Description

par Chantal Fuhrer

Cet article s’intéresse aux répercussions du technostress – le stress généré par la technologie – sur les capacités cognitives de l’individu. L’objectif de cette recherche empirique est d’apprécier la réelle contribution des technostresseurs sur la capacité d’absorption de l’utilisateur. Pour cela, le cadre théorique des usages des outils numériques est mobilisé, avec un focus sociotechnique et cognitif. Notre modèle de recherche suppose alors l’existence de liens négatifs entre les créateurs de technostress et la capacité d’absorption de l’utilisateur, et des liens positifs entre les inhibiteurs de technostress et cette capacité d’absorption. Ce modèle est testé sur la base d’un questionnaire auprès de 339 utilisateurs dans un contexte professionnel. Suite aux traitements utilisant les équations structurelles, nos résultats sont plus nuancés. Ils confirment, d’une part, la prise en compte du triptyque technologie-individu-organisation pour comprendre ce phénomène complexe. Ils montrent, d’autre part, le rôle différencié des inhibiteurs de technostress dans le processus de capacité d’absorption.

Tandis que l’accompagnement organisationnel a un impact sur l’assimilation et la transformation des connaissances, le support technique intervient surtout pour intégrer et exploiter ces connaissances. Notre article conclut sur les apports, limites et voies de recherches futures.

Mots-clés : Technostress, capacité d’absorption de l’utilisateur, techno-eustress, techno-distress, dynamique