Archives de catégorie : Actualité de la gestion

Le CJD demande plus de clarté au Président de la République

Le CJD fait une annonce et demande plus de clareté au Président de la la République : « Monsieur le Président, posons les mots sur les mesures sanitaires ! »

CJD

Le communiqué du CDJ

« Pour donner suite à votre allocution de ce lundi 16 mars 2020, nous, entrepreneurs, vous demandons de préciser et de poser les mots sur ce que nous devons mettre en place dès le 17 mars. Nous sommes effectivement en guerre et nos entrepreneurs qui sont avant tout des citoyens ont un pouvoir de vous aider à endiguer cette épidémie.

Pour dire vrai, nous sommes perplexes face aux consignes données ce soir. Nous attendions des mots simples et des mesures simples, applicables dès demain. Nos entrepreneurs restent dans l’incertitude sur les contours de vos consignes. Des questions et des interrogations remontent de toute part sur l’ensemble du territoire auprès de nos 5500 entrepreneurs. Si nous pouvons nous déplacer mais pas nous réunir, quelles sont les consignes que nous devons transmettre à nos collaborateurs, nos clients, nos fournisseurs qui, jusqu’à la sortie du travail pouvaient toujours venir travailler.

Tous, nous avons adapté nos organisations et sommes même prêts à prendre des mesures plus drastiques. Nous vous demandons de donner des consignes claires à ceux qui font vivre le pays économiquement. Nous avons la conviction qu’il nous faut être ferme, rapide et responsable pour minimiser ce temps faible économique. Pour faire simple, qui, selon vous est indispensable à la vie du pays. Quels sont les métiers autorisés ? Quels sont les métiers interdits ?

Nous vous demandons, monsieur le Président, avec toutes les responsabilités qui nous incombent, de nous donner les clés pour savoir comment agir concrètement dès demain. »

Centre des Jeunes Dirigeants d’Entreprise 

Le Centre des Jeunes Dirigeants (CJD) est une association indépendante et apartisane qui, depuis 1938, rassemble des dirigeants partageant une vision commune de l’entreprise. Créé en 1938 pour réhabiliter la fonction patronale, le CJD compte aujourd’hui plus de 5 000 chefs d’entreprise et cadres dirigeants en France qui se forment au métier de « dirigeant-entrepreneur », soucieux de rendre leur entreprise à la fois plus humaine et plus compétitive. Mouvement indépendant et en expérimentation constante, le CJD croit que la performance de l’entreprise ne doit pas être considérée sous son seul aspect économique, mais doit être aus­si abordée sous ses aspects sociaux, sociétaux et environnementaux.

www.cjd.net

Télétravail : quels droits pour les salariés et employeurs ?

Face à la crise sanitaire et économique liée au Covid-19 et pour garantir la bonne santé de leurs collaborateurs et la pérennité de leurs organisations, les entreprises sont de plus en plus nombreuses à favoriser la mise en place du télétravail.

En veille permanente sur son secteur, Securex, partenaire privilégié des entreprises, spécialiste de la gestion des ressources humaines, de la gestion de paie et de la prévention, porte un regard analytique sur les actualités importantes et stratégiques qui visent les entreprises.

Dans ce contexte, Pierre Girard, Responsable Paie & Legal chez Securex rappelle les grands principes du télétravail et fait le point sur les ajustements prévus dans le cadre d’événements exceptionnels, à l’instar de la crise sanitaire que rencontre actuellement notre pays.

Que prévoit le Code du travail concernant le télétravail ?

L’article L.1222-9 du code du travail définit le télétravail comme étant une forme d’organisation du travail dans laquelle un travail qui aurait également pu être exécuté dans les locaux de l’employeur est effectué par un salarié hors de ces locaux (au domicile du salarié ou dans des lieux tiers comme des bureaux en coworking) de façon volontaire en utilisant les technologies de l’information et de la communication.

Selon ce même article, le télétravail peut être exécuté dans le cadre d’un accord collectif ou, à défaut, d’une charte élaborée par l’employeur après avis du Comité Social et Économique (CSE), s’il existe.

En l’absence d’accord collectif ou de charte, lorsque le salarié et l’employeur conviennent de recourir de manière occasionnelle ou régulière au télétravail, ces derniers formalisent leur accord par tout moyen. Dans ce dernier cas, un avenant au contrat de travail n’est donc pas requis pour formaliser le télétravail ; il suffit que l’employeur et le salarié en conviennent et que leur accord soit constaté « par tout moyen ». Un échange de mails peut par exemple suffire.

Refus motivé de l’employeur & droits des salariés

Toujours selon l’article L.1222-9 du code du travail, l’employeur qui refuse d’accorder le télétravail à un salarié qui occupe un poste qui y est éligible dans les conditions prévues par l’accord collectif ou la charte doit motiver sa réponse.

Le statut du télétravailleur est identique à celui du salarié en interne ; celui-ci possède les mêmes droits que le salarié qui exécute son travail dans les locaux de l’entreprise, notamment en ce qui concerne l’accès aux informations syndicales, la participation aux élections professionnelles et l’accès à la formation.

Quel est le coût du télétravail ?

Légalement, l’employeur n’est plus tenu à l’égard du télétravailleur de prendre en charge tous les coûts découlant directement de l’exercice du télétravail, notamment le coût des matériels, logiciels, abonnements, communications et outils, ainsi que de la maintenance de ceux-ci. Cette question sera examinée par la charte ou l’accord.

Le Télétravail en cas de force majeure

Selon l’article L. 1222-11 du code du travail, en cas de circonstances exceptionnelles, notamment de menace d’épidémie ou en cas de force majeure, le recours au télétravail peut être nécessaire pour permettre la continuité de l’activité de l’entreprise et garantir la protection des salariés. La situation visée ici est celle où le télétravail est considéré comme un aménagement du poste du travail pouvant être imposé unilatéralement par l’employeur au(x) salarié(s).

Selon ce même article, le risque épidémique peut justifier le recours au télétravail sans l’accord du salarié. La mise en oeuvre du télétravail dans ce cadre ne nécessite aucun formalisme particulier.

Que faire si un salarié doit garder son enfant de moins de 16 ans concerné par une mesure de fermeture de son établissement scolaire ?

Le salarié se doit de contacter son entreprise pour l’informer de sa situation et envisager ensemble les possibilités de télétravail. Si le poste de travail le permet, le télétravail est la solution à privilégier.

Cette modalité d’organisation du travail requiert donc habituellement l’accord (recueilli par tous moyens) du salarié et de l’employeur, ce qui reste la solution préférable. Mais, au regard de son droit au télétravail (article L. 1222-9 du code du travail), le salarié peut demander à bénéficier de cette modalité de travail.

L’article L. 1222-11 du code du travail mentionne aussi le risque épidémique comme pouvant justifier le recours au télétravail sans l’accord du salarié. L’entreprise peut donc décider unilatéralement, si la situation le requiert, de placer son salarié en télétravail ou de modifier ses dates de congés déjà posés.

Rapport Workplace Learning 2020 : LinkedIn Learning révèle les principaux enjeux du secteur de la formation professionnelle en Europe

LinkedIn Learning dévoile l’édition 2020 de son Workplace Learning Report afin de comprendre l’importance et l’évolution du secteur de la formation professionnelle en Europe et dans le monde. Réalisé auprès des responsables formation, managers et apprenants, le rapport met en avant le rôle central de la formation professionnelle pour les entreprises et identifie les priorités du secteur pour 2020 et la décennie à venir, notamment au sein de la région EMEA (Europe Moyen-Orient et Afrique).

LinkedIn
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Les enseignements majeurs pour la région Europe Moyen-Orient et Afrique

  • Si les budgets augmentent, il faut impliquer davantage les cadres dirigeants. En 2020, près d’un tiers (32%) des budgets de formation et développement devraient augmenter. Ainsi, 57% des professionnels du secteur prévoient d’investir dans des programmes de formation en ligne ou « digital learning ». Cependant, selon les responsables formation, si 85% des dirigeants reconnaissent l’utilité de la formation, seulement 25% souhaitent promouvoir les programmes de formation au sein de leur entreprise.
  • Alors que les formations en ligne occupent une importance croissante, des méthodes existent pour mesurer leur impact, ce qui constitue une priorité. En 2020, les budgets iront de plus en plus vers le « digital learning » versus les cours en présentiel. Pour mieux mesurer l’efficacité de l’apprentissage en ligne, les responsables de formation peuvent s’appuyer sur les données issues des plateformes numériques (nombre de cours répétés, nombre d’employés suivant régulièrement des cours en ligne…) ainsi que sur le retour des apprenants (niveau de satisfaction…).
  • De nouvelles approches pour inciter les managers à promouvoir la formation dans leurs équipes.Tandis quele soutien des managers est indispensable pour encourager les employés à se former (48% des employés consacreraient plus de temps à la formation si des cours leur étaient recommandés), seulement 43% des employés déclarent en bénéficier. Présenter la formation professionnelle comme un élément bénéfique pour apprenant et manager en associant formation et évolution professionnelle est une approche intéressante pour changer la donne. En effet, on observe que 56% des managers recommandent à leurs équipes de se former pour avancer dans leur carrière. 
  • La transformation digitale incite les employés à mettre à jour leurs compétences. En 2020, l’objectif sera de renforcer les compétences interpersonnelles (ou « soft skills ») ne pouvant être automatisées telles que le leadership, le management, la résolution des conflits et la communication. À l’inverse, les compétences techniques (cyber-sécurité, ingénierie/programmation, informatique) sont moins prioritaires, ce qui indique qu’il existe sûrement déjà des solutions pour acquérir ces connaissances. Dans ce contexte, 52% des responsables formation prévoient de lancer des programmes de développement de compétences et 39% d’entre eux des programmes de mises à jour des compétences dans le futur.

La Revue Management & Innovation (RM&I) : 1re Revue Marocaine en Sciences de Gestion indexée sur Cairn

La Revue Management & Innovation (RM&I) est une revue scientifique internationale qui a pour objectif de publier sous forme électronique et papier des articles scientifiques de recherche en Sciences de Gestion avec des approches épistémologiques et méthodologiques innovantes.

La Revue Management & Innovation (RM&I)

La Revue Management & Innovation couvre l’ensemble des champs des Sciences de Gestion sans en privilégier aucun. De même, toutes les démarches scientifiques sont acceptées pourvu qu’elles soient rigoureuses.

Nous publions des articles de chercheurs venant de divers horizons, en français essentiellement sans nous interdire de publier des textes en langues anglaise ou arabe.

Les articles publiés dans RM&I doivent être conceptuellement rigoureux mais être écrits de façon à être accessibles aux lecteurs avertis mais non-spécialistes de telle discipline ou de telle méthode de recherche, et mettre fortement l’accent sur les implications managériales du sujet traité.

La revue met l’accent sur des thématiques développées dans les pays émergents et en s’appuyant sur des contextes empiriques peu explorés.

RM&I fonctionne selon les critères désormais bien établis des revues scientifiques internationales : lecture préalable des soumissions par les deux rédacteurs, si la soumission entre bien dans les exigences de la revue, évaluation en double aveugle par des pairs choisis au sein d’un comité scientifique par le comité de rédaction. Nous essayons de respecter des délais raisonnables pour gérer le process d’évaluation et, dans tous les cas, nous nous efforçons d’avoir une attitude bienveillante.

Outre les chercheurs qui proposent spontanément des articles, nous cherchons à valoriser les travaux de recherche des Écoles doctorales, des structures de recherche à travers leurs thèmes d’étude. Nous souhaitons que ces structures soient mieux connues et reconnues par la Communauté académique.

Nous publions, comme beaucoup de nos grands confrères, 2 sortes de numéros :

  • Des numéros comprenant des articles et un cahier spécial cordonné (avec toujours la même rigueur académique) en général par le responsable d’une structure de recherche.
  • Des numéros spéciaux, complètement dédiés à un thème fort. Souvent ces numéros spéciaux suivent le déroulement d’une manifestation au cours de laquelle les meilleures communications sont sélectionnées. Dans ces numéros spéciaux, il nous arrive de laisser certains responsables d’entreprise s’exprimer pour modestement entamer un dialogue entre nos deux univers.

L’ambition est de publier 2 à 4 numéros par année. La fréquence de publication est tributaire de la richesse des soumissions.

Nous pensons qu’avec la multiplication des centres des études doctorales et l’augmentation importante des enseignants chercheurs en sciences de gestion dans les pays émergents (notamment au Maghreb et en Afrique subsaharienne) il existe un potentiel suffisant pour permettre à une revue de qualité en sciences de gestion de trouver son lectorat et ses contributeurs.

De plus, il est nécessaire et socialement responsable de faciliter la valorisation de travaux scientifiques de qualité qui prennent les pays émergents et leurs organisations comme terrain de recherche.

RM&I est une revue créée par les Éditions Management & Innovation, une société privée de droit marocain.

Comité de Rédaction de La Revue Management & Innovation

La rédaction est assurée par 2 professeurs universitaires marocains (Pr. Chafik BENTALEB, université de Marrakech & Pr. Mohammed Amine BALAMBO, université de Kenitra) avec le soutien d’un conseiller scientifique (Pr. Jacques IGALENS, université de Toulouse).

Membres du comité de lecture

ProfesseurInstitution d’affiliation
1ALAMI Fatima ZohraUniversité de Casablanca
2ALLALI BrahimESCA – Casablanca
3BALAMBO Mohamed AmineUniversité de Kénitra
4BAZIN YoannUniversité de Normandie
5BENABID MohamedRédacteur en chef l’Economiste
6BENNIS BENNANI YasminaPES, FSJES Casablanca
7BENSALEM El MostafaUniversité de Marrakech
8BERBOU LahoucineUniversité de Settat
9BESSEYRE DES HORTS Charles-HenriHEC Paris
10BONNET DanielUniversité de Lyon
11BOTTI LaurentUniversité de Perpignan
12BREE JoëlUniversité de Normandie
13CHAKORUniversité de Rabat
14CHERKAOUI AdilUniversité de Casablanca
15DIALLO Mbaye FallUniversité de Lille
16EL KHAYAT MustaphaUniversité Mohammedia
17FRIMOUSSE SoufyaneUniversité de Corse
18HOUSSAINI AbdellahUniversité de Kenitra
19IBENRISSOUL AbdelmajidUniversité de Casablanca
20KHALID ChafikUniversité de Tanger
21KOMAT AbdellatifUniversité de Casablanca
22LEGER-JARNIOU CatherineUniversité Paris-Dauphine
23LOUITRI AbdenbiUniversité de Marrakech
24M’RABET RachidGroupe ISCAE Casablanca
25MEYSSONNIER FrançoisUniversité de Nantes
26OUMLIL RachidUniversité de Agadir
27PERETTI Jean-MarieESSEC Business School
28PEYPOCH NicolasUniversité de Perpignan
29PRIME NathalieESCP Europe
30RIGAR MohamedUniversité de Marrakech
31SAHIB EDDINE AbdelhakUniversité de El Jadida
32SAHRAOUI DohaUniversité de Marrakech
33SAID YoussefUniversité de Casablanca
34SAMUEL KarineUniversité de Grenoble Alpes
35SCOUARNEC AlineUniversité de Normandie
36THEVENET MauriceESSEC Business School
37TOUCHELAY BeatriceUniversité de Lille

Collectif Handicaps : 47 associations s’unissent

47 associations représentantes des personnes en situation de handicap et de leurs familles s’unissent à travers un collectif inter-associatif : le Collectif Handicaps. Association de loi 1901, ce nouveau collectif a pour objectifs de porter la voix, les revendications et les besoins des personnes en situation de handicap et de leurs aidants, de défendre leurs droits auprès des décideurs politiques et de militer pour une société inclusive, solidaire, juste et équitable.

Collectif Handicaps

Collectif Handicaps : « Nous représentons 12 millions de personnes en situation de handicap et 11 millions d’aidants »

Depuis 1982, les associations représentantes des personnes en situation de handicap[1] et de leurs familles ont milité collectivement, de façon informelle, à travers un Comité d’entente. Ensemble, elles sont parvenues à promouvoir et défendre les droits des personnes. Mais aujourd’hui, au regard du contexte actuel de transformation de la société, leur mobilisation doit être plus forte, plus visible et plus engagée. Ces 47 associations s’unissent au sein du Collectif Handicaps.

Collectif Handicaps, une voix à faire entendre… c’est la raison d’être de cette nouvelle association. Grâce à un travail de concertation entre les associations membres, le Collectif Handicaps devient LE porte-parole des personnes en situation de handicap et l’acteur expert et militant pouvant peser sur les politiques publiques du handicap. Un seul collectif pour révéler les singularités de ces millions de personnes en situation de handicap aux besoins divers, y compris des personnes les plus vulnérables et les plus fragiles.

« Nous sommes opérationnels dès aujourd’hui »

L’agenda 2020 du Collectif Handicaps s’annonce très chargé. Conférence nationale du handicap à mi-mandat du président Emmanuel Macron, concertation autour du revenu universel d’activité, réforme des retraites, projet de loi grand âge et autonomie… autant de sujets qui vont mobiliser jour après jour les associations membres du Collectif Handicaps.

Un des premiers combats : le Collectif Handicaps affirme sa position de refuser toute « fusion – absorption » de l’Allocation aux adultes handicapés (AAH) dans le revenu universel d’activité (RUA) pensé en référence à la valeur travail. Sous prétexte de simplification administrative, les allocataires de l’AAH seraient pénalisés. Une aberration quand on sait que deux allocataires de l’AAH sur 10 seulement ont accès à une activité professionnelle et que la totalité des allocataires ont un taux d’incapacité reconnu par les MDPH (Maisons départementales des personnes handicapées). Une telle évolution amènerait à « détruire » l’AAH, droit fondamental acquis depuis 1975.

Le Collectif Handicaps vient de transmettre au gouvernement et aux parlementaires des propositions d’amendements au projet de loi de réforme des retraites afin par exemple de faciliter la retraite progressive pour les travailleurs handicapés, d’adapter le coefficient d’ajustement pour les personnes handicapées et les aidants ou bien encore de majorer les points, en particulier pour les aidants ou les jeunes handicapés.

Lors de la conférence nationale du handicap, ce collectif citoyen attend des engagements forts des pouvoirs publics, notamment au sujet de la compensation ou encore du fonctionnement des maisons départementales des personnes handicapées (MDPH).

La composition du Collectif Handicaps

Le Collectif Handicaps est une association de loi 1901 avec, à ce jour, 47 associations membres dont 12 composent le Comité exécutif. Conformément aux statuts du Collectif Handicaps, l’Assemblée générale qui s’est tenue le vendredi 17 janvier a élu Arnaud de Broca, président de l’association.

Les 47 associations membres du Collectif Handicaps

AFEH ; AFM-Téléthon ; Alliance Maladies Rares ; ANCC ; ANECAMPS ; AIRe ; ANPEA ; ANPEDA ; ANPSA ; APF France handicap ; ASBH ; Autisme France ; Bucodes France ; CESAP ; CFHE ; CFPSAA ; CHEOPS ; CLAPEAHA ; Droit au Savoir ; Eucrea France ; Entraide Universitaire ; FAGERH ; Fédération APAJH ; Fédération Générale des PEP ; FFAIMC ; FFDys ; Fédération Française Sésame Autisme ; FISAF ; FNAF ; FNATH ; FNASEPH ; France Acouphènes ; GIHP National ; GPF ; Hyper Supers – TDAH France ; LADAPT ; Mutuelle Intégrance ; Santé Mentale France ; UNAPH ; TRISOMIE 21 France ; UNAFAM ; UNAFTC, Unanimes ; UNAPEI ; UNIOPSS ; Vaincre la Mucoviscidose.

Le Compte personnel de Formation (CPF) est-il un échec ?

Selon les données fournies par la DARES cette semaine, de 2015 à 2018, près de 900 000 formations ont été suivies par les salariés du secteur privé dans le cadre du compte personnel de formation (CPF), entré en vigueur le 1er janvier 2015. La mobilisation du CPF par les salariés du privé s’est accrue en 2018 avec près de 383 000 entrées en formation contre 272 000 en 2017, soit une hausse de 41% en un an. En 2018, 1,7% des salariés du privé se sont formés en mobilisant leur CPF. Dans le même temps, le nombre de formations des demandeurs d’emploi mobilisant leur CPF s’est stabilisé, avec un taux de recours de 2,1%.

La grande majorité des salariés suivent des formations courtes

Plus de la moitié des salariés du privé mobilisant leur CPF sont âgés de 25 à 44 ans. Deux tiers sont employés ou cadres. Quel que soit leur niveau de formation initial, la grande majorité des salariés du privé suivent des formations courtes préparant à des certifications en langues, en informatique ou dans le domaine des transports. Dans les deux tiers des cas, les heures disponibles sur le CPF permettent de financer en totalité la formation suivie.

Les salariés du privé mobilisant leur CPF afin d’obtenir un diplôme ou une qualification suivent des formations plus longues. Ils bénéficient, le plus souvent, d’un financement complémentaire, les heures accumulées sur leur CPF étant inférieures à la durée de la formation. Dans plus d’un cas sur dix, ils participent directement au financement de leur formation.

La “formation pour tous” qu’ils disaient !

Contrairement à ce qui avait été largement diffusé, cette réforme ne touche qu’un nombre très modeste de salariés du privé. En 2018, le taux de recours au CPF atteint seulement 1,7% chez les salariés du secteur privé. Les hommes accèdent presque autant que les femmes à la formation au titre du CPF (1,6% contre 1,8%). Les cadres et les professions intellectuelles supérieures y recourent plus fréquemment que les autres catégories socioprofessionnelles (2,7% contre 2,3% pour les employés, 1,1% pour les professions intermédiaires et 1,0 % pour les ouvriers), et cet écart tend à s’accroître.

Dans ce contexte, la durée des formations suivies par les salariés dans le cadre du CPF diminue et passe de 117 heures en moyenne en 2015 à 88 heures en 2018.

A n’en pas douter, il faut donc plus de 50 ans pour former au moins une fois toute la population des professionnels à cette vitesse… On comprends facilement le raisonnement du gouvernement qui souhaite à ce point allonger les carrières professionnelles afin de permettre à chacun d’accéder à ce progrès social ! Ce que l’on n’avait pas compris… c’est que LA formation tout au long de la vie professinonelle… signifiait qu’il n’y en aurait qu’une…

Les chiffres en image

ENSAE accueille SICSS-Paris : une école d’été en sciences sociales computationnelles

Déclinaison française du Summer Institute in Computational Social Sciences (SICSS) initié en 2017 à Duke et à Princeton University, SICSS-Paris rassemblera 20 à 25 jeunes chercheuses et chercheurs en sciences sociales (économie, droit, géographie, histoire, science politique, sociologie…), du 23 juin au 2 juillet prochain,intéressé·e·s à développer leurs compétences et leurs collaborations dans le domaine des méthodes computationnelles.

L’ENSAE reçoit le SICSS

Collecter de données depuis internet, nettoyer et augmenter une base de données, extraire de l’information depuis un corpus textuel, analyser les réseaux sociaux, mais aussi réaliser des expérimentations en ligne, mettre en place une collaboration de masses voire pratiquer de la « citizen science » … : depuis un peu plus d’une décennie, les possibilités de recherche augmentée par ordinateur se sont multipliées. L’objectif de cette école d’été est de proposer une formation à ces méthodes numériques, mais aussi d’offrir une réflexion sur l’apport et les limites de ces (plus ou moins) nouvelles approches pour mener des recherches en sciences sociales. Les cours magistraux alterneront avec des applications pratiques, et des travaux collaboratifs. En fin de journée, des invité·e·s extérieur·e·s viendront présenter leur recherche et échanger avec les participant·e·s.

L’école d’été en sciences sociales computationnelles aura lieu à l’ENSAE, sur le plateau de Saclay au sud de Paris. L’école d’été est entièrement gratuite, l’hébergement (en chambre individuelle) et la plupart des repas sont pris en charge par l’organisation. Une prise en charge des frais de déplacement est aussi possible, si le département d’origine (ou l’employeur) n’est pas en mesure de l’assurer.

L’objectif de SICSS

L’école est prioritairement destinée aux jeunes chercheuses et chercheurs (master avancés, en thèse ou ayant soutenu depuis quelques années seulement), ainsi qu’aux personnes qui sont amené·e·s à travailler activement avec des données numériques sur des problématiques de sciences sociales. La participation se fait sans restriction de discipline ou de pays d’origine. L’objectif de SICSS est en effet de permettre les rencontres entre personnes d’horizons disciplinaires, intellectuels et professionnels variés.

Les informations relatives au programme, au processus de candidature ou à la localisation sont disponibles à cette adresse (https://compsocialscience.github.io/summer-institute/2020/paris/). Le site est en anglais, mais les cours seront principalement dispensés en français.

Les candidatures sont à déposer le 20 mars 2020 au plus tard. La décision relative à la sélection sera communiquée début avril.

Pour toute question : sicssparis@gmail.com

L’école d’été SICSS-Paris est rendue possible par le financement de l’ENSAE, de la Russell Sage Fundation, du CREST, et du Labex ECODEC.

École d’été SICSS — PARIS: Summer Institute in Computational Social Sciences
23 juin — 2 juillet 2020
ENSAE — Plateau de Saclay

Les jeunes ni en études, ni en emploi, ni en formation (NEET) : quels profils et quels parcours ?

En 2018, 963 000 jeunes âgés de 16 à 25 ans ne sont ni en études, ni en emploi, ni en formation – Not in Education, Employment or Training (NEET) –, selon la définition d’Eurostat. Ce nombre a baissé ces dernières années : il s’élevait à 1 025 000 jeunes NEET en 2015. En 2018, ils représentent 12,9% des jeunes de cette classe d’âge et 27,9% des jeunes qui ont terminé leur formation initiale, contre respectivement 13,7% et 29,4% en 2015.

Dares

Les NEET

Les jeunes NEET sont moins diplômés, vivent plus souvent chez leurs parents et ont plus fréquemment un handicap reconnu que les autres jeunes.

63% des jeunes NEET sont en contact avec le service public de l’emploi ou un autre organisme d’insertion. Ces jeunes ayant entrepris une démarche d’insertion ont plus souvent été en emploi au cours des douze mois précédents, tandis que les autres étaient plus souvent en études.

48% des jeunes NEET sont sans emploi ni formation depuis un an ou plus. Ces jeunes NEET de longue durée sont moins diplômés que la moyenne des NEET et cumulent les difficultés socio-économiques. Ils sont 56% à être en contact avec le service public de l’emploi.

En 2018, 53% des jeunes NEET sont chômeurs au sens du BIT, c’est-à-dire qu’ils souhaitent et recherchent activement un travail et sont prêts à l’occuper dans un court délai. Les autres sont inactifs. Parmi les jeunes NEET inactifs, deux tiers ne souhaitent pas travailler, pour une partie d’entre eux pour des raisons de garde d’enfant ou d’aide auprès d’une personne dépendante, ou d’un état de santé dégradé.

Philippe Naszalyi sur BFM Business à propos du Brexit

Ce mercredi 29 janvier, Philippe Naszalyi, directeur de la Revue des Sciences de Gestion, Hervé Novelli, président de l’Association des plateformes d’indépendants (API), et Thierry Wellhoff, fondateur de Wellcom, se sont penchés sur le Brexit, dans les Insiders dans l’émission Inside présentée par Karine Vergniol et Guillaume Paul sur BFM Business.

Brexit : le plus dur est devant nous

5G/Huawei, l’Europe pose ses conditions

OIF : Le Prix des cinq continents 2019 attribué à l’écrivain québécois Gilles Jobidon

Réuni au siège de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) à Paris ce mardi 12 novembre 2019, le jury du Prix des cinq continents a décidé d’attribuer le prix à Gilles Jobidon pour son roman Le Tranquille affligé aux éditions Leméac.

L’OIF récompense Gilles Jobidon

Gilles Jobidon vit et travaille à Montréal. Saluée par le succès de son premier roman, La route des petits matins (prix Robert-Cliche 2003 ; prix Ringuet 2004 ; prix Anne-Hébert 2005), l’œuvre romanesque de Gilles Jobidon s’est poursuivie avec L’âme frère (Grand Prix du livre de la Montérégie 2006), puis Combustio (Grand Prix du livre de la Montérégie 2013), La petite B. (prix Arlette-Cousture 2016) et Le Tranquille affligé (prix Arlette-Cousture 2019). Gilles Jobidon est également l’auteur des récits poétiques Morphoses et du recueil de nouvelles D’ailleurs. Il a fait paraître à l’automne 2019 un carnet d’écriture intitulé C’est la faute à l’ostensoir.

Pour le Jury international, présidé par Paula Jacques, « c’est une fable aux accents contemporains dont l’écriture épouse le sublime et une malicieuse trivialité. Au XIXe siècle, à l’époque des grandes conquêtes coloniales, un jésuite défroqué va réussir à convaincre l’empereur de Chine à financer sa quête merveilleuse des secrets de fabrication d’une couleur, le noir absolu».

Le Jury a également décerné une mention spéciale à Alexandre Feraga pour son roman Après la mer publié aux éditions Flammarion : « Après la mer se termine cruellement l’enfance d’un petit garçon. Le temps d’un été, Alexandre entreprend avec son père un retour forcé en Algérie, le pays des origines, comme en terre étrangère. Dans une langue sensible et distanciée, le narrateur décrit les blessures des enfants mal aimés».

Le Prix sera officiellement remis à Paris, au siège de l’Organisation internationale de la Francophonie, ce vendredi 15 novembre à 10h30, par l’Administratrice de l’OIF, Mme Catherine Cano.

Doté d’un montant de 10.000 euros, le Prix des cinq continents, créé en 2001, permet de mettre en lumière des talents littéraires reflétant l’expression de la diversité culturelle et éditoriale en langue française sur les cinq continents. Ce prix permet également d’offrir à l’auteur(e) un rayonnement international. Le lauréat bénéficiera d’un accompagnement promotionnel pendant toute une année, l’OIF assurant sa participation à des rencontres littéraires, foires et salons internationaux identifiés de commun accord avec lui.

Composé de douze écrivains de renom, originaires de tout l’espace francophone, le jury du Prix 2019 est présidé par Paula Jacques (France-Égypte) et réunit Lise Bissonnette (Canada-Québec), Ananda Devi (Maurice), Hubert Haddad (Tunisie-France), Monique Ilboudo (Burkina Faso), Vénus Khoury-Ghata (Liban), Jean-Marie Gustave Le Clézio (Maurice), René de Obaldia (Hong-Kong), Lyonel Trouillot (Haïti), Abdourahman Waberi (Djibouti), Jun Xu (Chine) et Jean Marc Turine (Fédération Wallonie-Bruxelles), lauréat du prix 2018.

L’OIF compte 58 Etats et gouvernements membres, et 26 pays observateurs. Pour plus de renseignements : www.francophonie.org

Séminaire libertaire ETAPE janvier-juin 2020

Le séminaire de recherche militante et libertaire ETAPE (Explorations Théoriques Anarchistes Pragmatistes pour l’Émancipation) va entamer en janvier 2020 sa huitième année et peut intéresser les chercheurs dans le domaine de l’économie sociale et solidaire. Voici le programme pour la période janvier-juin 2020. En dehors d’une rencontre publique, le jeudi 14 mai, les séances du séminaire ayant lieu à Paris un vendredi par mois, entre 19h et 22h, nécessites de s’inscrire auprès de Philippe Corcuff, coanimateur du séminaire ETAPE (philippe.corcuff@sciencespo-lyon.fr).

Programme du séminaire de recherche militante et libertaire ETAPE (Explorations Théoriques Anarchistes Pragmatistes pour l’Émancipation)

Janvier-juin 2020

Co-animé par Philippe Corcuff et Didier Eckel
ETAPE
Pour tout contact : Didier Eckel didier.eckel@laposte.net

Séminaires (Paris, vendredis, 19h-22h)

Chacun amène à boire et à grignoter (autour d’une dizaine de participants) : ce qui sera fait, en toute convivialité, pendant le séminaire !

Vendredi 24 janvier 2020

« Les gauches radicales et libertaires et l’antisémitisme aujourd’hui »
Autour d’un texte d’Ivan Segré : « Fonction de l’antijudaïsme : un cas d’école »
Ivan Segré est philosophe et talmudiste, auteur notamment de La Réaction philosémite. La trahison des clercs (Fécamp, Éditions Lignes, 2009) ; voir sur le site lundimatin sur Internet : « Une indigène au visage pâle. Compte-rendu du livre de Houria Bouteldja : Les Blancs, les Juifs et nous. Vers une politique de l’amour révolutionnaire », 30 mars 2016, https://lundi.am/Une-indigene-au-visage-pale ; « Israël : l’impossible boycot », 9 novembre, https://lundi.am/Israel-l-impossible-boycott ; et « Une étrange alliance. Islamophobie et judéophobie », 4 mars 2019, https://lundi.am/Une-etrange-alliance-Islamophobie-et-judeophobie

  • Rapporteur « compréhensif » : Didier Eckel, co-animateur du séminaire ETAPE, ancien militant associatif et anticapitaliste
  • Rapporteur « critique » : Philippe Corcuff, co-animateur du séminaire ETAPE, maître de conférences de science politique à Sciences Po Lyon, membre de la Fédération Anarchiste

Voir aussi sur le thème général de la séance sur Internet : « Le non-sujet de l’antisémitisme à gauche », par Camilla Brenni, Memphis Krickeberg, Léa Nicolas-Teboul et Zacharias Zoubir, revue Vacarme, n° 56, hiver 2019, https://vacarme.org/article3210.html

Vendredi 28 février 2020

« Numérique, liberté et fake news »

« Désinformation, censure et espace public numérique », par Dominique Cardon
Dominique Cardon est professeur de sociologie à Sciences Po Paris, auteur notamment de Culture numérique (Paris, Presses de Sciences Po, 2019) ; voir sur le site culturel AOC [site sur abonnement, mais on peut lire mensuellement trois textes gratuitement] sur Internet : « Pourquoi avons-nous si peur des fake news ? », partie 1, https://aoc.media/analyse/2019/06/20/pourquoi-avons-nous-si-peur-des-fake-news-1-2/ , et partie 2, 21 juin 2019, https://aoc.media/analyse/2019/06/21/pourquoi-avons-nous-si-peur-des-fake-news-2-2/

« Démocratie smartphone et limites de la liberté », par Francis Brochet
Francis Brochet est journaliste au bureau parisien du groupe de presse régional EBRA (Dernières nouvelles d’Alsace, Le Progrès, Le Républicain lorrain, etc.) et l’auteur notamment de Démocratie smartphone. Le populisme numérique, de Trump à Macron (Paris, François Bourin, 2017) ; voir sur le site Telos sur Internet : « Les partis sont morts…et après ? », 6 décembre 2017, https://www.telos-eu.com/fr/politique-francaise-et-internationale/les-partis-sont-morts-et-apres.html et « Brexit : “the will of the people”, ou l’implosion de la démocratie », 25 avril 2019, https://www.telos-eu.com/fr/politique-francaise-et-internationale/brexit-the-will-of-the-people-ou-limplosion-de-la-.html

Vendredi 20 mars 2020

“Cultures contemporaines et engagements”

“Séries TV et féminisme”, par Sandra Laugier
Sandra Laugier est professeure de philosophie à l’Université de Paris 1 Panthéon Sorbonne, elle est notamment l’auteure de Nos vies en séries. Philosophie et morale d’une culture populaire (Paris, Climats, 2019) ; voir notamment sur le site de Libération sur Internet : « “Buffy”, une étape dans l’histoire du féminisme », 16 mars 2017, https://www.liberation.fr/debats/2017/03/16/buffy-une-etape-dans-l-histoire-du-feminisme_1556218 et « Les séries sont des outils d’éducation, de pensée et de combat politique », entretien avec Guillaume Launay et Anastasia Vécrin, 18 octobre 2019,https://www.liberation.fr/debats/2019/10/18/sandra-laugier-les-series-sont-des-outils-d-education-de-pensee-et-de-combat-politique_1758416

“Théâtre contemporain et anarchisme”, par Camille Mayer
Camille Mayer est doctorante en études théâtrales à l’Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis. Sa thèse porte sur les dialogues entre le théâtre et l’anarchisme contemporains. Voir sur Internet : « Reparadise de Gwenaël Morin ou la dépolitisation d’un spectacle historiquement subversif », revue Miranda, n°18, 2019, https://journals.openedition.org/miranda/18253

Vendredi 24 avril 2020

« Les libertaires et le langage : quelle émancipation ? »

« La mise à l’épreuve de l’AG comme antiautoritarisme », par Manon Him-Aquilli
Manon Him-Aquilli est ATER en sciences du langage à l’Université Paris Nanterre, auteure d’une thèse soutenue en novembre 2018 à l’Université Paris-Descartes sur Prendre la parole sans prendre le pouvoir. Réflexivité, discours et interactions dans des assemblées générales anarchistes et/ou autonomes ; voir sur Internet : « Distribuer le pouvoir comme on distribue la parole : le rituel des “tours de parole” dans les assemblées générales anarchistes-autonomes », revue Semen, n° 43, 2018, https://journals.openedition.org/semen/10710

« Indiscipliner la littérature, une injonction doublement paradoxale ? », par Myriam Suchet
Myriam Suchet exerce les fonctions de chercheure et d’enseignante à la Sorbonne Nouvelle Paris 3, où elle dirige le Centre d’études québécoises dans une perspective indisciplinée. C’est cette Indiscipline ! (Montréal, Nota Bene, 2016, http://www.groupenotabene.com/publication/indiscipline) qui l’anime et lui souffle ses enquêtes – dont la dernière a paru en novembre 2019 aux Éditions du Commun sous le titre L’Horizon est ici. Pour une prolifération des modes de relations. Pour d’autres lectures, rendez-vous sur Internet à : https://horscadres.hypotheses.org/

Vendredi 15 mai 2020

« Émancipation et aliénation »
« Pratico-inerte et émancipation : aller-retour Révolution française-Sartre », par Sophie Wahnich
Sophie Wahnich est historienne et politiste, directrice de recherche au CNRS, auteure notamment de La Révolution française n’est pas un mythe (Paris, Klincksieck, collection « Critique de la politique », 2017) ; voir sur Internet « L’histoire de la Révolution française peut-elle être dialectique ? Sartre, Lévi-Strauss, Benjamin », revue L’Homme et la Société, n°181, 2011, https://www.cairn.info/revue-l-homme-et-la-societe-2011-3-page-99.htm

– « Quelques raisons pour abandonner la notion d’aliénation dans une perspective émancipatrice », par Philippe Corcuff
Philippe Corcuff est maître de conférences de science politique à Sciences Po Lyon, co-animateur du séminaire ETAPE, membre de la Fédération Anarchiste

Vendredi 12 juin 2020

« C’est quoi être un intellectuel anarchiste ? »
Autour d’un texte de Charles Macdonald (sous réserve)
Charles Macdonald est directeur de recherche honoraire en anthropologie au CNRS et auteur notamment de L’ordre contre l’Harmonie. Anthropologie de l’anarchie (Paris, Editions Petra, 2018) ; voir sur Internet : « Des fondements anthropologiques de l’anarchisme. Hypothèses unifiantes », site Grand Angle, 22 mars 2017, https://www.grand-angle-libertaire.net/des-fondements-anthropologiques-de-lanarchisme-hypotheses-unificatrices/

  • Rapporteur « compréhensif » : Guy Lagrange, coordinateur du site de réflexions libertaires Grand Angle, membre de la Fédération Anarchiste
  • Rapporteur « critique » : Jérôme Alexandre, théologien catholique de sensibilité libertaire

Rencontre publique

Jeudi 14 mai 2020, 18h30-20h30

Rencontre publique organisée par le séminaire ETAPE
Bar-restaurant Le Lieu-Dit (4-6 rue Sorbier, Paris, 20°, métros : Ménilmontant, ligne 2, ou Gambetta, ligne 3)

« Extrême droitisation, confusionnisme et gauche déboussolée » avec :

  • Martine Storti, militante féministe, ancienne journaliste au quotidien Libération, tient un blog sur Mediapart (https://blogs.mediapart.fr/martinestorti/blog), auteure notamment de Sortir du manichéisme. Des roses et du chocolat (Paris, Michel de Maule, 2016)
  • Roger Martelli, historien, directeur de la publication du magazine et du site Regards (http://www.regards.fr/), ancien membre de la direction du Parti communiste français, auteur notamment de L’identité, c’est la guerre (Paris Les Liens qui libèrent, 2016)
  • et Philippe Corcuff, maître de conférences de science politique à Sciences Po Lyon, co-animateur du séminaire Etape, auteur notamment de Les années 30 reviennent et la gauche est dans le brouillard (Paris, Textuel, collection « Petite Encyclopédie Critique », 2014) et de La grande confusion. Winter is coming (Paris, Cerf, à paraître 2020)

Émeric OUDIN élu président du CJD France

Le 13 décembre 2019, les adhérents du CJD France ont élu à leur tête Emeric OUDIN, en tant que président national 2020-2022. Emeric Oudin prendra ses fonctions officiellement le 1er juillet prochain pour un mandat de deux ans. Il dirigera l’association avec Julien LECLERCQ élu vice-président à ses côtés.

De g. à d. : Émeric OUDIN et Julien LECLERCQ

Âgé de 39 ans, Emeric Oudin est dirigeant d’Axe environnement, dans l’Aube. Julien Leclercq, 37 ans, est dirigeant de Com’Presse et de Yakabooks, il vient de la section Agen-Lot et garonne.
Leur élection consacre leurs parcours de bénévoles engagés au sein de l’association et au service de ses adhérents. Anciens présidents des sections Aube et Agen-Lot et garonne, Emeric Oudin était également membre du comité exécutif pour l’année 2018-2020.
Pour son mandat, Emeric Oudin souhaite suivre le principe qui l’a toujours guidé : « Les seules limites que nous atteignons sont celles que nous nous fixons ». Le binôme souhaite particulièrement prolonger les réflexions du CJD sur les défis environnementaux à venir : « Le défi qui nous attend n’a jamais été aussi grand, nous allons devoir allier le développement de nos entreprises et le respect de l’environnement », estime-t-il. Il a affirmé : « Le monde change et il changera avec ou sans nous. Le CJD doit être un moteur de la transition sociétale ».

GAFAM, attention, détournement d’éducation

Dans le cadre de la publication du rapport «  Préserver notre souveraineté éducative : soutenir l’edtech française » par le thinktank Digital New Deal, Thierry de Vulpillières, cofondateur de la start-up EvidenceB et ancien directeur des Partenariats Education Microsoft, expose ses positions sur les effets néfastes sur l’éducation que peuvent avoir les investissement colossaux consentis par les GAFAM en lobbying mais aussi la capacité de ces acteurs à détourner les objectifs que se donnent les politiques éducatives pour augmenter leurs propres business.

Une position pour défendre l’éducation

Les GAFAM n’ont pas de vision de l’éducation, ni du rôle que le numérique pourrait y apporter. Le lobbying qu’ils y consacrent est exclusivement orienté à partir de leurs offres : en quoi les produits et services qu’ils développent pourraient servir des projets utiles à l’éducation ? Jusque-là, rien de grave. Néanmoins, les investissements colossaux consentis en lobbying pour prouver que leurs produits et services sont la clé de l’éducation peuvent avoir un effet dévastateur sur l’éducation. Imaginez avoir à votre disposition une kyrielle de responsables des affaires publiques disponibles pour arpenter les cabinets des ministères, de l’OCDE ou encore de Bruxelles, pour expliquer que les soft skills, l’apprentissage du code, les « compétences du XXIe siècle » ou encore les plans tablettes et maintenant l’accès au cloud sont le sésame de l’éducation. Imaginez être en mesure de payer des recherches de laboratoires publiques sur les vertus du social learning – quand vous développez des réseaux sociaux – ou sur celles de l’apprentissage collaboratif – quand vous vendez des outils de collaboration.

Thierry de Vulpillières, cofondateur de la start-up EvidenceB

Le premier effet négatif des GAFAM est de détourner les objectifs que se donnent les politiques éducatives. Ils ne nourrissent pas un discours faux, ils contribuent à créer un effet de sidération qui occultent les priorités des politiques éducatives. Apprendre à coder dans un monde numérique est louable et présente de nombreux intérêts, dont celui d’avoir pléthores de codeur pour baisser la pression aux salaires pour les entreprises informatiques…

Néanmoins, cela ne doit pas forcément se faire au détriment de l’enseignement de l’histoire. Là où l’UNESCO alerte sur des objectifs autour de la maîtrise de la literacy / numeracy (lire, écrire, compter), là où les enquêtes internationales (PISA, Pirls, Timss…) mesurent encore ces compétences structurelles, là même où le besoin de data scientistes passe par une grande maîtrise des mathématiques, personne n’investit des millions de dollars pour renforcer l’apprentissage de l’histoire, des littératures ou même des mathématiques. De même, il est surprenant que les discours récents sur l’importance de l’éducation dans les plans français concernant l’intelligence artificielle semblent s’en tenir à un objectif de former parmi les meilleurs chercheurs au monde, sans s’interroger pourquoi ces mêmes chercheurs signent leur contrat chez les GAFAM.

  • Leçon 1 : Il ne sert à rien d’écouter les GAFAM sur la conduite de l’éducation.
  • Leçon 2 : Leur puissance financière de détournement doit inviter à une prudence critique, à mesure qu’ils interfèrent avec ces organismes internationaux.
  • Leçon 3 : En ces temps de marketing de la « responsabilité sociale » des entreprises, il faut bien garder à l’esprit que le but des GAFAM restera de développer les produits les plus excellents, générant les profits les plus abondants. L’excellence des systèmes éducatifs ou la promesse de mobilité et de réussite pour tous qu’ils portent ne constitue pas leur objectif – ce sont des entreprises multi-secteurs. Là encore, il convient de ne pas se laisser abuser par la récupération marketing des « AI for Humanity » ou « Tech for Good ». Non, le rôle des GAFAM n’est pas de travailler pour le « bien » ou pour « l’humanité » : c’est un peu trop ambitieux et un peu trop mensonger.
  • Leçon 4 : Ces mouvements autour de l’éthique de la donnée, les avancées du RGPD ou les codes de bonne conduite sont malheureusement des dispositifs bien faibles, dès lors qu’une entreprise détient une quantité considérable de données sur ses utilisateurs. Aussi strict requerra-t-on le cloisonnement des données, aussi vaines seront ces mesures. Il convient, particulièrement dans l’éducation, de limiter enfin l’omniprésence croissante de ces acteurs dans l’authentification et le suivi des élèves : la connaissance qu’ils acquièrent de chacun des élèves ne sera pas contrôlable.

C’est bien un écosystème d’entreprises européennes, dédiées à l’EdTech, qui permettra à la fois de renforcer le travail des enseignants pour la réussite de chaque élève, sans risquer de voir détourner gravement les objectifs des systèmes éducatifs.

33e prix Turgot – les nominés des Prix spéciaux

5 PRIX SPECIAUX accompagneront le Palmarès de la 33e édition du PRIX TURGOT du Meilleur Livre d’Économie Financière.

Les nominés des Prix Spéciaux

Jean-Claude TRICHET, Président du Grand Jury ainsi que Jean-Louis CHAMBON, Président du Prix TURGOT viennent d’arrêter la liste des PRIX SPECIAUX de la 33e édition du PRIX TURGOT, qui seront décerné à Bercy le 12 mars 2020 sous le haut parrainage du Ministre de l’économie Bruno Le MAIRE.

 A l’issue d’une sélection particulièrement exigeante, mettant en lice les 190 parutions de l’année relevant de ce périmètre chacune ayant été examinée par le comité de présélection du PRIX :

  • Prix du « jeune talent » : Lauréate – Camille BEAUDOUIN pour son ouvrage « Stratégie Bancaire et Réglementation paru chez DUNOD
  • Prix de « l’économie Numérique » : Lauréat – Yann Le CUN pour son ouvrage « quand la machine apprend » chez Odile JACOB
  • Prix de « l’ouvrage Collectif »: sous la direction du Professeur Michel ROUX pour son ouvrage « La Finance Mutualiste » parue dans la Revue d’économie financière (REF)
  • Prix Turgot- DFCG des Directeurs Financiers ; Victor FOUQUET- Jean-Baptiste NOE pour leur ouvrage « La Révolte fiscale » chez Calmann-Levy

Seront également proclamés le 12 mars par le Ministre, le Prix de la « Francophonie- FFA » ainsi qu’un« Grand Prix d’honneur pour l’ensemble d’une œuvre »

En félicitant les « Nominés », les Présidents ont tenu à souligner la qualité exceptionnelle de cette nouvelle Promotion : « … par la légitimité des auteurs, la robustesse des raisonnements, la pertinence et originalité des conclusions… »

La remise des PRIX se tiendra comme les années précédentes à Bercy le 12 mars 2020, de 18h à 20h, et sera suivie d’’une séance de  PARIS le 18 novembre 2019.