Modifié le 23 janvier 2018.
Exposition universelle 2025 : Jean-Christophe FROMANTIN, les partenaires du Comité EXPOFRANCE2025 ainsi que ses soutiens dénoncent la décision brutale du Premier ministre de retrait de la candidature de la France et rétablissent la vérité.
Fin de la partie pour Exposition Universelle 2025
À la suite de l’annonce du Premier ministre de l’abandon de la candidature de la France à l’Exposition Universelle de 2025, Jean-Christophe FROMANTIN, Président du Comité EXPOFRANCE 2025, entouré des partenaires et des soutiens de ce projet dont il est à l’initiative et qu’il mène à bien depuis plus de sept ans, a souhaité rétablir la vérité face à des allégations erronées et dénoncer les méthodes employées par Matignon à l’occasion d’une conférence de presse.
Un modèle économique 100% privé, solide et innovant sans impact sur les finances publiques, contrairement à ce qu’affirme Matignon.
Alors que le schéma économique a été spécialement pensé pour ne pas engager les finances publiques, les arguments posés brutalement par le Premier ministre pour renoncer à ce projet questionnent.
Le modèle économique repose sur une double valorisation : celle du territoire pour adosser les investissements et celle de la billetterie pour financer l’exploitation. Dans un cas comme dans l’autre les hypothèses de calcul ont été construites en accord avec les services de l’État, de concert avec les entreprises, et présentées dans le dossier de candidature déposé le 28 septembre au Bureau International des Expositions par l’État français.
Pour Jean-Christophe FROMANTIN, président du Comité EXPOFRANCE2025, « les arguments invoqués par Matignon sont faux. C’est justement parce que nous étions soucieux de la dépense publique que nous avons, depuis le début, construit ce modèle privé qui a séduit de nombreux partenaires économiques.
Une telle probité devrait être exigée à tous les grands événements internationaux que la France organise ».
Une méthode employée par Matignon irrespectueuse à l’égard des porteurs du projet
« La façon dont ce retrait a été annoncé unilatéralement par le Premier ministre traduit un mépris vis-à-vis de tous ceux qui sont investis depuis 2011 dans ce projet. C’est par le Journal du Dimanche que j’ai appris la nouvelle samedi soir, suivi par un appel du cabinet du Premier ministre. Édouard PHILIPPE n’a pas daigné consacrer, ne serait-ce que quelques minutes, pour partager sa position.
Les casseurs de Notre Dame des Landes ont le droit à plus d’égard que tous ceux qui ont pris des risques, qui ont entrepris et investis pour que la France ait rendez-vous avec le monde ! Car derrière cette candidature, ce sont des centaines de jeunes, des entreprises, des élus locaux, des parlementaires et des milliers de Français qui se sont engagés dans cette aventure et qui s’interrogent aujourd’hui sur le sens de ce renoncement et le mépris affichés pour eux, ceux qui veulent agir pour leur pays », déclare Jean-Christophe FROMANTIN.
Un renoncement lourd de conséquences pour les territoires
La décision de retrait est d’autant plus surprenante qu’elle intervient au lendemain du comité interministériel du tourisme présidé par Édouard PHILIPPE sur le thème de l’attractivité des territoires.
Il s’agit d’une déception considérable pour le Grand Paris, Paris-Saclay, comme pour les 17 territoires qui se sont mobilisés à travers toute la France et qui espéraient de grandes perspectives pour 2025. Dans les travaux coordonnés par l’économiste Christian de BOISSIEU, ce sont en effet près de 23 milliards d’euros de retombées économiques, 0,5 points de croissance et plus de 130 000 emplois durables qui étaient attendus.
« Alors que le Président prône une France qui rayonne qui gagne, comment une telle décision peut-elle raisonnablement être prise ? Quel crédit donner à la parole de l’État après ce nouveau renoncement ? » interroge Jean-Christophe FROMANTIN.
« Ce sont des choix technocratiques qui neutralisent l’élan politique et entrepreneuriale de la France (…) Dans quelques semaines, nous présenterons un projet d’Exposition internationale fidèle à l’esprit d’innovation, d’audace et de créativité que la France avait su impulser au XIXème quand les ingénieurs et les artistes étaient aux manettes de ces grands rendez-vous avec le monde », annonce le président du Comité EXPOFRANCE2025 entouré des nombreux partenaires.
Depuis samedi soir, le Comité EXPOFRANCE2025 a reçu des centaines de messages de soutien. L’incompréhension de déclaration d’abandon du projet est partagée par des élus, parmi lesquelles : l’ancien premier ministre Manuel VALLS sur France Inter qui considère que « le projet d’Exposition Universelle 2025 n’engageait pas d’argent public, les élus franciliens ne comprennent pas cette décision brutale, qui met un coup d’arrêt à de nombreux projets et abîme l’image de la France », le sénateur Bruno RETAILLEAU pour qui « la décision d’abandonner l’exposition universelle est brutale et incompréhensible. Son modèle économique ne reposait pas sur la subvention publique » ou encore le Maire de Reims Arnaud ROBINET qui déclare être « déçu pour La France, pour Reims et notre territoire et pour tous ceux qui se sont mobilisés, que ce soient les services de la collectivité et celles et ceux qui se sont mobilisés ».
Crédit photo : Cyrille George Jerusalmi