Description
par Daniel Bachet, Gaëtan Flocco, Bernard Kervella, Morgan Sweeney
L’objectif de l’entreprise est-il prioritairement d’enrichir les actionnaires de contrôle et les propriétaires, ou bien de produire des biens et des services correspondant aux besoins sociaux des citoyens ? Dans le premier cas, les solutions semblent aller de soi : baisse permanente des coûts et de la masse salariale, licenciements boursiers, délocalisations abusives, pollutions et atteintes à l’environnement. Avec les règles économiques du jeu actuel qui donnent la priorité à l’actionnaire de contrôle et au propriétaire, la logique devient rapidement financière et le travail n’est pas valorisé car réduit lui aussi à un simple coût. Dans le second cas au contraire, l’entreprise s’inscrit dans une dynamique de développement où les savoirs, savoir-faire et compétences prennent tout leur sens et deviennent véritablement sources de valeur. Ainsi la confusion entre les deux entités distinctes que sont « l’entreprise » (structure productive) et la « société » (entité juridique) conduit à des conséquences désastreuses sur la représentation et la gestion du travail. Le fait d’en prendre acte ouvre la perspective d’une nouvelle logique économique beaucoup plus favorable au travail et à l’emploi. L’ouvrage montre comment la finance domine aujourd’hui l’entreprise et identifie les différents acteurs en présence. Mais il propose également de mettre en place de nouveaux outils de gestion pour desserrer les contraintes économiques et financières qui pèsent sur la structure productive. Il plaide enfin pour que le « politique » prenne rapidement des mesures juridiques et institutionnelles afin de rééquilibrer les pouvoirs au profit des salariés, des syndicats, voire des partenaires extérieurs à l’entreprise.