Description
par Jana Badran et Azza El-Hajj Sleiman
Cet article étudie la place qu’occupent les dimensions -coercitives et non coercitives- de la Responsabilité Sociale de l’Entreprise (RSE) durant le processus de résilience des entreprises dans un État de droit faible et dans une période de crise. L’articulation entre résilience et RSE fait émerger la nécessité d’étudier la légalité, la légitimité et l’éthique dans les perceptions managériales.
S’appuyant sur une étude exploratoire qualitative, les résultats montrent que : 1) la légitimité a substitué l’application de la loi dans le but d’une résilience financière, 2) les pratiques philanthropiques sont entreprises pour combler l’ordre public social sous le prétexte de légitimité, 3) la légitimité est instrumentalisée dans des pratiques non éthiques en l’absence de l’efficacité de la loi.
Dans de tels contextes de complexité institutionnelle et de crise, la libre volonté des entreprises en matière de RSE peut difficilement mener vers un contrat social équitable et durable.
Mots-clés : résilience, contrat social, éthique, droit, légitimité, responsabilité sociale des entreprises