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Augmentations salariales prévues de 3,6% en 2025

D’après l’étude Salary Budget Planning de juillet 2024 réalisée par WTW sur les tendances des politiques de rémunération, les prévisions médianes d’augmentation salariale pour 2025 atteignent 3,6%, un chiffre proche de celui de 2024 (3,8%). Ce rapport offre une analyse détaillée des pratiques actuelles et des projections en matière de rémunération dans le contexte économique actuel.

Augmentations salariales en 2024 comparées à 2023

En France, la hausse médiane des salaires pour 2024 est de 3,8%. Cette augmentation, bien qu’inférieure à celle de 2023 (4,3%) et à la prévision initiale pour 2024 (4%), reste supérieure à l’inflation prévue pour 2024 (2,3%).

Malgré que 83% des entreprises françaises aient déjà accordé des augmentations en 2024, près de la moitié indiquent que ces hausses sont moindres par rapport à l’année précédente, principalement à cause de préoccupations liées à la gestion des coûts (37%) et à une détérioration des performances financières (33%). Les entreprises qui ont augmenté leurs budgets citent principalement les pressions inflationnistes (46%) et un marché du travail tendu (24%) comme raisons principales.

Comparaisons internationales et vision 2025

En 2024, les augmentations salariales en France sont comparables à celles de ses principaux voisins européens : 3,9% en Italie, 4,3% en Allemagne, 4,4% en Espagne et 4,6% au Royaume-Uni.

Les prévisions pour 2025 montrent des augmentations moyennes similaires à celles anticipées en France (3,6%), avec des budgets prévisionnels légèrement inférieurs à ceux de 2024 : 3,7% en Italie, 3,9% en Allemagne, 3,9% en Espagne et 4,1% au Royaume-Uni.

Adaptation limitée des politiques de rémunération à la flexibilité du travail

Plus de 8 entreprises sur 10 (84%) proposent des conditions de travail flexibles, avec une majorité de salariés préférant le modèle hybride ou totalement à distance (76%), contre 24% en présentiel.

Cependant, peu d’entreprises ont ajusté ou prévoient d’ajuster leur rémunération pour s’adapter au télétravail : 28% ont révisé ou envisagent de réviser les primes, 18% les avantages sociaux et seulement 7% le salaire de base.

Parmi les organisations ayant adapté la rémunération de base, plus des deux tiers (68%) ont choisi des fourchettes salariales basées sur la localisation géographique des employés, permettant ainsi de mieux répondre aux variations du coût de la vie.

Méthodologie
L’enquête « Salary Budget Planning » de WTW a été menée en juin 2024 auprès de 1 000 entreprises en France, sur un panel représentatif et couvrant une large gamme de secteurs.

Pour 8 salariés sur 10 le sens au travail impacte la performance

Une étude menée par Deloitte et Viadeo interroge la notion de sens au travail auprès d’un échantillon de plus de 2000 personnes. Si le sens au travail est un enjeu majeur pour les organisations afin de permettre à chacun de mieux contribuer à la performance collective, cela reste une démarche individuelle qui interroge et questionne différemment selon la période de vie du salarié.

  • 81% des répondants considèrent le travail comme une source d’épanouissement et 75% vont travailler avec plaisir
  • 1 salarié sur 2 a choisi son métier pour répondre à une quête de sens
  • 8,7/10 est le niveau d’importance accordé par les salariés au sens au travail
  • 55% des salariés jugent que le sens au travail s’est dégradé
  • Seul 1 salarié sur 2 a déjà parlé du sens au travail dans son environnement professionnel

Le sens au travail, un questionnement majeur pour les salariés

Le sujet du sens au travail est d’une grande importance (8,7/10) pour l’ensemble de la population interrogée et apparait pour 7 répondants sur 10 comme un sujet collectif ou propre à l’organisation (seuls 30% le considèrent comme relevant principalement de l’individu).

« Ces résultats soulignent l’importance du collectif dans la construction du sens au travail afin de répondre à une question majeure : pourquoi travaillons-nous ensemble dans la même organisation ? » analyse Julien Breuilh, Directeur des études Viadeo.

Les résultats de l’étude permettent de situer le sens au travail dans la réalisation d’un acte professionnel (la fierté d’un « travail bien fait » par exemple), dans la possibilité de subvenir à ses besoins ou encore dans l’accomplissement de son épanouissement. Ainsi, 81% des répondants estiment que le travail est une source d’épanouissement, 75% déclarent aller travailler avec plaisir.

Le sens au travail, un enjeu majeur pour les organisations et leur performance

Signe que ce sujet n’est pas aujourd’hui suffisamment appréhendé par les organisations, la perception qu’ont les individus de l’importance donnée au sens au travail dans leur propre organisation tombe à 6/10, avec une forte disparité en fonction des statuts. Les non-cadres et les cadres se situant respectivement à 5,9/10 et 5,7/10, les cadres supérieurs à 6,2/10 et les cadres dirigeants à 7,5/10. Ces chiffres illustrent le lien fort qui existe entre la capacité et l’autonomie d’agir sur son travail et le sens que l’on va lui donner. Cet aspect est essentiel car 8 répondants sur 10 estiment que performance et sens au travail sont directement liés.

A l’heure où les entreprises se doivent d’être plus agiles et souhaitent libérer les initiatives à tous les niveaux de l’organisation, il est essentiel d’améliorer ces résultats pour l’ensemble des collaborateurs.

 « C’est un enjeu majeur pour les organisations de proposer des modalités de travail qui permettent de s’engager ou de préserver le processus de construction de sens » indique Laurence Monnet-Vernier, Associée Capital Humain chez Deloitte.

Une importance du sens au travail à tous les âges

Pour une personne sur deux, la quête de sens a guidé leur choix de métier, allant jusqu’à 60% pour les plus de 50 ans et 65% pour les cadres dirigeants. Le métier est donc un des critères permettant de construire du sens dans son activité professionnelle mais ce n’est pas le seul. En effet, le sens au travail est fortement relié à l’activité réelle (29%), aux valeurs de l’organisation (26%) et au travail d’équipe (26%).

Pour 55% des personnes interrogées, le sens au travail s’est néanmoins dégradé, un résultat qui peut être mis en parallèle avec de nouvelles notions qui émergent comme le bore-out, et plus récemment, celle de brown-out (littéralement “baisse de courant”), désignant le sentiment de perte de sens d’un salarié dans son activité professionnelle quotidienne. Les éléments qui contribuent le plus à la perte de sens au travail selon les participants sont le processus d’évaluation (40%) et le manque de reconnaissance (43%).

L’étude révèle que le sens au travail a été un sujet de conversation chez près de 9 personnes sur 10 au cours des six derniers mois mais seule 1 sur 2 a abordé ce sujet dans son environnement professionnel.

« Une organisation ne doit pas forcément apporter toutes les réponses mais permettre aux salariés de les définir ensemble. L’objectif est que chacun puisse construire le sens qu’il souhaite donner à son travail au sein du collectif, et ainsi améliorer le fonctionnement des organisations » conclu Philippe Burger, Associé responsable Capital Humain chez Deloitte.

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