, versatile, ne repose pas sur des valeurs intangibles mais qu’elle fluctue au gré de ses sympathies. Celles-ci peuvent être orchestrées par des campagne de médias plus ou moins honnêtes.

Or si la mesure de toute chose est la propriété qui naît de la possession des biens et de l’argent, il n’est nullement impossible que la presse, les médias d’opinion, voire les influenceurs ou quelle que puissance étrangère manipulent cette opinion.

Adulé un jour, vilipendé le lendemain sont des situations que nous observons très fréquemment !

On assiste alors, et ce n’est pas le moindre paradoxe de ces libéraux, parfois même libertariens, qui ne veulent aucune règle mais ne supportent pas non plus l’anarchie et le désordre !

Pinochet un temps, tout comme Xi Jinping depuis 20 ans sont autant de personnages dont les politiques sont agréées par R.

Reagan ou son successeur G.W. Bush. Ce n’est pas là non plus le moindre des paradoxes de l’éthique.

Sans transcendance, il n’est guère d’intangibilité des règles morales, comme le soulignait avec justesse Chateaubriand, mais là aussi, il semble que les moeurs évoluant, les choses ne soient pas si simples. Ceux qui acceptèrent qu’on brûlât des hérétiques sont désormais des tenants de l’abolition de la peine de mort et les pacifistes hindous font de nos jours les pires exactions contre les chrétiens ou les musulmans de leur pays !

À qui donc et à quoi se fier pour établir une éthique en particulier dans le mouvant monde des affaires ?

Qui fait donc la loi ? L’Autorité, comme le prône Hobbes, Auctoritas, non veritas, facit legem[8], mais quelle autorité ?

Pas celle de l’État qui doit être minimaliste, si l’on s’en réfère aux Libéraux qui prôneraient plutôt : Veritas non auctoritas facit legem[9] ! Vérité pour faire la loi, mais quelle vérité ?

Celle des mouvements hiératiques de l’opinion publique plus ou moins manipulée ou celle de ses innombrables conseils, comités, ce que l’on appelle l’« État de droit » qu’il institue dans la plupart des démocraties, à l’imitation de la Cour Suprême étasunienne, avec plus ou moins de bonheur !

Mais là aussi, qui compose ses conseils et autres cours plus ou moins suprêmes ? Les exemples tant aux États-Unis qu’en France, avec le pitoyable Conseil constitutionnel depuis les nominations en son sein de ministres en plein exercices de mandat ou des premiers ministres particulièrement concernés par des lois, après leur exercice sont là pour monter que l’absence de vertu des Dirigeants porte une grave atteinte à la crédibilité de ces super structures chargées de définir le juste et le bien et de censurer l’injuste et le mal !

Et pourtant, nous semblons depuis le Bill of Rights de 1689 et les nombreuses Déclarations des Droits qui s’en sont suivies, définir un ensemble de lois nées du « jus naturale » fondé sur l’égalité. « Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée[10] » comme le proclame déjà Descartes. Le deuxième axiome semble être celui de la conservation de la vie… pour ne citer que les premières lois naturelles qui semblent proclamées par la pensée occidentale. Et F. Bastiat d’ajouter toujours dans La Loi, « Ce n’est pas parce que les hommes ont édicté des Lois que la Personnalité, la Liberté et la Propriété existent.

Au contraire, c’est parce que la Personnalité, la Liberté et la Propriété préexistent que les hommes font des Lois. « C’est aussi sur cette vérité là que s’ouvre la Déclarations de 1789 : « considérant que l’ignorance, l’oubli ou le mépris des droits de l’homme sont les seules causes des malheurs publics. » Si l’on a oublié c’est ce que cela préexistait de tout temps ! Rien qu’à leur énoncé, nous comprenons toutefois toute la difficulté de leur interprétation et même de leur acceptation.

Doit-on alors encore s’intéresser à ce sujet insaisissable, indéfinissable et fluctuant pour ne pas dire polémique qu’est l’éthique ?

Et bien oui, nous l’avons osé. Sans en méconnaître la difficulté, grâce à une contribution d’articles que j’ai délégué à un rédacteur en chef invité, nous ne nous excluons pas de ces débats permanents. Un premier dossier apporte le pragmatisme nécessaire adapté à nos matières : Éthique en sciences de gestion et nouveaux modèles d’affaires.

Mais l’éthique s’est développée également dans les organisations proposant comme leur but ou comme leur contribution volontaire aux enjeux environnementaux, bien que cette acception mécanique et matérialiste avec une connotation quelque peu animiste nous semble oublier l’essentiel, la société des humains. Nous proposons donc de traiter le sujet dans son plus grand dénominateur commun, non seulement celui de la responsabilité sociale et mais aussi sociétale des entreprises.

Cela constitue le second dossier : La RSE en application : liens sociaux et performances.

Notre revue, dès les premiers travaux de recherche, toujours contre les tenants de la pensée dominante totalitaire, avait pensé que la réflexion sur la RSE était un sujet prometteur.

Nous avons publié alors, il y a 20 ans déjà, le premier colloque de l’ADERSE[11] avec ses pères fondateurs de 2002. Comme dans bien des domaines depuis 1965, notre revue a défriché, innové et pris le risque de déplaire car elle croit que c’est son rôle et depuis ce sujet a prospéré !

Dans ce sujet de la RSE comme de l’éthique le débat, la controverse et l’apport des constats et des pratiques doivent nous éviter le dogmatisme :

Selon que vous serez puissant ou misérable,
Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir[12].

La conclusion de la fable Les Animaux malades de la peste de Jean de la Fontaine n’a pas perdu une ride, que la justice soit rendue au nom de l’Autorité ou de l’Opinion publique !

Gardons donc la gestion hors de ce champ arbitraire et mouvant en lui évitant cet Ordre moral qu’on revoit poindre avec tous les excès de la bonne conscience, de la vérité autoproclamée et parfois même les meilleures intentions.

André Gide dans la préface qu’il rédige lui-même pour son roman L’Immoraliste[13], indique s’être contenté de « peindre et d’éclairer » pour permettre au lecteur de juger par lui-même.

C’est cet amoralisme que je fais mien !


1. In this present crisis, government is not the solution to our problem ; government is the problem », discours d’Investiture, 20 janvier 1981.

2. 1881-1973.

3. 1899-1992.

4. AynRand, (1905-1982) The Virtue of Selfishness: A New Concept of Egoism, 1964.

5. 1801-1850.

6. La Loi, 1850.

7. John Locke, Essai sur l’entendement humain, Paris, Vrin, 2001, I, p. 551.
8. Hobbes, Leviathan., c. XXVI : L’autorité et non la vérité fait la loi, 1668.

9. La vérité et non l’autorité fait la loi.

10. Discours de la Méthode.

11. La Revue des Sciences de Gestion, n° 205, février 2004, p. 59-142 https://www.decitre.fr/revues/la-revue-des-sciences-de-gestion-n-205-janvierfevrier-

2004-5552001457031.html

12. Les Animaux malades de la Peste, Jean de La Fontaine, livre vii – 1, 1678.

13. 1902.

SOLTéA, le nouveau service de répartition de la taxe d’apprentissage

Un nouveau service pour les entreprises vient d’être lancé : SOLTéA. Cette plateforme en ligne permet de répartir le solde de la taxe d’apprentissage. Le site SOLTéA est dédiée aux 1,6 million d’employeurs redevables du solde de la taxe d’apprentissage ainsi qu’aux plus de 11 000 établissements qui sont habilités à le percevoir.

Qui peut se connecter sur SOLTéA ?

En se connectant sur SOLTéA, les employeurs peuvent choisir les établissements et les formations qu’ils souhaitent soutenir. Les établissements, eux, peuvent y renseigner leurs coordonnées bancaires et ainsi recevoir les crédits affectés par les employeurs. L’article L.6131-5 du code du travail charge la Caisse des Dépôts d’affecter les fonds aux établissements destinataires. La Caisse des Dépôts a également en charge la gestion du fonds et le déploiement de SOLTéA.

La loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel du 5 septembre 2018 ainsi que l’ordonnance du 23 juin 2021 ont réformé  la collecte et de la répartition du solde de la taxe d’apprentissage. Chaque année, cette contribution versée par les entreprises a pour objectif de soutenir le développement de formations technologiques et professionnelles, l’insertion professionnelle, l’orientation ainsi que les centres de formation d’apprentis sous la forme d’équipements ou de matériels.

Auparavant, le solde était directement versé par les employeurs assujettis aux établissements bénéficiaires. À partir de 2023, les employeurs déclarent via leur déclaration sociale nominative (DSN) et payent le solde de la taxe d’apprentissage en une fois auprès de l’Urssaf Caisse nationale ou de la Mutualité sociale agricole (MSA) qui transfèrent ensuite ce fonds à la Caisse des Dépôts. Tout se concrétise ensuite via SOLTéA, le service dématérialisé accessible à l’adresse soltea.education.gouv.fr.

Une exception demeure : les subventions sous la forme d’équipements ou de matériels pour les centres de formation d’apprentis. Les employeurs peuvent toujours effectuer celles-ci directement auprès des centres de formation d’apprentis sans passer par la plateforme.

SOLTéA, comment ça marche ?

En se connectant sur SOLTéA, les employeurs peuvent désormais directement choisir les établissements et les formations qu’ils souhaitent soutenir, et quelle partie du solde ils souhaitent leur verser. Quant aux établissements bénéficiaires, ils peuvent se connecter sur leur espace sécurisé pour vérifier et compléter leurs informations, remplir leurs coordonnées bancaires et, ainsi, recevoir les fonds qui leur ont été attribués par les employeurs. Ouverte en mai, la plateforme compte déjà près de 250 000 connections pour près de 80 000 entreprises inscrites sur la plateforme, et 64% d’établissements bénéficiaires.

Le service est maintenant pleinement fonctionnel. Le premier versement aux établissements interviendra le 15 juillet. L’étape essentielle pour eux est de compléter leurs coordonnées bancaires. Pour les employeurs et leurs tiers déclarants : il s’agit de se connecter à la plateforme pour soutenir les établissements de leur choix. Pour permettre au plus grand nombre d’employeurs de réaliser leurs choix de répartition, la campagne de répartition qui devait initialement se terminer le 6 septembre sera prolongée de quelques semaines.

SOLTéA : les apports de la réforme

Les employeurs n’ont plus à effectuer eux-mêmes les virements pour chacun des établissements. Les établissements, eux, n’ont plus à produire de reçus libératoires. Les flux financiers sont à présents sécurisés, clairs et traçables pour tous les acteurs.

De plus, avec SOLTéA, la Caisse des Dépôts recueille, fiabilise et publie une liste unique et complète des établissements bénéficiaires, une information qui figurait antérieurement sur les sites internet de chacune des Régions. L’employeur peut désormais les retrouver via un moteur de recherche avancé et multicritères. En devenant le point d’entrée unique pour trouver un établissement bénéficiaire, SOLTéA simplifie l’accès à l’information.

Cette plateforme met aussi à la disposition des employeurs et des établissements un tableau de bord de suivi des versements. L’espace en ligne permet de suivre et d’archiver les informations des campagnes de répartition du solde sous le format d’un tableau de bord exportable, rendant ainsi l’information sur les flux financiers lisible et pérenne.

Tout en simplifiant les démarches des employeurs et des établissements, SOLTéA rend aussi transparent une partie du financement de la formation initiale des jeunes pour sécuriser leur avenir professionnel.

Chiffres clés de SOLTéA

  • 1,6 million d’employeurs concernés
  • 11 000 établissements bénéficiaires
  • 400 millions d’€ de financements

Un premier bilan de SOLTéA sera effectué à la fin de la campagne 2023.

Ce service est mandaté par le ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse et le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, avec le concours de la délégation générale à l’emploi et à la formation professionnelle (DGEFP) du ministère du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion. Le projet a été conduit en partenariat avec l’Urssaf Caisse nationale, la caisse centrale de la Mutualité sociale agricole (MSA) ainsi que le GIP MDS (modernisation des déclarations sociales). La Caisse des Dépôts a développé et gère le service numérique de répartition du solde de la taxe d’apprentissage et le paiement des établissements bénéficiaires, SOLTéA.

SOLTéA, le nouveau service de répartition de la taxe d'apprentissage
SOLTéA, le nouveau service de répartition de la taxe d’apprentissage

Le projet de règlement European Media Freedom Act encourage la censure de la presse par les plateformes et compromet l’indépendance des journalistes

Un texte essentiel pour l’avenir de la démocratie sur notre continent est aujourd’hui en discussion à Bruxelles : le European Media Freedom Act (EMFA), ou « projet de règlement sur la liberté des médias », entend créer un cadre européen pour la liberté de la presse et l’indépendance de l’information. Il s’agit, pour les institutions européennes, de répondre à la situation dans certains Etats-Membres dits « illibéraux », où, effectivement, cette liberté et cette indépendance sont remises en cause, notamment par les pratiques du pouvoir politique.

Ce faisant, l’Europe ambitionne aussi d’améliorer la situation dans les autres Etats-Membres, en édictant des principes généraux et des pratiques communes, directement applicables dans les 27 pays de l’Union.

Un European Media Freedom Act sans liberté ?

A la lecture des propositions de la Commission, nous sommes pourtant loin du compte.

Le texte actuel de cet European Media Freedom Act, préparé rapidement, sans examen des situations nationales ni de véritable concertation avec les médias, risque d’aboutir au résultat inverse à celui recherché et de marquer une véritable régression en matière de liberté dans des pays où celle-ci est pourtant vivace.

Car la façon dont chaque pays fait respecter et vivre la liberté de la presse et le pluralisme dépend de son histoire, de sa tradition politique, de son niveau de protection des libertés : en France, la référence est la loi de 1881, éminemment protectrice, en ce qu’elle pose un principe de liberté de publication que seul le pouvoir judiciaire peut censurer ou limiter dans certains cas précisément encadrés. Cette exclusivité du contrôle de la presse par les juridictions constitue une précieuse garantie d’indépendance et d’impartialité pour les éditeurs que nous sommes.

La tentation d’instaurer une régulation administrative

La tentation d’instaurer une régulation administrative du pluralisme sur le modèle de l’audiovisuel, éventuellement à une échelle européenne, relève d’une régression par rapport à la liberté dont la presse écrite jouit aujourd’hui en France. Une régulation administrative est-elle mieux placée que la communauté des citoyens et lecteurs pour juger du niveau de pluralisme nécessaire à notre pays ? Un paysage de plus de 6 000 publications de presse papier et en ligne soulève-t-il réellement les mêmes questions que quelques chaînes de télévision ? Il est permis d’en douter.

La loi de 1881 prévoit aussi que le directeur de la publication assume la responsabilité pénale de tout ce qui est écrit et publié par les journalistes. Mettre fin à cette protection reviendrait à faire peser toute la responsabilité pénale sur les journalistes eux-mêmes : la presse en sortira-t-elle plus libre ? L’indépendance des rédactions renforcée ? Là aussi, le doute est permis.

Paradoxalement, s’agissant de la censure exercée par les plateformes en ligne – qui constitue pourtant l’expérience commune des éditeurs européens – ce projet de texte reste à l’inverse très timide : un simple avertissement à l’éditeur qui aura accepté préalablement de passer sous ses fourches caudines permettra à n’importe quelle plateforme de justifier la censure d’une publication. Nous sommes loin de l’échange contradictoire approfondi qui dans notre pays précède toute censure d’un article de presse – cette dernière restant l’exception. Le législateur européen doit poser une limite aux pouvoirs qu’il s’apprête à confier aux GAFA sur le débat public et sur la presse : un article légal hors ligne ne doit pas pouvoir disparaître en ligne sur la seule décision d’une plateforme ou d’un algorithme.

Un European Media Freedom Act très incertain

Les travaux des commissions du Parlement européen d’une part, au sein du Conseil d’autre part, semblent s’orienter vers une prise en compte de ces risques : on ne peut que s’en réjouir. Mais l’issue de ces débats reste très incertaine, et les risques pour la liberté de la presse demeurent bien réels.

Le pluralisme et la liberté de la presse sont essentiels pour tous les citoyens de l’Union et sont des marqueurs forts du niveau de développement démocratique des Etats. Les éditeurs signataires appellent donc les législateurs européens et les Etats-Membres à préserver les cadres juridiques protecteurs qui ont prouvé leur efficacité et à garantir la presse de toute censure par les plateformes.

Plus de 270 titres de presse sont signataires de cette tribune à propos du European Media Freedom Act

4 saisons, Agra, Alpes et Midi, Annales des loyers, Annales Françaises de médecine d’urgence, Argus de l’assurance, Associations mode d’emploi, Auto infos, Automobile & l’entreprise, Beaux Quartiers, Bien-dire, Bien-dire initial, BIP, Bricolage Bâtiment Industrie, Bulletin d’Espalion, Bulletin Quotidien, Cahiers juridiques de la gazette, Carte Blanche, Services, Chantiers de France, Charente Libre, Chien de chasse magazine, Chimie Pharma Hebdo, Chronique Républicaine, Concours Pluripro, Contrats Publics, Correspondance de la publicité, Correspondance économique, Correspondance de la presse, Corse Matin, Côté Brest, Côté Quimper, Courrier de l’Ouest, Courrier des maires et des élus locaux, Courrier Picard, Décision atelier, Décision atelier PL, Dépêche – le petit meunier, Dordogne Libre, Douleur et analgésie, Droit de la voirie, Editions de l’Opportun, Editions du Phare, Egora, Emballages Magazine, Enerpresse, English Now, Est Eclair, Famosa, Fiches pratiques de l’administration 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European Media Freedom Act
Un European Media Freedom Act en discussion à la Commission européenne

La Fondation de Wendel propose des aides à la recherche pour des étudiants en master 2 ou en doctorat

La Fondation de Wendel propose, comme les années passées, des aides à la recherche pour des étudiants de Master 2 ou pour des doctorants dans l’ensemble des disciplines des sciences humaines et sociales. Les aides portent sur les projets concernant les techniques, les entreprises et plus généralement les sociétés industrielles à l’époque contemporaine.

L’aide de la Fondation de Wendel mises en œuvre par l’Académie François Bourdon

Ces aides sont mises en œuvre par l’Académie François Bourdon :

  • Pour les étudiants de Master 2, l’aide est fixée à 1 500 euros, pendant une année.
  • Pour les étudiants en Doctorat, l’aide est fixée à 5 000 euros par an, au maximum pendant trois années pour une candidature de première année. Les candidats peuvent se présenter pour la seconde ou la troisième année.

Des dossiers de candidature à déposer pour bénéficier de l’aide de la Fondation de Wendel

Les dossiers de candidature en Master 2 comportent une présentation du sujet de recherche, ses problématiques, les sources envisagées et la bibliographie provisoire ; un curriculum vitae et un avis du directeur de recherche. Les dossiers de candidature en Doctorat comportent une présentation du projet de thèse avec ses problématiques et les sources à consulter ; un calendrier de réalisation ; un curriculum vitae et un avis du directeur de recherche.

Les dossiers de candidature peuvent être envoyés jusqu’au 15 octobre 2023 à l’Académie François Bourdon, avec copie à la Fondation de Wendel exclusivement sous format électronique aux adresses suivantes :  contact@afbourdon.com et contacts@fondationwendel.eu

Pour tous renseignements, contacter l’Académie François Bourdon – Cour du Manège – Château de la Verrerie – BP 60031 – 71201 LE CREUSOT Cedex – Tél : 03.85.80.81.51. – www.afbourdon.com

Fondation de Wendel propose des aides à la recherche pour des étudiants en master 2 ou en doctorat

Manifeste pour une ESS rassemblée, claire et conquérante !

Nous sommes des acteurs militants, responsables, dirigeants, entrepreneurs, chercheurs, qui croyons plus que jamais en la pertinence de l’Economie Sociale et Solidaire (ESS) dans un monde en pleine mutation économique et écologique, et face à des enjeux majeurs pour notre démocratie et pour la cohésion sociale. Au moment où des débats parfois tendus animent le monde de l’entrepreneuriat social et à impact, et où l’ESS est collectivement interpellée quant à ses fondamentaux, nous appelons au rassemblement de ses acteurs autour de la clarté de ses principes d’action, et dans une organisation collective refondée, moteur d’une dynamique de conquêtes et de progrès.

Premiers signataires (suite de la liste à la fin du manifeste)

Jérôme Saddier, président d’ESS France et de Coop.fr (Les Entreprises Coopératives) / Claire Thoury, présidente du Mouvement Associatif / Benoît Hamon, ancien ministre de l’ESS / Marion Lelouvier, présidente du Centre français des fonds et fondations / Eric Chenut, président de la Mutualité Française / Elisa Braley, Collectif FemmESS / Hugues Sibille, président du Labo de l’ESS / Mahel Coppey, adjointe à la maire de Nantes, présidente du Réseau des collectivités Territoriales pour une Economie Solidaire (RTES) / Bastien Sibille, président de Mobicoop / Pierre Hurmic, maire de Bordeaux, président du GSEF (Forum Mondial de l’Economie Sociale) / Michel Jezequel, président de la Chambre Régionale de l’ESS (CRESS) Bretagne et 1er vice-président d’ESS France / Claude Alphandéry, président d’honneur du Labo de l’ESS et de France Active / Pierre-René Lemas, président de France Active / Patrick Jacquot, au nom de l’Association des Assureurs Mutualistes, P-DG de la Mutuelle des Motards…

Nous sommes engagés pour l’ESS

Que nous soyons engagés dans des entreprises et organisations qui façonnent certains secteurs économiques et sociaux, parfois depuis des décennies au point de faire partie du paysage familier de nos concitoyens et parfois plus récemment, ou que nous soyons engagés dans celles qui explorent les voies de l’innovation sociale, écologique et démocratique, nous sommes convaincus de la force de nos modèles pour agir, créer et entreprendre en faveur du progrès social, économique et écologique, et pour rendre la société plus inclusive.

Notre ambition commune, dans notre grande diversité des familles et réseaux d’acteurs de l’ESS, ce sont en effet nos raisons d’agir : nous avons toujours su et nous pouvons encore faire des choses bien plus grandes que ce que nous sommes, parce que nos modèles sont résilients et proches des besoins fondamentaux et des aspirations humaines, parce qu’ils expriment et incarnent un potentiel puissant et transformateur de la société. Nous le mesurons au quotidien, quelles que soient les difficultés que nous rencontrons et, parfois, l’adversité de la concurrence et l’inconstance des pouvoirs publics.

L’ESS n’est pas pour nous un conservatoire de bonnes idées, mais une dynamique fondée sur une énergie inépuisable : le pouvoir d’agir et d’initiative de la citoyenneté. Il prend des formes différentes variées dans nos associations, coopératives, entreprises sociales, fondations, mutuelles, mais il s’incarne toujours dans la volonté de repousser les frontières de l’économie du Bien commun et de l’innovation sociale.

Les « nouveaux rivages de l’ESS »

Devant nous sont les conquêtes possibles, les « nouveaux rivages de l’ESS », qui doivent encore affranchir certaines activités essentielles des risques et dérives de la prédation financière : sécurité alimentaire, habitat, accès à l’eau et à l’énergie, protection sociale, préservation des espaces naturels et de la biodiversité, démocratie numérique, éducation, culture… Ce sont les communs à construire, à développer, à rendre incontournables, dans un monde qui ne peut compter seulement sur la croissance ni sur la technologie pour trouver des solutions à ce qui est désormais une crise de modèle. Ces conquêtes ont besoin de l’initiative collective, de la gestion non-lucrative ou à lucrativité limitée, de la démocratie économique qu’incarne l’ESS, autant que d’un esprit entrepreneurial motivé par une forte ambition transformatrice.

Ensemble, nous faisons bloc autour de la notion d’Economie sociale et solidaire telle qu’elle a été définie par la loi du 31 juillet 2014, après de longs débats, et qui a inspiré ces deux dernières années les résolutions reconnaissant l’ESS aux niveaux européen et international. Il s’agit d’un acquis précieux qui, complété de la définition de notre utilité sociale et environnementale, suffit à nous qualifier et qui nous projette vers l’avenir en garantissant notre liberté d’agir, sans tutelle d’aucune sorte et en pleine responsabilité de nos actes.

C’est sur ces bases que nous appelons tous les acteurs à soutenir et à rejoindre les familles et les réseaux de l’ESS qui les représentent dans le respect de nos valeurs fondamentales, tout en donnant aux acteurs émergents de l’innovation sociale et environnementale, de l’économie solidaire ainsi que de l’entrepreneuriat social toute leur place dans ce large rassemblement où doivent s’opérer des convergences nécessaires.

Nos statuts ne sont pas figés, ils sont même les moteurs de la pérennité de nos engagements : la loi de 2014 a étendu leurs principes à toutes les sociétés commerciales qui veulent s’inscrire dans les ambitions et les règles de l’ESS ; l’intégration d’entreprises conventionnelles dans l’ESS est un enjeu à portée de mains. C’est parce que nous avons confiance en nos principes que nous disons notamment aux entreprises à mission : vous avez fait le pas d’intégrer une mission d’intérêt général à vos statuts ; surtout ne vous arrêtez pas là, limitez désormais votre lucrativité et devenez démocratiques !

Nous avons aussi besoin de nous renforcer dans notre diversité, au sein d’une ESS cohérente et engagée collectivement dans son développement, comme en coalition avec des mouvements d’entreprises engagées. Cette nouvelle étape est nécessaire pour répondre efficacement à cette quête de sens qui traverse notre société, pour promouvoir la citoyenneté et l’émancipation, pour encourager les projets portés dans les territoires et amplifier notre capacité transformatrice, pour renforcer le pouvoir d’agir des individus, pour défricher l’avenir, et pour nous projeter dans un horizon européen et international.

Ce qu’ESS France a su construire

Cette convergence, à partir de ce qu’ESS France a su construire, doit aussi incarner la clarté des principes qui nous animent et leur déclinaison grâce à la notion d’utilité sociale et environnementale. La plupart de nos entreprises et organisations savent parfaitement la démontrer à leurs parties prenantes ; à l’heure où la notion « d’impact » est de plus en plus répandue au risque d’une confusion avec nos modèles socio-économiques et d’une banalisation de l’ESS, il nous appartient de mieux nous faire connaître du grand public selon des outils et méthodes qui nous soient propres, et développés en toute liberté et responsabilité. Cette exigence nous oblige au regard du rôle que nous voulons jouer à l’avenir, mais aussi pour lutter contre le « social » et le « green washing ».

C’est aussi à ce titre que nous avons besoin de repenser notre organisation collective en tant qu’employeurs, en tant qu’entrepreneurs, en tant qu’acteurs du mouvement social, pour que l’ESS dans son ensemble soit identifiée à partir de pratiques cohérentes avec nos principes, notamment en termes de partage de la valeur et de dialogue social. Répondre à une quête de sens au travail ne suffira pas : la visée transformatrice de l’ESS doit aussi s’illustrer dans la démocratie de l’économie et de l’entreprise, dans l’attention à la qualité de vie au travail, dans l’atteinte réelle de l’égalité femmes-hommes, dans la juste répartition de la valeur créée en fonction de nos modèles économiques. La cohérence implique aussi de nouer entre organisations et entreprises de l’ESS des alliances privilégiées, et de s’engager dans le développement mutuel en renouant avec une ambition collective et solidaire.

Pour toutes ces raisons, nous poursuivrons ensemble la défense d’une conception exigeante et ambitieuse de l’ESS et nous proposerons dans les prochaines semaines les contours d’une organisation collective refondée incarnant toutes ces ambitions. Nous travaillerons aussi à ce que cette dynamique inspire des politiques publiques ambitieuses, qui viendront soutenir nos projets et accompagner les efforts de ceux qui entreprennent avec une haute conception de leur responsabilité à l’égard de la société ; une loi de programmation au service des enjeux de l’ESS est devenue indispensable.

Au moment où la reconnaissance de l’ESS s’impose en Europe, et même au niveau mondial où elle incarne la nouvelle efficacité nécessaire à la réalisation des Objectifs du Développement Durable des Nations-Unies, nous voulons favoriser l’engagement, accompagner les transitions, dynamiser les coopérations territoriales et internationales. Notre histoire démontre que nous avons su le faire sans tout attendre des pouvoirs publics, mais l’ampleur des enjeux justifie pleinement qu’ils investissent résolument dans le potentiel que nous représentons collectivement, comme ils avaient su le faire hier, notamment à l’occasion de crises sociales.

Cette ESS doit désormais s’emparer des menaces croissantes

Cette ESS, reconnue à l’échelle internationale, doit désormais s’emparer des menaces croissantes (écologiques, numériques, financières…) et des enjeux d’une transformation profonde de modèle socio-économique, sans jamais cesser de s’appuyer sur la nécessité de renforcer la citoyenneté et de s’appuyer sur elle. C’est notre responsabilité face aux générations futures. Nous appelons tous ceux qui veulent de bonne foi œuvrer avec nous pour inventer une économie de proximité et durable, rechercher une post croissance sobre et équitable, transformer le travail… Nous les invitons à nous rejoindre, à apporter à ce grand mouvement, leurs intelligences et leurs énergies entrepreneuriales, particulièrement les jeunes inquiets du futur et désireux de sens, d’inclusion, de coopération et de sobriété, de s’engager concrètement avec nous pour une autre économie.

Nous annonçons le rassemblement de l’ESS, nous nous y engageons collectivement et résolument. Oui, nous pensons qu’en agissant ensemble, dans la clarté des identités, l’ESS peut devenir la norme de l’économie de demain, et contribuer ainsi aux nécessaires changements systémiques.

Suite des signataires

  • Colas Amblard, avocat et président de l’Institut ISBL
  • Frédéric Annette, président de la CRESS Réunion
  • Alexandre André, président de Mutuelle Avenir Santé
  • Alain Arnaud, président du CIRIEC France
  • Kadafi Atoumani, président de la CRESS Mayotte
  • Jean-Louis Bancel, ancien Président du Crédit Coopératif et de Coopératives Europe
  • Sylvie Ben Jaber, présidente de la Mutuelle Familiale
  • Fatima Bellaredj, déléguée générale de la Confédération Générale des SCOP
  • Emmanuelle Beyer, présidente de la CRESS Grand Est
  • Eric Bidet, chercheur, co-président de l’ADDES
  • Yannick Blanc, président de l’Institut Français du Monde Associatif
  • Christiane Bouchart, ancienne présidente du RTES
  • Sylvie Bourbigot, ancienne vice-présidente en charge de l’ESS au Conseil Départemental des Côtes d’Armor
  • Arnaud Breuil, secrétaire général de l’ICOSI
  • Guylaine Brohan, Présidente de la Fédération nationale des Familles Rurales
  • Patrick Brothier, président du Groupe AESIO
  • Jean-Philippe Brun, expert Institut ISBL
  • Jean-Louis Cabrespines, ancien président du CNCRES et du CEGES, délégué général du CIRIEC, expert ISBL
  • Philippe Calmette, président de la FISAF (Fédération des acteurs des handicaps sensoriels et des troubles du langage) et du think-tank FRATERNITÉ
  • Gilles Cavé, président de la CRESS Pays de la Loire
  • Dominique Chargé, président de La Coopération Agricole
  • Christiane Châteauvieux, présidente de la Fédération française des coopératives d’habitants (Habiccop)
  • David Cluzeau, délégué général de Hexopée
  • Alain Coheur, président ESS Forum International
  • Patricia Coler et Josette Combes, co-présidentes du Mouvement pour une Economie Solidaire
  • Adrien Couret, directeur général AEMA Groupe
  • François Debiesse, président d’Admical
  • Michelle Demessine, présidente de l’Union nationale des associations de tourisme
  • Danielle Desguées, présidente Fonds « Entreprendre autrement » et directrice générale du Réseau BGE PaRIF
  • Jean-Louis Desnoues, président de la CRESS Centre Val de Loire
  • Camille Dorival, journaliste et éditrice à Coopaname, ancien directrice générale d’Alternatives Économiques
  • André Ducournau, président de la CRESS Occitanie
  • Timothée Duverger, chercheur à Sciences Po Bordeaux et président de l’Association des Lecteurs d’Alternatives Economiques
  • Abdelaali El Badaoui, président du Fonds de dotation France du Coeur
  • Myriam Faivre, présidente-directrice générale de la CAE Clara
  • Maryline Filippi, universitaire, rédactrice en chef de la RECMA
  • Alain Forest, président du Mouvement associatif Pays de la Loire
  • Eric Forti, président de la Ligue de l’Enseignement Ile de France
  • Christophe Fourel, Mouvement convivialiste
  • Françoise Fromageau, présidente de Mona Lisa, administratrice du Mouvement Associatif de Bretagne
  • Bernard Gaillard, personne qualifiée, CESER de Bretagne
  • Yannick Gallien, président du Mouvement associatif PACA
  • Jean Luc Garde, président de la Mutuelle Malakoff Humanis, membre du Bureau de la Mutualité Française
  • Jean Gatel, ancien ministre de l’ESS
  • Morgane Gauquelin, directrice générale de REC Innovation et vice-présidente de la CRESS Ile-de-France
  • Christophe Gaydier, président d’Animafac
  • Cyril Gayssot, co-fondateur de FMS – Entreprise Adaptée
  • Dominique Gillot, présidente de la Fédération Générale des PEP
  • Pascal Glémain, Université Rennes 2, ESO UMR 6590 du CNRS, Institut ISBL
  • Laurent Grandguillaume, président de Territoires Zéro Chômeur de Longue Durée
  • Dominique Guillen Isenman, présidente de la Fédération Nationale Solidarité Femmes
  • Dominique Hays, président du Réseau Cocagne
  • David Hiez, professeur de droit, spécialiste en droit de l’ESS, Université du Luxembourg
  • Thierry Jeantet, président d’Honneur de ESS Forum International, membre du conseil du GSEF
  • Dominique Joseph, présidente de MutElles
  • Jacques Landriot, président de la Confédération Générale des SCOP
  • Françoise Lareur, présidente de la Fondation Macif
  • Georges Laumuno, président de la CRESS des Îles de Guadeloupe
  • Daniel Le Guillant, président de la Fédération Française des Coopératives et Groupements d’Artisans
  • Maryvonne Le Pezennec Charrier, Union Régionale Bretagne CLCV
  • Gérard Lejeune, expert-comptable et commissaire aux comptes, expert Institut ISBL
  • Patrick Levy-Waitz, président de la Fondation Travailler Autrement et de l’Association France Tiers Lieux
  • Marie-Martine Lips, ancienne présidente du Conseil national des CRESS…
  • Pierre-Edouard Magnan, président de la CRESS Normandie
  • Dominique Mahé, président de France Active Garantie
  • Pierre Marini, élu et dirigeant mutualiste
  • Alexis Masse, président de France Active Initiative
  • Nathalie Mayance, présidente d’APIVIA MACIF MUTUELLE
  • Catherine Mechkour Dimaria, secrétaire générale du Réseau national des ressourceries et recycleries
  • Pascal Michard, président AEMA Groupe
  • Benoît Miribel, ancien président du CFF, secrétaire général Fondation Une santé durable pour tous, président d’honneur d’Action contre la faim
  • Viviane Monnier, présidente de l’Union Régionale Solidarité Femmes IDF
  • Stéphane Montuzet, président de la CRESS Nouvelle-Aquitaine
  • Stéphanie Motté, co-présidente Familles Rurales 35
  • Jean-Paul Nanguet, président du Mouvement associatif de La Réunion
  • Carole Orchampt, déléguée générale du RNMA, experte Institut ISBL
  • Christian Oyarbide, dirigeant mutualiste
  • Nils Pedersen, président de la Fonda
  • Loïc Pelletier, président de la Fédération Nationale des Coopératives de Consommateurs
  • Yves Pellicier, président de la MAIF
  • Josyane Pérez, présidente du Mouvement associatif de Nouvelle-Aquitaine
  • Philippe Perrault, président de la MACIF
  • Stéphane Pfeiffer, adjoint au maire de Bordeaux, vice-président du RTES
  • Denis Philippe, président de la CRESS Sud
  • Laurent Pinet, président de Coorace
  • Charlotte de Poncins, co-présidente du F3E
  • Olivier Pouyaud, président du Groupe mutualiste RATP
  • Valentina Ricci, déléguée générale de l’Institut ISBL
  • Nadine Richez-Battesti, universitaire Aix-Marseille Université et LEST-CNRS, co-présidente de l’ADDES
  • Peggy Robert, présidente de la CRESS Hauts-de-France
  • Armand Rosenberg, entrepreneur social et président de la CRESS Auvergne Rhône-Alpes
  • Pierre-Jean Rubini, président de la CRESS Corse
  • Laurence Ruffin, vice-présidente de la Confédération Générale des SCOP
  • Christian Sautter, président d’honneur de France Active
  • Pierre Siquier, président de France Générosités
  • Françoise Sturbaut, présidente de la Ligue de l’Enseignement
  • Robert Sturgis, président du Mouvement associatif Ile de France
  • Céline Thiébault-Martinez, secrétaire générale de l’IPSE
  • Frédéric Tiberghien, président de FAIR
  • Loreline Vidal, administratrice référente, au nom du CA collégial du Réseau national des maisons des associations
  • Hugues Vidor, président de l’Union des Employeurs de l’Economie Sociale (UDES)
  • Jérôme Voiturier, directeur général de l’Uniopss
  • Elisa Yavchitz, directrice générale des Canaux
  • Serge Widawski, directeur général APF Handicap

Maître·sse de Conférences en Économie d’entreprise – Durabilité des filières et pilotage des transitions

Un post de Maître·sse de Conférences en Économie d’entreprise – Durabilité des filières et pilotage des transitions susceptible d’être vacant au 1 er janvier 2024. Concours au second semestre 2023.

Cadre de travail

L’Institut Agro Rennes-Angers (Ecole nationale supérieure des sciences agronomiques, agroalimentaires, horticoles et du paysage) est, depuis le 1er janvier 2020 et son regroupement avec l’Institut Agro Montpellier, une école interne de l’Institut Agro (Institut national d’enseignement supérieur pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement), le nouveau grand établissement pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement sous tutelle du Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire.

Au coeur du 1er bassin agricole et alimentaire d’Europe et implanté sur 2 campus de formation et de recherche, à Rennes et à Angers, L’institut Agro Rennes-Angers met les compétences de ses 130 enseignants-chercheurs au service de 2000 étudiants inscrits dans 4 cursus d’ingénieurs et autres formations allant de la licence au doctorat (110 doctorants, co-accréditation dans 4 écoles doctorales).

L’Institut Agro Rennes-Angers mène des recherches académiques et finalisées, en partenariat étroit avec l’INRAE, le CNRS, Ifremer et des activités de transfert et de développement en lien avec 3 pôles de compétitivité (MerBretagne, Végépolys, Valorial).

Missions d’enseignement

Le/la Maître·sse de Conférences (MCF) intégrera l’Unité Pédagogique d’Angers du Département EGS de l’Institut Agro Rennes-Angers. Il/elle participera à l’animation pédagogique des formations du niveau L au niveau M.

Sur le plan de l’enseignement, les apports en économie et gestion des entreprises, organisations et territoires ont été pensés collectivement en termes de progression pédagogique. Les enseignements de tronc commun (L2, L3) ont pour objectifs successifs l’initiation aux sciences économiques, la compréhension du fonctionnement général d’une économie, ses acteurs et la nature des flux économiques associés, puis la capacité à analyser le fonctionnement des marchés économiques en lien avec les filières de l’horticulture et du paysage, leurs entreprises et les territoires dans lesquels elles s’inscrivent. En cohérence avec la progression des étudiants en M1 puis M2, les enseignements angevins en économie se spécialisent et s’articulent ensuite autour des deux objets d’études incontournables que sont l’entreprise (typologie, fonctionnement, démarche entrepreneuriale, modes d’organisation alternatifs) et le territoire (diagnostic économique, outils d’ingénierie territoriale, stratégies de développement des territoires).

L’enseignement assuré par le/la Maître·sse de Conférences permettra dès lors aux étudiants de mobiliser les outils de l’économie d’entreprise et de l’économie industrielle afin d’appréhender au mieux les enjeux du pilotage des entreprises et filières dans un contexte de transition économique, sociale et environnementale. La contribution du/de la Maître·sse de Conférences aux niveaux L2 et L3 prendra donc la forme de cours en économie des filières, approche systémique de l’entreprise et outils de pilotage économique de l’entreprise. En M1, les responsabilités pédagogiques de modules porteront sur le développement de l’entreprise et la démarche entrepreneuriale. Le/la Maître·sse de Conférences sera chargé·e d’y inclure l’ensemble des dimensions économiques, sociales et environnementales identifiées précédemment. En M2, il/elle aura en charge la participation aux enseignements de spécialisations en horticulture ou paysage portant sur le perfectionnement d’une démarche entrepreneuriale. Il/elle sera invité·e à encadrer des mémoires de stage et participera à l’évaluation des travaux et projets collectifs d’étudiant·e·s, dont de nombreux portent actuellement sur l’économie circulaire, la RSE ou la performance économique et environnementale des entreprises.

Missions de recherche

Le/la Maître·sse de Conférences inscrira ses recherches en matière de durabilité des activités économiques au sein de l’axe MOSAIC (Mondialisation Organisations et Consommation) de l’UMR SMART, unité de référence en économie appliquée à l’agriculture, l’alimentation et l’environnement. Il/elle participera à l’insertion de l’équipe dans l’IRSTV (Institut de recherche en sciences et techniques de la ville), Fédération de recherche CNRS à laquelle le laboratoire est associé. Il/elle contribuera à ce titre à l’axe CODIUM sur le Métabolisme territorial, au sein duquel sont développées les recherches portant sur l’économie sociale et solidaire, l’économie circulaire et la durabilité des filières ou le métabolisme urbain. En tant qu’économiste de l’entreprise, il/elle pourra amener notamment son expertise spécifique sur l’analyse de la performance des entreprises et organisations et contribuer aux travaux menés au sein de TEPP (Théorie et Evaluation des Politiques Publiques), Fédération de recherche CNRS que SMART vient de rejoindre.

Il/elle participera aux travaux menés en économie de l’entreprise et économie industrielle au sein du collectif de recherche en développant une approche complémentaire en matière de RSE et de développement durable. Il/elle mobilisera à ce titre les outils qualitatifs et quantitatifs (modélisation, économétrie, analyse de performance, méthodologie des indicateurs) adéquats. Le/la Maître·sse de Conférences bénéficiera des réseaux nationaux, internationaux et professionnels de l’équipe. Cette dernière a développé des partenariats scientifiques avec les instituts techniques, les pôles de compétitivités ou les pouvoirs publics. Le/la Maître·sse de Conférences sera ainsi invité·e à participer et consolider ces réseaux sous des formes appropriées (études, projets, expertises) en lien avec les autres membres de l’unité et plus largement de l’Institut Agro Rennes-Angers. Il/elle sera de plus sollicité·e pour participer aux programmes de coopération internationale de l’Institut Agro Rennes-Angers.

Compétences requises

Le/la candidat·e doit être titulaire d’un doctorat en sciences économiques. Il/elle doit disposer de solides compétences théoriques et empiriques en économie de l’entreprise et économie industrielle au sens large, et avoir déjà abordé les thématiques relatives aux transitions, à l’économie circulaire, les organisations collectives ou coopératives et/ou au développement durable. Des compétences méthodologiques combinant approches qualitatives et quantitatives seront en outre particulièrement appréciées.

Modalités de recrutement

Concours au 2nd semestre 2023 selon les modalités de recrutement en vigueur au sein de l’Enseignement Supérieur Agricole. Voir https://chlorofil.fr/systeme-educatif-agricole/emplois/esgt-sup/recrutement

Informations à venir prochainement sur https://www.institut-agro-rennes-angers.fr/ecole/recrutement-des-personnels/personnels-denseignement-et-de-recherche

Contact

Les candidat.e.s intéressé.e.s sont encouragé.e.s à prendre contact en amont de leur candidature pour toutes demandes renseignements auprès de :

  • Sébastien Caillault, Maître de conférences en Géographie, Directeur Adjoint du Département Economie, Gestion, Société, Institut Agro, Angers.
    Sebastien.Caillault@institut-agro.fr
  • Damien Rousselière, Professeur d’économie, Directeur Adjoint de l’UMR SMART, INRAE, Institut Agro, Angers.
    Damien.Rousseliere@institut-agro.fr

Entre institutions financières et petits épargnants, la Commission européenne a choisi son camp sur les rétrocommissions

Ce 24 mai 2023, la Commission européenne a présenté sa proposition de stratégie d’investissement de détail. Cette proposition contient quelques bonnes dispositions, déclare Claude Gruffat – un eurodéputé du Parlement européen – mais elle ne répond pas à l’une des priorités de Mairead McGuinness, Commissaire aux services financiers : l’interdiction des rétrocommissions.

Les rétrocommissions en question

Une rétrocommission (ou “inducement” en anglais) c’est le fait pour un distributeur de produits financiers (comme les assureurs, les banques etc…) de recevoir une rémunération d’une autre société financière lorsqu’elle vend un produit financier créé par cette dernière.

Ces pratiques du secteur financier finissent forcément par constituer un conflit d’intérêt : les entreprises qui distribuent des produits financiers, qui sont censées conseiller le consommateur, sont incitées économiquement à refourguer des produits financiers sans tenir compte des besoins de leurs consommateurs et consommatrices.”

Pour une interdiction des rétrocommissions

Claude Gruffat, député européen, membre de la commission des Affaires économiques et monétaires déclare : « Au sein du groupe des Verts/ALE, nous demandons depuis longtemps l’interdiction de ces “rétrocommissions”. Les associations de consommateurs également. C’était même le projet initial de la Commission et son étude d’impact l’a confirmé : l’interdiction est la meilleure solution pour lutter contre les conflits d’intérêts. »

Programme du colloque “Démocratie en santé et pouvoir d’agir des usagers”


Programme du colloque “Démocratie en santé et pouvoir d’agir des usagers”
du 20 juin 2023.
CNAM – 292 Rue Saint-Martin, 75003 Paris [transport pour venir]
Métro ligne 3 ou 11, stations Arts et Métiers
Vos questions sont à envoyer à colloque@larsg.fr


La loi n°2002-303 du 4 mars 2002, relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé, élargit les droits individuels et collectifs des usagers, reconnaissant ainsi la complémentarité de l’expertise de ces derniers avec celle des professionnels. Grâce à l’action individuelle et collective encouragée par le dialogue et la concertation, cette loi permet à chacun de prendre part à l’élaboration et à la mise en œuvre de la politique en santé.

Cette réforme majeure fait écho, plus de deux siècles plus tard, aux fondements de la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789 : « les Représentants du Peuple Français […] ont résolu d’exposer, dans une Déclaration solennelle, les droits naturels, inaliénables et sacrés de l’Homme, afin que cette Déclaration, constamment présente à tous les Membres du corps social, leur rappelle sans cesse leurs droits et leurs devoirs […].

La Revue des Sciences de Gestion, le Laboratoire Interdisciplinaire de Recherche en Sciences de l’Action (Lirsa – EA4603) et la chaire de Gestion des services de santé du Cnam proposent une journée pour croiser les regards des chercheurs, des professionnels et des usagers sur la démocratie en santé. Cette journée traitera à la fois :

  • Des droits individuels (accès à une information fiable, accès au dossier médical, confidentialité des données, consentement, réparation des accidents médicaux) ;
  • Des droits collectifs (participation aux instances et aux prises de décision).

La démocratie en santé sera abordée sous deux angles afin de nourrir les débats et les réflexions des chercheurs, des usagers et des professionnels :

  • La prise en considération des usagers par les professionnels dans les parcours de soins et d’accompagnements ;
  • Le pouvoir d’agir des usagers sur le système de santé, tant sur le volet sanitaire que sur le volet médico-social.

Programme prévisionnel

A partir de 8h30 – Petit déjeuner d’accueil
Coursive de l’amphithéâtre Abbé Grégoire

9h00 – 9h30. ALLOCUTIONS D’OUVERTURE
AMPHITHEATRE ABBE GREGOIRE

  • Bénédicte FAUVARQUE-COSSON, Administratrice Générale du CNAM
  • Madina RIVAL, co-directrice du LIRSA, CNAM
  • Philippe NASZALYI, Directeur de la Revue des Sciences de Gestion
  • Sandra BERTEZENE, Professeur titulaire de la chaire de Gestion des services de santé du CNAM

9h30–12h. Séance plénière
Démocratie en santé et pouvoir d’agir des usagers : enjeux pour notre société et perspectives à venir
amphi. Abbé Grégoire

Animé par Philippe NASZALYI, Directeur de la Revue des Sciences de Gestion, ancien président de la Conférence de Territoire et du Conseil territorial de Santé de l’Essonne

  • Marie Aline BLOCH, professeure à l’École des hautes études en santé publique et chercheure en science de gestion (EA MOS 7348)
  • Jean-Michel TOULOUSE, ancien directeur d’hôpital public
  • Christian BRUN, président du du Groupe de travail permanent spécialisé dans le domaine des droits des usagers (GTP-DU)1 du système de santé  de la Conférence nationale de Santé (CNS) et président de la CRSA Auvergne-Rhône-Alpes
  • Thierry NOBRE, professeur agrégé des universités en sciences de gestion · EM Strasbourg Business School, représentant l’association ARAMOS (Association de Recherche Appliquée au Management des Organisations de Santé)
  • Fatima YATIM-DAUMAS, maître de conférences en sciences de gestions au Cnam, spécialiste de la démocratie en santé, chercheure au Lirsa (EA4603)

Échanges avec le public


14h-17h. Ateliers

Atelier 1. Démocratie en santé, pouvoir d’agir – Des exemples de réalisations
salle 17.01.08 : accès 17, 1er étage, salle n°08

  • Écoute extra-européenne comme ouverture démocratique pour le patient acteur de sa thérapie – Luc PERERA, Pierre JOUVELOT (14h-14h45 : présentation et échanges)
  • L’expérience du dernier chez-soi les logiques de la participation en EHPAD – Elvire BORNAND, Julien BOTTRIAUX, Frédérique LETOURNEUX (14h45-15h30 : présentation et échanges)
  • Témoignage : Les usagers co-constructeurs de la stratégie régionale – Elise GUILLERME, Romain FRANÇOIS, Hélène PROU, Laure COUSIN, Anne SIZARET, Lauriane BRUET, Laurent MARIÉ (16h15h-17h : présentation et échanges)

Atelier 2. Démocratie en santé, pouvoir d’agir – La production de connaissances nouvelles
amphi. Abbé Grégoire

  • Processus de déconstruction / reconstruction de l’accompagnement – Fatima YATIM-DAUMAS, Sandra BERTEZENE
  • Les facteurs de l’apprentissage organisationnel dans le cadre de l’expérience patient : expérimentation au sein d’un hôpital public français – François KOUKOUI
  • Témoignage : Ce que participer veut dire : apports pratiques et théoriques d’un travail de capitalisation d’expériences de démarches participatives en Grand Est – Julien AIME, Coline BARBAY
  • Témoignage : Trajectoires de mères de jeunes patients : valoriser nos expériences, développer nos connaissances pour contribuer au renforcement des compétences de toutes les parties prenantes en parcours de soin pédiatrique – Célia CARDOSO, Laure-Hélène VIDIL

Atelier 3. Démocratie en santé, pouvoir d’agir – Le numérique comme levier
salle 21.1.04 : accès 21, 1er étage, salle n°04

  • Comprendre et améliorer l’expérience patient grâce à l’intelligence artificielle – Guillaume ROUSSON, Didier VINOT, Jean-Baptiste CAPGRAS
  • L’imagerie médicale – vers un diagnostic du dirk side de l’empowerment des patients ? – Jennifer MARY, Sondès ZOUAGHI
  • Pouvoir d’agir des usagers : une analyse à partir de la e-réputation des établissements de santé – Anne GIRAULT
  • Guichet numérique unique pour les aidants : quel impact d’une communauté de pratique sur le pouvoir d’agir des patients et des aidants ? – Nadine DUBRUC, Fatima BANNOUT

Atelier 4. Démocratie en santé, pouvoir d’agir – Le rôle particulier de l’expérience patient et des patients partenaires
salle 21.1.00 : accès 21, 1er étage, salle n°08

  • Patients-experts addictions : la certification des compétences, une clé pour leur intégration durable dans les parcours d’accompagnement ? – Emmanuelle JOUET, Françoise GAUDEL, Alain DEJOUR
  • La quête de légitimité de l’Union Francophone des Patients Partenaires – Fabienne BOSC, Didier CHABANET, Laurence CIMAR, Pascale DAYNES, Bernard DENIS, Damien RICHARD
  • Quelle place pour le patient expert dans les pathologies non reconnues ou en manque de consensus – Bérangère LUC
  • Témoignage : Soutenir le partenariat patient-professionnel dans les projets et les organisations de santé : l’expérience du Pôle de Ressources en Éducation Thérapeutique du Patient d’Ile-de-France – Marina DORSA, Marie DUVIVIER, Tiffany LACAMOIRE, Andrea LIMBOURG, Thomas SANNIE, Michel NAIDITCH, Pierre-Yves TRAYNARD

Atelier 5. Démocratie en santé, pouvoir d’agir – Les enjeux pour le système de santé
salle 21.2.23 : accès 21, 2e étage, salle n°23

  • Les conditions d’une institutionnalisation efficace de conseils citoyens – Philippe BANCE, Angélique CHASSY
  • Associations d’usagers, la révolution douce du système de santé – Marie-George FAYN, Samy MANSOURI
  • Témoignage : Pouvoir d’agir des usagers : bilan et perspectives de la démocratie en santé – Lucie FALGOUX
  • Témoignage : De nouveaux défis pour la démocratie en santé, témoignage d’un observateur impliqué dans les changements écosystémiques en cours – Alexis VERVIALLE

Atelier 6. Démocratie en santé, pouvoir d’agir – Des exemples hors de nos frontières
salle 21.1.13, accès 21, étage 1, salle n°13

  • La construction du modèle luxembourgeois du partenariat patient : état des lieux et perspectives – Sarah GARIDI, Sylvain VITALI, Laurent WOLF, Guillaume SCHAACK
  • Construction d’échelle de mesure de la satisfaction des patients : cas des centres de soin de Ben Arous – Wahiba BALI, Raja BEZRATI, Zorha GHALI
  • Repenser l’importance de la participation des patients partenaires dans la gouvernance sanitaire au prisme de la politique et plan intersectoriel de prévention en santé au Québec – Andrews Adandjesso KOSSI EDEN
  • La digitalisation de l’information au service des usagers – Pour une potentielle démocratie en santé du secteur public des pays émergents – Sana TEBESSI

Atelier 7. Démocratie en santé, pouvoir d’agir – Soins et renoncement aux soins
salle 21.1.16, accès 21, étage 1, salle n°16

  • PMA quelle place pour le patient – Audrey ROCHAS, Julien ARTUS
  • Les stratégies adoptées par les personnes en non-recours aux soins : premiers résultats d’une étude exploratoire sur deux territoires contrastés – Clara SICARD
  • Témoignage : Dispensation trimestrielle des antirétroviraux : valoriser le point de vue des usagers – Christophe ROUQUETTE, Paul-Emmanuel DEVEZ
  • Témoignage : Documenter les refus et renoncements au traitement post exposition (TPE) – Paul-Emmanuel DEVEZ, Christophe ROUQUETTE

Atelier 8. Démocratie en santé, pouvoir d’agir – Le rôle des patients associations dans l’amélioration de la qualité et la réduction des risques
salle 21.1.44, accès 21, étage 1, salle n°44

  • L’expression de la démocratie sanitaire en situation d’expertise : participation des associations de lutte contre le SIDA à l’élaboration des recommandations nationales de prise en charge des personnes vivant avec le VIH – Hélène MEUNIER, Benoît PRÉVOST, Christophe ROUQUETTE
  • Optimiser la prise en charge des nourrissons à risques de séquelles neuromotrices par une approche centrée sur la famille – Sébastien KRUMM, Colin FROMION, Nicolas MEUNIER-BEILLARD, Anne THEUREL, Corinne CHANTEGRET, Denis SEMAMA, Élise GUILLERMET (15h30-16h15 : présentation et échanges)
  • Témoignage : « Vas-y ! » ou le soutien inconditionnel aux projets de vie – Stéphane MURA

n°320 – Mundus universus exercet histrioniam

Philippe Naszályi

Qu’il me soit permis de commencer cet éditorial d’un numéro qui traite notamment de finance par ce vers de Pétrone qui me revient très souvent à l’esprit depuis mes humanités, il y a de cela plus d’un demi-siècle. « Le monde entier joue une vaste comédie », en est la traduction classique, même si le mot histrioniam, doive, à mon sens, se traduire par un terme plus fort que « comédie », plutôt par « farce » grossière voire caricature, et cela dans l’esprit du théâtre latin et celui de Pétrone et son Satyricon.

par Philippe Naszályi – Directeur de La RSG

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C’est en effet, le retour depuis peu et de nouveau, de la crainte du jugement des agences de notation, au moment où la peur de l’inflation ressurgit sur les marchés et induit des politiques déflationnistes. L’histoire nous a pourtant appris leurs effets délétères pour les peuples et les économies. Tout cela ne peut que nous replonger dans ces farces politiciennes qui ne sont même plus drôles tant elles sont morbides ! Les principules qui nous dirigent depuis quelques années, plus affidés que jamais aux intérêts financiers, tremblent devant ces pauvres censeurs que sont ces agences qui, pourtant, et l’histoire une fois encore nous le rappelle, ne pressentent jamais rien, ne comprennent qu’après toutes les crises, les causes qu’elles n’ont ni vues, ni analysées, ni anticipées. Comme Marx le disait déjà : « L’histoire ne se répète pas, ou alors seulement la deuxième fois en farce ! »

Nous y sommes donc et ces maîtres du moment s’ils n’ont « rien appris » ont en revanche « tout oublié » pour se différencier de la célèbre formule de Talleyrand. « Tout oublié », c’est bien le plus grave pour des experts auto-proclamés et des gouvernants à la dérive.

Il faut dire que ces castes aux affaires sont quasiment interchangeables. Il est amusant de recevoir les doctes leçons de gestion du Premier président de la Cour des Comptes qui fut, il y a peu, un médiocre ministre de l’économie et des finances avec pour collègue Jérôme Cahuzac. Il faut se pincer pour ne pas rire, si cela se peut encore, pour considérer les avis de constitutionalité sur nos libertés en période de Covid ou sur la réforme des retraites de deux anciens Premiers ministres siégeant au Conseil constitutionnel. L’un est expérimenté d’un passage devant la Cour de justice de la République dans une terrible affaire de morts, et l’autre, un repris de justice condamné à 14 mois de prison avec sursis « pour prise illégale d’intérêt ».

Et pourtant, la situation pour les organisations que sont les entreprises comme les structures sans but lucratif qui pallient les tares et échecs du système économique, ne devrait pas prêter à rire tant les temps semblent incertains et les dangers de déflagration, y compris en Europe, bien réels.

C’est d’ailleurs dans cet esprit que nous avons tenus à présenter en ouverture de ce numéro, un article qui nous rappelle que la guerre d’Ukraine, certes d’abord favorable aux intérêts états-uniens, a aussi un effet sur les marchés financiers de nos partenaires européens, jadis situés derrière le Rideau de Fer, les PECO (page 11). Le premier dossier : « information et finance » découle tout naturellement de cette problématique qui trouve aussi son illustration dans cette autre approche de la finance qu’est « la comptabilité ».

Compte tenu des risques importants qui pèsent sur la stabilité macro financière mondiale, les pays doivent faire tout leur possible pour renforcer le dialogue afin de résoudre diplomatiquement les tensions géopolitiques et prévenir la fragmentation économique et financière, telle est la sage conclusion du Rapport sur la Stabilité financière du Monde, établi par le FMI en avril*.

Nous ne pouvons, à l’échelle de la gestion, que souhaiter que la « vaste comédie » à laquelle nous assistons retrouve la sagesse de « se corriger par le rire » « castigat ridendo mores » plutôt que de sombrer dans la tragédie qui pourrait s’en suivre !

* https://www.imf.org/fr/Publications/GFSR/Issues/2023/04/11/global-financial-stability-report-april-2023.

La CDEFM réaffirme son attachement fort aux classes préparatoires aux Grandes écoles

Les grandes écoles de management soulignent la grande qualité de la formation que délivrent les CPGE et leur capacité à offrir aux jeunes qui s’y engagent un monde d’opportunités et de capacité d’impact tout au long de leur vie. Dans une société en mouvement, alors même que les écoles adaptent en permanence leur propre curriculum, elles souhaitent continuer à échanger avec leurs parties prenantes pour identifier les pistes d’évolution qui permettront de renforcer l’attractivité de ce cursus d’excellence et, dans un continuum classes préparatoires – Écoles, de continuer à écrire une histoire commune au bénéfice de notre pays.

Les classes préparatoires aux écoles de commerce permettent de suivre un cursus pluridisciplinaire associant mathématiques, langues étrangères et sciences humaines, enseigné par des professeurs très engagés, qui donne à chacun les fondamentaux de la compréhension du monde actuel et des défis qui s’annoncent. Elles se caractérisent par une activité intellectuelle intense et stimulante, l’acquisition de méthodes de travail, une vraie solidarité et des amitiés à vie se forgent entre les étudiants. Rappelons enfin que tous les élèves issus de cette filière intégreront une école à la fin de leur cursus de classes préparatoires et obtiendront un diplôme de grade Master reconnu internationalement et garantissant une très forte employabilité.

Pour autant, la baisse d’attractivité de ces parcours interroge car les effectifs en classes préparatoires ont fortement fléchi au cours des deux dernières années. Si chacune des écoles de la CDEFM reconnaît l’exceptionnelle qualité du parcours proposé en 5 ans, il est indéniable que le monde change et que les aspirations des élèves se transforment également. La réforme du baccalauréat a eu par exemple des conséquences importantes en créant une certaine dichotomie entre des élèves soucieux d’acquérir de fortes compétences en mathématiques et d’autres plus tournés vers d’autres disciplines. Or, les deux types de talents ont toute leur place en École de commerce. Les mathématiques et la science des données sont aujourd’hui, plus que jamais, cruciales dans la formation des élèves, pour les entreprises et dans la société. De la même manière, sous l’impulsion du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, la formation aux enjeux de la transition sociale et écologique prendra dès 2025 une place plus grande dans tous les programmes du 1er cycle. Enfin, si la géopolitique a fait une percée importante dans le cœur des élèves, il est fondamental que les enseignements d’humanités soient toujours plus au service de la compréhension des grands enjeux contemporains.

La CDEFM reste confiante quant à la capacité des CPGE de se saisir de ces enjeux. Elle est prête à se mobiliser et est ouverte à la discussion avec celles et ceux qui partagent avec elle la volonté d’imaginer des pistes d’évolution, et de mettre en place les actions qui en découleront dans une volonté de promouvoir les CPGE et la qualité de leur formation.

n°319 – Le marketing dans tous ses états

Ouvrir l’année 2023 qui se dessine avec d’inquiétants points d’interrogation tant la situation mondiale parait incertaine sur des questions de marketing, nous permet de nous recentrer sur l’une des problématiques de gestion que La RSG n’avait pas traité depuis plusieurs années. Non que le marketing fût exclu de nos publications, mais à aucun moment les études qui nous étaient présentées ou les contributions qui nous étaient soumises ne permettaient de consacrer à ce sujet un numéro entier !

par Philippe Naszályi – Directeur de La RSG

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C’est désormais chose dépassée puisque nous pouvons présenter ici un ensemble d’articles qui abordent le marketing de différentes façons et sont, comme toujours dans notre revue, d’origine et d’horizon variés puisque nous le proclamons haut et fort : il n’y a pas, et loin de là, qu’un seul modèle de science de gestion qui se calquerait sur les pratiques étasuniennes !

Force est de constater que cette conviction forte qui est notre credo originel et notre « marque de fabrique » commence à être partagée par nombre de chercheurs et rédacteurs de nos consœurs les revues de gestion et nous avons été heureux de lire sous la plume de Jean-Philippe Denis, ancien Rédacteur en Chef de la RFG qu’il valait mieux « valoriser la recherche française que singer le modèle américain[1] ». Nous aurions plutôt mis « francophone » quant à nous puisque depuis de très nombreuses années, nous tenons à publier les auteurs qui, partout dans le monde, expriment leur recherche en français.

En effet, La RSG est partenaire, d’une part, du Centre d’Études sur le Développement International et les Mouvements Économiques et Sociaux (CEDIMES) qui a eu cinquante ans en 2022 et célébrera cet anniversaire solennellement par un colloque international du 12 au 14 octobre 2023[2], et d’autre part, du réseau ERECO-PGV qui prépare sa XIXe conférence en janvier 2024 qui aura lieu à l’Université Matej-Bel de Banská Bystrica (Slovaquie).

Car notre politique francophone internationale ne se contente pas de se glorifier de classements obtenus dans des cénacles très, très obscurs et où l’entre-soi est la règle, comme une nouvelle forme de « repli communautaire[3] ».

Au contraire, elle entend rayonner sur les sites internationaux. Elle s’enorgueillit de compter parmi nos auteurs un étranger sur deux et de faire valider nos articles non pas seulement par deux évaluateurs, mais bien par trois puisque l’un est obligatoirement un chercheur étranger.

C’est pour cela que ce numéro 319, de la plus ancienne revue francophone de gestion, entend continuer loin des sérails et autres connivences, de faire émerger une jeune recherche africaine, des contributions nord-américaine, des nouveautés venues de l’Asie et de la péninsule arabique sans oublier bien sûr l’apport français et européen.

Ce n’est pas pour rien non plus que rare, voire unique, parmi les revues de recherche en gestion, nous entendons appartenir à la presse française et à en respecter les normes et les obligations.

Notre participation au Conseil d’Administration du Conseil de Déontologie Journalistique et de Médiation dont nous tenons à publier ici la recommandation pour « le traitement des questions scientifiques » (page 91) est le signe de notre attachement à l’éthique de publication et de la recherche[4] !

C’est un plaisir de voir comme des chercheurs qui ont commencé à publier dans notre revue, sont ensuite happés par des consœurs plus étoilées, confirmant en cela notre longue tradition de découvreurs de talents. Dans le numéro de nos 50 ans en 2015, nous avions repris cette longue, très longue kyrielle d’éminents professeurs qui avaient été tout d’abord nos contributeurs. « C’est avoir tort que d’avoir raison trop tôt[5] » !

On pourra bien entendu m’objecter que parfois nos publications ne sont pas aussi abouties que ce qu’elles devraient être dans une vision un peu compassée d’un académisme étroit sinon désuet.

Et bien, nous en avons depuis toujours accepté le risque ou plutôt l’opportunité car il se fonde sur ce que nous croyons indispensable à savoir « l’adéquation du travail scientifique et des besoins sociaux[6] ». « À la synthèse intellectuelle majeure, au « chef-d’œuvre » d’un seul homme, symbolisé un temps par le doctorat d’État, s’opposent alors les travaux spécialisés d’équipes de recherche sans cesse destinés à être dépassés – ce qui renvoie notamment à l’antagonisme de « l’homme cultivé » et du « spécialiste[7] », que Weber voyait à l’arrière-plan de tous les débats sur les fondements du système éducatif[8] ».

Le marketing dans tous ses états qui constitue l’unique dossier de sept articles de ce numéro, obéit à cette logique des diversités régionales, des différentes approches conceptuelles autour de la règle des « 4 P » : Politique du Produit, Prix, Placement, Publicité et s’inscrit dans le cadre d’une économie post-covidienne.


1. 18 octobre 2019 – https://theconversation.com/valoriser-la-recherche-francaise-plutot-que-singer-le-modele-americain-125468.

2. http://www.cedimes.com/images/College_doctoral_2023/230414_colloque_Dossier_AAC.pdf.

3. Tissot, Sylvie (2014). Entre soi et les autres. Actes de la recherche en sciences sociales, 204, 4-9. https://doi.org/10.3917/arss.204.0004.

4. Goiseau, Élise, et Yoann Bazin (2022) « La New Brunswick Declaration, ou comment nos collègues étrangers redonnent du sens à l’éthique de la recherche (et pourquoi nous devrions nous y intéresser) , La Revue des Sciences de Gestion, vol. 315-316, no. 3-4, 2022, pp. 13-16.

5. Marguerite Yourcenar, Memoire d’Hadrien, p. 97

6. Laperche, Blandine (2003). « Les critères marchands d’évaluation du travail scientifique dans la nouvelle économie La science comme “force productive” et “outil marketing“ », Innovations, vol. no 17, no. 1, 2003, pp. 105-138.

7. Faure, Sylvia, et Charles Soulié (2006). « La recherche universitaire à l’épreuve de la massification scolaire », Actes de la recherche en sciences sociales, vol. n°164, n°4, 2006, pp. 61-74.

8. Max Weber, Hindouisme et bouddhisme, Paris, Flammarion, 2003, p. 148 (traduction d’Isabelle Kalinowski).

Entrepreneuriat et Covid-19 : nouvelles opportunités de croissance ?

Le 11 mars 2020, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) qualifiait le COVID-19 de pandémie. Depuis cette date, nos vies ont connu des bouleversements majeurs ; couvre-feu, confinement et télétravail ont alors rythmé nos quotidiens respectifs. Si ces conditions ont eu une influence sur notre vie sociale (Mena et al. 2022), elles ont aussi fortement touché la vie économique (Tang et al., 2021; Khlystova et al., 2022). Selon l’OCDE (2021a), la pandémie et les restrictions associées ont entrainé la plus grave récession mondiale depuis près d’un siècle : le PIB des pays de la zone OCDE a par exemple chuté de 1,8% au premier trimestre 2020, puis de 10,6% au cours du deuxième. Cette récession inédite a également eu une influence singulière sur l’activité entrepreneuriale. Effectivement, parmi les PME qui sont restées ouvertes de mai à décembre 2020, entre 55% et 70% ont enregistré une baisse de leur chiffre d’affaires (OCDE, 2021b).

La France a aussi été gravement touchée par cette crise sans précédent. En 2020, le PIB français a diminué de 7,9% alors que la valeur ajoutée des entreprises a connu une diminution de 8,1% (INSEE, 2021). Cette dégradation des indicateurs est notamment expliquée par les confinements et les mesures évolutives (couvre-feux et restrictions de déplacement). Le premier confinement a constitué un choc pour tous les secteurs ; l’arrêt des activités a parfois été brutal et les dirigeants de PME n’ont pas pu l’anticiper. Le second confinement a également eu des répercussions significatives. Toutefois, certains secteurs ont été fortement touchés (hébergement-restauration), alors que d’autres ont profité de cette période pour se développer (livraison à domicile) (INSEE, 2021). Plus largement, en 2020, le nombre total de créations d’entreprises en France a atteint un nouveau record avec 848 200 créations, soit 4% de plus qu’en 2019 – et cela malgré la crise sanitaire liée à la pandémie de COVID-19 (INSEE première, 2021). Ce constat souligne que si la pandémie a été un frein pour l’activité économique, elle a aussi apporté de nouvelles opportunités (Liguori et Winkler, 2020 ; Messeghem et al., 2022) – c’est-à-dire de nouveaux besoins permettant de développer de l’entrepreneuriat alternatif (durable, social, hybride, etc.) et de générer un profit (Hansen et al., 2011).

Les opportunités amenées par la crise sanitaire sont notamment liées à la transition numérique (OCDE, 2021a). Effectivement, de nombreuses PME ont dû rapidement changer leur business model (Sharma et al., 2022), en intégrant notamment la dématérialisation et la vente en ligne (OCDE, 2021b). L’exploitation de ces opportunités a alors permis à certaines PME de rebondir et d’utiliser la crise comme un levier de croissance (Calabrò et al., 2021). Dans la littérature en entrepreneuriat, les travaux récents ont également porté sur les conséquences de la crise (Gregurec et al., 2021 ; Belitski et al., 2022 ; Newman et al., 2022) et sur la capacité de résilience des PME (Académie de l’Entrepreneuriat et de l’Innovation, 2020 ; Janssen et al., 2021 ; Sharma et al., 2022). La question de la poursuite des opportunités a finalement été peu explorée dans ce contexte spécifique (Lungu et al., 2021), alors que les opportunités contribuent au renouveau stratégique et au maintien des avantages concurrentiels (Chabaud et Messeghem, 2010). Pour combler ce manque, nous proposons d’étudier la crise du COVID-19 comme un générateur d’opportunités entrepreneuriales. Au regard des recommandations de Kuckertz et Brändle (2022), nous mettons en évidence trois axes de recherche :

  1. Opportunités entrepreneuriales et COVID-19 : la crise sanitaire a amené de nouvelles opportunités dans la mesure où de nouveaux besoins sont apparus. Toutefois, les conditions d’émergence de ces opportunités restent encore floues. L’objectif est de mettre en évidence les déterminants contextuels qui ont favorisé la création ou la découverte (Alvarez and Barney, 2007) de nouvelles opportunités. Cela met par exemple en lumière le rôle des pouvoirs publics (Narula, 2020). En France, quelle a été l’influence des mesures restrictives (restrictions de déplacements et couvre-feux) sur l’entrepreneuriat ? Les deux confinements ont-ils modifié l’engagement entrepreneurial ? La question des opportunités conduit également à adopter une approche processuelle en trois étapes : identification, évaluation et exploitation (Shane et Venkataraman, 2000). Depuis les années 2000, ce processus a été largement étudié en entrepreneuriat général (Chen et Liu, 2020 ; De Massis et al. 2021 ; Healey et al. 2021). Les chercheurs ont ainsi mis en évidence des éléments essentiels pour mieux comprendre les ressorts de la poursuite des opportunités. Toutefois, peu de travaux ont été menés dans un contexte particulièrement incertain, comme celui de la crise de COVID-19. L’idée est alors de mieux comprendre comment un entrepreneur identifie, évalue et exploite des opportunités entrepreneuriales dans une situation de crise. La phase amont (identification et évaluation) peut amener à explorer la vigilance entrepreneuriale, (Kirzner, 1973 ; Tang et al., 2012 ; Bilal et al., 2022), alors que la phase aval (exploitation) peut conduire à une réflexion sur l’orientation entrepreneuriale (Covin and Slevin, 1989 ; Wales et al., 2020 ; Liu and Xi, 2022).
  • Nouveaux modes d’entrepreneuriat en temps de crise : la crise sanitaire a amplifié des dynamiques entrepreneuriales. Elle a par exemple dynamisé l’entrepreneuriat numérique (Ratten, 2021), en poussant de nombreuses PME sur la voie de la digitalisation (OCDE, 2021a). L’entrepreneuriat social (Bacq and Lumpkin, 2021) a également connu un essor, dans la mesure où la majorité des entrepreneurs français ont donné la priorité à l’impact social et/ou environnemental de leur entreprise. Enfin, l’entrepreneuriat de nécessité (Kuratko and Audretsch, 2022) et l’entrepreneuriat hybride (Demir et al., 2022) ont également été relancés, car le premier confinement a entrainé la mise en place du chômage partiel dans tous les secteurs (DARES, 2021). Si l’entrepreneuriat féminin doit encore être stimulé , l’activité entrepreneuriale en général a connu un essor pendant la crise sanitaire. Dans ce contexte, doit-on faire face à un renouvellement de l’engagement entrepreneurial ? Observe-t-on de nouvelles stratégies d’entrées ou de sorties en entrepreneuriat ? Les entrepreneurs doivent-ils revisiter leurs postures pour créer de la valeur (économique, sociale ou environnementale) ? Ces questions invitent à explorer les nouveaux profils d’entrepreneurs, le rôle de la créativité  ou encore les nouvelles stratégies qui sont mises en place en période de crise. Il serait également pertinent d’analyser plus en détails les différents modes d’entrepreneuriat, en insistant sur leurs conditions d’émergence et/ou de développement au sein d’un écosystème.
  • Capacité de résilience des PME et adaptation au choc : la crise sanitaire a entrainé un arrêt brutal des activités et un recul du chiffre d’affaires pour les PME. Toutefois, si certaines entreprises ont fermé, d’autres ont rapidement pivoté et ont fait preuve de résilience (Santoro et al., 2020) ; cela leur a permis de maintenir un niveau de performance suffisant pour financer l’activité courante et déployer une nouvelle stratégie entrepreneuriale. Dans ce contexte, quels ont été les leviers stratégiques permettant de pivoter ? Comment les modèles économiques classiques ont-ils été repensés ? Certains modèles ont-ils particulièrement résisté à la crise ? Pour aider les PME à résister et à rebondir, les structures d’accompagnement (comme les incubateurs) ont joué un rôle clé. Toutefois, ces structures ont également dû faire face à un challenge dans la mesure où elles ont parfois été amenées à repenser leur propres business model. Par conséquent, comment les structures d’accompagnement ont-elles abordé ce virage stratégique ? Quel a été leur rôle pendant et après les confinements ? Comment ont-elles aidé les entrepreneurs à repenser leurs business model et à rebondir à long terme ? La question du rebond est centrale, autant pour les entreprises classiques que pour les entreprises familiales. Ces dernières, avec leurs caractéristiques si singulières, sont connues pour avoir un fort capital social (familiness) pouvant permettre de résister aux chocs externes (Hadjielias et al., 2022). Alors, les entreprises familiales ont-elles mieux résisté au choc, comparé aux entreprises traditionnelles ? Ont-elles rebondi ? Comment caractériser ce rebond ?  

Pour discuter de ces questions, nous vous proposons de participer à la 5e conférence ENIG. Tous les sujets en entrepreneuriat sont bienvenus. Vous pouvez par exemple évoquer les thèmes suivants (liste non exhaustive) :

  • Entrepreneuriat agricole
  • Entrepreneuriat familial
  • Entrepreneuriat et innovation
  • Entrepreneuriat international
  • Entrepreneuriat, intrapreneuriat et santé
  • Entrepreneuriat numérique
  • Entrepreneuriat et performance
  • Reprise d’entreprise
  • Écosystème entrepreneurial
  • Légitimité entrepreneuriale
  • Opportunité entrepreneuriale
  • Cognition en entrepreneuriat
  • Financement de l’entrepreneuriat
  • Accompagnement entrepreneurial

Appel à publications 

Les meilleurs papiers de la conférence seront présélectionnés pour être publiés dans une revue classée par la FNEGE. Par ailleurs, nous avons donné des pistes de recherche mais toutes les contributions traitant de la thématique globale seront examinées.

Vous pouvez consulter l’appel à publications pour plus de précisions.

Modalités de soumission

Trois types de papiers peuvent être soumis :

  • Résumé long (500 mots max)
  • Papier court (3000 mots max)
  • Papier complet

Processus de soumission et inscriptions

Les soumissions et les inscriptions se feront sur SciencesConf. Le prix d’une inscription est de 80 euros pour tous les participants. Si vous avez des questions, vous pouvez contacter Dorian Boumedjaoud à l’adresse suivante :  dboumedjaoud@edcparis.edu.

Consignes aux auteurs

Les soumissions peuvent être rédigées en anglais ou en français. Les papiers courts devront respecter la structure suivante :

  • Introduction (750 mots max)
  • Cadre théorique (500 mots max)
  • Cadre méthodologique (500 mots max)
  • Résultats (500 mots max)
  • Discussion (750 mots max)

Tous les papiers devront respecter les critères suivants :

  • Interligne simple et marges de 2,5cm
  • Times New Roman 12
  • Tous les auteurs devront transmettre deux versions de leur papier : une version complète et une version anonymisée

Date : 23 mai 2023
Lieu : EDC Paris Business School, 74/80 rue Roque de Fillol, 92800 Puteaux
Laboratoire de recherche : OCRE

Dates importantes

  • Réception des communications : 17 mars 2023
  • Notification aux auteurs :31 mars 2023
  • Réception des communications révisées : 28 avril 2023

Pour toutes questions, vous pouvez envoyer un message à dboumedjaoud@edcparis.edu.

Comité d’organisation

  • Dorian Boumedjaoud, EDC Paris Business School
  • Jihène Cherbib, EDC Paris Business School
  • Zied Ftiti, EDC Paris Business School
  • Nizar Ghamgui, EDC Paris Business School
  • Allane Madanamoothoo, EDC Paris Business School
  • Waleed Omri, EDC Paris Business School

Comité scientifique

  • Bénédicte Aldebert, Aix-Marseille Université
  • Thierno Bah, Université de Rouen
  • Annie Bellier, CY Cergy Paris University,
  • Wissal Ben Arfi, EDC Paris Business School
  • Yosr Ben Tahar, Paris School of Business
  • Younès Ben Zaied, EDC Paris Business School
  • Maali Benhissi, EDC Paris Business School
  • Dorian Boumedjaoud, EDC Paris Business School
  • Sonia Boussaguet, NEOMA Business School
  • Sophie Casanova, Université de Montpellier
  • Didier Chabaud, IAE Paris
  • Jihène Cherbib, EDC Paris Business School
  • Jean-Marie Courrent, Université de Montpellier
  • Julien De Freyman, South Champagne Business School
  • Nadr El Hana, EDC Paris Business School
  • Colette Fourcade, Université de Montpellier
  • Zied Ftiti, EDC Paris Business School
  • Nizar Ghamgui, EDC Paris Business School
  • Annabelle Jaouen, Montpellier Business School
  • Mohamed Karim Kefi, EDC Paris Business School
  • Muhammad Atif Khan, EDC Paris Business School
  • Anis Khedhaouria, Montpellier Business School
  • Galina Kondrateva, EDC Paris Business School
  • Catherine Léger-Jarniou, Université Paris-Dauphine, PSL
  • Allane Madanamoothoo, EDC Paris Business School
  • Amandine Maus, Aix-Marseille Université
  • Karim Messeghem, Université de Montpellier
  • Waleed Omri, EDC Paris Business School
  • Mohamed Sellami, EDC Paris Business School
  • Étienne St-Jean, Université du Québec à Trois-Rivières

Nous remercions chaleureusement nos partenaires. Pour plus d’informations, vous pouvez consulter leurs sites respectifs :

Bibliographie

Académie de l’Entrepreneuriat et de l’Innovation. (2020). La résilience entrepreneuriale, un nouvel enjeu de formation ? Revue Française de Gestion, 46(293), 219–231.

Alvarez, S. A., & Barney, J. B. (2007). Discovery and creation: alternative theories of entrepreneurial action. Strategic Entrepreneurship Journal, 1(1–2), 11–26.

Bacq, S., & Lumpkin, G. T. (2021). Social Entrepreneurship and COVID‐19. Journal of Management Studies, 58(1), 285–288.

Belitski, M., Guenther, C., Kritikos, A. S., & Thurik, R. (2022). Economic effects of the COVID-19 pandemic on entrepreneurship and small businesses. Small Business Economics, 58(2), 593–609.

Bilal, A. R., Fatima, T., Iqbal, S., & Imran, M. K. (2022). I can see the opportunity that you cannot! A nexus between individual entrepreneurial orientation, alertness, and access to finance. European Business Review, 34(4), 556–577.

Calabrò, A., Frank, H., Minichilli, A., & Suess-Reyes, J. (2021). Business families in times of crises: The backbone of family firm resilience and continuity. Journal of Family Business Strategy, 12(2).

Chabaud, D., & Messeghem, K. (2010). Le paradigme de l’opportunité. Des fondements à la refondation. Revue française de gestion, 36(206), 93–112.

Chen, J., & Liu, L. (2020). Customer participation, and green product innovation in SMEs: The mediating role of opportunity recognition and exploitation. Journal of Business Research, 119, 151–162.

Covin, J. G., & Slevin, D. P. (1989). Strategic management of small firms in hostile and benign environments. Strategic Management Journal, 10(1), 75–87.

DARES. (2021). En 2020, l’activité partielle a concerné tous les secteurs et tous les profils de salariés.

De Massis, A., Eddleston, K. A., & Rovelli, P. (2021). Entrepreneurial by Design: How Organizational Design Affects Family and Non‐family Firms’ Opportunity Exploitation. Journal of Management Studies, 58(1), 27–62.

Demir, C., Werner, A., Kraus, S., & Jones, P. (2022). Hybrid entrepreneurship: a systematic literature review. Journal of Small Business & Entrepreneurship, 34(1), 29–52.

Gregurec, I., Tomičić Furjan, M., & Tomičić-Pupek, K. (2021). The Impact of COVID-19 on Sustainable Business Models in SMEs. Sustainability, 13(3).

Hansen, D. J., Shrader, R., & Monllor, J. (2011). Defragmenting Definitions of Entrepreneurial Opportunity. Journal of Small Business Management, 49(2), 283–304.

Healey, M. P., Bleda, M., & Querbes, A. (2021). Opportunity evaluation in teams: A social cognitive model. Journal of Business Venturing, 36(4).

INSEE. (2021). Pandémie de Covid-19 et pertes d’activité : évaluation de l’impact de la crise sur les trajectoires des entreprises françaises en 2020.

INSEE première. (2021). Un nouveau record de créations d’entreprises en 2020 malgré la crise sanitaire.

Janssen, F., Tremblay, M., St-Pierre, J., Thurik, R., & Maalaoui, A. (2021). L’entrepreneuriat et la PME à l’heure de la Covid-19… et après. Revue internationale P.M.E.: Économie et gestion de la petite et moyenne entreprise, 34(2).

Khlystova, O., Kalyuzhnova, Y., & Belitski, M. (2022). The impact of the COVID-19 pandemic on the creative industries: A literature review and future research agenda. Journal of Business Research, 139, 1192–1210.

Kirzner, I. (1973). Competition and Entrepreneurship, University of Chicago Press, Chicago.

Kuckertz, A., & Brändle, L. (2022). Creative reconstruction: a structured literature review of the early empirical research on the COVID-19 crisis and entrepreneurship. Management Review Quarterly, 72(2), 281–307.

Kuratko, D. F., & Audretsch, D. B. (2022). The future of entrepreneurship: the few or the many? Small Business Economics, 59(1), 269–278.

Liguori, E., & Winkler, C. (2020). From Offline to Online: Challenges and Opportunities for Entrepreneurship Education Following the COVID-19 Pandemic. Entrepreneurship Education and Pedagogy, 3(4), 346–351.

Liu, Y., & Xi, M. (2022). Linking CEO Entrepreneurial Orientation to Firm Performance: The Perspective of Middle Managers’ Cognition. Entrepreneurship Theory and Practice, 46(6), 1756–1781.

Lungu, A. E., Bogoslov, I. A., Stoica, E. A., & Georgescu, M. R. (2021). From Decision to Survival—Shifting the Paradigm in Entrepreneurship during the COVID-19 Pandemic. Sustainability, 13(14), 7674.

Mena, C., Karatzas, A., & Hansen, C. (2022). International trade resilience and the Covid-19 pandemic. Journal of Business Research, 138, 77–91.

Messeghem, K., Lasch, F., Valette, J., Casanova, S., Courrent, J.-M., Nakara, W., et al. (2022). Situation de l’activité entrepreneuriale en France : Rapport 2020-2021 du Global Entrepreneurship Monitor (p. 74). Montpellier, Labex Entreprendre.

Narula, R. (2020). Policy opportunities and challenges from the COVID-19 pandemic for economies with large informal sectors. Journal of International Business Policy, 3, 302–310.

Newman, A., Obschonka, M., & Block, J. (2022). Small Businesses and Entrepreneurship in Times of Crises: The Renaissance of Entrepreneur-Focused Micro Perspectives. International Small Business Journal: Researching Entrepreneurship, 40(2), 119–129.

OCDE. (2021a). Le dynamisme des entreprises pendant la pandémie de COVID-19 : quelles politiques pour une reprise inclusive ? Lutte contre le coronavirus (COVID-19) pour un effort mondial.

OCDE. (2021b). Perspectives de l’OCDE sur les PME et l’entrepreneuriat 2021, Éditions OCDE , Paris.

Ratten, V. (2021). COVID‐19 and entrepreneurship: Future research directions. Strategic Change, 30(2), 91–98.

Shane, S., & Venkataraman, S. (2000). The promise of entrepreneurship as a field of study. Academy of Management Review, 25(1), 217–226.

Sharma, G. D., Kraus, S., Liguori, E., Bamel, U. K., & Chopra, R. (2022). Entrepreneurial challenges of COVID-19: Re-thinking entrepreneurship after the crisis. Journal of Small Business Management, 1–23.

Tang, J., Baron, R. A., & Yu, A. (2021). Entrepreneurial alertness: Exploring its psychological antecedents and effects on firm outcomes. Journal of Small Business Management, 1–30.

Tang, J., Kacmar, K. M. (Micki), & Busenitz, L. (2012). Entrepreneurial alertness in the pursuit of new opportunities. Journal of Business Venturing, 27(1), 77–94.

Wales, W. J., Covin, J. G., & Monsen, E. (2020). Entrepreneurial orientation: The necessity of a multilevel conceptualization. Strategic Entrepreneurship Journal, 14(4), 639–660.

Appel à communication : “Pouvoir d’agir des usagers : bilan et perspectives de la démocratie en santé”

Ce colloque plus actuel que jamais : “Pouvoir d’agir des usagers : bilan et perspectives de la démocratie en santé” est organisé par :

La Revue des Sciences de Gestion – Direction et Gestion des entreprises – LaRSG.fr

La Revue des Sciences de Gestion - Direction et Gestion des entreprises - LaRSG.fr

le Laboratoire Interdisciplinaire de Recherche en Sciences de l’Action

la chaire de Gestion des Services de Santé du Cnam

Programme provisoire

Pouvoir d’agir des usagers : bilan et perspectives de la démocratie en santé

La loi n°2002-303 du 4 mars 2002, relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé, élargit les droits individuels et collectifs des usagers, reconnaissant ainsi la complémentarité de l’expertise de ces derniers avec celle des professionnels. Grâce à l’action individuelle et collective encouragée par le dialogue et la concertation, cette loi permet à chacun de prendre part à l’élaboration et à la mise en œuvre de la politique en santé. Cette réforme majeure fait écho, plus de deux siècles plus tard, aux fondements de la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789 : « les Représentants du Peuple Français […] ont résolu d’exposer, dans une Déclaration solennelle, les droits naturels, inaliénables et sacrés de l’Homme, afin que cette Déclaration, constamment présente à tous les Membres du corps social, leur rappelle sans cesse leurs droits et leurs devoirs […].

La Revue des Sciences de Gestion, le Laboratoire Interdisciplinaire de Recherche en Sciences de l’Action (LIRSA – EA4603) et la chaire de Gestion des services de santé du CNAM proposent une journée pour croiser les regards des chercheurs, des professionnels et des usagers sur la démocratie en santé.

Cette journée traitera à la fois :

  • des droits individuels (accès à une information fiable, accès au dossier médical, confidentialité des données, consentement, réparation des accidents médicaux) ;
  • et des droits collectifs (participation aux instances et aux prises de décision).

La démocratie en santé sera abordée sous deux angles afin de nourrir les débats et les réflexions des chercheurs, des usagers et des professionnels :

  • la prise en considération des usagers par les professionnels dans les parcours de soins et d’accompagnements ;
  • le pouvoir d’agir des usagers sur le système de santé, tant sur le volet sanitaire que sur le volet médico-social ;

Dans le cadre de cet appel à communications, il s’agit de réfléchir aux apports, limites et perspectives de cette loi pour les services et établissements sanitaires et médico-sociaux, publics et privés. Il sera important également d’articuler aux réflexions académiques, les réflexions des professionnels des secteurs sanitaire et médico-social, et bien sûr celles des patients/résidents-citoyens.

Les organisations sont traversées par des tensions multiples, largement exacerbées depuis la promulgation de la loi en 2002 : crise de la Covid-19, manque de personnel médical, soignant et d’accompagnement, exigences accrues des publics, etc.

Ce contexte turbulent et incertain appelle une réflexion et des témoignages notamment sur :

  • la démocratie en santé comme nouveau modèle de gouvernance ;
  • la place de la démocratie en santé dans les projets de service ou les projets d’établissement ;
  • le rôle de la démocratie en santé dans l’organisation du travail des services et des établissements ;
  • la capacité de réponse des équipes de terrain aux attentes et besoins des publics accueillis et de leurs proches ;
  • la place de l’expérience patient, du patient expert et de l’éducation thérapeutique au sein des organisations de santé ;
  • la place des usagers et des associations d’usagers dans la gestion de la crise sanitaire ;
  • l’apprentissage et l’appropriation des droits et des devoirs des usagers par les usagers ;
  • la diffusion d’une information large et fiable afin de favoriser des prises de décisions éclairées de la part des usagers ;
  • l’impact des innovations en santé (NBIC, e-santé, mon espace santé, etc.) sur la démocratie en santé ;
  • la place des représentants des usagers dans les organismes de protection sociale au regard de la démocratie en santé ;
  • le rôle et la place des aidants dans les parcours de santé : autre forme de démocratie en santé ?
  • les expériences à l’étranger de collaboration entre patients et professionnels de santé qui peuvent nous inspirer.

Cette liste n’est pas exhaustive, les propositions qui apporteraient une contribution qui ne s’inscrirait pas dans l’un des axes proposés seront examinées avec la plus grande attention.

Deux types d’article peuvent être proposés 

1) Articles académiques. Ils pourront se fonder sur des études empiriques tout autant que déboucher sur des approches pluridisciplinaires. Leur pertinence sera appréciée au regard de l’apport académique et de l’apport managérial.

2) Témoignages. Cette dimension ouverte se fondera sur une expérience individuelle ou collective mais ne se contentera pas d’une forme narrative, elle devra inclure une problématisation débouchant sur des pistes éventuelles de solution ou de recherche.

Modalités de soumission

MODALITÉS DE SOUMISSION des communications au colloque et sélection des articles pour un numéro spécial de la revue des sciences de gestion

  • Remise des résumés pour le colloque : 21 avril 2023
  • Retours aux auteurs : 2 mai 2023
  • Date limite des inscriptions au colloque : 26 mai 2023
  • Date du colloque : 20 juin 2023
  • Remise de la version intégrale de l’article (50.000 signes espaces compris, bibliographie, schémas, figures, tableaux compris) : le 30 septembre 2023
  • Retour aux auteurs : 28 février 2024
  • Réception des articles modifiés : 15 avril 2024
  • Publication du numéro spécial de La Revue des Sciences de Gestion : septembre 2024
  • Possibilité d’un ouvrage collectif en complément

COMITÉ D’ORGANISATION (ordre alphabétique)

  • Sandra BERTEZENE, Professeur, titulaire de la Chaire de Gestion des Services de Santé · Conservatoire National des Arts et Métiers (CNAM)
  • Gérard CHEVALIER, Docteur d’État en sciences de gestion, Président du Comité stratégie de CYBEL Group
  • Francine LAIGLE, Présidente de la Commission des Usagers du groupe Saint Thomas de Villeneuve, membre du Conseil de l’engagement des usagers de la Haute Autorité de Santé (HAS)
  • Philippe NASZÁLYI, Professeur émérite HDR, Directeur de La Revue des Sciences de Gestion
  • Yves SOULABAIL, enseignant-chercheur en gestion à l’ISTEC, Vice-président de l’Académie des sciences commerciales
  • Jean-Michel TOULOUSE, Docteur en Droit Public, Directeur honoraire du Centre Hospitalier Sud Francilien (CHSF)

COMITÉ SCIENTIFIQUE (ordre alphabétique)

  • Alice AMBEREE, Maître de conférences en sciences de gestion, Cnam
  • Aude d’ANDRIA, Maître de conférences HDR en Sciences de Gestion, Université d’Évry-Val d’Essonne, Paris-Saclay
  • Daniel BACHET, Professeur émérite en sociologie, Université d’Évry-Val d’Essonne, Paris-Saclay
  • Philippe BANCE, Professeur des Universités en sciences économiques, Université des Antilles, Président du Conseil scientifique international du CIRIEC (Centre International de Recherches et d’Information sur l’Économie Publique, Sociale et Coopérative)
  • Mohamed BAYAD, Professeur des Universités en sciences de gestion, Cnam
  • Jérôme BARAY, Professeur des Universités en sciences de gestion à l’Université Paris-Est Créteil Val de Marne
  • Sandra BERTEZENE, Professeur du Cnam, titulaire de la chaire de Gestion des services de santé
  • Marie-Aline BLOCH, Professeur des Universités en biologie et en sciences de gestion, École des Hautes Études en santé publique, Collectif de recherche sur le handicap, l’autonomie, société inclusive (CoRHASI)
  • Jean-Philippe CAPGRAS, Maître de conférences en sciences de gestion, IFROSS, Université Jean Moulin Lyon 3
  • François CASSIERE, Maitre de conférences en sciences de gestion, IAE, Université de Clermont-Auvergne
  • Angélique CHASSY, Enseignant-Chercheur, École de Management de Normandie
  • Stéphanie CHATELAIN-PONROY, Professeur des Universités en sciences de gestion, Cnam
  • Karine GALLOPEL-MORVAN, Professeur des Universités, École des Hautes Études en Santé Publique (EHSP), Présidente d’ARAMOS
  • Corinne GRENIER, Professeur de stratégie et d’innovation HDR, Kedge Business School
  • Olivia GROSS, Maître de conférences en sciences de l’éducation et de la formation HDR, Titulaire de la Chaire de recherche sur l’Engagement des patients
  • Julien HUSSON, Professeur des Universités en sciences de gestion, IAE Metz School of management 
  • Jérôme LARTIGAU, Maître de conférences en sciences de gestion, Cnam
  • Marie-Astrid LE THEULE, Maître de conférences en sciences de gestion, Cnam
  • Michel NAIDITCH, Médecin de Santé Publique, intervenant au Pôle Ressources Ile de France en Éducation Thérapeutique du Patient et chercheur associé à l’Institut de Recherche et Documentation en Économie de la Santé
  • Philippe NASZÁLYI, Professeur émérite HDR, Directeur de La Revue des Sciences de Gestion
  • Thierry NOBRE, Professeur des Universités en sciences de gestion, EM Strasbourg Business School
  • Gilles PACHÉ, Professeur des Universités en sciences de gestion, Aix Marseille Université
  • Christophe PASCAL, Maître de conférences HDR en sciences de gestion, IFROSS, Université Jean Moulin Lyon 3
  • Jean-Jacques PLUCHART, Professeur émérite à l’Université de Paris I Panthéon-Sorbonne, Club Turgot
  • Christelle QUERO, Maître de Conférences, IAE Lille University School of Management, Lumen ULR 4999
  • Abdelkader RACHEDI, Maître de Conférences, Université de Saïda (Algérie)
  • Madina RIVAL, Professeur des Universités en sciences de gestion, Cnam
  • Arnaud RIVIERE, Professeur des Universités en sciences de gestion, Université de Tours
  • Corinne ROCHETTE, Professeur des Universités en sciences de gestion, IAE, Université de Clermont-Auvergne, Co-titulaire de la chaire de recherche “santé et territoires”
  • Fatima YATIM-DAUMAS, Maître de conférences en sciences de gestion, Cnam

Contact

Les propositions et questions sont à faire suivre à l’adresse : colloque@larsg.fr

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