Victoire pour les jeunes chercheur-es : le gouvernement renonce à discriminer financièrement les doctorants étrangers

La Confédération des jeunes chercheurs (CJC), que l’on présente plus, se félicite du recul du gouvernement dirigé par Edouard Philippe concernant une éventuelle hausse massive des frais d’inscription pour les doctorants étrangers, suite au recours auprès du Conseil d’Etat que nous avions évoqué dans nos colonnes. Ce recul en appelle d’autres précise la CJC, pour les autres niveaux de diplôme. L’organisation espère cependant que cette annonce constitue un geste d’apaisement adressé aux jeunes chercheur-es, qui ouvre enfin la voie à de premières mesures s’attaquant à la précarité massive chez les jeunes chercheur-es.

La confédération des jeunes chercheurs défend les doctorants étrangers

Les faits dénoncés par la CJC

Le plan “Bienvenue en France” annoncé par le Premier ministre le 19 novembre 2018 prévoyait une multiplication par dix des frais d’inscription en doctorat pour les jeunes chercheur-es étranger-es non communautaires, passant de 380 € à 3.770 €. Les associations de jeunes chercheur-es réunies en assemblée générale de la CJC le 25 novembre 2018 s’étaient prononcées avec la plus grande fermeté contre ce projet[1].

Plusieurs mois de mobilisation dans les universités et organismes aux côtés de l’ensemble des organisations représentatives de l’enseignement supérieur et la recherche (ESR)[2] ont conduit une grande part des institutions de l’ESR françaises à rejeter sans ambiguïté ce projet, dans son principe comme dans ses conséquences prévisibles[3].

“Nous tenons à saluer, précise le CJC, les recommandations sur les doctorant-es de la mission de concertation sur ‘Bienvenue en France’. Après avoir auditionné la CJC le vendredi 8 février, celle-ci s’est ralliée aux arguments portés avec d’autres acteurs du doctorat en défendant dans son rapport l’exclusion des doctorant-es du périmètre de la hausse des frais, mais également la généralisation du titre de séjour “passeport talent chercheur” pour les doctorant-es, et des mesures pour sortir ces dernier-es « de la précarité et de l’illégalité ». La ministre a finalement annoncé ce dimanche 24 février 2019 dans un entretien au Journal du dimanche que le gouvernement renonçait à la hausse différenciée des frais d’inscription pour les doctorant-es, sans dire mot des autres recommandations concernant les doctorant-es, et tout en maintenant la mesure pour le reste des usager-es.”

Un projet qui reste néfaste pour les doctorants étrangers

La CJC reste fermement opposée au principe d’une différenciation des frais d’inscription sur la base de la nationalité, et le problème reste aujourd’hui entier pour les étudiant-es de licence et de master. La majorité des doctorants et doctorantes internationales viennent s’inscrire dès le master dans les universités, afin de s’insérer dans de meilleures conditions dans la recherche française. Le maintien de la hausse des frais au niveau master, en particulier, constitue donc encore un danger pour la démographie du doctorat et l’internationalisation de cette recherche. L’effondrement prévisible du nombre d’étudiant-es étranger-es en master réduirait d’autant le vivier international de recrutement en doctorat, si le gouvernement s’entêtait dans cette voie. La CJC participera donc aux prochains rassemblements prévus, notamment le mercredi 27 février à 12h devant le campus de Jussieu.

Un premier pas vers le retour du dialogue

Ce geste d’apaisement en direction des jeunes chercheur-es constitue toutefois un premier pas vers le retour du dialogue. Alors que 30% des doctorant-es entament encore leur travail de recherche doctorale sans être rémunéré-es pour cela, et que les universités continuent à faire travailler une dizaine de milliers d’entre elles et eux avec le statut de vacataires d’enseignement qui les prive de la protection d’un contrat de travail, la CJC appelle le gouvernement à prendre enfin de premières mesures en faveur de la situation sociale des jeunes chercheur-es. Elle a déjà fait de nombreuses propositions en ce sens – contractualisation progressive de l’ensemble des doctorant-es, abrogation du statut d’agent temporaire vacataire… – et continuera de se mobiliser pour qu’elles se concrétisent.


[1] Appel des associations de la CJC, 25 novembre 2018, https://cjc.jeunes-chercheurs.org/positions/appel_cjc_25112018.pdf.

[2] Appel inter-organisations du 5 février 2019, https://cjc.jeunes-chercheurs.org/expertise/etrangers/

[3] Suivi des prises de position dans l’enseignement supérieur et la recherche, https://cjc.jeunes-chercheurs.org/expertise/etrangers/suiviposition.php.

[4] Rapport de la mission de concertation, https://www.ladocumentationfrancaise.fr/var/storage/rapports-publics/194000166.pdf.

Offre d’emploi concernant un poste d’ingénieur d’études dans le cadre du Laboratoire Commun (LabCom)

Offre d’emploi concernant un poste d’ingénieur d’études dans le cadre du Laboratoire Commun (LabCom) Ellyx-MSHS de l’Université de Poitiers CNRS, soutenu par l’ANR. Le poste est basé au sein de la MSHS de Poitiers

Dans le cadre du lancement du Laboratoire Commun (LabCom) DESTINS porté par la Maison des Sciences de l’Homme et de la Société de l’Université de Poitiers – CNRS et par la Société Coopérative ELLYX, nous recherchons : Un(e) ingénieur(e) d’études CDD de 5 mois du 1er avril 2019 – 31 août 2019 (avec possibilité de prolongation jusqu’à la fin du programme DESTINS)

Contexte

Dans le cadre du programme DESTINS qui est le support d’un laboratoire commun MSHS- ELLYX, qui vise à développer les connaissances, méthodes et outils autour des écosystèmes d’innovations sociales, la MSHS recrute un.e ingénieur.e d’ études en production, traitement, analyse de données et enquêtes (Profil Referens 1AP02).

Le contrat est financé par l’ANR dans le cadre de la candidature à l’appel à projet LabCom. La période de 5 mois s’inscrit dans la phase préparatoire du LabCom. Elle pourra être complétée à partir de septembre 2019 d’une période complémentaire de 30 mois jusqu’en février 2022 en cas d’avis favorable définitif de l’ANR pour le financement du LabCom DESTINS. Ce programme vise le développement de connaissances, méthodes et outils qui ont vocation à être transférés vers les acteurs socio-économiques, en vue d’appuyer l’émergence d’une génération de projets, de politiques publiques, de services en capacité de répondre plus fortement aux enjeux sociaux, économiques et environnementaux. Ils s’incarneront aussi dans la structuration d’une offre de formation plus intégrée sur ces enjeux, y compris dans une optique européenne et internationale, d’un dispositif nouveau d’incubation de projets à très fort impact social et d’un centre d’expertise sur les innovations sociales améliorant les conditions actuelles d’expérimentation à destination des entreprises et des collectivités. L’ensemble des activités seront effectuées sous la supervision du comité de direction du LabCom. Le LabCom s’inscrivant dans une collaboration entre la MSHS et Ellyx, une attention particulière sera accordée au partage de l’information et à la dynamique de partenariat entre les deux entités. Dans cette optique, des déplacements et des réunions pourront être organisées dans les locaux de l’entreprise, notamment au sein de son établissement de Poitiers. 

Mission

Les missions seront effectuées au sein de la MSHS de Poitiers, en lien avec la société ELLYX, partenaire du programme. Ce contrat vise à :

  • Coordonner les activités de recherche du LabCom DESTINS établies entre la MSHS de Poitiers et la Scop ELLYX
  • Participer à la production de recherches en sciences humaines et sociales sur certains axes du programme
  • Mettre en œuvre les conditions matérielles, logistiques et financières nécessaires au développement opérationnel du programme, notamment effectuer les recherches de financement complémentaires.
  • Animer la communauté scientifique mobilisée dans le cadre du LabCom

L’ingénieur(e) d’études sera placé sous la responsabilité scientifique du Directeur du LabCom et sous la responsabilité hiérarchique du Responsable du pôle Recherche et Innovation de la MSHS de Poitiers.

Activités principales

La coordination des activités de recherche du laboratoire, c’est-à-dire l’organisation des temps de recherche collectifs, le suivi des actions menées par les différentes équipes, le soutien logistique et matériel aux membres du laboratoire

La préparation des réunions des différentes instances de gouvernance du labCom (conseil scientifique, conseil de partenaires, comité de direction) et la réalisation des comptes rendus

La préparation des éléments budgétaires et logistiques pour la réalisation des actions de recherche

La conduite de recherches en sciences humaines et sociales au sein d’une équipe, notamment sur les axes 1 et 4 du LabCom :

  • Caractérisation du rôle des écosystèmes d’innovation dans l’émergence d’innovations sociales de rupture
  • Analyse des méthodes de construction et de rupture
  • Analyse des trajectoires d’innovation et écosystèmes d’innovation sociale
  • Définition sociale de rupture
  • Modalités d’inscription des indicateurs d’impact social d’innovation sociale
  • Analyse de renforcement et de valorisation des innovateurs sociaux

La participation à la rédaction d’articles scientifiques, ainsi qu’aux évènements liés à la valorisation scientifique et technique des travaux du LabCom.

Conditions particulières d’exercice

  • Déplacement en France.
  • Éventuellement, des déplacements à l’étranger sont à prévoir en vue de la valorisation des travaux de recherche

La personne recrutée sera préparée à son travail par une familiarisation avec les enjeux du LabCom DESTINS en lien avec le directeur et le co-directeur.

Profil

  • Titulaire d’un Master II minimum
  • Domaine de formation : Sciences Humaines et sociales
  • Expérience souhaitée : 1 à 4 années
  • Rémunération brute : à partir de 1733,82€ ; Rémunération nette : à partir de 1 393.91€   – INM  370    Quotité : 100 %

Pour nous contacter : contact@labcom-destins.fr

Merci d’envoyer vos candidatures (CV+ lettre de motivation) avant le 13 mars 2019. Le recrutement se fera après un entretien qui se tiendra le mercredi 20 mars 2019 à la MSHS de Poitiers.

Le « droit sacré »… de sauver notre République…

jean louis chambon

Voici un billet proposé par Jean-Louis Chambon – Président fondateur du cercle TURGOT – pour lequel nous décidons d’ouvrir nos colonnes sur le thème de la défense de la République. Nos lecteurs pourrons à l’évidence compléter ce propos par la lecture de l’éditorial du numéro 293 de LaRSG, évoquant également l’action des Gilets Jaunes.

“Malgré un cadre légal précis et des moyens mis en œuvre pouvant apparaître comme démesurés, maintenir coûte que coûte, l’ordre républicain en garantissant la liberté de manifester, brandie en étendard comme « le plus sacré de nos droits constitutionnels », est devenu, plus qu’un casse-tête, mais, mission impossible…

Les tensions surréalistes, le climat de haine qui s’est peu à peu instauré faisant réapparaître des postures totalitaires appartenant à un passé douloureux, mettent clairement notre République en danger.

« elle épuise l’Exécutif et sidère des Elus »

Et cette pièce de théâtre, tragi-comique, inédite, de (déjà) 14 actes des « gilets jaunes », vient de façon éblouissante d’en apporter la preuve : elle épuise l’Exécutif et sidère des Elus, en proie à une forme de mauvaise conscience face au « sentiment d’abandon » exprimé par « le peuple en colère » ; les forces de l’ordre subissent plus que ne la maîtrise la vindicte populaire et protègent assez mal en dépit d’une dépense d’énergie considérable et coûteuse, les innombrables victimes aux plans, humain, social, économique et financier.

Notre démocratie vacille sous les coups de butoirs que lui assène une multitude de revendications, qui, prises individuellement peuvent apparaître légitimes, mais qui, in fine privilégient dans leur logique avec le soutien démagogique et populiste des oppositions, des intérêts communautaristes, oubliant totalement l’intérêt général, dont l’État reste le garant.

La réalité de la situation économique et financière de la France (emploi, croissance, dettes, déficits) qui ne laissent augurer que de faibles marges de manœuvre pour répondre aux doléances, comme les violences qui se sont fait jour, les casses répétées, les agressions délibérées des forces de l’ordre, entretiennent chaque week-end un climat pré-insurrectionnel qui n’a aucun sens dans une république démocratique.

De surcroît deux faits nouveaux, inquiétants se sont fait jour : le soutien, semble-t-il toujours élevé de l’opinion aux gilets jaunes (classiquement sur la durée, il faiblit) et la radicalisation croissante des gilets jaunes, non seulement par la concentration des plus « jusqu’aux-boutistes » d’entre eux, mais aussi par la complicité, active ou passive, le regard amusé, voire les encouragements déguisés, en soutien aux actes des factieux casseurs.

« le sacré » des libertés fondamentales collectives

Face à ces risques bien compris, il est urgent de remettre « le sacré » des libertés fondamentales collectives (le droit de manifester) face au sacré des libertés individuelles (le droit de circuler, de travailler, de propriété) en plaçant au centre du grand débat-citoyen, la responsabilité qui est le pendant de notre liberté chérie, avec simultanément une double réponse :

  1. d’une part, appliquer résolument et strictement le cadre légal et répressif des limites au droit de manifester (déclaration préalable, identification et responsabilisation des leaders, sanctions, etc. La loi a su établir les limites aux libertés de chacun pour que la vie collective reste possible : aux politiques le devoir d’agir, aux juges d’appliquer sans trembler et avec célérité, et à la constitution de s’adapter à « l’heure du temps ».
  2. demander, dès la fin du grand débat national, au « Peuple », que l’on dit « pur et visionnaire » de se prononcer clairement sur une actualisation des priorités et sur la coexistence, dans la durée, de nos droits fondamentaux.

Les menaces qui pèsent sur notre République sont loin d’être un fantasme entretenu par des conservateurs, rentiers, ou autres nantis, mais le résultat de plus en plus palpable d’une forme de tyrannie de l’opinion, instrumentalisée par son addiction aux réseaux sociaux, par les fake news et les théories complotistes qui font florès, accompagnés d’une perte générale de sens…

Il est temps que « la France jusque-là, silencieuse », exclue des médias au nom d’un politiquement correct qui veut qu’on ne critique pas ces gilets jaunes « si bon enfant », se manifeste clairement, prenne la main dans les débats, sans complexe et soutienne nos institutions et nos élus légitimés dans les urnes.

« notre démocratie républicaine en danger »

Si le « droit sacré » a tendance à être décliné largement constitutionnellement, le plus sacré de nos devoirs reste de préserver, pour notre vivre ensemble et nos enfants, notre démocratie républicaine en danger.”

n°295 – De nouvelles représentations

De nouvelles représentations

par Philippe Naszályi – Directeur de La RSG

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Philippe Naszalyi LaRSG Stratégies et innovations

L’affaire des « gilets jaunes » qui fleurit en France depuis la mi-novembre et semble vouloir durer au moins jusqu’à la fin de ce l’on appelle le « Grand Débat », pose à l’évidence, même si les élus poussent des cris d’orfraie, le principe de la représentation, de sa légitimité, de sa durée et de ce fait de sa révocabilité.

Des tombereaux d’injures et d’invectives se déversent de part et d’autre et n’enrichissent pas le débat qui repose sur les questionnements de marketeurs aux ficelles trop grosses pour ne pas être vues même des plus partisans favorables !

« Plus c’est gros, mieux ça passe » du langage populaire qu’avait repris Jacques Chirac est avec la poursuite de la « politique du pire » une des réponses classiques. En effet, la poursuite de la confrontation violente pour retrouver le soutien de ce que l’on peut appeler la « petite bourgeoisie pusillanime » a souvent été utilisée en histoire, lorsque se pose un problème de légitimité du pouvoir.

L’histoire du XVIIIe siècle nous rapporte que déjà en 1757, Simon Clicquot de Blervache, avait remporté le prix de l’Académie d’Amiens (ça ne s’invente pas !), en fustigeant les « obstacles que les corps de métiers apportent au travail et à l’industrie ». On récompensait déjà les auteurs « libéraux » appelés alors physiocrates dans la lignée de Gournay et Turgot… qui écrivait que « Les hommes sont puissamment intéressés au bien que vous voulez leur procurer, laissez-les faire, voilà le grand, l’unique principe »!

Devant la crise qui montait avec le déficit du pays, on envisagea tout, des «assemblées de notables » d’abord, en 1786-87 qui firent remonter certes des préoccupations, mais perdirent toute autorité car engluées dans leurs divergences et le maintien de leur « autorité ». Les Parlements, alors hautes assemblées de justice, comme le sont notre conseil constitutionnel ou notre Conseil d’État, apparurent vite comme les défenseurs de leur caste et perdirent leur influence… Il ne resta plus que les états-généraux avec la suite qu’on connaît. L’histoire ne se reproduit jamais à l’identique, mais les problèmes de légitimité de la représentation sont toujours les plus graves et ne se résolvent que par une action en profondeur.

C’est pour cela que ce 1er numéro de 2019, entièrement dédié au Marketing, s’ouvre par un dossier consacré aux innovations en marketing : « Un nouveau Business Model pour réussir la transition énergétique : quels impacts sur les relations producteur/ client ? » est d’une actualité brûlante, mais il se veut comme tous les articles choisis par les évaluateurs et la rédaction comme porteur de « durabilité » par une redéfinition de la relation producteur-client comme une combinaison de ressources à susciter et organiser et sur l’introduction de la notion de service orienté résultat nécessitant de revoir le jeu des parties prenantes en y introduisant tous les acteurs institutionnels et territoriaux de l’efficacité énergétique. Le e-marketing dans les associations et la prise en compte du rôle des femmes dans les conseils d’administration sont deux aspects développés chacun dans un article permettent d’introduire les représentations dans le marketing : le rôle de la mémoire des enfants dans le prix, l’image du point de vente, la personnalité de la marque, et l’uniformisation des services télécoms sont autant de points saillants qui permettent tout en nous situant dans une actualité brûlante d’apporter une méthodologie et des réponses adaptées et éclairantes dans un univers en recherche. C’est dans cet esprit que vient opportunément la chronique bibliographique : L’économie comportementale : entre faiblesses méthodologiques et idéologie que Bruno Tinel, fait à partir de l’ouvrage, paru aux éditions Charles Léopold Meyer de Jean-Michel Servet : L’économie comportementale en question !

Il est toujours utile de confronter les idées et de ne pas se contenter des apparences simplificatrices !

« Non, monsieur le Sénateur, les dirigeants d’entreprise qui réfléchissent à leur raison d’être ne sont pas dépressifs ! »

Le Sénat vient de rejeter l’article 61 du projet de loi Pacte sur l’intérêt social et la raison d’être des entreprises. Croire que retirer cet article protège les entreprises est un contresens total précise le Cetnre des Jeunes Dirigeants. Le CJD demande d’ailleurs la réintroduction intégrale de cet article.

centre des jeunes dirigeants

D’après le sénateur Jean-Marc Gabouty, les entreprises ont comme seul objet de « produire des biens et des services, pas de faire la philosophie » et pour leurs dirigeants, penser à la raison d’être peut « se terminer mal parce que c’est l’expression d’un état dépressif » (séance publique du Sénat, 11 février 2019).

Un discours pareil est aujourd’hui totalement irresponsable. Ce qui motive un entrepreneur, c’est le sens et la mission. Faire croire que son seul horizon est le profit est une insulte à lui-même, à ses collaborateurs, à ses clients et à ses actionnaires.

L’article 61 donne justement les moyens aux entrepreneurs d’exprimer leur sens des responsabilités. Le CJD demande donc sa réintroduction intégrale.

Cet article n’est que le début de la reconnaissance de la responsabilité des entreprises. On ne peut plus faire comme si les fractures sociales et l’urgence écologique n’existaient pas. Nous devons transformer en profondeur notre économie pour la mettre véritablement au service de l’Homme.

Intervention de Jean-Marc GABOUTY

PwC France et Afrique francophone nomme Pierre-Antoine Balu

Avec cette nomination de Pierre-Antoine Balu, PwC consolide son pôle d’expertises en matière d’organisation, de changement de culture, de leadership et de gestion des talents.

Le cabinet réaffirme ainsi sa place de cabinet de référence en matière d’innovation et de conseil sur les enjeux liés à l’avenir du travail et la transformation par l’humain.

Pierre-Antoine Balu
Pierre-Antoine Balu

Pierre-Antoine Balu, 45 ans, est diplômé de l’ESC Toulouse, de l’IAE et d’un MBA ESCP Europe. Il débute sa carrière à Londres dans le conseil puis rejoint les Etats-Unis en tant qu’attaché commercial en ambassade. Il a ensuite travaillé comme consultant pour plusieurs cabinets à Paris et à Bruxelles, se spécialisant sur les enjeux de transformation et de réorganisation auprès de l’industrie bancaire. Il intègre PwC France et Afrique francophone en 2008 en conseil, puis est nommé associé en 2012.

Passionné par les enjeux des pays émergents, il a contribué activement au développement des activités conseil de la firme en Afrique. Basé ces 4 dernières années à Casablanca, il pilotait l’industrie Financial Services au sein des activités de conseil de PwC en Afrique du nord et francophone. Pierre-Antoine Balu prend aujourd’hui la tête des activités de conseil du pôle People & Organisation de PwC France et Afrique francophone.

Prix académique de la Recherche en Management

Le Prix académique de la Recherche en Management, en partenariat avec la FNEGE, récompense les meilleures publications de recherche, ainsi que le meilleur ouvrage de management de l’année.

En 9 ans, ce Prix est devenu une référence dans le monde académique, plébiscité par les chercheurs en sciences de gestion qui considèrent son obtention comme une véritable opportunité de valorisation de leurs travaux auprès du monde de l’entreprise et de développement de leur notoriété.

Consult’in France, syndicat professionnel des métiers du Conseil en Management et la FNEGE, vous invitent à participer à ce concours dédié aux enseignants-chercheurs de l’enseignement supérieur, dont les établissements sont localisés en France, quelle que soit leur nationalité. Cette initiative a pour objectif de renforcer les liens entre la profession du Conseil en stratégie & Management et le « monde académique » en favorisant la rencontre d’Hommes et d’Idées neuves.

C’est aussi l’opportunité d’offrir une fenêtre sur la profession et ses enjeux d’innovation aux professeurs des options ou spécialités Conseil de dernière année d’études de master ou de diplôme de Grande École.

Trois catégories de prix selon vos thèmes de recherche :

  •  « Refonder la relation Entreprise et Société vers de nouveaux modèles de croissance »
  • « Ré-inventer le Management »
  • « Accélérer la transformation digitale des affaires et des organisations »
  • La remise des prix se déroulera en mai / juin 2019 (date à venir).
  • Date limite d’inscription : le 31 janvier 2019

Informations & Inscriptions

Rennes School of Business : nouvelles ambitions pour 2023

François Châtel et Thomas Froehlicher, respectivement Président et Directeur Général de Rennes School of Business ont dévoilé ce vendredi 7 décembre le nouveau plan stratégique et pédagogique 2018-2023 de l’École, à l’occasion de l’inauguration du nouveau campus international.

Nouveau campus de Rennes School of Business

Rennes School of Business poursuit son développement réussi depuis plusieurs années. Son ADN international et son ancrage dans une métropole rennaise attractive et ouverte au monde lui permettent de figurer parmi les meilleures écoles de management.

L’ambition de l’École à 5 ans : devenir l’une des business schools les plus novatrices et multiculturelles en Europe. L’École entend doubler son budget (70 millions d’euros en 2023), capter de nouveaux étudiants étrangers (+50%) de 100 nationalités différentes, étendre les programmes d’Executive Education (de 8 à 12% du budget) et favoriser l’alternance.  

Une mission : explorer les nouveaux territoires

Rennes SB a dégagé 3 grands axes, 3 grands chantiers, 3 grands territoires :

  • Les nouveaux territoires de demain : appréhender les enjeux professionnels à travers des expertises distinctives, des cursus innovants et de nouvelles alliances d’excellence. Rennes SB a identifié 4 territoires d’excellence en collaboration avec l’International Scientific. Committee Thriving Through Complexity ǀ IA-Driven Economy ǀ Green, Data & Demand Driven Supply Chain Management ǀ Agri(o) Business
  • Les nouveaux territoires du monde : réinventer l’immersion des étudiants dans un contexte international tout au long de leur cursus
  • Les nouveaux territoires pédagogiques : réinventer le modèle d’éducation et de transmission du savoir des écoles de management.

L’École tient à renforcer son ancrage dans l’écosystème régional en favorisant l’installation sur son campus rennais de 7 grands partenaires internationaux (les deux premiers partenaires provenant de Chine et d’Inde) en conjuguant cette présence avec de nouvelles alliances stratégiques (IMT Atlantique, B<>Com, Agrocampus Ouest, INRA), et en favorisant le multiculturalisme (parcours immersifs bilingues, généralisation du double-diplôme PGE-MSc, lancement d’un Global Bsc).

Un nouveau campus international

Pour accompagner ce nouveau plan stratégique, Rennes School of Business a agrandi et transformé son campus. Plus « smart » et plus centré sur les espaces de vie comprenant des services à valeur ajoutée. Ce nouvel ensemble de 21 000 m² est composé de 4 bâtiments d’enseignement, d’espaces de co-working, d’espaces extérieurs de convivialité, d’un terrain de sport et d’une résidence pour accueillir les étudiants internationaux.

Une nouvelle signature de marque 

Le nouveau plan stratégique 2018-2023 voit déjà plus loin et s’accompagne d’une nouvelle identité de marque qui sera déployée plus largement à partir de mars 2019. Le logo évolue légèrement et la signature de marque devient #Unframed Thinking.

À propos de Rennes School of Business

Rennes School of Business est une école internationale de management située en Ille-et-Vilaine, en Bretagne. Rennes School of Business, c’est la possibilité d’expérimenter des pratiques diversifiées de management dans les différentes zones du monde et de développer des compétences indispensables mises au service des entreprises. École de management cosmopolite – 91 % des professeurs et 53 % des étudiants sont internationaux – Rennes School of Business a pour mission de préparer des managers responsables et innovants à agir efficacement dans un environnement globalisé.

Accréditée EQUIS, AACSB, AMBA ǀ 4513 étudiants ǀ 260 universités partenaires sur les 5 continents.

www.rennes-sb.fr

DemoFutures recrute un.e post-doctorant.e

L’équipe française du projet ANR-DFG Democracy and its futures – between governance and counter-publics (DemoFutures) recrute un.e post-doctorant.e (36 mois, mi-temps) du 1/3/2019 au 28/2/2022

demofutures

Vous trouverez ci-dessous la description du projet DemoFutures.

Profil :

  • Docteur.e en sciences sociales
  • Théories sociales, théories critiques, sociologie générale
  • Enquêtes empiriques
  • Langues : français, allemand, anglais

Mission :

  • Suivi organisationnel du projet DemoFutures (partie française)
  • Participation aux travaux empiriques et théoriques de l’équipe
  • Recherche personnelle au sein du projet

Lieu d’exercice : Université Paris Descartes, Faculté SHS – Sorbonne, Paris

Date limite de candidature : 15/1/2019

Contact : Jan Spurk – Professeur des Universités jan.spurk@parisdescartes.fr

DemoFutures

DemoFutures analysera les tendances actuelles et les avenirs possibles de la démocratie à moyen et à long terme, en réunissant des analyses sociologiques et philosophiques dans une perspective critique. Le projet mettra l’accent sur le contraste entre, d’une part, la logique instrumentale de la gouvernance qui domine la plupart des politiques démocratiques institutionnelles et, d’autre part, la logique expressive et subjective des critiques et des protestations publiques.

Les citoyens vivent une «crise d’érosion» des pratiques et des institutions démocratiques. L’un des facteurs sous-jacents est la logique de plus en plus puissante de la gouvernance, qui va du niveau local au niveau mondial, et qui se superpose et remplace souvent les formes démocratiques de prise de décision. Cela conduit à un sentiment d’inauthenticité et à l’expérience d’un manque d’alternatives à cette situation. Néanmoins, nous pouvons également observer la mobilisation publique, la critique et la protestation, qui se cristallisent souvent autour de questions spécifiques, par exemple des projets d’infrastructure locaux. Ils conduisent au développement de publics critiques hors des sentiers battus de l’espace public dominant. La délibération qui prend place dans ces mobilisations offre le potentiel de se transformer en contre-publics, dans lesquels des futurs alternatifs peuvent être imaginés. Il est à noter, cependant, que la dynamique de ces protestations et mouvements en France et en Allemagne prend des dynamiques assez différentes, ce qui nécessite une analyse plus approfondie.

Afin de comprendre les avenirs possibles de la démocratie, deux dimensions de ces mouvements doivent être comprises: leur logique subjective et leurs significations expressives perçues – qui sont explorées par la sociologie critique – et les pratiques et institutions de délibération – qui sont explorées par les théories délibératives. DemoFutures vise ainsi à réunir une équipe de chercheurs français et allemands issus de ces deux disciplines. Des chercheurs juniors et seniors de l’Université Paris Descartes – Université Paris Sorbonne Cité et de la Hochschule für Politik an der Technischen Universität München collaboreront à une série de recherches parallèles et interconnectées ; ils organiseront un certain nombre d’événements afin de créer un réseau franco-allemand qui travaille sur l’avenir de la démocratie.

Le projet développera une approche interdisciplinaire dans lequel les perspectives sociologiques et philosophiques sont intimement liées ; il analysera également des «cas exemplaires» en France et en Allemagne dans une perspective comparative. Une attention particulière sera portée aux conditions générales de l’espace public numérique ainsi qu’aux relations entre experts et acteurs de protestation. Ainsi, les synergies franco-allemandes se feront à la fois au niveau des méthodes et des approches, et au niveau des objets de l’analyse.

Hackers éthiques : les cyber-experts de demain ?

Une étude menée par Cybersecurity Ventures estime que, d’ici 2021, les dommages liés aux cyberattaques pourraient atteindre 6 milliards de dollars. Pour se prémunir, les entreprises doivent faire de la cybersécurité une priorité. De nombreuses solutions existent : outils de protection, bonnes pratiques à mettre en place, etc. Parmi celles-ci, une, plus atypique, consiste à avoir recours à un hacker éthique. Un métier qui a le vent en poupe et qui pourrait bien, demain, révolutionner le marché de la cybersécurité.

Hacker, un métier pas comme les autres

On les appelle les “White Hats”. Dans les séries américaines, ils sont souvent interprétés comme des hackers qui ont changé de camp. La réalité est un peu différente. Profils passionnés, compétences pointues, certifiés « éthiques » à l’international : ces hackers 2.0 sont encore rares mais ô combien passionnés par leur métier pas tout à fait comme les autres.

La profession est relativement récente et elle n’a rien de standard. Ici, pas de diplôme universitaire, pas de formation institutionnelle si ce n’est le CEH (pour Certified Ethical Hacker) : une semaine pour valider les connaissances de base du hacking, et certifier ses bonnes intentions pour rassurer les entreprises.

Leur rôle ? Attaquer un système informatique de façon bienveillante pour cartographier les vulnérabilités d’une entreprise et la pousser à se protéger davantage. À l’inverse de leurs homologues « classiques », ces profils mettent leurs compétences au service de la cybersécurité en effectuant des tests de pénétration en conditions réelles.

Un marché fertile

Avec Wannacry et Petya, la cybercriminalité a passé un nouveau cap. Les attaques, de plus en plus ciblées et sophistiquées, s’avèrent difficiles à enrayer, notamment pour les ransomwares : une fois les données cryptées, le virus est inarrêtable. Les hackers éthiques ont pour objectif d’anticiper ces attaques de façon légale en vérifiant les SI et en détectant de potentielles failles de sécurité. Une solution de protection mal configurée peut, par exemple, manquer d’alerter suite à une intrusion.

Les évènements et les séminaires autour du hacking éthique se multiplient. Aux Etats-Unis, la « Black Hat », salon dédié à la sécurité informatique, présente les nouvelles failles et attaques qui montent sur le marché noir. Ce concept s’exporte aussi au niveau européen : à Paris, la « Nuit du hack » rassemble ingénieurs et codeurs en tous genres durant une nuit, avec un objectif unique : hacker le système d’une grande entreprise. A la clé, le prix de l’année, et une certaine reconnaissance sur ce marché naissant.

 Qui de mieux que les hackers pour contrer les hackers ? Les compétences des hackers éthiques ne sont pas nouvelles. Nombre d’entre elles sont déjà intégrées à des postes d’ingénieur sécurité recherchés par les grandes entreprises. Il y a donc fort à parier que l’on verra de plus en plus ces profils dans les prochaines années. Jusqu’à démocratiser la pratique d’ici 5 à 10 ans ? Difficile à dire. Car si l’on a besoin de ces compétences pour comprendre comment les cyberattaquants s’immiscent dans les systèmes informatiques, celles-ci demeurent rares… et onéreuses.

Pierre Guesdon
Pierre Guesdon,
Ingénieur Avant-Vente chez Exclusive Networks

n°294 – À la poursuite du management !

À la poursuite du management !

par Philippe Naszályi – Directeur de La RSG

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Philippe Naszalyi LaRSG Stratégies et innovations

Une idée neuve, comme le bonheur, selon la formule de Saint-Just, remis au goût du jour par quelque révolutionnaire d’antichambre, telle est aussi, comme on l’a vu dans le précédent numéro, le MANAGEMENT.

Il nous a donc paru cohérent pour terminer l’année 2018, d’en explorer deux autres aspects afin de rester dans une démarche propédeutique.

Rappelons que pour l’essentiel des TPE et PME, le management reste une idée vague, mal comprise et parfois rejetée comme propre aux « gros » ou aux « grands » !

Telle n’est pas notre conviction et les articles que nous proposons à la lecture, permettent une grille de lecture éclairante et adaptable à toutes les organisations, petites et grandes.

Le premier dossier : Contrôle et droit des entreprises, rappelle que le droit n’est pas autre chose qu’un élément de gestion de l’entreprise, même si dans de nombreux enseignements de gestion, on l’oublie…Le droit n’est pas que l’affaire du spécialiste, et nombre d’entrepreneurs l’apprennent souvent trop tard. Ivan Tchotourian et Jérôme Turcotte, de l’Université de Laval au Canada, en décrivant « Le droit des sociétés au service d’une gouvernance d’entreprise sociétalement responsable », ne décrivent pas seulement des sociétés et un droit qui nous seraient étrangers, ils démontrent que tout cela est le fruit d’une idéologie « qu’il convient de remettre en cause pour que les entreprises de demain soient vectrices de progrès économiques, environnementaux et sociétaux. » Voilà bien un apport concret à un Débat national, aux questions biaisées de mauvais marketeurs, qui oublient, mais savent-ils réellement ce qu’est le management, les vraies questions fondées sur de vraies compétences. Emmanuel Bayo, l’un des meilleurs connaisseurs français du droit des coopératives, souvent de petites et moyennes tailles, indique que celles-ci semblent mieux résister aux défaillances que les sociétés financières, pourtant seul modèle de Bruxelles et de ses sectateurs les plus zélés. Y aurait-il des solutions de pérennité des PME qui seraient plus profitables à l’économie que celles des adorateurs du « veau d’or » du courant dominant ? Une jeune chercheuse, enfin, a le courage, en s’appuyant sur la littérature et des entretiens avec des professionnels du secteur agroalimentaire, de proposer des solutions pour une gestion durable de la chaîne logistique. Au moment où les scandales du lait, de la viande de cheval, et bien d’autres cachés ou à venir, viennent démontrer les limites de la régulation par le marché, pourtant seule solution vantée comme la panacée par des candides et sans doute beaucoup de pervers !

« Réflexions sur la prise de décision » en découle logiquement. Le management a bien pour fonction de « faire avancer dans une direction précise ». Que la planification puisse être une échelle de mesure avec son apport multidimensionnel, ou que l’africanité puisse avoir une incidence sur la prise en compte de la RSE dans la performance globale, posent des modèles et tentent d’apporter des « boîtes à outils », au manager. Deux chercheurs de cette nouvelle Lotharingie souhaitée par Charles le Téméraire (Université de Franche-Comté et de Université de Bourgogne), démontrent le rôle de l’attractivité affective du pays d’origine dans la démarche d’achat et ouvrent ainsi des pistes au marketing international ! L’histoire et les rêves territoriaux ne sont donc pas vains ! Les deux derniers articles du dossier[1], ont été sélectionnés lors de la 9è édition de l’International Finance Conference qui s’est tenue à l’ISC Business School[2] que nous présentions dans le numéro précédent, se sont parfaitement insérés. Le premier, par une étude de cas, nous apporte une vision un peu moins officielle sur l’indépendance et la compétence des comités d’audit de nombreuses d’entreprises françaises. Le second analyse le dispositif de Bâle 2 concernant la détermination du capital réglementaire des banques. Tous ces éléments qui importent à la prise de décisionhttps://thema.u-cergy.fr/IMG/pdf/lfc9_official_program.pdf.

Notes

  1. https://thema.u-cergy.fr/IMG/pdf/lfc9_official_program.pdf
  2. https://thema.u-cergy.fr/evenements/workshops-colloques-conferences/article/the-9th-edition-of-international-finance-conference-ifc9

L’État officialise son soutien aux E2C

Muriel PÉNICAUD, Ministre du Travail, et Jean-Marie MARX, Haut-Commissaire aux compétences et à l’inclusion par l’emploi, ont signé une convention de partenariat avec le Réseau E2C France (Ecoles de la deuxième chance) dans le cadre du Plan d’Investissement dans les Compétences. Cette signature a eu lieu à la suite de la visite d’Alméa Formations Interpro de la Marne à Châlons-en Champagne, ce vendredi 30 novembre 2018. Alméa est l’organisme gestionnaire du CFA Interpro de la Marne et de l’E2C en Champagne Ardenne.

Signature de la convention de partenariat entre Reseau E2C et Etat
Signature de la convention de partenariat entre Reseau E2C et Etat. Deg. à d. : Alexandre SCHAJER, Président du Réseau E2C Franc ; Muriel PÉNICAUD, Ministre du Travail, et Jean-Marie MARX, Haut-Commissaire aux compétences et à l’inclusion par l’emploi.

Développement des E2C dans le cadre du Plan d’Investissement des Compétences (PIC)

Le dispositif E2C est un acteur incontournable pour l’inclusion des jeunes sans qualification ni emploi, en s’appuyant sur un triptyque basé sur l’acquisition de compétences, l’expérience en entreprise et l’accompagnement à l’inclusion. Ses résultats positifs, cités en exemple dans plusieurs études et rapports institutionnels, ont conduit à des propositions de développement dans le cadre du Grand Plan d’Investissement 2018-2022 du Gouvernement.

Lors des 20 ans du dispositif E2C, organisé en juin dernier, la ministre du Travail a annoncé le soutien du gouvernement pour accompagner le développement des E2C. Cette annonce sera officialisée le vendredi 30 novembre avec la signature d’une convention de financement se déclinant en 3 axes :

  • le financement de nouveaux parcours entre 2019 et 2022 ;
  • un soutien à la mise en oeuvre de l’Approche par compétences ;
  • et à l’ingénierie des Systèmes d’Information du Réseau E2C France.

Pour Alexandre SCHAJER, Président du Réseau E2C France : « La signature de cette convention entre le gouvernement et le Réseau E2C France, qui s’inscrit pleinement dans les objectifs du plan d’Investissement dans les Compétences (PIC), prévoit un renforcement quantitatif et qualitatif du dispositif pour une intégration dans le monde des métiers des jeunes en difficulté. Avec leur approche pédagogique par les compétences, la pratique de l’alternance et l’accompagnement post parcours, les E2C sont aujourd’hui un complément des efforts de l’enseignement initial sur les décrocheurs, une passerelle vers les contrats de travail en alternance et un outil des politiques publiques de réinsertion des jeunes sans emploi et sans qualification. »

Rencontre avec des jeunes bénéficiant de l’apprentissage et de l’alternance

La journée du 30 novembre a permis aux représentants du gouvernement de rencontrer des apprentis du CFA Interpro de la Marne, ainsi que des jeunes en parcours à l’E2C en Champagne-Ardenne. Les temps forts de cette journée sont les suivants :

  • visite du centre Alméa Formations Interpro 51 et échanges avec des apprentis au sein des laboratoires alimentaires et des ateliers mécaniques. Alméa est le 1er centre de formation en alternance de la Région Grand Est ;
  • visite de l’E2C en Champagne-Ardenne avec découverte de différents ateliers et échanges avec des stagiaires en parcours ;
  • signature de la convention entre les représentants du gouvernement et Alexandre SCHAJER, Président du Réseau E2C France.

La CJC contre la hausse des frais d’inscription en doctorat pour les étrangers

Les associations membres de la Confédération des Jeunes Chercheurs, réunies en assemblée générale à Paris, se prononcent fermement contre le projet gouvernemental d’augmentation considérable des frais d’inscription en doctorat pour les étrangers extra-communautaires.

frais d'inscription en doctorat

La question posée sur les frais d’inscription en doctorat

« Nous craignons qu’avec ce projet, le gouvernement s’engage dans une course sans fin à la hausse des frais d’inscription derrière les modèles britannique et américain, où la plupart des étudiant-es et doctorant-es s’endettent lourdement pour respectivement se former et travailler.

Que cette hausse massive des frais d’inscription soit à ce stade limitée aux étranger-es non communautaires ne constitue qu’un élément aggravant. Les doctorant-es étranger-es sont déjà sélectionné-es par l’établissement d’enseignement supérieur dans lequel ils ou elles souhaitent s’inscrire, par l’employeur qui souhaite les recruter, par les services leur délivrant des visas, et payent un nombre conséquent de taxes et frais de dossiers pour venir travailler en France. L’argument de l’attractivité internationale de l’enseignement supérieur français est fallacieux. Des pays ayant mis en place ce type de barrière financière ont connu dans les années suivantes une baisse importante du nombre de leurs étudiants et étudiantes internationales. Cet argument camoufle mal la volonté d’éviction des jeunes chercheur-es, étudiants, et étudiantes internationales venant de pays en développement, en particulier des pays francophones du Maghreb et d’Afrique subsaharienne. Appliquer des frais d’inscription dix fois supérieurs aux étrangers extracommunautaires revient en effet à réserver l’accès à la formation à la recherche aux plus fortuné-es en provenance de ces pays, hormis quelques rares élu-es à qui sera attribué une “aide sociale” stigmatisante. Les doctorant-es étranger-es faisant le choix de venir se former par la recherche en France ne sont pas un coût pour notre pays, ils et elles apportent beaucoup à sa recherche et à son économie. Penser qu’ils et elles ne font le choix de la France que par calcul financier est méprisant à leur égard et infamant pour la recherche française.

La Confédération des Jeunes Chercheurs appelle l’ensemble des jeunes chercheur-es de France à rejoindre les différentes mobilisations initiées contre ce projet. Nous mettons à disposition des jeunes chercheur-es élu-es dans les conseils de laboratoire, d’école doctorale, d’organisme de recherche, de composante universitaire ou de conseils centraux d’établissements d’enseignement supérieur, des propositions de motion à déposer dans ces différentes instances, afin de rendre visible le rejet de ce projet par la communauté de l’enseignement supérieur et de la recherche. Nous appelons également l’ensemble des associations ou collectifs formels ou informels de jeunes chercheur-es de France souhaitant se mobiliser contre cette mesure, à entrer en contact avec la confédération afin de nous coordonner. Nous mettrons nos outils et notre structure à disposition de tous les collectifs de jeunes chercheur-es souhaitant converger dans cette mobilisation. »

Deux propositions contre cette hausse des frais d’inscription en doctorat

  • Proposition de motion type à faire voter en conseil de composante, d’unité, de laboratoire, ou d’école doctorale
    Le conseil [du laboratoire/de l’unité/de l’école doctorale/de l’UFR/de l’école…] X se prononce fermement contre la hausse discriminatoire des frais d’inscription dans l’enseignement supérieur, ciblant les étrangères et étrangers extra-communautaires, annoncée par le Premier ministre Édouard Philippe. Il adresse toute sa solidarité aux étudiantes et étudiants, doctorantes et doctorants étrangers qu’il accueille aujourd’hui ou souhaite accueillir à l’avenir. De même, il soutiendra les mobilisations des étudiantes et étudiants comme des personnels opposés à cette hausse.
  • Proposition de motion type à faire voter en conseil central d’établissement d’enseignement supérieur (université, COMUE, grand établissement…)
    [Le conseil d’administration/Le conseil académique/La commission de formation et de vie universitaire/La commission de la recherche/tout autre conseil central d’établissement d’enseignement supérieur] de X se prononce fermement contre la hausse discriminatoire des frais d’inscription dans l’enseignement supérieur, ciblant les étrangères et étrangers extra-communautaires, annoncée par le Premier ministre Édouard Philippe. Il/Elle adresse toute sa solidarité aux étudiantes et étudiants, doctorantes et doctorants étrangers que notre établissement accueille aujourd’hui ou souhaite accueillir à l’avenir. Il/Elle souhaite que [l’université, la COMUE, l’établissement…] X refuse pour sa part d’appliquer cette réforme, et maintienne l’application des frais d’inscriptions nationaux à tous ses usagers et ses usagères, sans discrimination de nationalité, comme il/elle est en droit de le faire.

LinkedIn dévoile la liste des influenceurs en France pour 2018

LinkedIn, le plus grand réseau professionnel en France et dans le monde, révèle aujourd’hui les listes des Top Voices 2018 pour la France.

LinkedIn

LinkedIn se félicite de ses auteurs

Établies pour la troisième année consécutive, elles mettent à l’honneur les 10 Influenceurs et les 25 membres les plus influents sur LinkedIn en France – et sont établies selon leur activité sur l’année écoulée (articles, partages, commentaires et vidéos).

Michel-Edouard Leclerc, Président de E.Leclerc, fait une ascension fulgurante dans le classement puisqu’il passe de la 10e à la 1re place ; il est suivi par Emmanuel Faber, Chairman & CEO de Danone. Également dans le trio de tête, Isabelle Kocher, à la tête d’Engie et unique femme directrice générale d’un groupe du CAC40, qui reste sur le podium cette année encore.

Top 10 des Influencers sur l’année 2018

  1. Michel-Edouard Leclerc, President de E.Leclerc
  2. Emmanuel Faber, Chairman & CEO de Danone
  3. Isabelle Kocher, Directrice Générale d’Engie
  4. Emmanuel Macron, Président de la République française
  5. Frédéric Oudéa, Directeur général de la Société Générale
  6. Laurence Paganini, Directrice Générale de Kaporal
  7. Anne-Sophie Pic, Chef triplement étoilée de la Maison Pic
  8. Bertrand Piccard, Pilote et fondateur de Solar Impulse
  9. Frédéric Mazzella, Président-fondateur de BlaBlaCar
  10. Clara Gaymard, Co-fondatrice du fonds Raise France

LinkedIn met également à l’honneur les membres qui suscitent le plus de conversations, en partageant leur expertise et en valorisant leurs connaissances sur LinkedIn.

La liste complète des 25 membres LinkedIn Top Voices

Ces membres appartiennent à des secteurs aussi divers et variés que :

  • La santé et le sport : Anne Beinier (Conseillère-Experte auprès de la Ministre des solidarités et de la santé), Laila Hamdouni (Infirmière à l’hôpital Tonnerre), Benjamin Louis (Fondateur de Cœur Handisport) et Benjamin Carlier (Directeur associé chez Olbia Conseil).
  • L’économie et la finance : Nicolas Bouzou (Économiste et Directeur fondateur d’Asterès), Isabelle Job-Bazille (Directrice des Études Économiques du groupe Crédit Agricole), Philippe Waechter (Chef Économiste chez Ostrum Asset Management) Pierre Paperon (Fondateur de Solid), Stéphanie Villers (Chef Économiste à Humanis) et Olivier Goy (Fontateur et PDG d’October France, ex-Lendix).
  • Les RH : Stéphanie Carpentier (Fondatrice de DR.RH&CO), Isabelle Deprez (Coach de Dirigeants), Christel de Foucault (Fondatrice de Conseil en Recherche d’Emploi) et Catherine Testa (Fondatrice de L’optimisme.com).
  • Les médias et la communication : David Abiker (journaliste à Europe 1), Cyrielle Hariel (journaliste à Yahoo Green, Europe 1 et Ushuaïa TV) et Olivier Cimelière (Fondateur de Heuristik Communications).

« LinkedIn est devenu le lieu privilégié de conversations et de partages d’informations dans l’univers professionnel, explique Sandrine Chauvin, rédactrice en chef de LinkedIn en France. Cette année, nous constatons une percée des membres qui travaillent dans le domaine de la santé, ou des experts du développement durable. La diversité de la communauté LinkedIn se reflète ainsi dans la variété des sujets abordés et les échanges d’analyses qu’ils suscitent. »

La méthode

Pour établir ce palmarès, l’équipe éditoriale de LinkedIn a agrégé des données chiffrées et des signaux éditoriaux. Cela inclut l’engagement (likes, commentaires, partages, posts vidéos et commentaires) ainsi que la croissance du nombre d’abonnés a également été prise en compte, ainsi que la qualité des contenus et la diversité des secteurs et des profils. Toutes ces activités ont été mesurées sur une période de 12 mois, de septembre 2017 à septembre 2018. Comme pour tous les classements LinkedIn, les employés de LinkedIn et de sa maison-mère, Microsoft, n’ont pas été pris en considération.

#LinkedInTopVoices

 

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