Description
par Nabil Khelil et Adel Jemaa
L’objectif de cet article est d’étudier les raisons pour lesquelles certains entrepreneurs persistent à maintenir en vie leur entreprise malgré sa défaillance au prisme de la discrepancy theory. À cette fin, nous proposons un modèle de recherche mettant en évidence les déterminants directs et indirects de la persistance entrepreneuriale. Testé sur un échantillon de 100 entrepreneurs en situation d’échec, les résultats montrent que dans le contexte spécifique de l’échec entrepreneurial, la performance des nouvelles entreprises n’est pas le meilleur prédicteur de la persistance. C’est la satisfaction de l’entrepreneur mesurée en termes d’écart perçu entre ses réalisations (ce qu’il est aujourd’hui) et ses attentes (ce qu’il voulait être au moment de la création de son entreprise) qui explique le mieux sa persistance face à l’échec. Nos résultats montrent également que l’hostilité perçue de l’environnement et la motivation de l’entrepreneur ont une influence significative sur la persistance entrepreneuriale à travers une médiation de sa satisfaction. Les ressources mobilisées ont également une influence indirecte sur sa persistance via la double médiation de la performance de son entreprise et de sa satisfaction personnelle. Les implications théoriques et pratiques, les limites ainsi que les perspectives futures de recherche seront par ailleurs discutées.
Mots-clés : entrepreneur, satisfaction, défaillance d’entreprise, échec, persistance