Archives de catégorie : Actualité de la gestion

ENSAE accueille SICSS-Paris : une école d’été en sciences sociales computationnelles

Déclinaison française du Summer Institute in Computational Social Sciences (SICSS) initié en 2017 à Duke et à Princeton University, SICSS-Paris rassemblera 20 à 25 jeunes chercheuses et chercheurs en sciences sociales (économie, droit, géographie, histoire, science politique, sociologie…), du 23 juin au 2 juillet prochain,intéressé·e·s à développer leurs compétences et leurs collaborations dans le domaine des méthodes computationnelles.

L’ENSAE reçoit le SICSS

Collecter de données depuis internet, nettoyer et augmenter une base de données, extraire de l’information depuis un corpus textuel, analyser les réseaux sociaux, mais aussi réaliser des expérimentations en ligne, mettre en place une collaboration de masses voire pratiquer de la « citizen science » … : depuis un peu plus d’une décennie, les possibilités de recherche augmentée par ordinateur se sont multipliées. L’objectif de cette école d’été est de proposer une formation à ces méthodes numériques, mais aussi d’offrir une réflexion sur l’apport et les limites de ces (plus ou moins) nouvelles approches pour mener des recherches en sciences sociales. Les cours magistraux alterneront avec des applications pratiques, et des travaux collaboratifs. En fin de journée, des invité·e·s extérieur·e·s viendront présenter leur recherche et échanger avec les participant·e·s.

L’école d’été en sciences sociales computationnelles aura lieu à l’ENSAE, sur le plateau de Saclay au sud de Paris. L’école d’été est entièrement gratuite, l’hébergement (en chambre individuelle) et la plupart des repas sont pris en charge par l’organisation. Une prise en charge des frais de déplacement est aussi possible, si le département d’origine (ou l’employeur) n’est pas en mesure de l’assurer.

L’objectif de SICSS

L’école est prioritairement destinée aux jeunes chercheuses et chercheurs (master avancés, en thèse ou ayant soutenu depuis quelques années seulement), ainsi qu’aux personnes qui sont amené·e·s à travailler activement avec des données numériques sur des problématiques de sciences sociales. La participation se fait sans restriction de discipline ou de pays d’origine. L’objectif de SICSS est en effet de permettre les rencontres entre personnes d’horizons disciplinaires, intellectuels et professionnels variés.

Les informations relatives au programme, au processus de candidature ou à la localisation sont disponibles à cette adresse (https://compsocialscience.github.io/summer-institute/2020/paris/). Le site est en anglais, mais les cours seront principalement dispensés en français.

Les candidatures sont à déposer le 20 mars 2020 au plus tard. La décision relative à la sélection sera communiquée début avril.

Pour toute question : sicssparis@gmail.com

L’école d’été SICSS-Paris est rendue possible par le financement de l’ENSAE, de la Russell Sage Fundation, du CREST, et du Labex ECODEC.

École d’été SICSS — PARIS: Summer Institute in Computational Social Sciences
23 juin — 2 juillet 2020
ENSAE — Plateau de Saclay

Les jeunes ni en études, ni en emploi, ni en formation (NEET) : quels profils et quels parcours ?

En 2018, 963 000 jeunes âgés de 16 à 25 ans ne sont ni en études, ni en emploi, ni en formation – Not in Education, Employment or Training (NEET) –, selon la définition d’Eurostat. Ce nombre a baissé ces dernières années : il s’élevait à 1 025 000 jeunes NEET en 2015. En 2018, ils représentent 12,9% des jeunes de cette classe d’âge et 27,9% des jeunes qui ont terminé leur formation initiale, contre respectivement 13,7% et 29,4% en 2015.

Dares

Les NEET

Les jeunes NEET sont moins diplômés, vivent plus souvent chez leurs parents et ont plus fréquemment un handicap reconnu que les autres jeunes.

63% des jeunes NEET sont en contact avec le service public de l’emploi ou un autre organisme d’insertion. Ces jeunes ayant entrepris une démarche d’insertion ont plus souvent été en emploi au cours des douze mois précédents, tandis que les autres étaient plus souvent en études.

48% des jeunes NEET sont sans emploi ni formation depuis un an ou plus. Ces jeunes NEET de longue durée sont moins diplômés que la moyenne des NEET et cumulent les difficultés socio-économiques. Ils sont 56% à être en contact avec le service public de l’emploi.

En 2018, 53% des jeunes NEET sont chômeurs au sens du BIT, c’est-à-dire qu’ils souhaitent et recherchent activement un travail et sont prêts à l’occuper dans un court délai. Les autres sont inactifs. Parmi les jeunes NEET inactifs, deux tiers ne souhaitent pas travailler, pour une partie d’entre eux pour des raisons de garde d’enfant ou d’aide auprès d’une personne dépendante, ou d’un état de santé dégradé.

Philippe Naszalyi sur BFM Business à propos du Brexit

Ce mercredi 29 janvier, Philippe Naszalyi, directeur de la Revue des Sciences de Gestion, Hervé Novelli, président de l’Association des plateformes d’indépendants (API), et Thierry Wellhoff, fondateur de Wellcom, se sont penchés sur le Brexit, dans les Insiders dans l’émission Inside présentée par Karine Vergniol et Guillaume Paul sur BFM Business.

Brexit : le plus dur est devant nous

5G/Huawei, l’Europe pose ses conditions

OIF : Le Prix des cinq continents 2019 attribué à l’écrivain québécois Gilles Jobidon

Réuni au siège de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) à Paris ce mardi 12 novembre 2019, le jury du Prix des cinq continents a décidé d’attribuer le prix à Gilles Jobidon pour son roman Le Tranquille affligé aux éditions Leméac.

L’OIF récompense Gilles Jobidon

Gilles Jobidon vit et travaille à Montréal. Saluée par le succès de son premier roman, La route des petits matins (prix Robert-Cliche 2003 ; prix Ringuet 2004 ; prix Anne-Hébert 2005), l’œuvre romanesque de Gilles Jobidon s’est poursuivie avec L’âme frère (Grand Prix du livre de la Montérégie 2006), puis Combustio (Grand Prix du livre de la Montérégie 2013), La petite B. (prix Arlette-Cousture 2016) et Le Tranquille affligé (prix Arlette-Cousture 2019). Gilles Jobidon est également l’auteur des récits poétiques Morphoses et du recueil de nouvelles D’ailleurs. Il a fait paraître à l’automne 2019 un carnet d’écriture intitulé C’est la faute à l’ostensoir.

Pour le Jury international, présidé par Paula Jacques, « c’est une fable aux accents contemporains dont l’écriture épouse le sublime et une malicieuse trivialité. Au XIXe siècle, à l’époque des grandes conquêtes coloniales, un jésuite défroqué va réussir à convaincre l’empereur de Chine à financer sa quête merveilleuse des secrets de fabrication d’une couleur, le noir absolu».

Le Jury a également décerné une mention spéciale à Alexandre Feraga pour son roman Après la mer publié aux éditions Flammarion : « Après la mer se termine cruellement l’enfance d’un petit garçon. Le temps d’un été, Alexandre entreprend avec son père un retour forcé en Algérie, le pays des origines, comme en terre étrangère. Dans une langue sensible et distanciée, le narrateur décrit les blessures des enfants mal aimés».

Le Prix sera officiellement remis à Paris, au siège de l’Organisation internationale de la Francophonie, ce vendredi 15 novembre à 10h30, par l’Administratrice de l’OIF, Mme Catherine Cano.

Doté d’un montant de 10.000 euros, le Prix des cinq continents, créé en 2001, permet de mettre en lumière des talents littéraires reflétant l’expression de la diversité culturelle et éditoriale en langue française sur les cinq continents. Ce prix permet également d’offrir à l’auteur(e) un rayonnement international. Le lauréat bénéficiera d’un accompagnement promotionnel pendant toute une année, l’OIF assurant sa participation à des rencontres littéraires, foires et salons internationaux identifiés de commun accord avec lui.

Composé de douze écrivains de renom, originaires de tout l’espace francophone, le jury du Prix 2019 est présidé par Paula Jacques (France-Égypte) et réunit Lise Bissonnette (Canada-Québec), Ananda Devi (Maurice), Hubert Haddad (Tunisie-France), Monique Ilboudo (Burkina Faso), Vénus Khoury-Ghata (Liban), Jean-Marie Gustave Le Clézio (Maurice), René de Obaldia (Hong-Kong), Lyonel Trouillot (Haïti), Abdourahman Waberi (Djibouti), Jun Xu (Chine) et Jean Marc Turine (Fédération Wallonie-Bruxelles), lauréat du prix 2018.

L’OIF compte 58 Etats et gouvernements membres, et 26 pays observateurs. Pour plus de renseignements : www.francophonie.org

Séminaire libertaire ETAPE janvier-juin 2020

Le séminaire de recherche militante et libertaire ETAPE (Explorations Théoriques Anarchistes Pragmatistes pour l’Émancipation) va entamer en janvier 2020 sa huitième année et peut intéresser les chercheurs dans le domaine de l’économie sociale et solidaire. Voici le programme pour la période janvier-juin 2020. En dehors d’une rencontre publique, le jeudi 14 mai, les séances du séminaire ayant lieu à Paris un vendredi par mois, entre 19h et 22h, nécessites de s’inscrire auprès de Philippe Corcuff, coanimateur du séminaire ETAPE (philippe.corcuff@sciencespo-lyon.fr).

Programme du séminaire de recherche militante et libertaire ETAPE (Explorations Théoriques Anarchistes Pragmatistes pour l’Émancipation)

Janvier-juin 2020

Co-animé par Philippe Corcuff et Didier Eckel
ETAPE
Pour tout contact : Didier Eckel didier.eckel@laposte.net

Séminaires (Paris, vendredis, 19h-22h)

Chacun amène à boire et à grignoter (autour d’une dizaine de participants) : ce qui sera fait, en toute convivialité, pendant le séminaire !

Vendredi 24 janvier 2020

« Les gauches radicales et libertaires et l’antisémitisme aujourd’hui »
Autour d’un texte d’Ivan Segré : « Fonction de l’antijudaïsme : un cas d’école »
Ivan Segré est philosophe et talmudiste, auteur notamment de La Réaction philosémite. La trahison des clercs (Fécamp, Éditions Lignes, 2009) ; voir sur le site lundimatin sur Internet : « Une indigène au visage pâle. Compte-rendu du livre de Houria Bouteldja : Les Blancs, les Juifs et nous. Vers une politique de l’amour révolutionnaire », 30 mars 2016, https://lundi.am/Une-indigene-au-visage-pale ; « Israël : l’impossible boycot », 9 novembre, https://lundi.am/Israel-l-impossible-boycott ; et « Une étrange alliance. Islamophobie et judéophobie », 4 mars 2019, https://lundi.am/Une-etrange-alliance-Islamophobie-et-judeophobie

  • Rapporteur « compréhensif » : Didier Eckel, co-animateur du séminaire ETAPE, ancien militant associatif et anticapitaliste
  • Rapporteur « critique » : Philippe Corcuff, co-animateur du séminaire ETAPE, maître de conférences de science politique à Sciences Po Lyon, membre de la Fédération Anarchiste

Voir aussi sur le thème général de la séance sur Internet : « Le non-sujet de l’antisémitisme à gauche », par Camilla Brenni, Memphis Krickeberg, Léa Nicolas-Teboul et Zacharias Zoubir, revue Vacarme, n° 56, hiver 2019, https://vacarme.org/article3210.html

Vendredi 28 février 2020

« Numérique, liberté et fake news »

« Désinformation, censure et espace public numérique », par Dominique Cardon
Dominique Cardon est professeur de sociologie à Sciences Po Paris, auteur notamment de Culture numérique (Paris, Presses de Sciences Po, 2019) ; voir sur le site culturel AOC [site sur abonnement, mais on peut lire mensuellement trois textes gratuitement] sur Internet : « Pourquoi avons-nous si peur des fake news ? », partie 1, https://aoc.media/analyse/2019/06/20/pourquoi-avons-nous-si-peur-des-fake-news-1-2/ , et partie 2, 21 juin 2019, https://aoc.media/analyse/2019/06/21/pourquoi-avons-nous-si-peur-des-fake-news-2-2/

« Démocratie smartphone et limites de la liberté », par Francis Brochet
Francis Brochet est journaliste au bureau parisien du groupe de presse régional EBRA (Dernières nouvelles d’Alsace, Le Progrès, Le Républicain lorrain, etc.) et l’auteur notamment de Démocratie smartphone. Le populisme numérique, de Trump à Macron (Paris, François Bourin, 2017) ; voir sur le site Telos sur Internet : « Les partis sont morts…et après ? », 6 décembre 2017, https://www.telos-eu.com/fr/politique-francaise-et-internationale/les-partis-sont-morts-et-apres.html et « Brexit : “the will of the people”, ou l’implosion de la démocratie », 25 avril 2019, https://www.telos-eu.com/fr/politique-francaise-et-internationale/brexit-the-will-of-the-people-ou-limplosion-de-la-.html

Vendredi 20 mars 2020

“Cultures contemporaines et engagements”

“Séries TV et féminisme”, par Sandra Laugier
Sandra Laugier est professeure de philosophie à l’Université de Paris 1 Panthéon Sorbonne, elle est notamment l’auteure de Nos vies en séries. Philosophie et morale d’une culture populaire (Paris, Climats, 2019) ; voir notamment sur le site de Libération sur Internet : « “Buffy”, une étape dans l’histoire du féminisme », 16 mars 2017, https://www.liberation.fr/debats/2017/03/16/buffy-une-etape-dans-l-histoire-du-feminisme_1556218 et « Les séries sont des outils d’éducation, de pensée et de combat politique », entretien avec Guillaume Launay et Anastasia Vécrin, 18 octobre 2019,https://www.liberation.fr/debats/2019/10/18/sandra-laugier-les-series-sont-des-outils-d-education-de-pensee-et-de-combat-politique_1758416

“Théâtre contemporain et anarchisme”, par Camille Mayer
Camille Mayer est doctorante en études théâtrales à l’Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis. Sa thèse porte sur les dialogues entre le théâtre et l’anarchisme contemporains. Voir sur Internet : « Reparadise de Gwenaël Morin ou la dépolitisation d’un spectacle historiquement subversif », revue Miranda, n°18, 2019, https://journals.openedition.org/miranda/18253

Vendredi 24 avril 2020

« Les libertaires et le langage : quelle émancipation ? »

« La mise à l’épreuve de l’AG comme antiautoritarisme », par Manon Him-Aquilli
Manon Him-Aquilli est ATER en sciences du langage à l’Université Paris Nanterre, auteure d’une thèse soutenue en novembre 2018 à l’Université Paris-Descartes sur Prendre la parole sans prendre le pouvoir. Réflexivité, discours et interactions dans des assemblées générales anarchistes et/ou autonomes ; voir sur Internet : « Distribuer le pouvoir comme on distribue la parole : le rituel des “tours de parole” dans les assemblées générales anarchistes-autonomes », revue Semen, n° 43, 2018, https://journals.openedition.org/semen/10710

« Indiscipliner la littérature, une injonction doublement paradoxale ? », par Myriam Suchet
Myriam Suchet exerce les fonctions de chercheure et d’enseignante à la Sorbonne Nouvelle Paris 3, où elle dirige le Centre d’études québécoises dans une perspective indisciplinée. C’est cette Indiscipline ! (Montréal, Nota Bene, 2016, http://www.groupenotabene.com/publication/indiscipline) qui l’anime et lui souffle ses enquêtes – dont la dernière a paru en novembre 2019 aux Éditions du Commun sous le titre L’Horizon est ici. Pour une prolifération des modes de relations. Pour d’autres lectures, rendez-vous sur Internet à : https://horscadres.hypotheses.org/

Vendredi 15 mai 2020

« Émancipation et aliénation »
« Pratico-inerte et émancipation : aller-retour Révolution française-Sartre », par Sophie Wahnich
Sophie Wahnich est historienne et politiste, directrice de recherche au CNRS, auteure notamment de La Révolution française n’est pas un mythe (Paris, Klincksieck, collection « Critique de la politique », 2017) ; voir sur Internet « L’histoire de la Révolution française peut-elle être dialectique ? Sartre, Lévi-Strauss, Benjamin », revue L’Homme et la Société, n°181, 2011, https://www.cairn.info/revue-l-homme-et-la-societe-2011-3-page-99.htm

– « Quelques raisons pour abandonner la notion d’aliénation dans une perspective émancipatrice », par Philippe Corcuff
Philippe Corcuff est maître de conférences de science politique à Sciences Po Lyon, co-animateur du séminaire ETAPE, membre de la Fédération Anarchiste

Vendredi 12 juin 2020

« C’est quoi être un intellectuel anarchiste ? »
Autour d’un texte de Charles Macdonald (sous réserve)
Charles Macdonald est directeur de recherche honoraire en anthropologie au CNRS et auteur notamment de L’ordre contre l’Harmonie. Anthropologie de l’anarchie (Paris, Editions Petra, 2018) ; voir sur Internet : « Des fondements anthropologiques de l’anarchisme. Hypothèses unifiantes », site Grand Angle, 22 mars 2017, https://www.grand-angle-libertaire.net/des-fondements-anthropologiques-de-lanarchisme-hypotheses-unificatrices/

  • Rapporteur « compréhensif » : Guy Lagrange, coordinateur du site de réflexions libertaires Grand Angle, membre de la Fédération Anarchiste
  • Rapporteur « critique » : Jérôme Alexandre, théologien catholique de sensibilité libertaire

Rencontre publique

Jeudi 14 mai 2020, 18h30-20h30

Rencontre publique organisée par le séminaire ETAPE
Bar-restaurant Le Lieu-Dit (4-6 rue Sorbier, Paris, 20°, métros : Ménilmontant, ligne 2, ou Gambetta, ligne 3)

« Extrême droitisation, confusionnisme et gauche déboussolée » avec :

  • Martine Storti, militante féministe, ancienne journaliste au quotidien Libération, tient un blog sur Mediapart (https://blogs.mediapart.fr/martinestorti/blog), auteure notamment de Sortir du manichéisme. Des roses et du chocolat (Paris, Michel de Maule, 2016)
  • Roger Martelli, historien, directeur de la publication du magazine et du site Regards (http://www.regards.fr/), ancien membre de la direction du Parti communiste français, auteur notamment de L’identité, c’est la guerre (Paris Les Liens qui libèrent, 2016)
  • et Philippe Corcuff, maître de conférences de science politique à Sciences Po Lyon, co-animateur du séminaire Etape, auteur notamment de Les années 30 reviennent et la gauche est dans le brouillard (Paris, Textuel, collection « Petite Encyclopédie Critique », 2014) et de La grande confusion. Winter is coming (Paris, Cerf, à paraître 2020)

Émeric OUDIN élu président du CJD France

Le 13 décembre 2019, les adhérents du CJD France ont élu à leur tête Emeric OUDIN, en tant que président national 2020-2022. Emeric Oudin prendra ses fonctions officiellement le 1er juillet prochain pour un mandat de deux ans. Il dirigera l’association avec Julien LECLERCQ élu vice-président à ses côtés.

De g. à d. : Émeric OUDIN et Julien LECLERCQ

Âgé de 39 ans, Emeric Oudin est dirigeant d’Axe environnement, dans l’Aube. Julien Leclercq, 37 ans, est dirigeant de Com’Presse et de Yakabooks, il vient de la section Agen-Lot et garonne.
Leur élection consacre leurs parcours de bénévoles engagés au sein de l’association et au service de ses adhérents. Anciens présidents des sections Aube et Agen-Lot et garonne, Emeric Oudin était également membre du comité exécutif pour l’année 2018-2020.
Pour son mandat, Emeric Oudin souhaite suivre le principe qui l’a toujours guidé : « Les seules limites que nous atteignons sont celles que nous nous fixons ». Le binôme souhaite particulièrement prolonger les réflexions du CJD sur les défis environnementaux à venir : « Le défi qui nous attend n’a jamais été aussi grand, nous allons devoir allier le développement de nos entreprises et le respect de l’environnement », estime-t-il. Il a affirmé : « Le monde change et il changera avec ou sans nous. Le CJD doit être un moteur de la transition sociétale ».

Pour un Conseil de déontologie journalistique et de médiation (CDJM) !

Dans une intervention publique dans un colloque à Arras en 2006, reprise par une publication en 2007[1], je m’exprimais ainsi : « Il convient donc que dans les pays libres, la profession s’organise et se légitime par un ensemble de principes dits éthiques et de règles dites déontologiques valables pour toutes les familles de médias. Ces principes et règles constituent des repères de l’exercice responsable de la liberté d’informer dans une société où, tant du côté des pouvoirs publics que de la justice, persiste une vieille tendance, héritée du passé mais toujours prête à resurgir, à instrumentaliser la Presse ou à limiter la liberté des journalistes et à préserver leurs sources.

Pour ce faire, il sous semble qu’il faut concilier le contrôle de la déontologie et des informations grâce à des observatoires indépendants[2] et, et cela est parfaitement complémentaire, comme le disait l’un des plus grands professionnels de l’information, Jean Miot[3], mettre en place « la labellisation de l’information (qui) permettra (seule) de sauver le métier d’informer »[4] !

C’est dire, si notre revue s’est associée à cet « Austerlitz » pour la déontologie de la presse en France, ce 2 décembre 2019, qu’est la création d’un Conseil de déontologie journalistique et de médiation (CDJM).

Bien entendu, les résistances sont nombreuses et parfois inattendues de la part de personnalités ou d’organes dont on pouvait penser qu’elles avaient le souci de la liberté de la presse qui s’assortit toujours de l’indépendance que donne un organisme paritaire par rapport à toute autre structure, y compris la Justice. L’histoire nous enseigne que cette dernière suit souvent plus la mode ou les pouvoirs que le droit à la liberté.

Il y a ceux qui veulent croire à l’organisation autonome de la profession et les tenants d’un immobilisme du quant à soi. Même si quelques impulsions sont venues de l’actuel gouvernement français, nous pensons préférable de choisir, dans l’esprit de 1945, une structure paritaire librement consentie que le carcan toujours insupportable des interventions étatiques.

Se cacher derrière la formule : « Ce sont les lecteurs qui jugent les journalistes, pas les journalistes qui se jugent entre eux.[5] » est oublié que selon le rapport du Reuters Institute[6], 24% de nos concitoyens font confiance aux médias… donc de moins en moins de lecteurs …

Invoquer « une norme artificielle de déontologie », est tout simplement nier toute valeur à une affirmation de principes de Droits et d’éthique ce qui est un non-sens grave en démocratie. Il y a bien une déontologie professionnelle, indépendante de celui à qui elle est adressée. Le nier est aussi stupide que de prétendre que seule l’appréciation du malade vaut pour l’éthique ou la déontologie médicales par exemple.

La presse et les médias renforceront leur liberté et leur crédibilité en concourant à participer à cette construction collective et paritaire qu’est le Conseil de déontologie journalistique et de médiation. La RSG en est un membre fondateur au titre des éditeurs de presse et à sa place et avec toutes les parties prenantes souhaite un plein succès à cette initiative que nous appelions de nos vœux déjà, il y a plus de 10 ans.

Philippe NASZALYI


[1]. Philippe Naszalyi, 2007. “La gestion de l’information en cas de crise la responsabilité des médias (Information management in a situation of crisis the responsability of media),” Working Papers 150, Laboratoire de Recherche sur l’Industrie et l’Innovation. ULCO / Research Unit on Industry and Innovation. https://ideas.repec.org/p/rii/riidoc/150.html

[2]. On citera parmi les observatoires qui se sont mis en place pour vérifier et dénoncer les dérives d’information en France : Acrimed, http://www.acrimed.org/ ou l’Observatoire français des Médias, http://www.observatoire-medias.info/ ou Media ratings : http://www.m-r.fr/accueil.php

[3]. Jean Miot (1939-2017) Directeur du Figaro (1979-1980), Président de l’Asssociation Presse-Enseignement, Président de la FNPF, Directeur de l’AFP….

[4]. Jean Miot, « La déontologie du Net », in La gazette de la presse francophone, N°124, octobre-novembre 2005, page 4. Jean Miot a été, notamment : directeur du Figaro, de l’Agence France Presse (AFP), de la Fédération Nationale de la Presse française (FNPF) et de l’Association Presse Enseignement (APE) …

[5] https://blogs.mediapart.fr/la-sdj-de-mediapart/blog/291119/conseil-de-deontologie-pourquoi-nous-n-y-participerons-pas?utm_source=Newsletter+Nationale&utm_campaign=59201a5c5c-EMAIL_CAMPAIGN_2019_12_07_11_39&utm_medium=email&utm_term=0_d0b9b5b5b8-59201a5c5c-76887663&mc_cid=59201a5c5c&mc_eid=c5a1508e41

[6] https://reutersinstitute.politics.ox.ac.uk/sites/default/files/2019-06/DNR_2019_FINAL_0.pdf

GAFAM, attention, détournement d’éducation

Dans le cadre de la publication du rapport «  Préserver notre souveraineté éducative : soutenir l’edtech française » par le thinktank Digital New Deal, Thierry de Vulpillières, cofondateur de la start-up EvidenceB et ancien directeur des Partenariats Education Microsoft, expose ses positions sur les effets néfastes sur l’éducation que peuvent avoir les investissement colossaux consentis par les GAFAM en lobbying mais aussi la capacité de ces acteurs à détourner les objectifs que se donnent les politiques éducatives pour augmenter leurs propres business.

Une position pour défendre l’éducation

Les GAFAM n’ont pas de vision de l’éducation, ni du rôle que le numérique pourrait y apporter. Le lobbying qu’ils y consacrent est exclusivement orienté à partir de leurs offres : en quoi les produits et services qu’ils développent pourraient servir des projets utiles à l’éducation ? Jusque-là, rien de grave. Néanmoins, les investissements colossaux consentis en lobbying pour prouver que leurs produits et services sont la clé de l’éducation peuvent avoir un effet dévastateur sur l’éducation. Imaginez avoir à votre disposition une kyrielle de responsables des affaires publiques disponibles pour arpenter les cabinets des ministères, de l’OCDE ou encore de Bruxelles, pour expliquer que les soft skills, l’apprentissage du code, les « compétences du XXIe siècle » ou encore les plans tablettes et maintenant l’accès au cloud sont le sésame de l’éducation. Imaginez être en mesure de payer des recherches de laboratoires publiques sur les vertus du social learning – quand vous développez des réseaux sociaux – ou sur celles de l’apprentissage collaboratif – quand vous vendez des outils de collaboration.

Thierry de Vulpillières, cofondateur de la start-up EvidenceB

Le premier effet négatif des GAFAM est de détourner les objectifs que se donnent les politiques éducatives. Ils ne nourrissent pas un discours faux, ils contribuent à créer un effet de sidération qui occultent les priorités des politiques éducatives. Apprendre à coder dans un monde numérique est louable et présente de nombreux intérêts, dont celui d’avoir pléthores de codeur pour baisser la pression aux salaires pour les entreprises informatiques…

Néanmoins, cela ne doit pas forcément se faire au détriment de l’enseignement de l’histoire. Là où l’UNESCO alerte sur des objectifs autour de la maîtrise de la literacy / numeracy (lire, écrire, compter), là où les enquêtes internationales (PISA, Pirls, Timss…) mesurent encore ces compétences structurelles, là même où le besoin de data scientistes passe par une grande maîtrise des mathématiques, personne n’investit des millions de dollars pour renforcer l’apprentissage de l’histoire, des littératures ou même des mathématiques. De même, il est surprenant que les discours récents sur l’importance de l’éducation dans les plans français concernant l’intelligence artificielle semblent s’en tenir à un objectif de former parmi les meilleurs chercheurs au monde, sans s’interroger pourquoi ces mêmes chercheurs signent leur contrat chez les GAFAM.

  • Leçon 1 : Il ne sert à rien d’écouter les GAFAM sur la conduite de l’éducation.
  • Leçon 2 : Leur puissance financière de détournement doit inviter à une prudence critique, à mesure qu’ils interfèrent avec ces organismes internationaux.
  • Leçon 3 : En ces temps de marketing de la « responsabilité sociale » des entreprises, il faut bien garder à l’esprit que le but des GAFAM restera de développer les produits les plus excellents, générant les profits les plus abondants. L’excellence des systèmes éducatifs ou la promesse de mobilité et de réussite pour tous qu’ils portent ne constitue pas leur objectif – ce sont des entreprises multi-secteurs. Là encore, il convient de ne pas se laisser abuser par la récupération marketing des « AI for Humanity » ou « Tech for Good ». Non, le rôle des GAFAM n’est pas de travailler pour le « bien » ou pour « l’humanité » : c’est un peu trop ambitieux et un peu trop mensonger.
  • Leçon 4 : Ces mouvements autour de l’éthique de la donnée, les avancées du RGPD ou les codes de bonne conduite sont malheureusement des dispositifs bien faibles, dès lors qu’une entreprise détient une quantité considérable de données sur ses utilisateurs. Aussi strict requerra-t-on le cloisonnement des données, aussi vaines seront ces mesures. Il convient, particulièrement dans l’éducation, de limiter enfin l’omniprésence croissante de ces acteurs dans l’authentification et le suivi des élèves : la connaissance qu’ils acquièrent de chacun des élèves ne sera pas contrôlable.

C’est bien un écosystème d’entreprises européennes, dédiées à l’EdTech, qui permettra à la fois de renforcer le travail des enseignants pour la réussite de chaque élève, sans risquer de voir détourner gravement les objectifs des systèmes éducatifs.

33e prix Turgot – les nominés des Prix spéciaux

5 PRIX SPECIAUX accompagneront le Palmarès de la 33e édition du PRIX TURGOT du Meilleur Livre d’Économie Financière.

Les nominés des Prix Spéciaux

Jean-Claude TRICHET, Président du Grand Jury ainsi que Jean-Louis CHAMBON, Président du Prix TURGOT viennent d’arrêter la liste des PRIX SPECIAUX de la 33e édition du PRIX TURGOT, qui seront décerné à Bercy le 12 mars 2020 sous le haut parrainage du Ministre de l’économie Bruno Le MAIRE.

 A l’issue d’une sélection particulièrement exigeante, mettant en lice les 190 parutions de l’année relevant de ce périmètre chacune ayant été examinée par le comité de présélection du PRIX :

  • Prix du « jeune talent » : Lauréate – Camille BEAUDOUIN pour son ouvrage « Stratégie Bancaire et Réglementation paru chez DUNOD
  • Prix de « l’économie Numérique » : Lauréat – Yann Le CUN pour son ouvrage « quand la machine apprend » chez Odile JACOB
  • Prix de « l’ouvrage Collectif »: sous la direction du Professeur Michel ROUX pour son ouvrage « La Finance Mutualiste » parue dans la Revue d’économie financière (REF)
  • Prix Turgot- DFCG des Directeurs Financiers ; Victor FOUQUET- Jean-Baptiste NOE pour leur ouvrage « La Révolte fiscale » chez Calmann-Levy

Seront également proclamés le 12 mars par le Ministre, le Prix de la « Francophonie- FFA » ainsi qu’un« Grand Prix d’honneur pour l’ensemble d’une œuvre »

En félicitant les « Nominés », les Présidents ont tenu à souligner la qualité exceptionnelle de cette nouvelle Promotion : « … par la légitimité des auteurs, la robustesse des raisonnements, la pertinence et originalité des conclusions… »

La remise des PRIX se tiendra comme les années précédentes à Bercy le 12 mars 2020, de 18h à 20h, et sera suivie d’’une séance de  PARIS le 18 novembre 2019.

Étude FNEGE 2019 : Devenir du travail du manager

La nouvelle étude FNEGE 2019, « Devenir du travail du manager : (Des)illusions du collaboratif, espoirs de solidarité, coordon­née par François-Xavier de VAUJANY, Professeur à l’Université Paris Dauphine et Pierre-Yves GOMEZ, Professeur à l’emlyon Business School, paraît ce jour.

Dans cette enquête, les auteurs ont voulu porter un regard sur l’évolution du travail dans le monde des entreprises, en paral­lèle avec l’évolution du monde de la formation supérieure en management. L’objectif de cette étude est d’aider à mieux comprendre comment les institutions de formation supérieure au management peuvent s’adapter aux transformations ac­tuelles et attendues du travail et de contribuer à éclairer leurs stratégies selon la manière d’aborder cette question.

L’opposition des mondes du travail (académique et professionnel, « ancien » et « nouveau ») n’est pas tranchée car le monde des entreprises évolue en même temps que celui des institutions qui forment… au management dans les entreprises. Les universités et les écoles qui produisent les futurs managers sont aussi parties prenantes du discours sur les transformations du travail dans les entreprises. Elles les soutiennent et parfois les anticipent par des recherches, des cours ou des conférences.

Les auteurs analysent l’ampleur réelle des transformations du travail dans les entreprises et notamment des managers en activité sur la manière dont ils la vivent ou l’anticipent. Cette démarche de travail a permis de recueillir les avis de 653 managers en distin­guant trois catégories de managers selon leur ancienneté dans la vie professionnelle.

L’étude invite à nuancer les discours sur les transformations «disruptives» du travail. Cette mutation importante du travail dans les organisations est en cours depuis des décennies mais il faut la placer dans la perspective d’une transformation permanente qui constitue un mode de gouvernement autant dans les entreprises que dans les institutions d’ensei­gnement supérieur. Elle prend aujourd’hui une forme particulière et originale, notamment avec l’explosion spatiale et temporelle de la façon de travailler, et donc de manager le travail.

CNU 05 (sciences économiques) : encore un mauvais coup porté à la démocratie et au pluralisme selon l’AFEP !

Pour l’AFEP (Association Française d’Economie Politique), un nouveau coup est porté à la démocratie et au pluralisme dans le cadre des nominations au CNU 05. La Revue des Sciences de Gestion s’associe et partage ce point du vue.

L’AFEP pour la défense du pluralisme et de la démocratie au sein du CNU 05

« Le CNU est une instance décisive dans la régulation de la profession d’enseignant-chercheur à l’Université, puisqu’il lui revient en particulier de « qualifier » les candidats, la qualification étant le seul moyen d’accéder à des postes de maître de conférences puis de professeur. Son rôle dans la préservation ou l’extinction du pluralisme des approches, des théories, des concepts et des méthodes est donc absolument décisif.

Comme la plupart des instances qui régulent notre discipline, il est paritaire. Deux tiers de ses membres sont élus, et le tiers restant est nommé par le gouvernement. Ces membres, nommés ou élus, siègent pour quatre ans. Pendant ces quatre années, ils sont donc dépositaires de la délicate tâche d’assurer la dynamique scientifique du champ, sa qualité scientifique, sa diversité, sa vitalité. Cette dimension paritaire et pluraliste, voulue par le législateur, est évidemment essentielle à une bonne circulation des idées, des innovations scientifiques et pédagogiques.

Cela vaut tout particulièrement pour le tiers nommé par le Ministère. Cet acte est certes souverain, mais il ne saurait, en toute logique et en bonne politique, déroger aux sacro-saints principes de la neutralité scientifique du gouvernement, ni au fait qu’il se porte garant des grands équilibres dans chaque champ scientifique. On ne s’attendait donc pas à ce que le Ministère mette tout son poids pour favoriser le camp de son choix !

En effet, dans la section 05 du CNU, qui regroupe en une seule section les différentes manières d’analyser scientifiquement l’économie, le gouvernement a utilisé son droit de nomination pour réduire au maximum le pluralisme. Les nominations auxquelles il a procédé sont monocolores et, indépendamment de la qualité des uns et des autres, elles s’inscrivent toutes dans une même représentation « standard » de la science économique, celle-là même qui fut très durement secouée à la suite de son incapacité à prévoir et à comprendre les ressorts des crises financières, sociales, écologiques auxquelles nous sommes confrontés. Une telle partialité n’est pas un bon signal envoyé à notre communauté. Elle ne plaide ni pour le compromis ni pour la mesure, mais fait craindre le retour de l’arrogance chez celles et ceux à qui sont donnés tous les pouvoirs. C’est une faute démocratique.

Le gouvernement ne peut ignorer à quel point cette question est sensible.

Comment pourrait-il avoir déjà oublié que les différents courants des sciences économiques se sont entredéchirés par médias – et ouvrages – interposés suite au véto mis par le prix de la Banque de Suède Jean Tirole à la création d’une nouvelle section CNU dédiée aux approches « institutionnalistes » de l’objet économique (dont la ministre Najat Vallaud Belakacem avait pris la décision) ? La crise des sciences économiques est toujours là, car nous sommes encore un corps scientifique en difficulté face à la complexité de la crise systémique que connaissent nos économies et sociétés. Conscient du caractère délétère du renoncement à cette création de nouvelle section, le gouvernement Valls s’était cependant engagé, avec le président du précédent CNU, à assurer un certain pluralisme, notamment par des nominations diversifiées… ambition qui n’a jamais été complètement atteinte, mais qui avait cependant assuré, le temps d’une mandature, un minimum de diversité, sinon d’équilibre, au sein de la section 05 du CNU.

Or, ces derniers jours, Madame la Ministre Frédérique Vidal, Monsieur le Premier Ministre Édouard Philippe, Monsieur le Président de la République Emmanuel Macron viennent de choisir une voix exactement inverse : aller contre le choix des électeurs et le renverser, éteindre les débats, éteindre le pluralisme, réduire la biodiversité des concepts, idées et théories… Il s’agit au fond de casser le thermomètre scientifique plutôt que de résoudre les maladies du corps social.

C’est non seulement honteux et dramatique pour les sciences économiques, mais c’est aussi mettre en péril, ici comme ailleurs, petit à petit et à bas bruit, ce qui fonde notre démocratie.

Nous ne nous y résignerons pas ! »

André-Paul Bahuon réélu à l’unanimité Président de la CCEF

Fondée il y a 25 ans pour promouvoir l’interprofessionnalité des professions financières, la CCEF vient de réélire pour la 5e fois consécutive – à l’unanimité – son Président André-Paul Bahuon, ancien Président de l’Ordre des experts-comptables Paris Île-de-France (2004 à 2008).

Qui est André-Paul BAHUON ?

André-Paul BAHUON est co-fondateur du cabinet de Conseil, d’Audit et d’Expertise Comptable JEGARD-CREATIS, et du groupement national DIFFERENCE. Il préside par ailleurs le CGCI (Comité des Groupements de Cabinets Indépendants).

André-Paul BAHUON

Le nouveau bureau de la CCEF

Président

  • André-Paul Bahuon, président, expert-comptable, commissaire aux comptes

Vice-présidents

  • Maud Bodin-Veraldi, membre du collège des évaluateurs certifiés CCEF et spécialiste de l’évaluation des incorporels, en charge de l’observatoire des sociétés non cotées
  • Eric Guiard, notaire
  • Delphine Poidatz, avocate

Trésorier

  • Marc Michel, expert-comptable, commissaire aux comptes

Secrétaire

  • Joëlle Lasry, expert financier – membre de l’observatoire des sociétés non cotées

Assesseur

  • Evelyne du Coudray, conseil en gestion de patrimoine immobilier, présidente de la commission « Patrimoine immobilier du dirigeant » de la CCEF

Collège des évaluateurs certifiés CCEF

  • Dominique Lévêque, expert-comptable, commissaire aux comptes

Membre du Bureau

  • Jean-François Magat, expert-comptable, commissaire aux comptes
  • Corinne Severac, expert-comptable, commissaire aux comptes
Ainsi, les membres de la CCEF ont élu leur bureau de manière totalement paritaire : 5 femmes – 5 hommes – Ce qui constitue une première pour cette organisation.

Les actions de la CCEF depuis 25 ans

La Compagnie des Conseils et Experts Financiers (CCEF) regroupe plus de 600 conseils et experts financiers : actuaires, avocats, conseils en diagnostic, conseils en épargne-retraite, conseils en évaluation et transmission d’entreprises, conseils en fusion-acquisition, conseils en gestion de patrimoine, experts-comptables, experts immobiliers, et notaires.

La CCEF encourage la mise en œuvre de missions partagées par les professionnels à partir d’expertises complémentaires. Son réseau couvre l’ensemble du territoire et favorise des rencontres ouvertes et variées, à l’échelle nationale ou sur ses délégations régionales.

Les thèmes de l’évaluation et du financement des entreprises sont des thèmes clés de l’action de la CCEF, avec de nombreuses publications, conférences, et formations, ainsi que la revue Convergence qui apporte de nombreux contenus utiles aux professionnels.

Parmi ces publications, 2 ouvrages collectifs ont été récemment pilotés et publiés par la CCEF :

  • Le financier,le juriste et le geek : Les défis des métiers du conseil, du chiffre et dudroit (Ed.Maxima – 2018) qui a reçu le Prix Spécial duPrix Turgot 2019.
  • Transformation des entreprises. Les métiers du conseil, du chiffre et du droit à l’ère phygitale (Ed. Vuibert – 2019) coordonné par André-Paul Bahuon et Jean-Jacques Pluchart.

Enfin, de nombreuses initiatives au service des professionnels de la finance :

• Le Collège des évaluateurs, groupe de réflexion autour de l’évaluation des entreprises, dont la mission consiste à réagir face aux évolutions de l’économie des entreprises et des opérations de capital
• L’Observatoire de la valeur des PME françaises dont les résultats sont publiés tous les 6 mois
• La Formation Spécialisation en évaluation d’entreprise, adaptée aux nouveaux besoins de compétence en évaluation d’entreprise
• Une formation consacrée à l’évaluation des préjudices économiques que subiraient les entreprises.

5 finalistes pour la 33e édition du PRIX TURGOT du Meilleur Livre d’Économie Financière de l’année

Jean-Claude TRICHET, Président du Grand Jury
et Jean-Louis CHAMBON, Président du Prix TURGOT
viennent d’arrêter la liste des Finalistes de la 33e édition du PRIX TURGOT, à l’issue d’une sélection particulièrement exigeante, mettant en lice les 190 parutions de l’année relevant de ce périmètre , chacune ayant été examinée par le comité de présélection du PRIX :

  • GAZIER Bernard et PETIT Eloïse, Economie du travail et de l’emploi, Ed. La Découverte.
  • GOLLIER Christian, Le climat après la fin du mois, Ed. PUF.
  • HOUDE Olivier, L’intelligence humaine n’est pas un algorithme, Ed. O. Jacob
  • LAIDI Ali, Le droit, nouvelle arme de guerre économique. Comment les Etats-Unis déstabilisent les entreprises européennes, Ed. Actes sud.
  • LAINE Mathieu, Il faut sauver le monde libre, Ed. Plon.

En félicitant les « Nominés », les Présidents ont tenu à souligner la qualité exceptionnelle de cette nouvelle Promotion : « … par la légitimité des auteurs, la robustesse des raisonnements, la pertinence et originalité des conclusions… »

La remise des PRIX se tiendra comme les années précédentes à Bercy le 12 mars 2020, au Ministère de l’Economie et des Finances, sous le haut parrainage du Ministre Bruno Le MAIRE, de 18h à 20h, et sera suivie d’une séance de dédicace.

Histoire du PRIX

Crée par l’Association des Anciens Elèves de l’Institut de Haute Finance, le Prix TURGOT du meilleur livre d’Economie Financière est présidé par Jean-Louis CHAMBON. Il est décerné à BERCY depuis 2008 sous le haut patronage du Ministre de l’Economie et des Finances avec la participation effective du Sénateur Philippe MARINI, rapporteur général de la Commission des Finances au SENAT et membre du grand jury.

La cérémonie du palmarès est devenue, au fil des années, le grand rendez-vous des professionnels de la finance : environ 500 personnalités de l’économie, des universités, des entreprises, des banques et de la finance y participent.

L’IHFI, (Institut de Haute Finance) a été fondé en 1972 par le président Georges POMPIDOU, grand banquier qui avait compris la nécessité de créer une expertise nationale en la matière (le directeur de l’IHFI était nommé par le Président de la République). Depuis, 36 promotions ont vu le jour, l’actualité en souligne l’intérêt……

Une équipe de partenaires officiels apporte son soutien au PRIX et à ses missions. Par ailleurs les maisons d’éditions les médias spécialisés nationaux, et un grand nombre de partenaires s’associent à ce partenariat.

Le prix TURGOT s’est assigné une double mission :

  • encourager les auteurs, les reconnaître et susciter des vocations dans le domaine de l’économie financière où les travaux d’écriture sont lourds et peu récompensés,
  • contribuer à la « pédagogie économique » et favoriser l’accession d’un public plus large à l’économie financière.

Au palmarès de chaque édition, figure, outre le prix TURGOT de l’année, un prix SPECIAL du jury. En règle générale les deux prix sont généralement complémentaires d’un point de vue du public visé, l’un s’adressant plutôt aux spécialistes de la finance, l’autre à un public plus large et moins averti.

Les plus grands auteurs de l’économie financière ont été récompensés par ce prix (Christian SAINT-ETIENNE, Philippe JURGENSENAndré LEVY-LANG 20e édition, Patrick ARTUS 21eOlivier PASTRE et Jean-Marc SYLVESTRE 22e, Georges PAUGET 23e Augustin LANDIER David THESMAR 24e , Olivier RAY et Jean-Michel SEVERINO 25e, Jean-Marc DANIEL 26e Bertrand MARTINOT 27e, Jacques MISTRAL 28e, Gaspard KOENIG 29e, Francis KRAMARZ et Philippe TIBI 30e, Vivien LEVY-GARBOUA 31e, Guillaume PITRON 32e)

Deux niveaux de sélection :

– Un JURY DE PRESELECTION composé d’une vingtaine de lecteurs, anciens étudiants de l’IHFI ou spécialistes de la finance d’entreprises, lit et commente les livres publiés en cours d’année entre 200 et 300 par an. Ce jury sélectionne selon des normes très précises cinq à six ouvrages « les nominés » qui sont présentés au grand jury.

– Le GRAND JURY (20 membres éminents, acteurs de l’économie financière) délibère sous l’autorité de son président, Jean-Claude TRICHET, qui a succédé à Michel BON, après avoir lu personnellement chacun des ouvrages

En outre, Le palmarès de l’année comprend trois niveaux :

  • Les mentions spéciales :
    • Le prix du jeune (ou nouveau) talent (éventuellement) (récompensant une première parution et un « jeune auteur » (en partenariat avec le Groupe Crédit Agricole).
    • Les mentions d’honneur (facultatives)
  • Les prix spéciaux
    • Prix FFA Turgot de la Francophonie – Prix Turgot des Directeurs Financiers-DFCG – Prix ouvrages collectifs – Prix spécial du jury
  • Le grand prix TURGOT.
  • Le grand prix d’Honneur pour l’ensemble d’une œuvre (très exceptionnellement)

Jean-Paul BETBEZE, Christian SAINT-ETIENNE, André LEVY-LANG, Bernard ESAMBERT, Pierre-Noël GIRAUD, Jean TIROLE et Jacques de LAROSIERE de CHAMPFEU ont été les seuls lauréats individuels comme le Cercle des Economistes et la Revue d’Economie Financière en catégorie collectif

Principaux critères de sélection des ouvrages

Publiés en langue française, dans l’année qui précède l’octroi du prix (du 1/1 au 31/12).

Sont exclus en principe les ouvrages collectifs (une mention spéciale leur est attribuée) et les rééditions et les traductions.

Nadia Ramassamy condamne la suppression de l’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale

Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice (INHESJ), Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale (ONPES)… Pas moins de 84 organes indépendants de recherche et d’analyse interministériels vont être tantôt supprimés par le Gouvernement tantôt vidés de leurs substances par des fusions dans le cadre du Projet de loi de finances 2020.

On ne fait jamais disparaître la pauvreté en la cachant

Nadia RAMASSAMY, Présidente de l’Intergroupe parlementaire des Outre-mer et Députée de La Réunion, précise à ce propos dans un communiqué : « L’État ne peut vivre à crédit, tout le monde en convient et chacun doit participer à l’effort national de réduction des déficits et de la dette. Encore faut-il que ces économies soient efficaces au niveau budgétaire et qu’elles ne réduisent pas la production d’études venant éclairer le débat public sur les réalités sociales, économiques, sociétales et démographiques de notre pays.

Or, la suppression de ces agences n’engendra pas d’économies substantielles puisque le coût de fonctionnement de ces organismes est compris entre zéro et quelques centaines de milliers d’euros par an. Pire, ces suppressions portent gravement atteinte au débat démocratique.

En effet, un an après la crise des Gilets jaunes et quelques jours après la Journée mondiale de lutte contre la pauvreté, le Gouvernement a donc décidé de supprimer l’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale.

9 millions de personnes pauvres en France en 2019 dont 400 000 de plus qu’en 2018, des inégalités sociales et territoriales qui s’accroissent, des travailleurs précaires toujours plus nombreux, des discriminations dans l’accès au logement et à la santé qui persistent…La réalité de notre pays n’autorise pas le gouvernement à être se passer de l’Observatoire de la pauvreté.

En se privant des moyens de mieux connaître l’état de la pauvreté en France, le Gouvernement prend le risque d’être sourd et aveugle alors que la lutte contre les inégalités devrait être une priorité nationale. »