Première business school à avoir introduit l’IA dans ses programmes de formation initiale et continue et implanté un centre de ressources en IA à Montréal, SKEMA annonce le lancement avec MINES ParisTech | PSL Executive Education d’un programme certifiant enData Science et IA for Business.
Parce ce que managers et dirigeants doivent être en mesure d’intégrer la data science et IA à leur stratégie pour mener des projets de transformation en créant de la valeur, SKEMA et Mines ParisTech leur apportent des réponses à travers une nouvelle formation online orientée business qui débutera en janvier 2022.
Un parcours Data Science et IA 100 % à distance
D’une durée de 4 jours, le programme est construit autour de 5 modules. Il associe e-learning et classes virtuelles animées par des intervenants experts dans leur domaine.
1er module : s’approprier la data science et l’IA
2e module : prendre des décisions business grâce à l’IA et créer de la valeur
3e module : expérimenter la data science et l’IA à travers 3 applicatifs métiers au choix : Supply Chain, Finance ou Marketing
4e module : manager et piloter des data spécialistes
5e module : maîtriser les enjeux de cybersécurité, conformité, déontologie et numérique durable
Etienne de Saint-Martin : expert de l’IA
Entrepreneur et expert en data science, numérique et transformation, Etienne de Saint-Martin est le directeur pédagogique du programme. Diplômé de plusieurs grandes écoles dont l’ENS Cachan et Polytechnique, il a évolué dans différents environnements, startups, grands groupes, consulting.
Il est actuellement Chief of Staff, Data de La Redoute.
« A travers ce certificat, nous souhaitons accompagner les managers et les leaders désireux d’enclencher une transformation digitale dans leur organisation. La Data Science et l’IA constituent aujourd’hui deux leviers incontournables de création de valeur pour les entreprises et il est important que les managers s’en emparent. Notre parcours permet aux participants d’expérimenter l’IA dans différents domaines (Finance, Supply Chain ou Marketing), d’identifier des opportunités de croissance pour leur business et de mettre en œuvre le changement au sein de leurs équipes » résume Pascale Viala, directrice du Corporate Office de SKEMA Business School.
« En conjuguant nos expertises – celle d’une business school très bien classée au niveau national et international et celle d’une école d’ingénieurs reconnue pour son ouverture à l’économie, au management et à la société au-delà des sciences de l’ingénieur, ce partenariat apportera une réponse globale aux managers et leaders souhaitant développer leur culture autour de la Data Science et de l’IA pour pouvoir l’intégrer dans leur stratégie business et mener des projets de transformation » indique Laurent Amice, directeur général de MINES ParisTech | PSL Executive Education.
L’ISTEC renforce son équipe de direction avec l’arrivée de Laurent Ploquin au poste de Directeur Général, la nomination d’Eric Le Deley en tant que Directeur Académique et Doyen de la faculté de l’école et celle de Pierre Larrat comme Directeur du Développement du nouveau groupe formé avec l’EEMI.
ISTEC renforce son équipe de direction
Laurent PLOQUIN intègre l’ISTEC fort de 25 années d’expérience professionnelle dans l’enseignement supérieur et la formation professionnelle, au cours desquelles il a occupé différentes responsabilités de développement, en France et à l’international, d’ingénierie pédagogique, de management d’équipe et de conseil. Il a exercé ses responsabilités essentiellement au sein du Groupe ESSEC dont il est diplômé et pour lequel il dirigeait le Centre de Formation des Apprentis avant de rejoindre l’ISTEC en tant que Directeur Général de l’école.
Eric LE DELEY, Docteur en Sciences de Gestion, a débuté sa carrière comme professeur vacataire à l’ESSEC, maître de conférences à l’ENA ainsi qu’à l’École Nationale des Ponts et Chaussées. Il a ensuite été Enseignant-chercheur à NEOMA Business School de 2004 à 2015 et directeur de département de 2013 à 2015. Il travaille avec l’École de Guerre Économique depuis 2002. Spécialisé en négociation et gestion des conflits, il a collaboré à la retranscription d’ouvrages de négociateurs et diplomates français. Il a publié en janvier 2021 “Les 7 négociations qui ont fait l’histoire de France”. Éric Le Deley rejoint l’ISTEC en tant que Directeur Académique et Doyen de la faculté de l’école.
Pierre LARRAT, titulaire d’un doctorat en sciences de gestion et d’un master en systèmes d’information, a commencé sa carrière en tant que consultant, avant d’intégrer le monde académique comme professeur puis directeur. Après avoir accompagné l’an dernier l’école dans sa transformation. Il évolue à présent en tant que Directeur du Développement du nouveau groupe formé par l’ISTEC et l’EEMI.
Une équipe dirigeante mobilisée autour d’un projet académique innovant
La volonté de l’ISTEC est d’offrir une expérience pédagogique unique portée par une offre de programmes renouvelée, la création de double-diplômes, la mise en oeuvre de passerelles et de nouvelles spécialisations, le soutien aux porteurs de projets entrepreneuriaux et le développement de partenariats en France et à l’étranger.
Cette ambition s’appuie sur l’excellence académique de ses enseignements, le recrutement de nouveaux professeurs-chercheurs, la qualité des publications de recherche, l’expertise de ses intervenants professionnels et une forte proximité avec les entreprises qui s’illustre notamment par la possibilité qui est donnée aux étudiants de suivre leur cursus en alternance dès leur 1ère année d’études post bac en Bachelor (Bac+3) et en Grande École (Bac+5).
L’objectif est l’accélération de la différenciation de l’ISTEC soutenue par un portefeuille de nouvelles formations valorisant la complémentarité des compétences : retail, marketing, digital et l’intégration des enjeux sociétaux au sein des programmes Bachelor, Grande Ecole et MBA pour une insertion professionnelle réussie de ses étudiants et diplômés.
À propos de l’ISTEC
Fondée en 1961, l’ISTEC, Ecole supérieure de commerce et marketing est un établissement privé d’enseignement supérieur, reconnu par l’Etat. Située dans le 1er décile des Business Schools françaises, membre de la Conférence des Grandes Ecoles, l’école dispense des titres RNCP (6 et 7) et des diplômes reconnus par l’Etat et visés par le Ministère de l’Enseignement Supérieur de la Recherche et de l’Innovation (Bachelor Bac+3 et Grande Ecole – Grade de Master Bac+5). En 2021, l’ISTEC accueille plus de 1200 étudiants dans ses différents programmes Bac+3 Bachelor, Bac+5 Grande Ecole – Grade de Master, MBA, DBA, et VAE. Fidèle à son histoire, l’ISTEC s’appuie sur ses valeurs distinctives ; le Respect, l’Engagement, la Curiosité, l’Audace et la Solidarité pour développer les talents spécifiques de ses étudiants et les préparer à devenir des managers responsables et engagés. Think, Create, Act, Together.
Appel à communication pour le dossier : « Éthique en sciences de gestion et nouveaux modèles d’affaires ». Rédacteur en chef invité :Mohamed Karim KEFI – Enseignant – Chercheur EDC PARIS mkefi@edcparis.edu
En partenariat avec :
Cet appel, faisant suite au colloque organisé par l’ISTEC le 5 décembre 2019 sur le thème de « Entrepreneuriat social et solidaire, éthique en sciences de gestion », offre la possibilité aux chercheurs de présenter leurs travaux les plus aboutis sur la relation entre crise sanitaire, éthique et nouveaux modèles d’affaires.
Les décisions politiques liées à la situation sanitaire génèrent de nombreux impacts nécessitant des adaptations de la part des acteurs privés comme publics. Quel que soit le statut des parties prenantes, l’éthique et l’objectif sociétal – qu’il soit porté par des processus plus responsables, coopératifs ou des productions plus locales, durables… – visent à émerger pour porter plus de sens aux financement des projets.
Selon les approches théoriques et traditionnelles, l’entrepreneuriat solidaire et les nouveaux modèles d’affaires se focalisent sur des indicateurs sociaux réinventés, des modèles plus éthiques et de nouvelles formes de financements.
Les indicateurs sociaux permettent d’étudier le lien social défini par l’existence de relations interpersonnelles et de proximité entre les agents ayant pour fonction de maintenir et d’entretenir une solidarité entre les membres d’une communauté (Farrugia, 1997). La solidarité en entrepreneuriat, pour sa part, a pour objet de mettre en œuvre des formes de socialisation (Mesquita, 2009 ; Guérin, 2000 ; Vallat, 1999 ; Ould Ahmed, 2010). Elle peut être vectrice de lien social primaire mais, même si ces situations existent, elles restent marginales (Charbonneau, 1998).
Plusieurs théories ont étudiés les mécanismes de coordination entre l’éthique en sciences de gestion et les actions d’investissement ou financement solidaires (Mercader, 2020 ; Umberto, 2020 ; Dangayach, 2011 ; Vigneron, 2008 ; Lobez et Vilanova, 2006 ; Eber, 1999 ; Guille, 1994 ; Rivaud Danset & Salais, 1992).
L’entrepreneuriat solidaire s’adresse principalement à des agents qui ne trouvent pas de réponses à leurs besoins de financement dans les circuits de marché classiques. Elle met en relation des agents, non bénéficiaires du financement. Elle offre une plus grande liberté dans l’engagement car l’adhésion est volontaire, planifiée par une organisation et le poids des obligations et la charge affective sont plus faibles que les relations sociales primaires (Granovetter, 2000).
Aujourd’hui, il est nécessaire de rapprocher l’éthique à la réalité des entreprises et des consommateurs pour un bien-être collectif. Comment ? Quels sont les nouveaux modèles d’affaires fondés sur des valeurs éthiques partagées et sur la responsabilité des entreprises et des consommateurs ? L’objectif de ce cahier sera de rassembler les processus émergeants en apportant des pistes de réponses aux questions suivantes :
Quelle est la place de l’éthique d’aujourd’hui au sein des acteurs économiques ?
Comment rapprocher l’éthique à la réalité de marché ?
Quelles sont les solutions capables de produire des changements radicaux dans les modèles classiques ?
Quelle est la place de l’éthique dans la gestion de projet ?
Les nouveaux modèles d’affaires sont-ils tous respectueux de l’éthique et d’une relation solidaire et sociétale entre les acteurs économiques et les consommateurs/clients ?
Quel est l’impact de l’entrepreneuriat social et solidaire sur la firme et sur la société dans les nouveaux modèles d’affaires ?
Les dates à retenir
Soumission des manuscrits 20 décembre 2021
Avis aux auteurs 20 janvier 2022
Soumission des manuscrits révisés 20 mars 2022
Relectures supplémentaires et acceptation définitive 20 avril 2022
Soumission de la version finale du numéro spécial à envoyer à La RSG : juin 2022
Toutes les propositions d’articles qui ne respecteront les normes de la revue (https://www.larsg.fr/, voir la rubrique « Proposer un article ») ne seront pas prises en compte et seront rejetées.
Références
Annette F., Valeau P. et Eynaud P. (2018), L’entrepreneuriat institutionnel : un vecteur du développement de l’économie sociale et solidaire de La Réunion ?, RECMA, 2018/4 (n°350), pages 38 à 54.
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Nous reprenons ici l’intégralité d’un communiqué de la CGT TEFP intitulé : “Loi et ordonnance Travailleurs des plateformes numériques : le gouvernement protège les délinquants en col blanc !” Ces propos font notamment suite à la deuxième phase de consultations au niveau Européen sur les Travailleurs des plateformes numériques.
Le 21 avril 2021, une ordonnance est venue proposer des modalités de « représentation » et de « dialogue social » pour les travailleurs des plateformes. Un projet de loi, présenté au Conseil des Ministres le 13 juillet et discuté en séance publique de l’assemblée nationale les 28 et 29 septembre prépare la ratification de cette ordonnance mais aussi son amplification dans des textes à venir. Le syndicat CGT TEFP, attaché à la protection du statut des salariés, dénonce un ensemble d’opérations dont le but n’est ni plus ni moins que de légaliser un statut de tâcheron, donnant lieu régulièrement à des requalifications devant les tribunaux. Ce projet de loi apparait ainsi en totale contradiction notamment avec le renvoi en mars 2022, devant le tribunal correctionnel, de Deliveroo et trois de ses anciens dirigeants pour travail dissimulé.
Selon le second article du projet de loi en discussion, le gouvernement sera autorisé à légiférer par voie d’ordonnance sur les modalités du « dialogue social » au sein des plateformes, de l’application « d’accords de plateformes » et « d’accords de secteur », les « modalités de représentation » des travailleurs des plateformes… Et il pourra également « compléter les obligations incombant aux plateformes […] à l’égard des travailleurs indépendants qui y recourent, afin de renforcer l’autonomie de ces derniers dans l’exercice de leur activité ». L’étude d’impact qui l’accompagne est plus claire : il s’agit bien de « limiter les risques de requalification de leur contrat commercial en contrat de travail, en tirant les conséquences des arrêts de la Cour de cassation ».
Le gouvernement construit donc des dispositions sur mesure pour garantir la tranquillité des dirigeants de plateforme, et décourager tout recours à la justice de travailleurs dont la situation de subordination salariale est d’ores et déjà fréquemment reconnue. Elle constitue la règle sur les plateformes, et non l’exception : de quelle indépendance parle-t-on ? Celles de chauffeurs qui sont régulièrement amenés à travailler la nuit, le week-end, sans congés pour espérer gagner un SMIC ? Qui voient leur notation baisser s’ils ne tiennent pas la cadence ?
Lois Fillon I et II, loi de rénovation de la démocratie sociale, Loi Travail, ordonnances Macron : depuis au moins les années 2000, les gouvernements s’appliquent à détruire les garanties juridiques offertes par le code du travail aux salariés, pour tenter d’imposer des statuts alternatifs sous prétexte de « modernisation ». Le statut d’autoentrepreneur a ainsi largement contribué à favoriser le développement de situations de salariat déguisé, les soi-disant « indépendants » se trouvant fréquemment liés de fait par une relation de dépendance et de subordination à leur(s) donneur(s) d’ordres (unique ou peu nombreux, imposant bien souvent les tarifs et conditions de travail). Ces situations tirent les prix à la baisse et poussent les salariés à brader leur force de travail en recourant à ces statuts au rabais. En multipliant les entités, elles atomisent les collectifs de travail et font perdre à ces soi-disant indépendants les avantages en matière de rémunération, d’indemnisation des frais, de durée du travail, de complémentaire santé, de retraite, de chômage… autant d’acquis des luttes sociales auxquels ils auraient droit s’ils étaient salariés.
Avec les plateformes numériques, l’atomisation du droit du travail a franchi un cran supplémentaire : l’autoentreprise est devenue la règle, et le donneur d’ordres s’exonère de toute responsabilité à leur égard – et du paiement de toute cotisation sociale. Face à cette déconstruction en règle du droit du travail, les travailleurs se sont organisés eux-mêmes pour défendre leurs droits et obtenir des requalifications en tant que salarié. Et la justice leur a donné raison plus d’une fois : arrêts “Take Eat Easy” du 28 novembre 2018, arrêt “Uber” du 4 mars 2020, renvoi de Deliveroo devant le tribunal correctionnel suite à l’action de fond de l’inspection du travail… sur le champ du travail illégal, constitué comme priorité nationale depuis des années… Travail illégal qui, selon les mots mêmes du Ministère, « contribue à la désorganisation de la société, favorise l’exclusion et la précarité, l’évasion fiscale et sociale, et l’enrichissement frauduleux des délinquants » (https://travail-emploi.gouv.fr/droit-du-travail/lutte-contre-le-travail-illegal-10802/article/qu-est-ce-que-le-travail-illegal).
Mais il faut croire que les délinquants ont décidément la bonne oreille de nos gouvernants. Car une fois de plus, ceux-ci organisent, avec le projet de loi actuellement en discussion, la légalisation de pratiques de délinquance en col blanc en créant un statut ad hoc. Pire encore, l’émergence de ce statut, qui singe le droit salarial en recréant des modalités de négociation et de représentation collective, constitue un dangereux précédent : il annonce la massification d’un droit du travail à deux vitesses, séparant d’un côté les salariés disposant encore d’un CDI, du bénéfice du code du travail et des conventions collectives, et de l’autre des salariés précaires qui n’auront même plus de CDD, mais seulement une autoentreprise et un simulacre de représentation sociale. C’est le principe même du droit du travail qui est attaqué – et à travers lui, la pertinence des missions du Ministère du Travail pour garantir sa bonne application et protéger les salariés. Ceci alors qu’à l’international, on suit le chemin inverse : en mars 2021, l’Espagne a ainsi adopté une loi accordant automatiquement une présomption de statut salarié aux livreurs des plateformes numériques, devançant le Parlement européen, qui pour sa part, a adopté une résolution le 16 septembre 2021 visant à établir une présomption de salariat et une inversion de la charge de la preuve pour les travailleurs des plateformes. Plusieurs propositions de loi allant dans ce sens avaient été déposées en France en 2020, dans le sillage de la loi Mobilités, mais toutes avaient été rejetées par les parlementaires.
Ainsi, à rebours de la Cour de Cassation et de ses voisins européens, le gouvernement protège les plateformes qui maintiennent la précarité des salariés. La CGT TEFP, solidaire de tous les travailleurs des plateformes, dénonce avec vigueur ce projet de loi dangereux et hypocrite qui va à l’encontre des principes de lutte contre le travail illégal et de protection des salariés affichés par le Ministère du Travail. Nous refusons que les délinquants en col blanc soient blanchis par le gouvernement, brisant tous les efforts accomplis par l’administration et la justice pour faire reconnaître des situations de salariat déguisés. Nous revendiquons le droit de tous à un salaire et une protection sociale dans leur travail, et la généralisation du CDI. Plus que jamais, exigeons la fin des contrats et statuts précaires et le CDI pour tous !
Voilà bien un titre court et énigmatique pour l’éditorial du deuxième numéro de 2021, numéro double de nouveau pour réunir en un seul numéro une matière dense et riche sur le thème du numérique justement !
par Philippe Naszályi – Directeur de La RSG
56, ce n’est ni pour expliquer ce qu’est un nombre tétraédrique ou nombre pyramidal triangulaire[1].
ni a fortiori en référence au nombre de signataires de la Déclaration d’Indépendance des États-Unis, même si l’on compte parmi eux, l’illustre Benjamin Franklin.
56, c’est tout simplement l’âge de notre revue en cette année 2021.
Ordinairement, on ne fête pas spécialement cet âge-là qui n’est ni 50, ni 60, ni même 55 ! Mais, nos lecteurs fidèles et attentifs auront peut-être remarqué que, troublés par la crise Covid, notre composeur et donc nous-mêmes, avons continué en 2020 à numéroter notre revue comme en 2019 : 54e année !
Ainsi, passons-nous directement de 54 à 56, comme si 2020 avait été mise entre parenthèses, une sorte d’an 0, comme pour notre ère qui passe de moins 1 avant J.-C. à plus 1 après J.-C.
Redevenons sérieux !
2021 est pour notre revue une année de réflexion sur ce que nous sommes ! Le précèdent numéro avait été confié comme vous l’avez vu, a deux éminents universitaires, éditeurs[2]. Le Comité éditorial a confié celui-ci à un spécialiste de La gestion des organisations à l’ère numérique[3]. C’est lui qui a rédigé l’éditorial et dirige ce numéro ! Le prochain comprendra un fort dossier composé par des auteurs internationaux et introduit par un article validé par d’éminents spécialistes de la « chose internationale » !
Notre revue a choisi depuis 1965, un chemin fondé sur l’originalité, la qualité et l’ouverture, toutes choses qui ne vont pas avec l’académisme ambiant et le confort du conformisme à la mode !
Nos structures découlent de ces choix, voilà pourquoi nous invitons nos lecteurs à se reporter à la page 2 de couverture qui a changé dès le 1er numéro de 2021 et qui présente ce que nous sommes et quelles sont nos particularités dans la presse de recherche.
Même en ce domaine, nous nous devons d’assurer notre mission de pédagogues tant sont inconnues ou méconnues les obligations qui découlent de notre statut d’entreprise de presse, tant sont inconnus ou méconnus nos choix quant à la qualité des sources et des références, tant est inconnue ou méconnue notre implication dans une recherche originale et internationale qui valorise la francophonie sans ignorer la dimension multiculturelle des sciences de gestion.
Pour évaluer et apprécier, il faut au moins avoir les compétences, c’est-à-dire les connaissances du monde de l’édition de presse et être au moins du même niveau de qualité !
Car évidemment notre souci de l’intérêt général est bien d’éviter qu’ils aient « des yeux et ne voient pas, des oreilles et n’entendent pas[4] ! »
1. Selon Wikipédia, il s’agit d’un nombre figuré qui peut être représenté par une pyramide de base triangulaire, c’est-à-dire un tétraèdre, dont chaque couche représente un nombre triangulaire !
2. Brédart Xavier, Séverin Éric, « Regards croisés sur l’échec et la défaillance », La Revue des Sciences de Gestion, 2021/1 (n° 307), p. 11-13. URL : https://www.cairn.info/revue-des-sciences-de-gestion-2021-1-page-11.htm.
3. Olivier Mamavi est Directeur des données en charge des challenges numériques chez Management & Data Science. Mamavi, Olivier, et al. « Chapitre 17. Data science et sciences de gestion : enjeux méthodologiques et pratiques », Soufyane Frimousse éd., Produire du savoir et de l’action. Le vade-mecum du dirigeant chercheur. EMS Éditions, 2020, pp. 197-207. […]
À l’occasion de son premier anniversaire, la Chaire TerrESS (Territoires de l’ESS) présentera ses projets en réunissant l’ensemble de ses parties prenantes le 8 octobre 2021 à Sciences Po Bordeaux.
Conscient de sa responsabilité sociale en tant qu’établissement de formation des cadres supérieurs des secteurs public, parapublic et privé, Sciences Po Bordeaux s’engage pour le développement de l’Économie Sociale et Solidaire dans les territoires. L’Institut a ainsi créé, à l’initiative de Timothée Duverger, Maître de conférences associé, la Chaire Territoires de l’économie sociale et solidaire (TerrESS) en partenariat avec Harmonie mutuelle, AG2R La Mondiale, la Fondation du Crédit coopératif et Up Coop.
Rassemblant des entreprises de toutes tailles et de tous secteurs d’activités autour du principe de limitation de la lucrativité, l’ESS défend un modèle de gouvernance démocratique dans laquelle la recherche de bénéfice permet de répondre à un objectif d’utilité sociale ou à intérêt collectif.
Le 8 octobre, l’anniversaire de la Chaire réunira des élus du Conseil Régional, Conseil Départemental, de Bordeaux Métropole et de la Ville de Bordeaux avec des étudiants, des citoyens, des bénévoles, des professionnels engagés et leurs instances de représentation (CRESS Nouvelle-Aquitaine, CESER) ou encore des chercheurs autour d’ateliers, de conférences et moments de découverte de la Chaire.
La Chaire TerrESS pour rapprocher les écosystèmes universitaires
La Chaire TerrESS a vocation à rapprocher les écosystèmes universitaires, socio-économiques et institutionnels autour de 4 axes :
L’engagement des étudiants : sensibilisation à l’entrepreneuriat à impact positif, promotion de l’ESS par les associations étudiantes, appui à la vie associative ou coopérative (la coopérative Acc’ESS, qui propose des services de conseils & expertises auprès des structures de l’ESS, profitera de la journée du 08 octobre pour organiser son AG constitutive).
L’animation du débat public dédié à l’ESS et les territoires : organisation de conférences littéraires, publication de notes d’experts…
Valorisation des méthodes de recherches participatives dans les structures de l’ESS, diffusion des connaissances, étude de la responsabilité territoriale des entreprises.
Développement de la formation initiale et continue : Master Économie Sociale et Solidaire et Innovation Sociale (ESSIS), Exécutive Master Stratégies, territoires et projets innovants dans l’économie sociale et solidaire (STPI-ESS), coanimation d’un Club Collectivités et ESS.
La 3e conférence internationale sur le Digital, l’Innovation, l’Entrepreneuriat et le Financement sera organisée en mode hybride, du 20 au 22 décembre 2021 à Lyon.
La conférence DIF-2021, organisé par l’INSEEC Business School (FR), John Molson School of Business, (Concordia University, CA), University of Jilin (CN) en collaboration avec l’AIMS et l’AEI, sera une excellente occasion pour les universitaires, les doctorants et les praticiens de présenter de nouveaux résultats de recherche, et de discuter des questions actuelles et des enjeux dans leurs disciplines.
Conférencier invité : David B. Audretsch, Université de l’Indiana.
Les contributeurs intéressés doivent soumettre de préférence des articles complets en fichiers PDF (en anglais ou en français), mais des résumés étendus (1 000 à 1 500 mots) peuvent également être pris en considération s’ils sont très prometteurs, au plus tard le 10 octobre 2021 via le site Web de la conférence.
Pour la quatorzième année consécutive, les Journées de l’Économie (JECO), portées par la Fondation pour l’Université de Lyon, reviennent les 3, 4 et 5 novembre 2021. Après une édition 100 % digitale réussie, qui a réuni plus de 50 000 connexions, cette nouvelle édition phygitale accueille cinq nouveaux mécènes : le Groupe Seb, Advance Capital, le Groupe LP Promotion, Euler Hermès France et Transdev. Seront présents des intervenants de renom tels que Daron Acemoglu, économiste turco-américain, Romano Prodi, économiste et ancien 1er Ministre italien, Philippe Aghion, Stéphanie Stancheva et Daniel Cohen, économistes. Cet événement, entièrement gratuit et accessible à tous, permet d’appréhender les mécanismes de société à travers un événement national de référence pour le grand public en matière de réflexion sur les grandes questions économiques. Cette année, le programme des JECO sera notamment articulé autour des sorties de crise et des transformations majeures qu’elles incombent, qu’elles soient politiques, économiques ou sanitaires, si les opportunités sont saisies.
Les utopies et l’opportunité, au cœur des JECO 2021
Les JECO, organisées par la Fondation pour l’Université de Lyon et dirigées par Pascal Le Merrer, proposent aux citoyens de tous horizons des clés pour mieux comprendre le monde qui les entoure en échangeant sur une grande diversité de sujets d’actualité abordés avec un éclairage économique. Pour cette quatorzième édition, les débats et tables rondes seront déclinés autour de la problématique : « Faire des utopies une opportunité ».
Parmi les thèmes abordés cette année :
Un chemin vers un monde plus résilient ?
Rebâtir la souveraineté technologique
Penser l’économie post-pandémie
L’épidémie du Covid a-t-elle creusé les inégalités femmes/hommes
Comment le télétravail change l’emploi ?
« Les sorties de crise sont porteuses de changements majeurs qu’elles soient politiques, économiques ou sanitaires. L’espace des possibles s’ouvre brutalement comme on a pu le voir avec la pandémie : mise au point de vaccins dans un temps record, forte réactivité des acteurs publics, essor du télétravail, revanche du local sur le global… Pourtant dans le flou de cette nouvelle réalité émergent de nombreuses menaces avec la montée des rancœurs de ceux qui ont vu s’effondrer leur activité, avec des systèmes politiques fragilisés, avec des défis environnementaux que l’on tarde à relever, avec des tensions internationales qui nous éloignent de la croyance dans une mondialisation heureuse. Il faudra construire un nouveau monde avec une société civile acteur à part entière dans une économie qui ne peut se limiter au débat entre l’Etat et le marché. Vivre dans une société désirable pour le plus grand nombre sera un défi crucial à relever. », explique Pascal le Merrer.
Cinq nouveaux mécènes viennent soutenir cette 14e édition
Les JECO annoncent l’arrivée de quatre nouveaux mécènes, qui soutiennent et participent à la tenue de cette édition : Le Groupe Seb, référence mondiale du petit équipement domestique ; Le Groupe LP Promotion, acteur incontournable sur le marché de l’immobilier résidentiel ; Advance Capital, cabinet de conseil qui accompagne les entreprises dans leur développement ; Euler Hermes France, leader de l’assurance-crédit en France ; Transdev, groupe français multinational de transport. Ils rejoignent la Caisse d’Epargne Rhône-Alpes, la Banque Populaire Auvergne Rhône-Alpes, la Métropole de Lyon, le Groupe Apicil, la Banque de France, la Région Auvergne-Rhône-Alpes, le Groupe Caisse des Dépôts, Algoé, GRDF, l’Insee, Keolis Lyon, RTE, JC Decaux, Voisin, l’Inseec, l’Ucly et l’ENS.
Les grand témoins
Daron Acemoglu est un économiste turco-américain dont le champ de recherche large couvre l’économie de la politique, le développement économique, la croissance économique, l’inégalité salariale et de revenu, la technologie, la modélisation théorique, le capital humain, l’économie des réseaux ou encore l’économie de travail. Actuellement professeur d’économie au Massachusetts Institute of Technology (MIT) où il détient la « chaire Charles P. Kindleberger », il est médaillé du John-Bates-Clark.
Romano Prodi est un économiste et homme d’État italien. Ministre de l’Industrie entre 1978 et 1979, il dirige à deux reprises l’Institut de reconstruction industrielle (IRI), dont il assure avec succès le démantèlement. En 1999, il est désigné président de la Commission européenne et mène à bien l’élargissement de l’Union européenne de 2004, qui voit dix pays rejoindre l’UE.
Après les CRM, les outils de management des stocks ou encore les données de gestion entreprises, serait-ce au tour des outils de PLM (Product Lifecycle Management) de migrer dans le Cloud ? Certains grands groupes industriels s’engagent déjà dans cette voie, et c’est une petite révolution dans les projets de transformation digitale des entreprises.
Les solutions de PLM sont des outils quasiment substantiels pour les entreprises, car ils sont intégrés à la chaine de production de l’industrie. Ils permettent de maîtriser les process de conception et de fabrication, et de suivre les cycles de vie des produits. Souvent longs et complexes, ces derniers nécessitent l’intervention de nombreux acteurs au fil des ans. Au-delà de la rupture technologique que cela représente, positionner les outils PLM dans le Cloud constitue donc un véritable changement de paradigme. Les gains en matière d’agilité, de réactivité, de suivi en temps réel et de performance sont considérables, mais certains freins risquent de ralentir un déploiement plus généralisé. Voyons ici comment les lever pour capitaliser sur les avantages d’une démarche SaaS et gagner en fluidité dans la gestion du cycle de vie des produits.
PLM dans le Cloud : il y aura un avant et un après !
Jusqu’à présent, les logiciels de PLM étaient déployés au cœur des entreprises, selon le modèle on premise, tout simplement parce qu’il n’existait pas de solutions SaaS suffisamment robustes pour une problématique aussi complexe. L’avènement d’outils PLM directement dans le Cloud est donc une véritable avancée technologique, et ouvre des perspectives majeures pour les entreprises, tant PME que grands groupes industriels. Pourquoi ? Parce que cela va permettre d’harmoniser les process et de simplifier les échanges entre toutes les parties prenantes, à l’échelle de l’entreprise étendue.
C’est bien là qu’est la clef du succès d’un PLM. Prenons l’exemple d’un groupe industriel qui s’est développé suite à plusieurs opérations de fusions et acquisitions. Chaque entreprise initiale travaille sur un outil propre, avec ses process particuliers et son fonctionnement. Un projet industriel international, ce sont des dizaines de sites et des centaines d’équipes qui travaillent ensemble. Dans un environnement aussi complexe, si les intervenants n’utilisent pas le même outil, il est alors difficile de suivre et d’optimiser le cycle de vie d’un produit de façon transversale.
L’hébergement d’un PLM dans le Cloud va permettre cela : l’utilisation d’un même outil standardisé favorise en effet l’harmonisation des processus métiers, l’agilité, et donc la collaboration multi-sites, multi-régions et multi-partenaires. Ces derniers pouvant aussi, grâce au principe SaaS, être plus facilement intégrés aux projets. Tous les acteurs travaillent sur le même référentiel de données produits, mis à jour en temps réel. C’est un atout considérable pour les projets.
Le Cloud : bien plus sécurisé qu’on ne le pense
Les croyances ont la vie dure. Celle qui soutient que le risque d’espionnage industriel serait plus important dans le Cloud que via des serveurs internes ne fait pas exception. Car les solutions de PLM dans le Cloud ne sont pas moins sécurisées que les PLM on premise. Ce serait même l’inverse.
Par effet d’échelle, les moyens de supervision sont plus pointus et efficaces chez les fournisseurs de solutions Cloud que chez un industriel seul. A partir du moment où l’univers Cloud est segmenté par client – ce qui doit faire l’objet d’une convention de service entre l’industriel et le fournisseur de solutions Cloud – cette problématique de fuite de données n’est plus d’actualité. Le risque de cyber-attaques reste cependant présent, mais principalement sur les données qui transitent, comme c’est déjà le cas aujourd’hui, que les serveurs de solutions PLM soient dans l’entreprise ou sur le Cloud.
En finir avec la personnalisation à outrance
Un autre point critique que le développement d’outils PLM dans le Cloud devrait permettre de solutionner est celui de la sur-customisation des solutions informatiques. Traditionnellement, les outils PLM de conception produit sont très customisés dans les entreprises. Ils sont identifiés comme une preuve de richesse pour l’organisation. Or, si la façon de développer les produits fait partie du patrimoine immatériel de l’entreprise, elle n’est pas intrinsèquement liée aux outils. On peut tout à fait mettre en place des process de conception innovants en utilisant les outils standard. Cela est même souhaitable, tant pour l’agilité des équipes que pour adapter les solutions au développement des projets. Les infrastructures informatiques on demand ont l’avantage d’adapter leur dimensionnement et leur puissance de calcul en fonction des besoins de l’entreprise et du projet. En architecture Cloud, les éditeurs vont aussi être en mesure de faire monter les nouvelles versions des logiciels et de les rendre accessibles à tous, ce qui n’est pas forcément possible aujourd’hui avec les solutions sur-customisées et intégrées on premise chez les industriels. Faire le choix d’un PLM dans le Cloud, c’est donc aussi lutter contre l’obsolescence des outils informatiques.
Des barrières plus humaines que technologiques
Comme c’est le cas dans nombre de projets de transformation digitale, l’engagement des équipes dans la réussite du programme est primordial. La barrière technologique étant désormais levée (puisque de grands groupes industriels adoptent les derniers outils des éditeurs de solutions de PLM), il s’agit d’accompagner les collaborateurs dans cette transition. Or, il existe aujourd’hui une certaine défiance des populations d’ingénieurs par rapport aux solutions dans le Cloud. Cela rejoint la problématique de la sur-customisation. Les individus étant habitués à travailler sur des logiciels extrêmement customisés, ils ont l’impression qu’un outil plus standard ne couvrira pas le même périmètre et ne pourra être aussi performant. C’est donc tout un état d’esprit qu’il faut faire évoluer avec l’avènement des solutions PLM dans le Cloud. Cela nécessite un accompagnement fort, pour faire adhérer les équipes à une vision globale qui va encourager la création de valeur et permettre de concevoir de nouveaux modes de travail, plus collaboratifs et plus efficaces. Le défi ici est à la fois humain et pédagogique.
Une transition capitale, mais qui s’annonce ardue
Au-delà de la question de l’adhésion des collaborateurs, plusieurs problématiques risquent de ralentir le déploiement des solutions PLM dans le Cloud dans les entreprises, en particulier au sein des grands groupes. Ces derniers ont tellement investi depuis des années dans la customisation de solutions de modélisation 3D que cela risque de prendre du temps pour basculer leurs outils et leur historique de données dans un environnement Cloud. Il est possible que la migration se fasse par étapes : IaaS (d’abord les infrastructures dans le cloud), puis SaaS (l’hébergement des services et donc des solutions PLM). Ce sont probablement les nouveaux projets industriels qui bénéficieront en premier des outils PLM dans le Cloud. Nous nous orienterions donc plutôt sur une période de transition qui utiliserait ces deux solutions opérationnelles. Cependant, s’appuyer sur des référentiels de données séparés risque d’être problématique dans les cas (fréquents) de réutilisation de composants d’anciens modèles dans de nouveaux projets. Les seuls grands groupes capables de basculer rapidement vers une offre intégrale Cloud directement en SaaS sont donc ceux qui commencent seulement aujourd’hui à utiliser davantage les solutions PLM ou BIM. Pour faire face à cette situation, il revient aux éditeurs d’outils SaaS de développer des solutions de migration de données, pour faciliter le passage de l’ancien vers le nouveau monde dans le Cloud.
La vision de François Le Normand sur le PLM
L’arrivée sur le marché de solutions PLM dans le Cloud ouvre des perspectives de développement et de performance inégalées pour les entreprises, grands groupes et PME. S’il y a un certain nombre de difficultés (humaines et organisationnelles notamment) à surmonter, il convient d’engager dès aujourd’hui la transition. Cette dernière doit faire l’objet d’un plan stratégique précis, et d’un accompagnement adapté à la réalité de chaque entreprise. Le développement de solutions digitales PLM en SaaS peut également favoriser l’aboutissement des projets de Cloud français et européen. Un sujet majeur qui rejoint celui de la souveraineté et donc de la sécurité des marchés.
François Le Normand, principal consultant chez Cognitive Companions
Le Conseil scientifique de la FAS (Fédération Française des Associations d’Actionnaires salariés et Anciens salariés) attribuera le 9 novembre 2021 le Prix FAS de la recherche académique sur l’Actionnariat salarié.
Prix FAS 2021 de la recherche académique sur l’Actionnariat salarié.
Le Prix FAS de la recherche académique sur l’Actionnariat salarié
Doté d’un montant de 3000 euros en 2021, ce prix est destiné à récompenser annuellement des travaux de recherche académique approfondie (thèses de doctorat, ouvrages, articles de revues scientifiques, études de cas pédagogiques) sur les aspects juridiques (tous travaux juridiques relatifs à la France devront avoir pris en compte les réformes introduites par la « Loi PACTE » du 22 mai 2019), économiques, sociologiques et de gestion de l’actionnariat salarié dans les entreprises françaises ou étrangères, publiés à partir de 2019.
Cela inclut aussi des études d’impact sur les relations du travail et la gouvernance des entreprises. Seront également recevables des travaux réalisés notamment dans le cadre d’un contrat CIFRE.
Les personnes intéressées sont invitées à faire parvenir une fiche décrivant sur une à deux pages l’objet de leurs travaux à M. Philippe BERNHEIM, Vice-président du Conseil scientifique de la FAS, avant le 11 octobre 2021.
A l’issue d’une présélection, il sera demandé aux candidats retenus de fournir un exemplaire de leur ouvrage sous format pdf. Le Conseil scientifique de la FAS décidera de l’attribution du prix lors de sa réunion du 9 novembre 2021.
Toutes précisions pourront être obtenues auprès de M. Philippe BERNHEIM. E-mail : contact@fas.asso.fr Mobile : 06 71 92 84 10
A propos de la Fédération Française des Associations d’Actionnaires Salariés et Anciens Salariés
La FAS (Fédération Française des Associations d’Actionnaires Salariés et Anciens Salariés) s’est fixée comme objectif, depuis plus de 25 ans, la promotion de l’épargne salariale et de l’actionnariat salarié dans les entreprises françaises cotées ou non, de toutes tailles et de tous secteurs. La FAS représente les intérêts communs des 3,5 millions d’actionnaires salariés en France. Elle édite le Guide FAS de l’épargne et de l’actionnaire salarié et réalise le benchmark FAS des meilleures pratiques par les entreprises. Elle récompense chaque année les plus exemplaires à l’occasion du Grand Prix FAS de l’actionnariat salarié.
L’Institut Godin est une organisation originale en matière de relations “sciences-société” qui lance un recrutement de chargé(e) de mission – Thèse CIFRE dans le cadre d’un CDD de 8 mois, évolution possible en CDI.
La relation « chercheurs-acteurs » est en effet généralement pensée et organisée sous l’angle de l’intermédiation (entre les chercheurs et les acteurs de terrain) ; l’Institut Godin propose une autre organisation qui n’est pas structuré selon un service de mise en relation mais par la production de connaissances scientifiques et de ses usages. L’enjeu de ses activités est double : mener en continu des recherches pour produire ces connaissances et se renouveler, et construire des modalités d’usage plurielles pour que ces connaissances soient diffusées et appropriées. Le savoir-faire de l’Institut se situe donc dans la relation qui s’établie entre la production de recherche scientifique et le transfert. Cette relation a fait l’objet d’un travail de précision dans La méthode Institut Godin*.
Présentation du poste
L’Institut Godin recrute une personne qui participera au développement de ses activités de recherche et de transfert. La personne sera en charge de :
Prendre connaissance des travaux de recherche et de transfert de l’Institut ;
Élaborer un sujet de thèse en sciences sociales pour un dépôt auprès de l’ANRT (sollicitation de la CIFRE) en mai 2022 et auprès de l’école doctorale en septembre 2022 (inscription) ;
Participer aux recherches menées collectivement (construction de la problématique, revue de littérature, traitement de données (qualitatives et quantitatives), analyse et rédaction de rapports de recherche) ;
Participer à la construction de méthodologies en lien avec des acteurs économiques publics ou privés ;
Participer aux transferts des méthodologies déjà élaborées par l’Institut ;
Participer à l’appui aux porteurs de projet (structuration de projet, analyse, outillage).
Cette période de huit mois pourra déboucher sur un CDI. Cette possibilité sera conditionnée par l’avancement et le dépôt effectif du sujet de thèse de doctorat auprès de l’ANRT et de l’école doctorale.
Profil recherché
Une personne :
Souhaitant mener une thèse en sciences sociales (économie, sociologie, science politique, science de gestion, etc.) ;
Capable de travailler en interdisciplinarité ;
Motivée pour développer des travaux de recherche et de transfert autour de l’économie sociale et solidaire, l’économie circulaire, l’écologie, les dynamiques collectives territoriales, l’innovation, l’économie de proximité, etc. ;
Capable d’interagir avec les acteurs (porteurs de projets, dynamiques collectives [ex. Tiers-lieux, Pôles Territoriaux de Coopération Économique…], réseaux, fondations, collectivités locales, services de l’Etat, Agences) ;
Et intéressée par la diffusion des connaissances scientifiques et les liens sciences-société.
Conditions d’exercice du poste
Le poste est basé dans les locaux de l’Institut Godin à l’ESSpace, 21 rue François Génin à Amiens. Des déplacements fréquents en région et occasionnels en France sont à prévoir. Rémunération : 2 245 € brut mensuel.
Candidature
Le dossier de candidature devra contenir un CV, une lettre de motivation, éventuellement un préprojet de thèse en lien avec les sujets travaillés à l’Institut Godin ou toutes autres productions (mémoire, articles, etc.). Le tout à envoyer par mail : Institutgodin.recrutement@gmail.com avant le 15 septembre 2021.
Le bureau de Défense de la langue française en Pays de Savoie vient d’envoyer un courrier aux conseillers départementaux sortants ainsi qu’à d’autres candidats à ces élections en rappelant les graves atteintes portées à la langue française, et plus largement au plurilinguisme, par une anglo-américanisation abusive et envahissante, largement relayée et encouragée par beaucoup trop de responsables politiques, administratifs et économiques.
À l’attention des conseillers départementaux 73 et 74, et aux candidats à la prochaine élection sur l’usage de la langue française
Madame, Monsieur, Vous êtes candidat(e) aux élections départementales pour les départements de Savoie ou de Haute-Savoie les 20 et 26 juin. Aussi tenons-nous à vous faire part de nos inquiétudes et préoccupations car un grave problème, dont il ne semble pas être question dans votre programme, affecte nos deux départements (comme d’ailleurs l’ensemble de notre région et notre pays tout entier). Il s’agit de l’anglicisation galopante qui envahit notre vie quotidienne, notre langage et nos mentalités. Tout clame notre soumission à la dictature linguistique exercée par l’empire anglo-américain. L’invasion de l’anglais dans notre espace public devient insupportable : il suffit de se promener dans les rues de nos villes, pour être assailli de termes anglais. Noms de boutiques, slogans dans les vitrines, appellations de rayons dans les magasins de vêtements – men, women, kids, boys, girls… – l’anglais règne, le français est banni ! Les entreprises qui se créent dans notre région adoptent systématiquement des noms anglais comme « Moonbikes », « Savoies driver », « TSL Outdoor » … sous les applaudissements de notre presse régionale. Le magazine de l‘agglomération « Grand Annecy » fête les dix ans de « Outdoor (un autre « outdoor »!) Sports Valley ». Nos élus, complices, et les collectivités locales financent des manifestations sportives et culturelles dont les noms sont en anglais. La CCI de Haute-Savoie organise chaque année un « Digital Day », l’agglomération du Grand Annecy utilise comme marque territoriale « In Annecy mountains »… En Savoie , nos élus ont soutenu des appellations en anglais comme « Be Fit », « French Tech in the Alps », « Protect and Serve Contest », « Solar Academy », « Mountain Riders » … Pour les restaurants qui proposent de la cuisine de rue à Annecy, vous avez le choix entre « Dr Good Food », « Yogurt Factory », « Greenpoint Burgers », le « Chill Zone Food Truck ». Malheureusement, cette anglicisation ne concerne pas que le secteur privé ; les organismes publics en usent et en abusent : ainsi, sur les trottoirs d’Annecy on peut lire « Wear face masks » à côté de l’injonction en français , mais sans traduction dans une autre langue (comme la loi l’exigerait) par exemple en hollandais ou en italien , alors que de nombreux touristes viennent de ces deux pays . Pour régler votre stationnement, vous êtes invité à « Pay by phone ». Des Offices de Tourisme distribuent des fascicules bilingues français-anglais, là encore en contradiction avec la loi Toubon de 1994 qui impose une traduction en au moins deux langues étrangères. Comment défendre la place de notre langue dans les pays étrangers si, chez nous, la langue anglaise élimine toutes les autres ? Franchement cela ne vous gêne-t-il pas que l’on en soit arrivé là et que l’on ait ainsi abdiqué tout amour-propre de citoyen français ? Que comptez-vous donc faire pour lutter contre cette anglomanie ridicule et funeste et pour faire respecter dans l’espace public l’article 2 de notre Constitution qui affirme que la langue de la République française est le français ? En tant que conseiller(e) départemental(e), vous serez amenés à délibérer pour l’attribution de subventions. Nous vous demandons si vous êtes élu(e)s, de ne pas voter de subventions aux manifestations sportives, culturelles ou autres, qui ne respecteraient pas notre langue, et la loi. À cet effet, nous nous permettons de vous rappeler à la fin de ce courriel (1), quelques articles de la loi n°94-665 dont l’article 15 qui conditionne l’octroi de subventions au respect de cette loi. Pour rappel, ou pour information, c’est d’ailleurs pour avoir refusé d’appliquer cet article 15 que le département 74 a été condamné à demander le remboursement d’une subvention (voir pièce jointe). En vous remerciant pour votre attention. Cordialement,
Le bureau de Défense de la langue française en pays de Savoie
Article 3 Toute inscription ou annonce apposée ou faite sur la voie publique, dans un lieu ouvert au public ou dans un moyen de transport en commun et destinée à l’information du public doit être formulée en langue française. Si l’inscription rédigée en violation des dispositions qui précèdent est apposée par un tiers utilisateur sur un bien appartenant à une personne morale de droit public, celle-ci doit mettre l’utilisateur en demeure de faire cesser, à ses frais et dans le délai fixé par elle, l’irrégularité constatée…
Article 14 L’emploi d’une marque de fabrique, de commerce ou de service constituée d’une expression ou d’un terme étrangers est interdit aux personnes morales de droit public dès lors qu’il existe une expression ou un terme français de même sens approuvés dans les conditions prévues par les dispositions réglementaires relatives à l’enrichissement de la langue française. Cette interdiction s’applique aux personnes morales de droit privé chargées d’une mission de service public, dans l’exécution de celle-ci.
Article 15 L’octroi, par les collectivités et les établissements publics, de subventions de toute nature est subordonné au respect par les bénéficiaires des dispositions de la présente loi. Tout manquement à ce respect peut, après que l’intéressé a été mis à même de présenter ses observations, entraîner la restitution totale ou partielle de la subvention.
Depuis 12 ans, le Prix Académique de la Recherche en management organisé par SYNTEC CONSEIL en partenariat avec la Fondation Nationale pour l’Enseignement de la Gestion des Entreprises (FNEGE) est devenu une référence dans le monde académique. Il récompense les meilleurs articles de recherche en management publiés dans des revues scientifiques etest plébiscité par les chercheurs en sciences de gestion, qui considèrent son obtention comme une véritable opportunité de valorisation de leurs travaux auprès du monde de l’entreprise et de développement de leur notoriété.
140 candidatures pour le Prix Académique de la Recherche en management 2021
L’édition 2021 a reçu près de 140 candidatures, examinées par un jury académique de présélection. Les articles finalistes ont ensuite été évalués par un jury de professionnels du conseil. Les lauréats se verront remettre une récompense de 1000 euros pour leur article. Comme chaque année, des articles seront également rédigés par les membres du jury professionnel et les lauréats pour une publication dans la Harvard Business Review.
En raison du contexte sanitaire, la cérémonie de remise des prix sera à nouveau remplacée par des webinaires mettant à l’honneur les lauréats.
Les lauréats des 4 thématiques et du meilleur ouvrage 2021
Thématique 1 : Refonder la relation entreprise et société
(Mme) Dirk Schneckenberg – ESC Rennes School of Business et Susanne Pankov et Vivek. K Velamuri, Leipzig Graduate School of Management.
Pour le travail présenté dans l’article « Advocating sustainability in entrepreneurial ecosystems : Micro-level practices of sharing ventures » publié dans Technological Forecasting and Social Change (mai 2021)
Thématique 2 : Réinventer le management
Benjamin Cabanes, Pascal Le Masson et Benoît Weil de Mines ParisTech. Pour les travaux présentés dans l’article « Organiser la création de connaissance pour l’innovation de rupture : Des communautés aux sociétés proto-épistémiques d’experts » et publié dans Revue Française de Gestion (mars 2020)
Thématique 3 : Les nouveaux enjeux de la transformation numérique des entreprises
Laurent Giraud – Toulouse School of Management (Université Toulouse 1 Capitole), Ali Zaher – IAE Lyon, Selena Hernandez et Akram Al Ariss – Toulouse Business School. Pour leur article « Artificial Intelligence and the evolution of managerial skills : An exploratory study » en cours de révision pour publication dans International Journal of Information Management
Thématique 4 : Transformer le marketing et la relation client
Jean-Baptiste Suquet et Aurélien Rouquet – Neoma Business School. Pour l’article « Knocking sovereign customers off their pedestals ? When contact staff educate, amateurize, and penalize deviant customers » publié dans Human Relations (août 2020)
Prix du meilleur ouvrage
Albéric Tellier – Université Paris Dauphine, pour l’ouvrage « Nouvelles Vibrations » publié aux éditions EMS (2020)
Aux chercheurs en ESS et sujets connexes : « The Independant Social Research Foundation (ISRF) seeks to fund innovative research which breaks with existing explanatory frameworks so as to address afresh empirical problems with no currently adequate theory or investigative methodology. Innovation may also come from controversial theoretical approaches motivated by critical challenge of incumbent theories. Interdisciplinarity in the generation of new investigative initiatives may be achieved by combining and transforming empirical methods and theoretical insights from the social sciences. Projects ranging across the breadth of the social scientific disciplines and interdisciplinary research fields are welcome, and relevant applications from scholars working within the humanities and the natural sciences are also encouraged.”
Independant Social Research Foundation ISRF
Voici les liens pour les différents types de financement :
Les post-doctorant.e.s et collègues français.e.s étant très sous-représenté.e.s dans les candidatures, la Fondation souhaiterait remédier à cette situation.
Première revue francophone de management – Revue gestion REVUE GESTION Revues de Gestion