Description
par Fatma Cherif, Sami Boudabbous
L’intrapreneuriat est devenu au cours des dernières décennies l’objet d’un grand intérêt aussi bien pour les chercheurs que pour les praticiens. Ceci, en raison de son effet bénéfique sur la revitalisation et la performance des grandes et des petites et moyennes entreprises. Malgré l’intérêt majeur et l’utilisation des multidimensions génératrices d’activités novatrices, rentables et performantes, peu de recherches empiriques ont examiné les influences contextuelles sur les activités intrapreneuriales et leurs conséquences. Le thème de l’intrapreneuriat est certes très populaire, bien que, très peu de gens saisissent parfaitement ce concept. Ce document contribue à clarifier cette ambiguïté et tente de définir ce champ de l’intrapreneuriat en le distinguant des notions voisines qui lui sont intimement liées. Dans cette démarche, nous examinons l’association entre l’environnement organisationnel, l’intrapreneuriat et la performance des entreprises. Nous avons travaillé sur un échantillon de 112 entreprises opérant sur un large éventail d’industries implantées dans la région de Sfax, poursouligner l’impact déterminant des dimensions environnementales à l’implémentation de l’intrapreneuriat. Nous explorons, par ailleurs, l’effet modérateur de l’environnement sur la relation entre les activités intrapreneuriales et la performance des entreprises. Nos résultats révèlent que les pratiques intrapreneuriales, à l’exception des activités de Corporate Venturing, peuvent être une source de rentabilité et de croissance à court et à moyen termes. Ils soulignent aussi trois antécédents majeurs aux activités intrapreneuriales, notamment, le dynamisme, la demande de nouveaux produits et les changements défavorables. Notre recherche a permis aussi de prouver que la relation entre l’intrapreneuriat et la performance des entreprises est modérée par l’hostilité perçue de l’environnement. Les entreprises qui poursuivent l’intrapreneuriat dans des environnements hostiles, réalisent des profits et une croissance moins élevés. Nonobstant, une importante littérature a mis en avant une relation positive entre l’intrapreneuriat (ou l’entrepreneuriat au sein des organisations existantes) et la performance des entreprises en termes de croissance et de rentabilité. Notre contribution consiste à tester la réalité de cette allégation dans le contexte tunisien.