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Francophonie : la terminologie de l’économie et de la gestion s’est enrichie cet été 2024

Dans l’édition du 16 juillet 2024, le Journal officiel a publié une nouvelle liste officielle au vocabulaire de l’économie et de la finance[1]. Toujours soucieux de diffuser notre information dans le vocabulaire le plus adapté et le plus précis possible, nous présentons ces éléments.

https://doi.org/10.3917/rsg.328.0014

1. La démarche préparatoire à l’acte de vente qui peut être décomposée en 4 phases en retenant l’ordre chronologique d’emploi des termes[2] :

  • 1re phase, contact commercial, contact pour suspect, targeted client : « personne physique ou organisation avec laquelle une entreprise cherche à entrer en relation parce qu’elle est susceptible d’être intéressée par son offre commerciale. »
  • 2e phase, contact confirmé, pour lead : « contact commercial qui a manifesté son intérêt pour l’offre commerciale d’une entreprise » ; et le coût par contact confirmé pour cost per lead : « mode de tarification de la publicité en ligne où l’annonceur rémunère le support en fonction du nombre de contacts confirmés que ce dernier lui amène. »
    Note : On trouve aussi le terme « coût par lead », qui est à proscrire.
  • 3e phase, client, -e potentiel, -elle pour prospect, équivalent admis : « contact confirmé dont l’intention d’acquérir un produit ou un service donné est attestée. »
    Note : Un client potentiel peut avoir participé à une présentation de l’offre ou demandé un devis.
  • 4e phase, maturation du client potentiel pour lead nurturing : « processus par lequel un client potentiel, souvent professionnel, est progressivement transformé en client par la proposition de contenus commerciaux pertinents et diversifiés. »
    Note : Les contenus commerciaux proposés en vue de la maturation du client potentiel peuvent être des infolettres, des vidéos, des conférences en ligne ou des publications sur les réseaux sociaux. Cette clarification est due à l’arrivée d’un intrus, le lead, dans les années 2010/2020, qu’il s’agissait de traiter. L’artisan principal en a été Guy Nouailhat, expert auprès du collège d’Économie et Finances.

2. Les 12 autres termes de la liste

  1. Contrat d’intéressement social (CIS) pour social impact bond (SIB): « contrat passé entre un investisseur privé et un organisme public pour financer un projet social, qui prévoit que l’organisme public rémunère l’investisseur enfonction du taux de réalisation des objectifs contractuels. »
  2. Habillage éthique pour fairwashing : « stratégie de communication d’une entreprise ou d’une organisation qui cherche à améliorer son image de marque en se réclamant abusivement de valeurs éthiques. »
  3. Méthode d’actualisation des flux (MAF) pour DCF method, discounted cash flow method (DCF) : « évaluation d’un actif ou d’un passif par la somme des flux actualisés de recettes et de dépenses qui lui sont associés. »
  4. Obligation à coupon réinvestissable pour bunny bond, guaranteed coupon reinvestment bond, multiplier bond : « obligation dont le coupon peut être payé, au choix du détenteur, soit sous forme numéraire, soit sous forme d’une fraction d’une nouvelle obligation possédant les mêmes caractéristiques. »
  5.  Obligation de projet, obligation liée à un projet d’intérêt public (OPIP) pour project bond: « obligation émise par une entité ad hoc pour financer un projet d’infrastructure d’intérêt public. »
  6. Option binaire pour binary option: « option négociable donnant à l’acheteur le droit de recevoir un montant fixe si le cours de l’actif sous-jacent dépasse un certain seuil à la hausse, dans le cas d’une option d’achat, ou à la baisse, dans le cas d’une option de vente. »
  7. Plateformisation, n.f. pour platformization : « transformation des relations entre acteurs économiques qui s’opère par le recours à des plateformes en ligne mettant ces acteurs en contact.»
  8. Prestataire de services liés aux actifs numériques (PSAN), pour crypto-asset service provider (CASP), crypto exchange, crypto trading platform: « entreprise qui propose des services financiers relatifs aux actifs numériques. »
  9. Tout-à-la-demande, n.m. pour everything as a service (XaaS) : « modèle d’entreprise fondé sur une offer d’infrastructures à la demande qui permet à une organisation cliente de bénéficier de moindres coûts du fait de leur mutualisation, d’une forte évolutivité de services et d’une facilité de changement d’échelle. »
  10. Travail à la tâche pourgig economy : « régime économique qui repose sur une contractualisation tâche par tâche
  11. entre des donneurs d’ordre et des exécutants, souvent mis en relation au moyen de plateformes en ligne. »
  12. Utilisateur, -trice pionnier, -ière pour lead user : « utilisateur régulier et averti d’un bien ou d’un service, qui est sollicité par l’entreprise produisant ce bien ou ce service pour contribuer, par des suggestions, à son évolution. »
  13. Vote sur les enjeux climatiques pour say on climate, say on climate vote : « vote, par l’assemblée générale des actionnaires d’une entreprise, d’une résolution portant sur les incidences climatiques de la stratégie de cette entreprise ; par extension, cette résolution elle-même. »

[1] https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000049990742

[2] Source : La Nouvelle lettre du français des affaires LALFA n° 9 – août 2024 – ISSN 2968-4358, www.apfa.asso.fr

Le XIXe Sommet de la Francophonie en France sous le signe de la création, l’innovation et l’entreprenariat en français

Au terme de la 44e Conférence ministérielle de la Francophonie (CMF) qui s’est tenue à Yaoundé, au Cameroun, ces 4 et 5 novembre 2023, la France a reçu de la Tunisie la présidence de la CMF pour les deux prochaines années, au titre de pays hôte du XIXe Sommet de la Francophonie qu’elle accueillera en octobre 2024. La délégation française à Yaoundé était emmenée par la Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Madame Catherine Colonna. 

Aux côtés de la Secrétaire générale de la Francophonie, Madame Louise Mushikiwabo, la Secrétaire d’État chargée du Développement, de la Francophonie et des partenariats internationaux, Mme Chrysoula Zacharopoulou, a présenté les enjeux de ce prochain Sommet aux États et gouvernement membres de l’Organisation internationale de la Francophonie.

Le Sommet de la Francophonie 2024

Le Sommet de la Francophonie s’ouvrira, le 4 octobre 2024, à la Cité internationale de la langue française, à Villers-Cotterêts, lieu entièrement dédié à la langue française et aux cultures francophones, inauguré le 30 octobre dernier par le Président de la République, Emmanuel Macron. Le Sommet se poursuivra à Paris le 5 octobre 2024.

Le XIXe Sommet de la Francophonie sera un événement majeur, tant sur le plan diplomatique, que politique, économique et culturel, avec la langue française en trait d’union. En France, il sera l’un des temps forts internationaux de l’année 2024 avec l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques.

La France et l’OIF

La France et l’OIF nourrissent l’ambition de promouvoir une Francophonie au service des peuples, d’en démontrer les dynamiques et les opportunités.

La France et l’OIF sont convenus que la créativité, l’innovation et l’entreprenariat dans la diversité de l’espace francophone seront placées au cœur de l’événement. La Francophonie est en effet un formidable vecteur de débats intellectuels, de création et d’emploi et le monde francophone est porteur de talents et d’opportunités dont nous devons être fiers. La thématique retenue invitera chacune et chacun à « Créer, innover et entreprendre en français ».

Pour illustrer ce thème, la France a souhaité organiser, en marge du Sommet, un Festival de la francophonie, afin de valoriser une Francophonie dynamique auprès des Françaises et des Français et de l’ensemble de la communauté francophone. Ce Festival, bâti en dialogue avec l’OIF, ses Etats membres et les sociétés civiles, contribuera à la perception d’une francophonie ouverte, vivante, plurilingue, contemporaine, utile et attractive. Il permettra de valoriser la vitalité des scènes culturelles, académiques, scientifiques et entrepreneuriales francophones, et s’étendra à tout le territoire métropolitain et ultramarin, mais aussi en ligne et dans tout l’espace francophone.

À Paris, il intégrera un Village de la Francophonie, organisé conjointement avec l’Organisation internationale de la Francophonie et ses États et gouvernements membres participant au Sommet.

L’OIF compte 88 États et gouvernements : 54 membres, 7 membres associés et 27 observateurs.

Pour plus de renseignements sur la Francophonie : www.francophonie.org

L’OIF lance un projet de mobilité des enseignants dans l’espace francophone

Dans le cadre de sa programmation liée à la promotion de la langue française et afin de répondre aux besoins de ses Etats et gouvernements membres, l’OIF lance un projet de mobilité des enseignant(e)s dans l’espace francophone.

En effet, si le français est actuellement langue d’enseignement et d’apprentissage dans 35 pays membres de la Francophonie, une partie d’entre eux doit faire face à une pénurie d’enseignants qualifiés de et en français. Malgré un système éducatif global en crise, plusieurs pays tentent de relever le défi d’une bonne maîtrise de la langue française en mettant en place d’ambitieuses politiques de formations. Dans ce contexte, plusieurs Etats membres ont demandé à l’OIF la mise à disposition d’enseignants du primaire comme du secondaire dans le cadre de son action en faveur de la langue française et de l’éducation.

Ce projet vise à renforcer les capacités des établissements scolaires d’un pays donné dans le domaine de l’enseignement et de l’apprentissage du français, en palliant un manque ponctuel d’enseignant(e)s qualifié(e)s de et en français au sein de son système éducatif et en renforçant les compétences professionnelles des enseignant(e)s en exercice dans le pays.

Tou(te)s les enseignant(e)s de l’espace francophone peuvent se porter candidat pour une expérience dSTLS ’une année, renouvelable une fois.

Une première phase pilote a commencé avec le lancement officiel, le 23 juin 2020, d’un appel à candidatures, pour la rentrée scolaire de septembre 2020, de 20 enseignant(e)s volontaires de français pour les écoles primaires et secondaires du Rwanda.

Lors de cette phase pilote, d’autres appels à candidatures suivront pour tous les pays qui auront manifesté leur intérêt. Ce seront ainsi une cinquantaine de professeurs au moins qui seront mobilisés chaque année jusqu’en 2022.