Pour le Syntec, l’innovation managériale est l’avenir de la compétitivité française

Position du Syntec Conseil en Management

Pour Hervé Baculard, Président de Syntec Conseil en Management : « Si tous les experts s’accordent à dire que seule l’innovation permettra de renouer avec la croissance, l’attention des media – et donc du public – ne se focalise que sur l’innovation technologique.
Un trou noir préjudiciable. »

Lorsque 10 articles scientifiques traitent de l’innovation technologique, un seul évoque un autre type d’innovation : l’innovation managériale. Mais cette vision est parcellaire, rappelons les chiffres : 51 % des innovations réalisées n’ont pas de composantes technologiques (source OCDE). Ce chiffre est de 30% seulement en France (rapport Morand). La France progresse mais il faut cesser de ne mettre en lumière que l’innovation technologique au détriment de l’innovation managériale.

Il faut pousser nos chercheurs, et les chercheurs en management français sont disponibles, à travailler sur cette question et les appuyer dans leur démarche comme Syntec Conseil en Management le fait à travers le Prix académique de la Recherche en Management. L’enjeu : rattraper notre retard. La France publie 2% (contre 69% pour les États-Unis) des articles mondiaux en science de gestion contre 5% dans le domaine des publications scientifiques et techniques.

Dans l’économie du XXIème siècle, le couple industrie et services est devenu indissociable : l’innovation est tout autant managériale que technologique pour monter en gamme. L’innovation managériale permet par exemple de définir un positionnement stratégique différenciant, d’apporter un avantage concurrentiel de type organisationnel ou de process, de construire de meilleurs réseaux commerciaux; elle est aussi la seule à même de préparer les femmes et les hommes qui composent l’entreprise aux nouveaux défis qui les attendent.

Autre avantage, et non des moindres: elle est moins gourmande en capitaux et d’un retour sur investissement performant !

La France, si elle souhaite être compétitive demain doit développer l’innovation non technologique, comme nous le rappelions d’ailleurs dans notre livre blanc « Compétitivité AAA » en proposant, notamment, l’élargissement de l’éligibilité du Crédit Impôt Innovation aux dépenses d’innovations non technologiques, ou encore la création d’un « pôle de compétitivité » réseau regroupant entreprises, consultants et chercheurs pour renforcer la “compétitivité immatérielle” (capital humain,
organisationnel, relationnel) française ».

Hervé Baculard, Président Syntec Conseil en Management, syndicat professionnel représentant les activités de conseil en stratégie et management en France. La profession compte plus de 20 000 consultants réunis dans 300 entreprises de plus de 5 personnes. En 2011, Syntec Conseil en Management a publié aux éditions Eyrolles un livre Blanc Compétitivité AAA – Pour un nouveau pacte France-Entreprises – évoquant 49 propositions pour un nouvel élan de la Maison France ; un travail complété par un fascicule bilan des actions mises en œuvre pour relancer la compétitivité sur l’année écoulée (accessible directement en ligne) : Compétitivité AAA, l’An 1 enfin !

http://www.consultingnewsline.com/Images%20g%E9n%E9rales/Images/Herve%20Baculard%202.jpg

Examen de l’article 22 du projet de loi relatif à l’enseignement supérieur et à la recherche

La commission des affaires sociales, présidée par Mme Catherine Lemorton (SRC, Haute-Garonne), procèdera
à
l’examen pour avis sur l’article 22 du projet de loi relatif à l’enseignement supérieur et à la
recherche
(n° 835), dont le rapporteur pour avis est M. Olivier Véran (SRC, Isère).

Mardi 23 avril 2013 à 16 heures 45

Retransmission en direct sur le site de l’Assemblée nationale : http://www.assemblee-nationale.tv/direct.html

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/a/a7/Logo_de_l'Assembl%C3%A9e_nationale_fran%C3%A7aise.svg/220px-Logo_de_l'Assembl%C3%A9e_nationale_fran%C3%A7aise.svg.png

Séminaire doctoral “Disciplines sources et Sciences de Gestion”

Le séminaire doctoral “Disciplines sources et sciences de gestion”, organisé par la FNEGE, aura lieu du 17 au 20 juin 2013 et s’adresse
principalement à des doctorants réalisant leur thèse dans une organisation.
Ce séminaire sera coordonné par Bertrand URIEN, Professeur à l’IAE de Brest, Université de Brest.

Vous êtes doctorant en sciences de gestion ?
Inscrivez-vous vite, il ne reste plus que quelques places !
Vous connaissez des doctorants en sciences de gestion ?
Merci de leur recommander ce séminaire !

OBJECTIFS
Ce séminaire a pour objectif principal d’aider les doctorants de gestion dans leur travail de thèse, en ouvrant la réflexion sur l’apport des disciplines sources – ou connexes – aux Sciences de Gestion.Après un cadrage général, réalisé en introduction du séminaire, sur l’utilité et les précautions à prendre lors du transfert de connaissances de ces disciplines vers les Sciences de Gestion, plusieurs intervenants – experts dans leur domaine – présenteront le rôle de la Philosophie, du Droit, de l’Anthropologie, de la Sociologie ou encore des Neurosciences dans ce contexte.

PROGRAMME

Lundi 17 juin matin :
– Accueil des participants
Disciplines sources et Sciences de Gestion, par Bertrand URIEN, Professeur à l’IAE de Brest, Université de Brest.

Lundi 17 juin après-midi :
Neurosciences et Marketing, par Olivier DROULERS, Professeur à l’IGR, Université de Rennes 1

Mardi 18 juin :
Droit / Philosophie et Contrôle de Gestion, par Eric PEZET, Professeur, Université Paris Ouest Nanterre La Défense

Mercredi 19 juin :
Anthropologie et Marketing, par Olivier BADOT, Professeur à
ESCP Europe

Jeudi 20 juin :
Sociologie et Finance, par Hélène RAINELLI-WEISS,
Professeur à l’IAE de Paris, Université de Paris 1

INFORMATIONS PRATIQUES
Date : Ce séminaire se déroulera du lundi 17 juin 2013 (à
partir de 9h00) au jeudi 20 juin (vers 17h)
Lieu : Locaux de la FNEGE (Escalier C – 3 ème étage) – 2 avenue Hoche – Paris 8e – Métro Courcelles
(ligne 2)

Coordinateur : Bertrand URIEN, Professeur à l’IAE de Brest, Université de Brest.
Frais d’inscription : 500 euros TTC
Ce tarif comprend la participation à l’ensemble du séminaire (4 jours à la FNEGE ainsi que les déjeuners). Les frais de voyage et d’hébergement restent à la charge du participant.

Le bulletin d’inscription devra être accompagné d’un CV et d’une présentation du projet de thèse de 4 à 5 pages avec bibliographie.

Projet de loi relatif à l’enseignement supérieur et à la recherche : le français en question

Assemblée nationale
XIVe législature
Session ordinaire de 2012-2013
Compte rendu intégral

Séance du 22 mai 2013

Discussion générale sur le Projet de loi relatif à l’enseignement supérieur et à la
recherche

Madame la ministre, j’ai deux mots à vous dire au sujet de l’article 2… Cet article porte la marque des
cervelles lavées qui excellent à s’exprimer en globish et pensent ainsi se faire comprendre de la terre entière. Certes, la commission a apporté quelques modifications au texte initial,
mais ces modifications sont purement cosmétiques !
Il faut regarder les choses avec responsabilité et objectivité. Parler une langue étrangère est aujourd’hui une évidence ; deux, c’est encore mieux. De ce point de vue, je crois que nous devons
encourager l’enseignement des langues étrangères pour tous les étudiants –- et peut-être même pour certains députés. (Sourires.) Comment faire ? Par les échanges d’étudiants, notamment
par le programme Erasmus Et, croyez-moi, cela peut très bien fonctionner, même si certains ont estimés que les crédits étaient excessifs. Faut-il pour autant organiser un cursus dans une langue
spécifique sur notre territoire, dans nos universités, une telle pratique étant, paraît-il, censée attirer les étudiants étrangers ?
On nous donne en exemple les pays scandinaves, telle la Suède, ainsi que les Pays-Bas. Depuis quand l’analogie avec ces États, valeureux, certes, constitue-t-elle une politique publique pour
notre pays ? Les bras m’en tombent ! Vous n’allez quand même pas comparer la France, avec sa stratégie d’influence et la francophonie, à la Suède ou aux Pays-Bas ! Cela ne tient pas la route
!
Je relève d’ailleurs qu’à certains égards, après avoir servi de modèles à certains bobos salonnards, ces États ont opéré un changement à 180° de leur politique, par exemple en matière de drogue.
Par conséquent, je ne vois pas pourquoi nous devrions nous inspirer de ces prétendus exemples de l’étranger : regardons plutôt où sont nos intérêts. Je relève d’ailleurs que la République
fédérale d’Allemagne, qui avait justement privilégié le globish dans son enseignement et démultiplié les cours en anglais, vient de se rendre compte, au cours de la
Hochschulerektorenkonferenz qui a eu lieu il y a quelques mois, des dégâts de l’enseignement de la recherche en globish général, qui a abouti à une véritable catastrophe. Au
point que les chercheurs et les professeurs allemands commençaient même à se demander si la langue allemande, cette très grande langue européenne qui a permis des apports inestimables à la
science européenne et mondiale, était encore capable à l’avenir de forger des concepts !
Il y a là un problème que vous refusez de voir, madame la ministre : ce n’est pas en publiant uniquement dans une langue ânonnée dans un certain nombre de publications que l’on va participer à ce
qui se passe aujourd’hui dans le monde : le maelström de la science dépasse largement ce globish réducteur !
Il est clair qu’aujourd’hui, si vous êtes en pointe dans votre recherche et publiez en français, vous serez de toute façon lu dans le monde entier, car il existe partout des services ayant
vocation à éplucher et traduire les revues scientifiques. Voir le monde scientifique uniquement à travers ce globish réducteur est donc une grave erreur.
Si l’on continue à publier uniquement dans ce globish que certains de nos chercheurs ont déjà décidé, paraît-il, de voir comme le deus ex machina, la langue valable, à terme, la
bibliothèque scientifique de la francophonie ne va aller qu’en s’appauvrissant, ce qui serait une catastrophe !
On nous dit qu’il faut attirer les étudiants étrangers avec des cursus entièrement en anglais. Mais de qui se moque-t-on ? Croyez-vous que les étudiants que nous allons accueillir ne vont pas
d’abord tenter d’aller aux États-Unis ou en Grande-Bretagne, avant de se rabattre éventuellement sur la France ? Je vous rappelle que notre pays est la troisième puissance au monde à accueillir
des étrangers. Ce n’est pas en renonçant à ce que nous sommes que vous allez attirer les étudiants étrangers, bien au contraire !
Mais il y a plus grave. La fascination pour cette langue, que l’on nous présente comme la clé du monde d’aujourd’hui, me fait penser à celle qu’éprouvaient les stratèges de 1940 à l’égard de la
ligne Maginot, censée nous protéger des chars de Guderian. Regardons les choses telles qu’elles sont : l’anglais est aujourd’hui une langue en déclin, madame la ministre ! Il suffit pour s’en
convaincre de regarder les statistiques sur Internet : alors qu’il y a quelques années, celles-ci étaient exclusivement en anglais, elles sont désormais dans une multitude de langues.

M. Dino Cinieri. Absolument !

M. Jacques Myard. Nous sommes entrés de plain-pied dans le monde des puissances relatives et, à
ce titre, privilégier le globish revient à porter une vision dépassée sur le monde : ce n’est donc pas regarder la réalité. Les grandes langues de l’avenir seront le chinois, l’espagnol
et l’arabe. L’anglais restera tout de même une grande langue – de même que le français, grâce aux Africains qui, eux, ont le courage de le parler et de ne pas refuser la réalité du monde.
Que nos ingénieurs n’espèrent pas pénétrer le marché chinois sans parler le chinois ! Penser que l’anglais constitue un sésame pour la Chine est une grave erreur ! Je sais de quoi je parle, ayant
moi-même négocié avec les Chinois : sortez de votre hôtel, pas un mot d’anglais ne pourra vous aider pour traverser le pays : il faut être sinisant.
Tout cela est à replacer dans le contexte de l’Union européenne. On assiste, à Bruxelles, à un matraquage en anglais par la Commission, qui a pour conséquence de faire disparaître peu à peu le
français en tant que langue de travail – avec du reste la complicité de nos diplomates, qui se vautrent avec délices dans l’adoration de l’anglais dans l’espoir d’avoir l’air intelligent. Et
grâce à eux, le français recule tous les jours !
Face à ce phénomène, que faites-vous, madame, pour protéger et renforcer la langue française ? Comment se fait-il que, comme Audrey Linkenheld et moi-même l’avons constaté, presque toutes les
publications qui sortent de Bruxelles soient aujourd’hui en anglais ? Nous ne devons pas renoncer à exercer une stratégie d’influence, en refusant ce que veulent nous imposer un certain nombre de
technocrates coupés de la réalité – une réalité qui va leur revenir en boomerang dans la figure !
Comme nous l’avons indiqué dans nos conclusions, il est clair que le français doit continuer à être une langue scientifique, que nous devons continuer à défendre bec et ongles. Pour cela, nous
devons publier en français, même s’il faut accompagner les textes d’un résumé en chinois, en arabe et en espagnol – croyez-moi, si la publication est de qualité, elle ne manquera pas d’être
traduite par les chercheurs du monde entiers, désireux d’en prendre connaissance.
Une langue, c’est un monde de pensée. En enseignant notre langue, nous ne donnons pas simplement accès à une technique, à la nanotechnologie ou à la médecine, nous ouvrons la porte sur la maison
France : C’est un atout économique, madame la ministre.
On ne segmente pas les connaissances et les possibilités de la France, on les ouvre tout grand. Lorsque l’on défend notre langue et qu’on l’enseigne à des étrangers, on leur ouvre l’accès au
cinéma français, à la littérature française, au droit français. Sinon, on va droit dans la segmentation de la connaissance, et on a tout faux !
M. Daniel Fasquelle vous l’a dit tout à l’heure et il avait raison:, à un moment où le Gouvernement, avec raison, essaie d’introduire dans l’accord qui va être noué entre l’Union européenne et
les États-Unis une exception culturelle, que vous vous faites les fourriers des intérêts anglo-saxons : ce n’est pas acceptable !
L’article 2 est véritablement le « porteur de valises » d’un imperium qui nous a certes apporté beaucoup, mais qui ne saurait constituer une explication du monde suffisante. Dès lors,
prenez garde : les querelles linguistiques, madame, ont toujours été les prémices de bouleversements fantastiques en Europe. Voyez ce qui se passe en Belgique, voyez ce qui s’est passé dans
l’ex-Yougoslavie et en Union soviétique : ce sont véritablement des bombes à retardement.

M. Pouria Amirshahi. C’est vrai.

M. Jacques Myard. Faites attention : on ne se bat pas pour une boîte de petits pois, mais pour
notre langue, fondement de notre identité (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe UMP.)

La parole est à M. Jacques Myard, pour défendre l’amendement de suppression n° 22.

M. Jacques Myard. Ce débat n’a rien de polémique, c’est un débat de fond. Pour rebondir sur les
propos du rapporteur pour avis, je tiens à signaler que, si les Catalans veulent bien que notre ambassadeur s’adresse à eux en français, ils refusent de l’écouter s’il parle castillan. C’est dire
à quel point la Catalogne est fière de sa langue ! Il faut voir la réalité en face car elle est explosive à terme.
Contrairement à ce que vous prétendez, cet article n’ouvre pas l’université, il la ferme sur ce sabir parlé aujourd’hui un peu partout, que l’on présente comme le deus ex machina, et qui
n’est en réalité qu’une conception mercantile de la langue imaginée pour vendre des cacahuètes. Vous occultez le fait qu’une langue sert aussi à forger des concepts. C’est grave.
L’on nous dit que les grandes écoles pratiquent ainsi, mais c’est proprement lamentable. Rendez-vous compte qu’aujourd’hui les chercheurs, pour obtenir des subventions de l’Agence nationale de la
recherche, doivent s’y prendre en anglais ! Mais où allons-nous ? Quel est ce peuple qui a honte de sa propre langue, qui n’est pas capable de continuer à forger des concepts comme il l’a fait
pendant des siècles, en particulier dans les matières scientifiques, et qui s’en remet totalement à une langue étrangère ? Un peuple qui parle petit à petit une autre langue étrangère est un
peuple qui perd son identité et qui appauvrit le système. Il faudrait tout de même le savoir. Vous mettez en place un processus d’appauvrissement, rien d’autre.
Moi aussi, je parle anglais à peu près couramment. Je parle aussi allemand et je me suis mis à d’autres langues, comme l’arabe, qui est très belle, ou le chinois et le russe dont je maîtrise
quelques rudiments – je ne le dis pas par vantardise, mais pour vous montrer que je suis bien conscient de la nécessité de s’ouvrir au monde. Il ne s’agit pas en effet de se replier sur soi. Je
suis national, donc international, comme le rappelait d’ailleurs Blum. À cet égard d’ailleurs, je suis, depuis quelques jours, assailli par les médias anglo-saxons qui rigolent bien : qui sont
ces Français, se demandent-ils en effet, qui ont honte de leur langue ? Si vous en doutiez, souvenez-vous alors, madame la ministre, des accords Blum-Byrnes. Je le rappelle pour ceux qui ne s’en
souviendraient pas : ils ont été signés en 1946 alors que la France était en faillite et réclamait de l’argent aux Américains. Qu’ont imposé ces derniers en contrepartie ? Que leurs films soient
projetés dans les salles françaises parce qu’ils savaient pouvoir s’appuyer sur leurs moyens culturels pour élaborer une stratégie d’influence. Et aujourd’hui, c’est nous qui nous mettons au
service de cette influence !
Madame Buffet le disait à juste titre, il y a d’autres langues, mais je voudrais ici publiquement remercier la CGT qui a su faire perdurer la langue française dans tout le bloc soviétique.
(Rires et exclamations sur les bancs des groupes GDR et SRC.) Lorsque je me suis rendu en Azerbaïdjan voilà quelques années, j’ai pu écouter des membres de l’académie des sciences
prononcer en français un discours scientifique mieux que je ne l’aurais fait moi-même.
En enfermant l’université et les grandes écoles dans une structure mentale qui n’est pas la nôtre, nous commettons une faute stratégique. C’est la raison pour laquelle je défendrai la suppression
de cet article.


Document envoyé par Jacques MYARD

Bernard Ramanantsoa présente le dernier ouvrage de Jean-Pierre Bouchez : L’économie du savoir

Présentation du livre :
“L’économie du savoir de Jean-Pierre Bouchez est ce qu’il convient d’appeler une somme. Pour la première fois depuis longtemps un auteur prend le risque de dépasser les discours idéologiques sur
l’économie du savoir en proposant plusieurs mises en perspective de ce qui n’est resté trop longtemps qu’une abstraction.
Pour cela Jean-Pierre Bouchez nous invite d’abord à une « promenade » dans l’enchaînement historique des processus de création, de
production, et d’usage du savoir. On découvre ainsi que le savoir se confond en quelque sorte avec l’histoire de l’humanité, on s’en doutait : il fallait l’illustrer. Voilà qui est
fait.
Mais ce livre, et c’est là sa force, n’est pas seulement un livre d’histoire. C’est également un ouvrage original de
sociologie critique. S’intéressant en particulier au rôle de l’innovation et de la connaissance dans l’économie post-industrielle, il met en exergue de façon renouvelée l’impact géographique de
l’économie de la connaissance. Très intéressant est en particulier son propos sur l’articulation entre le savoir, les finances et les
technologies de l’intellect.
Très originale et, à mes yeux, très
pertinente, est aussi cette reprise du concept sociologique de « grandeur » pour mieux expliquer comment s’articulent le monde des savants et celui des artistes dans cette nouvelle
économie où il nous faut autant de rigueur que de créativité. Enfin, sous une forme de feu d’artifice, on appréciera qu’un consultant ose sortir des sentiers battus pour nous montrer les effets
pervers d’une marchandisation sans précédent du savoir : penser la privatisation du savoir n’est pas le moindre défi de ce livre.
Ancien DRH, devenu aujourd’hui consultant et chercheur, Jean-Pierre Bouchez, on l’aura compris, réussit dans ce livre une rare
performance : proposer au lecteur une véritable démarche de recherche pour analyser un phénomène contemporain extraordinairement complexe et instable dont on ne parle, que de façon
parcellaire ou lapidaire, alors qu’il devrait déjà être au cœur de la stratégie des entreprises.”

Bernard Ramanantsoa
Directeur Général d’HEC Paris

 

http://www.coopuqam.com/DATA/ITEM/grande/293040~v~Economie_du_savoir___Construction_enjeux_et_perspectives.jpg

Emmanuel Ethis élu Président de la Fondation de l’Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse

Le premier conseil de gestion
de la Fondation de l’Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse s’est tenu ce jour. Emmanuel Ethis, Président de l’Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse, a été élu Président de la
Fondation pour un mandat de 4 ans. Les personnalités qualifiées, les donateurs ainsi que les membres du bureau ont été désignés pour une même durée.
La fondation vise à la fois à collecter des ressources nouvelles pour soutenir l’Université dans l’accomplissement de ses missions et à rapprocher
l’Université du monde socio-économique à travers la promotion d’une culture d’ouverture et d’échange avec les entreprises et les acteurs sociaux et politiques autour de ses deux axes identitaires
:
• Agro&Sciences
• Culture, Patrimoines et Sociétés
numériques


Pierre Bergé, Président de la Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent, Président d’Honneur de la Fondation de l’Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse et Marie-Josée Roig pour la Ville
d’Avignon en sont les membres fondateurs. Grâce à leur soutien, la Fondation a pu constituer une dotation initiale de 1 M€. Les financements des projets débuteront à l’automne.

Historique Fondation :
– 24 juin 2009 : le Conseil d’Administration de l’Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse décide de la création de la fondation universitaire
– Janvier 2010 : lancement officiel de la Fondation avec un engagement de Pierre Bergé (500 000€)
– Novembre 2011 : engagement de la Ville d’Avignon (500 000€)
– 26 novembre 2012 : réunion des membres Fondateurs
– 28 février 2013 : vote à l’unanimité des statuts de la Fondation de l’Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse en Conseil d’Administration de l’Université d’Avignon et des Pays de
Vaucluse
– 26 juin 2013 : 1ère réunion du Conseil de Gestion, élection d’Emmanuel Ethis en tant que Président de la Fondation de l’Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse.

 www.univ-avignon.fr


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Plagiat : faits et gestes dénoncés par Jean-Noël Darde

Comme la période des congés est souvent propices aux réflexions, nous profitons du début de l’été pour la mise en lumière d’un article publié sur le blog de Jean-Noël Darde. Il va sans dire que nous avons évidemment obtenu son autorisation pour l’occasion puisqu’il s’agit d’un sujet sensible : le plagiat.
Après un échange téléphonique que notre rédaction aura eu avec Jean-Noël Darde, il tient à préciser que ce qui interpelle le plus dans ces sujets n’est pas le manque de considération que l’on peut avoir envers les plagiaires, mais le manque de prise en compte effective que des pairs peuvent – de fait – avoir de ces sujets. Il remarquera d’ailleurs que depuis son article peu de cas aura été fait des éléments dénoncés.

L’Université Lyon 3, le plagiat, et les ratés de la Francophonie

Posté par Jean-Noël Darde

Plagiat universitaire, évaluation et excellence

Dans un article récent (Le Monde, 25 mai 2013), Valérie Pécresse reprochait au gouvernement d’avoir peur de « l’évaluation » dans l’enseignement supérieur et la recherche.

Qui oserait s’opposer au principe de l’évaluation ? Valérie Pécresse serait cependant plus convaincante si, quand elle était ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, elle avait elle-même créé les moyens d’une évaluation crédible.

On rappellera seulement que, comme nous l’avons établi sur ce blog, la machine à évaluation « répondant à des standards internationaux » que Valérie Pécresse avait mis en place pour labelliser les fameux « laboratoires d’excellence » n’était pas parfaite. Un des rares doubles LABEX attribués l’avait été à un laboratoire dirigé par des enseignants-chercheurs plagiaires où a été soutenu ces dix dernières années un nombre significatif de thèses plagiaires.

On rappellera encore que parmi les neuf membres de la Commission déontologie de l’Université Paris 8 qui ont confirmé la validation d’une thèse plagiaire à près de 100% (cf. L’Université Paris 8, sa direction, sa Commission déontologie et sa thèse-pur-plagiat écrite « sous le signe de l’excellence »), on comptait plusieurs experts de l’Agence d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (AERES).

Le cas présenté ci-dessous interroge aussi le sérieux d’une « évaluation », celle d’une thèse soutenue à Lyon 3, en 2011. Il s’agit d’une thèse rédigée sous la direction de Christian Philip, ancien Directeur des enseignements supérieurs au Ministère de l’éducation nationale, ancien Directeur du cabinet de François Fillon, alors que ce dernier était ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche ( >cf. les éloges de François Fillon), ancien député UMP, aujourd’hui recteur de l’Académie de Montpellier.

Valérie Pécresse avait confié en 2008 à Christian Philip la rédaction d’un rapport sur le rapprochement Universités-Grandes Écoles. Il y prônait notamment la codiplomation au niveau du doctorat afin
de ne pas « écarter nos meilleurs étudiants du doctorat » :

Pour le doctorat, nous prônons également la codiplomation comme le prévoit l’arrêté du 7 août 2006 sur les études doctorales.
Il faut aussi regretter le faible nombre des étudiants des grandes Ecoles qui vont poursuivre leur formation en doctorat. Même si les statistiques révèlent que la comparaison internationale est difficile à établir, il y a là un incontestable défi à relever pour faire de l’innovation un levier de notre développement. Le déficit de nos entreprises à valoir sur l’expérience du doctorat rend l’objectif prioritaire. Écarter nos meilleurs étudiants du doctorat est paradoxal. Amener plus d’étudiants jusqu’au doctorat doit constituer un objectif commun.

Christian Philip a aussi été nommé en juin 2007 représentant du Président Nicolas Sarkozy pour la Francophonie.

* * *

Les voies de la Francophonie sont impénétrables.

Ce cas nous a été soumis par des collègues enseignants-chercheurs algériens las de devoir se taire devant des cas consternants de plagiats universitaires. Ces collègues algériens sont d’autant plus choqués quand ils voient certains se prévaloir de thèses grossièrement plagiaires soutenues et validées en France pour obtenir des postes dans les universités algériennes.

Ziad Lattouf, avocat algérien, « expert international», a soutenu le 7 janvier 2011 à l’Université Lyon 3 une thèse de droit international et relations internationales : La mise en œuvre de l’accord d’association Algérie Union européenne dans les perspectives du respect des
droits de l’homme
 (version intégrale, ici en ligne ou là : fichier pdf de la thèse).

Cette thèse est si évidemment plagiaire que l’on est conduit à se demander pourquoi et comment, chargés de l’évaluer, ni le directeur de thèse, ni les deux rapporteurs, ni les autres membres du
jury de soutenance, tous éminents juristes, ne se sont rendus compte de rien.

Cette thèse étant ce qu’elle est, il reste difficilement imaginable que le professeurChristian Philip ait vraiment dirigé et
évalué ses « recherches », comme l’affirme Ziad Lattouf, avec emphase et une certaine flagornerie, dans ses remerciements.

On notera (voir ci-contre) que ces remerciements sont plagiés !

Non seulement les plagiats commencent dès les
remerciements, ouvrent l’introduction et arrivent le plus souvent en séquences de plusieurs pages d’affilée, mais ils sont particulièrement grossiers et facilement repérables.

On trouve dans cette thèse jusqu’à 42 pleines pages du même document, le Rapport annuel 2007 rédigé par la Commission Nationale Consultative de Promotion et de Protection des Droits de l’Homme (CNCPPDH).

La quarantaine de pages copier-coller depuis ce rapport (pages 7 à 14, 16 à 26, 30 à 35, 37 à 40, 49 à 63 et 123 à 125 du document original) sont surlignées en couleur violette sur cette version pdf.

La distraction des autres membres du jury de soutenance est tout aussi étonnante. Les deux rapporteurs sont des juristes, experts internationaux. La distraction du premier rapporteur, Mohammed
Bedjaoui – « professeurexpert international »,
notamment ancien ministre Algérien de la justice (1964-1970), ancien Président de la Cour internationale de justice de la Haye (1994-1997), ancien membre du Conseil constitutionnel de la
République algérienne démocratique et populaire (2002-2005) et ancien Ministre des affaires étrangères (2005-2007) –  est particulièrement incompréhensible.

La distraction du second rapporteur, Emmanuel
Decaux, Professeur de classe exceptionnelle à l’Université Paris 2, Directeur d’école doctorale (École doctorale de droit
international, droit européen, relations internationales et droit comparé
) et expert de la défunte AERES, est tout aussi incompréhensible que celle du premier rapporteur.

Le Président du jury de soutenance était le professeur Michaël Karpenschif, Directeur du Centre d’Études Européennes (CEE) de Lyon 3, la structure d’accueil de Ziad Lattouf. Christian Philip  a été le directeur du CEE et en reste un membre actif.

Le professeur Stéphane Doumbé-Billé, Directeur du Centre de Droit International (CDI) de Lyon 3 était le cinquième membre du jury. CEE et CDI sont coiffés par l’EDIEC (Équipe de Droit International, Européen et Comparé) dont dépendent aussi le Centre de Recherche sur le Droit International Privé (CREDIP),  et l’Institut de Droit comparé Édouard Lambert (IDCEL).

Stéphane Doumbé-Billé avait dirigé une célèbre thèse plagiaire évoquée plusieurs fois sur ce blog et dans la presse (cf.  >400 pages de plagiats, 20,33 euros ! voir la partieANRT : édition et diffusion commerciale d’une thèse jugée plagiaire par le CNU et le Conseil d’État). Malgré la décision de la 2e section du CNU (Droit public) confirmée par le Conseil d’État, l’Université Lyon 3 s’est toujours refusée à annuler cette thèse au prétexte que « la volonté intentionnelle de la fraude ou du plagiat ou de contrefaçon n’a pas été démontrée et le bénéfice du doute doit être appliqué » (cf. l’article d’I. Rey-Lefebvre, Le Monde du 02.05.2012).

Le cas de Farrida Kaddous Hamadi, dont le nom figure sur la couverture de la thèse de Ziad Lattouf comme membre du jury, est particulier. Elle fait l’objet de remerciements un peu énigmatiques,
« Je tiens également à remercier Farida Hamadi Kaddous de faire l’effort pour participer à ce jury mais en vain ».
Farida Hamadi Khaddous, maître de conférences à l’Université d’Oran, n’a en effet pas siégé à la soutenance. Peut-être avait-elle vraiment lu la thèse et a-t-elle préféré s’abstenir. Elle
n’était de toute façon pas en mesure de s’affronter aux autres membres du jury.

Bien plus que les plagiats et l’auteur plagiaire, ce sont donc bien les conditions de l’évaluation de cette thèse et la décision des membres du jury de soutenance d’accorder la mention honorable au doctorant qui posent ici le principal problème. S’il est de manière générale certainement excessif de reprocher aux membres d’un jury de s’être laissés abuser par des formes subtiles de plagiats, on est ici dans un tout autre cas, celui de plagiats à l’échelle industrielle, grossiers et évidents.

La nécessité d’une instance indépendante à l’abri des pressions et conflits d’intérêts

Alerté de cette situation par une source universitaire algérienne en mars 2013, le Président de l’Université Lyon 3, Jacques Comby, aurait ouvert une enquête (mais la thèse plagiaire est toujours
disponible sur le site de l’Université Lyon 3). Aucune instance locale d’une université – que ce soit une commission d’enquête, une commission disciplinaire, une commission de déontologie ou d’éthique… – ne paraît en réalité en mesure d’aborder ce type de cas en toute indépendance; le cas de mon université, Paris 8, en témoigne. Le précédent, déjà à l’Université Lyon 3, d’un refus d’annuler une thèse au curieux prétexte que l’intention de plagier ne fût pas prouvée ne pousse pas à l’optimisme.

Dans le cas de Ziad Lattouf, l’importance et la nature de ces plagiats étant ce qu’elles sont, les membres du jury ont-ils tous fait preuve d’une totale incompétence pour évaluer cette thèse ?
L’hypothèse est peu plausible. D’autres facteurs ont certainement été pris en compte. De quelle nature ? On comprend mieux que poser les bonnes questions, aller jusqu’au bout de l’enquête et arriver aux bonnes conclusions exigent l’absence de conflits d’intérêts et une totale indépendance.

À ce jour, Geneviève Fioraso n’a pas plus réagi que Valérie Pécresse face aux situations de plagiats universitaires qui lui ont été soumises – même les plus scandaleuses, par exemple le cas d’un membre plagiaire du CNU et celui de la tolérance au plagiat de la CP-CNU (cf. La Commission permanente du Conseil national des universités (CP-CNU),le « vide juridique » et la tolérance au plagiat).

La loi Fioraso sur l’Enseignement supérieur et la Recherche pourrait pourtant être l’occasion de créer de nouvelles conditions de saisine d’instances, libres de conflits d’intérêts, susceptibles de traiter en toute indépendance les affaires de plagiat universitaire – que ce soit le plagiat des doctorants mais surtout, plus grave et de plus en plus fréquent, le plagiat des enseignants-chercheurs (des doctorants plagiaires, qualifiés et nommés sur des postes d’enseignants-chercheurs, deviennent par la force des choses des universitaires disposés à plagier…). Pour l’instant, la seule parlementaire à s’être montrée sensible à ce problème est Marie-Christine Blandin, Présidente de la Commission de la culture, de l’éducation et de la communication du Sénat.

Notons que le projet de loi ESRFioraso se propose de valoriser le doctorat et le titre de docteur (cf.  Le doctorat bientôt au Sénat) et
notamment de le prendre en considération pour l’accès à la haute fonction publique. Mais il serait dommage de valoriser un doctorat dévalorisé par l’absence de réaction face à la délivrance du titre à des plagiaires compulsifs.

Le projet de loi relatif aux droits et obligations des fonctionnaires, défendu par Marylise Lebranchu, ministre de la Fonction publique – sa présentation en Conseil des ministres est programmée
en juillet  – prévoit la création d’un dispositif d’alerte éthique et préciserait des mesures de protection en faveur des lanceurs d’alertes. Indépendamment de mesures spécifiques au Ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche, cela pourrait favoriser plus de transparence autour des cas les plus scandaleux en matière de plagiat universitaire.

* * * 

Les victimes des plagiats de Ziad Lattouf ne sont pas seulement ses plagiés. La première victime serait d’abord le candidat non-plagiaire à un poste universitaire en Algérie qui serait classé derrière l’auteur de la thèse plagiaire validée par l’Université Lyon 3.

Ce ne sont pas quelques paragraphes, ou même quelques pages, qui ont été plagiés, c’est l’essentiel de la thèse. Pour 140 des 250 pages de la thèse proprement dite [322 pages dont il faut soustraire la table des matières, la copieuse bibliographie (pp. 270 à 283) et les annexes (pp. 284 à 320)], les plagiats ont été déjà documentés par des collègues algériens, avec leurs sources identifiées et surlignées. Une fois ce travail achevé, ce seront probablement encore plus de pages plagiaires qui seront documentées.

Avec l’avant-propos de cette thèse, page 8, les membres du jury disposaient d’un texte attribuable, sans trop de risque de se tromper, à Ziad Lattouf. Son niveau de langue comparé au reste de la thèse ne pouvait pas ne pas les alerter :

La segmentation de la place des droits de l’homme sous l’influence de Barcelone dans la promotion de ces droits d’où leur importance se dégage de l’accord d’association Algérie-Union européenne. Elle s’appuie à la fois sur un projet Euro-Méditerranéens lancé à Barcelone et sur un projet bilatéral. De nombreuses interactions existent donc les deux parties de la thèse.

La méthode consiste pour l’essentiel la promotion et le respect des droits de l’homme et leur mise en oeuvre, à partir des textes communautaires ou euroméditerranéennes ou international (Déclaration de Barcelone, accord d’association Algérie-Union Européenne, conventions internationales…), à se poser la question de savoir ce que cet acte signifie : i) au plan international. ii) Pour l’Union européenne. iii) Pour l’Algérie.

Toutes les parties qui tranchent avec ce niveau de langue, l’essentiel de la thèse, se désignent comme plagiats probables. Il reste cependant à trouver les textes originaux sources de ces plagiats. Des recherches simples sur Google ont permis de retrouver les premiers, l’utilisation d’un logiciel anti-plagiat a apporté des compléments significatifs sans pour autant tout repérer.

De quoi est faite une thèse plagiaire de droit à Lyon 3

La thèse de Ziad Lattouf est disponible sur le site dédié de
l’Université Lyon 3 ou ici en format pdft. Les  exemples de plagiats présentés ci-dessous illustrent la méthode simplette de rédaction de cette thèse.

Quelques paragraphes de plagiats se glissent au début des remerciements et de
l’introduction. Puis suivent, en guise de chapitre 1 de la « Partie introductive : les rapports Algérie-Union européenne » sept pages de thèse (pp. 27 à 35) issues d’uncopier-coller depuis le site de Jacques Leclerc, linguiste, Professeur émérite de l’Université Laval, au Canada (texte source surligné en jaunesur ce fichier pdf, pp. 9 à 14).

Le pli est pris. Le reste de la thèse sera à l’avenant.

Plagiats-pp.151-155.these-Z.-Latouff-300x250Ziad Lattouf a une conception simple du Droit comparé, validée par les membres de son jury de soutenance : il copie-colle, s’approprie et met les uns à la suite des autres de longs
documents produits par la Communauté européenne, le gouvernement algérien et des institutions de ce pays et les instances de la Francophonie. Il ne les compare jamais, pas plus qu’il ne les commente.

On retrouve le texte de ce « document d’information du greffier de la Cour européenne des Droits de l’Homme » (septembre 2003, ici, dans sa version pdf, surlignée en couleur orange) en  copier-coller des pages 150 à  155 de la thèse de Ziad Lattouf.

Comme on le constatera en se rapportant à sa thèse, le seul apport de Z. Lattouf en terme « d’habillage » de son copier-coller est  ici un « ensuite ».

Dans d’autres plagiats, ses interventions sur le texte plagié sont plus fréquentes :D’abord, ou Tout d’abordEnsuite et D’ailleurs… Ziad Lattouf, qui n’utilise pas les guillemets, a, de temps à autre, l’art de signaler les sources de ses plagiats dans des notes de bas de pages d’apparence très innocente…

Au besoin, quand le document qu’il plagie concerne la Tunisie plutôt que l’Algérie, Ziad Lattouf ne craint pas d’intervenir sur son copier-coller et de substituer le nom de l’Algérie à celui de la Tunisie, ou encore « autorités algériennes » à « autorités tunisiennes« . Dans l’illustration ci-contre, on trouve à gauche la source du plagiat, un extrait de la page 105 du document Guide sur les Droits de l’Homme dans le Processus de Barcelone / Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme par Khémais Chammari  et Caroline Stainier, 221 pages, et à droite, un extrait de la page 94 de la thèse de Ziad Lattouf.

Cet emprunt, certes le plus significatif, est loin d’être le seul. Des copier-coller d’autres séries de pages de ce même texte de K. Chammari et C. Stainier (copier-coller des pages 22 à 26, 83 à 85 et 100 à 106) se retrouvent dans la thèse de Z. Lattouf.

L’article (ci-contre surligné en jaune, et ici dans sa version pdf) de Pierre Kamtoh, juge à la Cour de justice de la Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique

Centrale (CEMAC) est « copier » de la page 5 à la page 16 de ce document et « coller »sur la thèse, de sa page 190 à la page 200.

 

À l’exception de quelques paragraphes, tout le texte d’un « mémorandum sur les réformes en Algérie » de 2004 (version pdf surlignée, ici)diffusé par l’ambassade algérienne à Ottawa, est copier-coller pour fournir les pages  226 à 234 de la thèse de Z. Lattouf.

 

Les pages 234 à 245 de la thèse de Z. Lattouf sont pour l’essentiel constituées descopier-coller de l’article intégral « La politique européenne de voisinage » opérés depuis le site de la Documentation française.

Le 7e exemple de plagiat copieux, vraiment très copieux, concerne la reprise quasi intégrale dans la thèse de Ziad Lattouf de la déclaration
finale (du 4 novembre 2008) d’une Conférence Ministérielle sur leProcessus de Barcelone(version pdf, plagiats surlignée en vert, ici).

Ce copier-coller s’étend sans interruption de la page 248 à la page 266 de la thèse et précède la Conclusion générale.
Ce document n’a donc en aucun cas, pas plus que les autres sources de plagiats déjà présentées, un statut d’annexe de la thèse.

D’ailleurs, il existe bien une partie spécifique « Annexes » qui occupe, après une longue et curieuse bibliographie, les pages 284 à 320 de la thèse.

* * *

L’Université de Lyon, dont Lyon
3 est un des membres fondateurs, regroupe une vingtaine d’établissements d’enseignement supérieur. Elle affiche sur son site Internet un texte de Sensibilisation à la lutte contre le
plagiat
. De la déclaration d’intention – peut-être d’abord une opération de communication – à la pratique, la route est longue.

*

Nouveau numéro de Management international / International Management / Gestión Internacional

La revue Management international / International Management / Gestión Internacional
partenaire de LaRSG, vient de publier le volume 17, numéro hors série
 sous le
thème :

Management et Diversité : lignes de tension et perspectives

Sous la direction de Jean-François Chanlat, Stéphanie Dameron, Jean-Pierre Dupuis, Maria Ester de
Freitas et Mustafa Ozbilgin

http://www.erudit.org/revue/mi/2013/v17/nmi0591/index.html

www.managementinternational.ca

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« Investissements d’avenir, mais idées du passé » dixit le SNESUP

Selon un message du SNESUP : « Cher-e camarade,

En annonçant le 9 juillet une nouvelle vague de financements dans le cadre des « investissements d’avenir », Jean-Marc Ayrault
traduit les engagements de campagne de François Hollande.
Le gouvernement actuel poursuit l’½uvre de déstructuration du tissu universitaire. Le Premier ministre le confirme, en déclarant que ce nouveau PIA « obéira aux principes d’engagement par le
Commissariat Général aux Investissements et ses opérateurs qui garantissent la qualité de l’investissement (mise en compétition, sélectivité, analyse indépendante, caractère transformant ou
innovant du projet, retour sur investissement) ». Il ajoute que « Les dépenses du nouveau PIA monteront progressivement en puissance et prendront le relais du Programme d’Investissements d’Avenir
(PIA)1 dont les investissements décéléreront à partir de 2016 ». Ainsi, 3,65 milliards (sur les 12 consacrés à ce deuxième PIA) seront pour « Recherche et Universités ». Jean-Marc Ayrault se
livre à un véritable panégyrique du PIA, le qualifiant d’ « outil remarquable » qui « obéit à une méthodologie rigoureuse », qui « exerce un puissant levier sur les collectivités et les
financeurs privés puisqu’il intervient pour 20 % à 30 % en moyenne dans le financement des projets ».
Belle opération de communication, alors qu’en réalité le PIA1 n’a fait l’objet d’aucun bilan quant à ses effets sur la qualité de la recherche française. Comme pour le PIA1, la différence entre
les sommes impressionnantes annoncées et la réalité du terrain est flagrante : les 3,65 milliards sont en fait un capital dont seuls les dividendes viendront
in finealimenter les laboratoires, soit environ 100 millions d’euros par an. Malgré l’affichage, cette somme est dérisoire face
aux 5,8 milliards, échappant aux recettes de l’État, que ce gouvernement a décidé de consacrer au Crédit Impôt Recherche, pourtant vivement critiqué (voir notamment le rapport de la Cour des
comptes de 2008 à ce sujet). Ce dispositif ne remplace pas la création d’emplois statutaires, dont la recherche et l’enseignement supérieur ont besoin.
A l’heure où les postes au CNRS permettront, au mieux, de remplacer les départs en retraite et où les gels de postes sont légion dans les universités (au moins 300 postes de plus cette année), ce
PIA2 est en opposition complète avec la conception de la recherche que nous portons. Il s’inscrit dans la politique de généralisation de la recherche sur projets. Outre la perte de temps
colossale que constituent la course aux projets et la rédaction des demandes, ce type de financement réduit les thématiques sur une petite minorité de laboratoires concentrant l’essentiel des
financements. La résolution de problèmes complexes ne se programme pas.
Le SNESUP condamne cette conception de la recherche, engagée par la loi Pacte Recherche et par les Initiatives d’Excellence. Elle pousse à la spécialisation thématique des établissements,
concentre les financements sur quelques pôles au détriment des autres champs territoriaux de la recherche, fragilise le lien Formation-Recherche, exacerbe les logiques de concurrence à l’opposé
de la coopération entre équipes. Il réclame une réattribution massive de ces crédits pour financer majoritairement par crédits récurrents la recherche publique, en respectant le maillage
territorial des formations et de la recherche.
Fraternellement,

Claudine Kahane et Marc Neveu
Co-secrétaires généraux »

SNESUP

Université d’été de GS1

GS1 fête ses 40 ans en 2013. Le 3 avril 1973, industriels et distributeurs choisissaient le code à barres comme système d’identification mondial des produits. La prochaine édition de l’Université d’été de GS1 France se
projette dans l’avenir et nous invite à imaginer notre futur « Une journée en 2053 ». Politique, consommation, commerce, nutrition, nouvelles technologies… comment vivrons-nous en 2053 ? Quels
seront les grands défis de l’industrie et du commerce ? Une journée prospective pour imaginer et tenter d’esquisser quelle sera notre société. A découvrir le vendredi 30 août prochain au Collège
des Bernardins à Paris.

Lorsque le code-à-barres est apparu dans nos vies il y a 40 ans, comment imaginions-nous le quotidien des individus au début du 21e siècle ? Tout, à peu près, avait été envisagé sauf l’émergence
d’internet et le boom du numérique qui ont largement bouleversé nos codes et habitudes de consommation. Tenter aujourd’hui de se projeter en 2053 n’est pas un exercice facile et certains
facteurs, encore inconnus, viendront très certainement modifier notre vision. Mais osons tout de même apporter un coup de projecteur sur ce futur à la fois proche et lointain : comment
vivrons-nous en 2053 ? Que mangerons-nous ? Comment ferons-nous nos courses ? Quels seront les grands défis de l’industrie et du commerce ? Quelles places les technologies tiendront-elles dans
notre vie de tous les jours ? Quelles relations entretiendrons-nous avec les robots ? Irons-nous vers toujours plus de mondialisation ?

L’Université d’été GS1 est ouverte aux entreprises adhérentes et non adhérentes et uniquement aux offreurs de solutions abonnés à GS1 Partenaires ou sur invitation.

Programme :

L’Université d’été est animée par Olivier Bitoun, journaliste.

9h00-9h15 Introduction : Pierre Georget, CEO, GS1 France

9h15-9h40 : On se trompe toujours en imaginant le futur. Et pourant. Olivier Disle,Dirigeant d’un cabinet de conseil en communication et
stratégie de marqueet Jean-Claude Boulay, sémiologue, spécialiste des marques.

Toutes les entreprises destinées à imaginer le futur, surtout sur le temps long, semblent vouées à l’échec. Car nous ne pouvons en effet extrapoler qu’à partir de ce qui existe déjà. Ce n’est pas
le Concorde qui a changé la société moderne mais la pilule contraceptive et le numérique.
Cependant, en s’appuyant justement sur des représentations anciennes du futur, que pouvons-nous apprendre sur ce type d’entreprise ? Quels sont les pièges à éviter ? A quoi correspond l’idée de progrès fondamentalement ? Quels repères pouvons-nous poser pour interpréter tous les travaux que nous allons découvrir ?

9h40-10h05 : Un paysage politico-institutionnel européen et mondial possible. Marie-Hélène Caillol, Présidente du LEAP/E2020.

A partir d’une image de l’Europe et du monde en 2053 réalisée sur la base des travaux du LEAP depuis 10 ans, Marie-Hélène Caillol abordera les thèmes suivants : quelle forme de gouvernance et
quelles structures institutionnelles pour l’Europe et le monde ? Quelle démocratie ? Comment ces mutations s’opéreront-elles ? Cela se fera-t-il de façon conflictuelle ou pacifique ? Enfin quels
débats agiteront ces futures sociétés ?

10h05-10h30 : Demain, quels scenarii pour les territoires ? Francis Aubert, Géographe, chercheur à l’INRA.

Quelle sera l’organisation du territoire dans le futur ? Quatre scenarii sont envisageables : les « communautés incertaines », les « laboratoires verts », les « spécialités en concurrence » et «
les « satellites interconnectés ». Seront-ils exclusifs l’un de l’autre ou se complèteront-ils ? Des interrogations fondamentales pour les métiers de la logistique…

10h30-11h00 PAUSE

11h00-11h25 : L’internet physique est-il l’avenir de la logistique ? Eric Ballot, Professeur à l’Ecole des Mines de Paris.

Un regard dans le passé montre les progrès fulgurants de la logistique. Pour autant il reste de nombreux progrès et des défis conséquents en matière environnementale. L’Internet Physique est une
réponse. Imaginons un instant de retourner la métaphore de l’autoroute de l’information, les marchandises remplaçant ici les données. Elles parcourent la planète à l’intérieur de réseaux
hétérogènes (moyens de transport et de stockage) mais interconnectés. Quels gains en perspective ? Economies de coûts, grâce à des transports et des stockages optimisés et bénéfices écologiques
par la suppression de trajets inutiles. C’est à cette réflexion et à la découverte de travaux récents sur le sujet que nous vous invitons ici.

11h25-11h50 : Les robots marchent vers l’autonomie : libérez les robotsYvan Méasson, roboticien, chargé d’affaires en robotique et réalité
virtuelle, CEA LIST

En 2013, les robots sont pour l’essentiel des machines qui exécutent seules des gestes programmés dans un périmètre de travail circonscrit. Trois voies de progrès s’ouvrent pour les prochaines
décennies. Les robots devront en premier lieu apprendre à exécuter une tâche en commun avec l’homme. Il s’agira pour eux de nous assister dans nos gestes (puissance, endurance, précision,
vitesse…) tout en se reposant sur notre capacité de décision. Se posera aussi la question de leur mobilité. Demain les robots se déplaceront pour exécuter des tâches multiples. Viendra enfin le
temps de l’autonomie de décision. C’est-à-dire la capacité qu’aura une machine à imaginer et à planifier seule une série d’actions pour parvenir à un résultat. Ce qui demande une capacité de
perception pour comparer en temps réel le rendu avec l’idée de départ, et de jugement pour corriger si nécssaire.

12h00-13h30 : PAUSE DEJEUNER

13h30-14h00 INTERMEDE ARTISTIQUE. Représentation théâtrale du 3 avril 1973, date à laquelle a été choisi le code à barres comme symbole d’identification des produits

14h00- 14h25 : L’alimentation humaine en 2053 : quelle réponse au crash des protéines ? Olivier Siegler, Directeur Associé, CapGemini.

Produire des protéines animales coûte cher en eau, en terres agricoles ou encore en bilan carbone. Si aujourd’hui le monde arrive à peu près à se nourrir, avec des amplitudes de plus en plus
fortes des cours des matières premières, la projection des besoins de la population en 2053 est limpide : nous allons droit vers un crash des protéines. Quelles évolutions anticiper dans les
grands besoins de l’alimentation humaine en 2053 ? En quoi les insectes peuvent-ils être une réponse à ces enjeux majeurs demain ? Cette réponse n’est-elle pas déjà une réalité aujourd’hui ?

14h25-14h50 : Le corps, centre commercial du futur. Olivier Badot, docteur en économie industrielle et docteur en anthropologie, doyen de la
recherche à l’ESCP Europe.

Demain deux types de commerce co-existeront. Ce sera à la fois un commerce de destination (vers des lieux cultes, d’exception, d’exaltation) et un commerce de viscosité multicanal qui épousera
des flux physiques et mentaux (via une articulation entre le commerce physique, le commerce virtuel, les réseaux sociaux entre autres). Dans la continuité de cette logique de viscosité, en 2053,
les détecteurs d’émotion, les lunettes, les lentilles … auront remplacé les outils actuels (téléphone portable, écrans divers …): le commerce de demain se fera directement sur l’enveloppe corporelle.
Etayée par une approche philosophique et anthropologique cette vision du commerce du futur permettra de comprendre le point de départ et l’horizon de ces transformations.

14h50-15h15 : Une consultation chez l’astrologue. Emmanuel Grimaud, Anthropologue, Chercheur au CNRS.

Ondes électromagnétiques, champ magnétique terrestre… nous sommes environnés de forces invisibles … connues et identifiées … et de toutes celles que nous ne soupçonnons pas. Les connaîtrons-nous mieux en 2053 ? En Inde, astrologue et astronome ne font souvent qu’un. Ils sont les intermédiaires traditionnels entre les hommes, l’univers et le monde de l’invisible… Et si nous allions
consulter un astrologue pour connaitre notre futur environnement ?

15h15-15h45 : PAUSE

15h45-16h10 : 2053, en route vers des modes de vie colloaboratifs. Aurélien Fouillet, Directeur de Projet, Eranos.

Les Hommes se sont toujours racontés des histoires pour cimenter les sociétés et fabriquer du lien social. Mais les discours anciens qu’ils soient politiques (grandes idéologies), religieux ou
mythologiques se sont effrités avec le temps. Pour réassembler les individus, nos sociétés contemporaines ont ainsi créé de nouvelles « socialités » (« enromancement », Zombiwalk, Flashmob…).
Leur particularité ? Elles rassemblent les individus en micro communautés et annoncent surtout une révolution dans nos rapports avec tous les détenteurs de l’autorité (pouvoirs publics,
institutions, marques, parents…).

16h10-16h35 : Clôture : Et si la mondialisation n’était pas l’horizon de la modernité ? Philippe Lemoine, Président d’Action Forum
Modernité et Co-président de GS1 France.

Sponsors de l’événement : AGENA 3000 et AXWAY

L’innovation, un moteur essentiel pour l’avenir pour l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques

Selon un communiqué de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques que nous reprenons intégralement : “Bruno
Sido
, sénateur, (UMP, Haute-Marne) président de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques
(OPECST), et Jean-Yves Le Déaut, député, (SRC, Meurthe-et-Moselle), premier vice-président, saluent la qualité du rapport de la Commission « Innovation 2030 » présidée par Anne Lauvergeon. Cette
réflexion a parfaitement cerné les domaines dans lesquels la France possède un véritable potentiel pour réussir des innovations majeures. Cela est vital pour notre pays, car nous avons manqué le
train des grands tournants technologiques des 20 dernières années : numérique et communication, biotechnologies, énergies renouvelables et écotechnologies. Ce sont les Allemands ou les Danois qui
fabriquent des éoliennes, les Américains ou les Coréens des tablettes numériques ou des robots chirurgicaux, les Chinois ou les Japonais des panneaux photovoltaïques…

Les conclusions de la Commission font écho à celles du rapport de l’OPECST d’octobre 2009 dressant un premier
bilan du principe de précaution, ou encore à celles du rapport de l’OPECST de janvier 2012 soulignant combien l’innovation est primordiale : « C’est un moteur essentiel du progrès, de la
compétitivité, de la croissance. Elle doit placer le citoyen au centre de cette dynamique pour être acceptée par la société toute entière… Car innover, c’est changer et changer, c’est
risquer.
» [1]

Anne Lauvergeon indique clairement le besoin d’un effort particulier sur les technologies de rupture et notamment
sur le stockage de l’énergie. Elle rejoint ainsi l’analyse du rapport de l’OPECST sur « La transition énergétique » publié par Bruno Sido et Jean-Yves Le Déaut en septembre 2013, où ceux-ci
montrent que nous n’atteindrons pas les objectifs que nous nous sommes assignés pour 2025 sans progrès sur le stockage de l’énergie. Ses autres propositions, notamment sur la mutation verte de la
chimie, sur le rôle de l’innovation dans la médecine de demain, sur l’utilisation des ressources naturelles et leur recyclage, sur la valorisation des données informatiques et l’amélioration de
nos capacités en cyberdéfense, constituent des défis majeurs.

L’innovation nécessite « d’anticiper sur le marché, de soutenir les technologies émergentes pour être les
premiers à commercialiser un produit ou procédé susceptible d’être développé
»1. Anne Lauvergeon propose d’en inscrire le principe dans le préambule
de la Constitution, en contrepoint du principe de précaution, et de confier à l’OPECST l’évaluation de sa prise en compte dans les politiques publiques.

Le rapport de Fleur Pellerin, attendu en novembre, devra notamment indiquer comment soutenir les secteurs
stratégiques en favorisant des écosystèmes propices à l’innovation, en adaptant la réglementation et la fiscalité, en mobilisant les financements, et en développant la commande publique.

Au-delà des propositions de la Commission « Innovation 2030 », l’OPECST se félicite aussi du fait qu’Anne
Lauvergeon prévoit d’organiser un concours d’innovation pour soutenir la R&D dans les technologies de rupture.

__________________________

 

[1] Rapport au nom de l’OPECST sur «
L’innovation à l’épreuve des peurs et des risques » par Jean-Yves Le Déaut et Claude Birraux (janvier 2012).

Le Global MBA de KEDGE Business School monte sur le podium des meilleurs Executive MBA en France

En effet, selon le classement du Financial Times paru le 21 octobre 2013, le Global MBA de KEDGE Business School devient le 3e Executive MBA français derrière HEC, et ESCP et devant ESSEC et EM Lyon.

Avec 5 places de mieux que l’année dernière, le Global MBA se classe 43e parmi les 100 meilleurs Executive MBA au monde.
« Cette progression confirme la dynamique née de la fusion entre BEM et EUROMED Management, souligne Bernard BELLETANTE, Directeur Général de KEDGE BS. Cela correspond parfaitement à notre objectif de positionner KEDGE BS parmi les 15 meilleures écoles en Europe en misant sur l’internationalisation, l’innovation et la qualité. Les spécialisations enseignées dans notre Global MBA constituent une réelle valeur ajoutée pour l’ensemble des programmes du groupe ».
Le classement du Financial Times confirme la reconnaissance internationale du Global MBA qui bénéficie également de la triple accréditation AMBA, EQUIS et AACSB attestant de sa qualité académique.

Après Marseille et Shanghai, le Global MBA ouvre sur Bordeaux et Paris

Dispensé sur les campus de Marseille et de Shanghai, depuis plus de 10 ans, en partenariat avec l’une des meilleures universités chinoises (Jiaotong University / Antai College of Economics & Management) qui permet au Global MBA d’être le seul MBA français reconnu par le gouvernement chinois, le programme ouvrira sur les campus de Bordeaux et Paris à partir de mars 2014.

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Réconcilier doctorat et entreprises

La CDEFI lance un parcours de formation qui permet aux doctorants d’acquérir les
compétences nécessaires à leur intégration en entreprise

Le monde de l’enseignement supérieur fait depuis longtemps le constat que le doctorat manque de reconnaissance et
de valeur dans le monde professionnel français. C’est pour répondre à ce problème que la CDEFI a conçu, avec l’accord du MESR, un parcours de formation pour les doctorants, appelé «
compétences pour l’entreprise »
. Ce parcours, destiné à favoriser l’insertion professionnelle des doctorants, vise donc à leur transmettre un certain nombre de compétences attendues par
les entreprises, et validées par un certificat de réussite.

Cette formation sera suivie dans les écoles d’ingénieurs, qui par leur gouvernance, leurs formateurs, leurs
contacts étroits avec les entreprises, paraissent dans le monde de l’enseignement supérieur les mieux placées pour délivrer un savoir-faire entrepreneurial. Tout en constituant une formation
solide, « compétences pour l’entreprise » est un parcours souple qui demeure sans incidence sur l’organisation académique du doctorat. Pour le mettre en œuvre, les écoles d’ingénieurs doivent se
mettre en relation avec les écoles doctorales dans un processus qui doit se faire en bonne intelligence avec le directeur de thèse de l’étudiant concerné.

La participation au parcours « Compétences pour l’entreprise » repose sur le volontariat et s’adresse de
préférence aux doctorants en deuxième année de thèse.
La CDEFI tient à souligner que le sens de ce
dispositif est de s’ouvrir à d’autres disciplines que celles qui sont directement en rapport avec l’ingénierie.

Ce parcours, entièrement gratuit, a été conçu sur la base de deux années d’expérimentation dans neuf écoles
d’ingénieurs. Les retours d’expérience de terrain fournis par les écoles ont permis d’élaborer un référentiel, qui s’est enrichi des recommandations du comité de suivi paritaire – industriels et
enseignants – mis en place par la CDEFI pour évaluer l’expérimentation.

 

La CDEFI est aujourd’hui très heureuse de présenter un projet abouti permettant aux écoles d’ingénieurs de
partager leur expérience dans la formation entrepreneuriale au niveau du doctorat, en valorisant un grade qui le mérite et en créant de nouvelles collaborations dans l’enseignement
supérieur.


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Première revue francophone de management – Revue gestion REVUE GESTION Revues de Gestion