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13e Colloque Etienne THIL

XIIIe Colloque Etienne THIL

7 et 8 octobre 2010
La Rochelle
Institut de Gestion
Sous la Présidence du Professeur Olivier Badot
ESCP Europe
IAE de Caen-Basse Normandie

Programme du colloque

  Jeudi 7
octobre
8h00 Accueil des participants – Petit-déjeuner
8h30 – 10h00 Atelier
1
 :

Marketing stratégique des enseignes

Atelier
2
 :

e-commerce

Atelier
3
 :

Ressources Humaines
dans la distribution

10h00 – 10h20 Pause
10h20 – 10h30 Mots de bienvenue
10h30 – 12h00 Table ronde :

Le commerce dans la main grâce à la viscosité électronique des smartphones

animée par le Professeur Jean-François Lemoine

12h15 – 13h45 Déjeuner
14h00 – 15h00 Atelier 4 : Perspectives sociologiques et sémiotiques du commerce et de la distribution Atelier 5 : Influences et critiques dans la distribution Atelier 6 : Expériences d’achat et de magasinage
15h00 – 15h15 Pause
15h15 – 16h45 Table ronde :

Commerce de proximité et commerce en centres commerciaux : défis et articulations

animée par le Professeur Olivier Badot

16h50 – 17h50 Décryptage de l’actualité 2010 et Prospective

C. Ducrocq, G. Bressolles, G. Barbat, J.G. Pierre, A. Bonsch

17h50 – 18h15 Remise du prix Etienne Thil-DiaMart de la meilleure communication

Présentation de la communication primée

20h Dîner de gala
  Vendredi 8
octobre
8h00 Accueil des participants – Petit-déjeuner
8h30 – 10h00 Atelier 7 : Prix et promotions Atelier 8 :  Organisation du réseau et du canal Atelier 9 : Enjeux socio-éthiques dans la distribution
10h00 – 10h30 Pause
10h30 – 12h00 Table ronde :

Turbulences dans la distribution internationale : essais de prospective

animée par François Bobrie

12h00 – 13h00 Un point sur l’histoire de la distribution
13h00 – 14h30 Déjeuner

Programme des séances plénières
Jeudi 7 Octobre

10h30-12h00 : Le commerce dans la main grâce à la viscosité électronique des smartphones

Table ronde animée par le Professeur Jean-François LEMOINE, Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne (PRISM)

Intervenants :

– Pr Pascal Lardellier, Université de Bourgogne

– Patrick Brunier, Délégué général, Pôle de Compétitivité des Industries du Commerce

– Pr Alain Derycke, Université des Sciences et Technologies de Lille (sous réserve)

– Pr Brigitte Albrecht, Skema

– André-Benoît de Jaegere, Directeur « innovation », Cap Gemini Consulting

– Pr Joël Brée, IAE de Caen-Basse Normandie (NIMEC)

– Alexandra Vignolles, Inseec Business School

Jean-Marc Lehu, Université de Paris 1-Panthéon Sorbonne

15h15-16h45 : Commerce de proximité et commerce en centres commerciaux : défis et articulations

Table ronde animée par le Professeur Olivier BADOT, ESCP Europe et IAE de Caen-Basse Normandie (NIMEC)

Intervenants :

– Christophe Carrier, Directeur Général, La Co-entreprise en stratégie

– Gwennaël Solard, Division « Commerce », INSEE

– Véronique Truffert, Responsable du département Développement et Performance Délégation des Hauts de Seine, CCIP

– Nadine de Lhopital, Responsable « Au Bonheur du commerce »

– Gaëlle Damilleville, Responsable Communication, Unibail-Rodamco

Vendredi 8 Octobre

10h30-12h00 : Turbulences dans la distribution internationale : essais de
prospective

Table ronde animée par François BOBRIE, IAE de Poitiers

Intervenants :

– Pr. Dominique Bouchet, University of Southern Denmark, Danemark

– Alain Thieffry, Consultant

Adeline Ochs, Directrice, Topoye (en partenariat avec Unibail-Rodamco)

Frédéric Perrodeau, Délégué Général, Institut Français du Merchandising

– Dan Gomplewicz, Responsable Etudes et Fidélisation, ED et Dia France

12h15-13h00 : Un point sur l’histoire de la distribution

– Yves Soulabail, Consultant-Formateur

– François Bobrie, Directeur du CEPE, IAE de Poitiers

– Philippe Faché, ICD Paris

– Mathias Waelli, Institut du Management, Ecole des Hautes Etudes en Santé Publique – Rennes

– Camal Gallouj, EBS Paris et Université Paris 13 – IUT Saint Denis

Programme des ateliers

Jeudi 7 Octobre

Atelier 1 (8h30-10h) : Marketing stratégique des enseignes

– L’internationalisation des entreprises de service en association avec la
distribution : une analyse exploratoire,
Daniele PEDERZOLI

– L’analyse du positionnement des enseignes leaders dans leur marché :
une approche par les représentations sociales des consommateurs,
Anne-Marie LEBRUN, Lionel SOUCHET et
Patrick BOUCHET

– La segmentation fondée sur les
comportements d’achat des clients est-elle encore pertinente pour une enseigne de distribution multi-canal ?,
Sandrine HEITZ-SPAHN

Atelier 2 (8h30-10h) : e-commerce

– Les effets de l’imagerie mentale issue de la présentation des produits
sur un site marchand : Proposition d’un modèle conceptuel par une approche exploratoire
, Aurély LAO

– Analyse de l’univers
concurrentiel des sites de vente en ligne : une approche par le Web Analytics,
Maria MERCANTI-GUERIN

– Distribution multi-canal : comment le site Internet d’une enseigne
modifie le rôle des vendeurs au sein du point de vente associé,
Régine VANHEEMS

Atelier 3 (8h30-10h) : Ressources Humaines dans la distribution

– De l’OC des vendeurs à la fidélité à l’entreprise : Le rôle modérateur de
la propension relationnelle du client,
Fanny POUJOL et Béatrice SIADOU-MARTIN

– Les fausses promesses de la polyvalence pour les managers de la grande
distribution,
Magali BOESPFLUG

Atelier 4 (14h-15h) : Perspectives sociologiques et sémiotiques du commerce et de la distribution

  • Images et figures du grand commerce dans la recherche en SHS :
    quelles incidences sur l’attractivité du secteur,
    Camal GALLOUJ,
    Mathias WAELLI et Philippe FACHE
  • La transposition de l’épopée sportive dans un point de vente : le
    cas de la boutique running du Vieux Campeur,
    Jean-Baptiste WELTE et Patrick HETZEL

Atelier 5 (14h-15h) : Influences et critiques dans la distribution

– Critiques de la consommation et pratiques consuméristes : La
réduction de la dissonance par les justifications externes du comportement,
Gilles SERE de LANAUZE et Béatrice SIADOU-MARTIN

– De la popularité à la capacité d’influence : Vos clients valent-ils
vraiment plus que ce que vous imaginez ?,
Yves RIQUET, Patrick NICHOLSON et Pauline de
PECHPEYROU

Atelier 6 (14h-15h) : Expériences d’achat et de magasinage

– Le shopping dans un centre commercial : typologie de parcours et
expérience vécue,
Aurélia MICHAUD-TREVINAL

– De l’expérience d’utilisation
vers l’achat : pour une meilleure prise en compte du système de consommation. Une application à l’habillement,
Inès GUGUEN-GICQUEL

Vendredi 8 Octobre

Atelier 7 (8h30-10h) : Prix et promotions

– Le prospectus promotionnel, de la communication prix à la publicité
d’ambiance,
Béatrice PARGUEL

– Doit-on arrêter de proposer des coupons de réduction ?,
Patricia COUTELLE, Véronique DES GARETS et Véronique PLICHON

– Vite et à tout prix ? La pertinence du prix dans la recherche
d’information pour les consommateurs en condition de pression temporelle,
Jeanne LALLEMENT et Monique
ZOLLINGER

Atelier 8 (8h30-10h) : Organisation du réseau et du canal

– Un modèle décisionnel pour le choix statutaire des points de ventes dans
le cadre du management d’un réseau mixte de franchise : le cas des opérateurs des réseaux français de boulangeries,
Samuel LAGRANGE et Pierre FENIES

– Capter la valeur en améliorant l’expérience du consommateur : le cas
Apple,
Enrico COLLA et Madeleine BESSON

– Le concept de « roue du commerce »  et l’historicité de l’évolution des formes de commerce, François
BOBRIE

Atelier 9 (8h30-10h) : Enjeux socio-éthique dans la distribution

– Distribution internationale et Responsabilité sociale de
l’entreprise : proposition d’un cadre d’analyse,
Laure LAVORATA et Marc DUPUIS

– L’engagement en développement durable des distributeurs généralistes
est-il perçu par les consommateurs ?,
Sophie MORIN-DELERM et Valérie CHARRIERE

– Une méthode d’évaluation du coût carbone lié aux déplacements des
consommateurs à l’intérieur d’une aire de marché,
Michèle HEITZ, Jean-Pierre DOUARD et Erwan
BERNARDE

Informations pratiques

Le colloque se déroule dans les locaux de l’Institut  de Gestion de
l’Université de La Rochelle, 39 rue de Vaux de Foletier (campus des minimes)

Pour venir depuis la gare SCNF ou le centre-ville

Les lignes de bus qui desservent le campus des Minimes sont : le n°17 (direction « Bongraine ») ou le
n°19 (direction « Aytré »).

Descendre à l’arrêt : Maison de la Charente-Maritime

Tel : 05 46 50 76 00 – Fax : 05 46 50 76 09

LE MANAGEMENT A-T-IL UN SEXE ?

TABLE-RONDE LE MANAGEMENT A-T-IL UN SEXE ?

ORGANISEE PAR LE CLUB DES ENTREPRISES IMUS – IAE SAVOIE MONT-BLANC & IUT ANNECY

& CLUB DES ENTREPRISES POLYTECH ANNECY-CHAMBERY

Le mardi 8 mars 2010 de 18h à 20h à l’IMUS – IAE SAVOIE MONT-BLANC

Domaine universitaire d’Annecy-le-Vieux

 

A l’occasion de la Journée Internationale de la Femme, le Club des Entreprises de l’IMUS – IAE Savoie Mont Blanc et de l’IUT d’Annecy organise pour la
deuxième année consécutive une Table Ronde sur le management décliné au féminin. 

 

Après « Ménagère / Managère : même combat ? » en 2010, il propose un nouveau débat sur le
thème :

 

Le management a-t-il un sexe ?

Masculin / Féminin : dirigeants & cadres en tous genres…

dans l’industrie, le commerce, les services et les territoires

table-ronde animée par Serge DELEMONTEX

Mardi 8 mars de 18h à 20h

IMUS – IAE Savoie Mont Blanc / Domaine universitaire d’Annecy-le-Vieux

 

Ils sont plus d’une douzaine de dirigeants d’entreprises, cadres occupant des postes stratégiques, consultants ou
experts à avoir répondu à l’invitation de Claude DEFFAUGT, Président du Club des Entreprises IMUS-IAE Savoie Mont-Blanc & IUT Annecy. Ils évoqueront leurs itinéraires personnels et répondront
à la question des spécificités éventuelles d’un management au féminin : méthodes, difficultés, avantages, clones masculins ou style de management féminin ?

 

A ce jour ont confirmé leur présence à la table-ronde :

 

Mesdames
Elisabeth ETCHART – Consul de Suisse & Présidente du Club MCEI
Lucyane FAGE – Directrice territoriale Haute-Savoie de Pôle Emploi Rhône-Alpes
Christine HUCHETTE – Consultante RH cabinet Des mots et du sens

Catherine JEAN – Présidente de PlanetInnov

Elisabeth MACCHI – Directrice des Hôtels Macchi

Colette MASSIA – Polytechnicienne & ex DRH de Saint Gobain

Christine MERMILLOD-LARUAZ – Propriétaire & Dirigeante de la Gerbe Savoyarde

Françoise PIRON – Directrice de l’association professionnelle suisse PACTE

Yvette RAMOS –Directrice générale Firstec SA

 

Et Messieurs

Claude DEFFAUGT – Directeur général de Migros France & Président du Club des Entreprises

Philippe DESCAILLOT – Gérant de Tradexpan

Bruno WAGNER – Directeur de la communication technique SKF

 

Le public attendu sera composé d’étudiant(e)s en masters (futur(e)s cadres ou créateurs(rices) d’entreprises), 
d’enseignant(e)s-chercheu(r)(se)s de l’IMUS, l’IUT d’Annecy, de Polytech Annecy-Chambéry,  et de professionnel(le)s.

 

La manifestation sera une co-production de 2 Clubs d’Entreprises et de 3 établissements d’enseignement supérieur
:

Club des Entreprises IMUS-IAE Savoie Mont Blanc & IUT d’Annecy

Club des Entreprises de Polytech Annecy-Chambéry

IMUS-IAE Savoie Mont Blanc –  Institut de management

IUT d’Annecy  – Institut Universitaire Technologique

Polytech Annecy-Chambéry  – Ecole d’ingénieurs

 

Inscriptions auprès d’Aurore GREMION  aurore.gremion@univ-savoie.fr
(
04 50
09 24 17

Colloque Éthique et Économie de marché les 23 & 24 juin 2011

Université Paul Cézanne Aix-Marseille III

Faculté de Droit et de Science Politique

Centre de Recherches en Éthique Économique et des  Affaires et
Déontologie Professionnelle

avec le soutien et la participation de la Fédération de Recherche « Droits, pouvoirs et sociétés » (FR
CNRS 3076)

du LID2MS (EA 4328)

(Laboratoire Interdisciplinaire de Droit des Médias et des Mutations Sociales)

et du CERGAM (EA 4225)

(Centre d’Etudes et de Recherche en Gestion d’Aix-Marseille)

 

 

 

Dix-huitième colloque d’éthique économique

 

Aix-en-Provence

23 & 24 juin 2011

 

Le colloque se déroulera dans la Salle des Actes de l’Université Paul Cézanne – Aix-Marseille III

(3, Avenue Robert Schuman – 13628 Aix-en-Provence Cedex 1)

 

Jeudi 23 juin 2011

 

10 h 00 Accueil des participants et ouverture du colloque,

par le Professeur Gilbert ORSONI, Doyen de la
Faculté de Droit et de Science Politique d’Aix-Marseille.

           

10 h15  Rapport introductif,

par Jean-Yves Naudet, Directeur du Centre de
Recherches en Éthique Économique et des Affaires et Déontologie professionnelle, professeur de Science économique à l’Université Paul Cézanne (CERGAM).

 

10 h 45            L’origine philosophique de l’éthique économique,

par Jean-François Mattéi, Professeur émérite
de philosophie de l’Université de Nice-Sophia-Antipolis, membre de l’Institut Universitaire de France.

 

11 h 45            
Discussion

 

12 h 15            
Fin de la discussion, pause déjeuner.

 

Moralité ou
immoralité de l’action économique ?

 

Président de
séance :
Alain WOLFELSPERGER, Institut
d’Etudes Politiques de Paris.

 

14 h 30 La portée morale des actes intéressés,

par Pierre COULANGE, Studium Notre Dame de
Vie.

 

15 h 15           
Fécondité de l’égoïsme et richesse économique,

par Serge SCHWEITZER, Université Paul
Cézanne.

 

16 h 00           
Discussion

 

16 h 30            
Pause-café

 

Table ronde : Dieu et l’argent : bon serviteur, mauvais maître ?

 

17 H 00 Table ronde présidée par
le Professeur Marc PENA (Président de l’Université Paul Cézanne, codirecteur du LID2MS), avec la participation de : Jean-Marc CHOURAQUI (Directeur-fondateur de l’Institut d’Etudes et de Culture Juive, Université de la Méditerranée), Jean-Yves NAUDET, Directeur du Centre de Recherches en Ethique Economique, Université Paul Cézanne ; Isabelle CHAPELLIERE, professeur en classes préparatoires ECS, chercheur associé au CHERPA, IEP d’Aix-en-Provence.

 

19 h 00           
Cocktail, offert à tous les participants, dans le Patio de l’Université.

 

Vendredi 24 juin 2011

 

9 h 30   Accueil Café.

 

Les règles de droit suffisent-elles à moraliser les comportements
économiques ?

 

Président de
séance :
Hervé ISAR, Professeur, Vice-Président de l’Université Paul Cézanne, co-directeur du LID2MS

 

10  h 00            Ethique et droit des
affaires,

par Didier PORACCHIA, Professeur, Directeur de l’IDA, Université Paul
Cézanne (CDE) et Thierry GRANIER, Professeur à la Faculté de Droit et de Science Politique, (CDE), UPCAM.

 

10 h 30 Ethique et Droit social,

par Alexis BUGADA, Professeur à la Faculté de Droit et de Science Politique (CDS), Vice-Président de
l’Université Paul Cézanne, Directeur de l’Ecole Doctorale.

 

11 h 00             Organisation
coopérative, valeurs mutualistes : un modèle bancaire différent dans l’après-crise ?,
par Marc POUZET,
Président du Conseil d’Administration du Crédit Agricole Alpes-Provence.

 

11 h 30            
Discussion

 

12 h 15             Fin de la discussion,
pause déjeuner

 

L’ordre spontané suffit-il à assurer des comportements moraux ?

Président de séance : Dominique
AUGEY,
Professeur à la Faculté d’Economie Appliquée, (LID2MS), Vice-Présidente de l’Université Paul
Cézanne.

 

14 h 30 De l’ordre spontané smithien à l’ordre spontané hayékien,

par Hervé MAGNOULOUX, Président de l’ICES (Institut Catholique d’Etudes Supérieures).   

 

15 h 00 Le capitalisme doit-il être moralisé ? L’argument de « l’indécence » de la rémunération des « grands
patrons »,

par Alain WOLFELSPERGER, Professeur émérite de l’IEP
de Paris.

 

15 h 30           
L’analyse économique du Droit : les contraintes morales face aux contraintes d’efficience,  par Jean-Pierre CENTI,
Doyen de la Faculté d’Economie Appliquée (CERGAM), Université Paul Cézanne. 

16 h 00           
Discussion

Séance de conclusion

17 h 00

L’économie et le problème du mal, par Jean-Pierre DUPUY, Professeur émérite de philosophie à l’Ecole
Polytechnique ; Professeur titulaire à l’Université Stanford, Californie ; Président du Comité d’éthique de l’Autorité de Sûreté Nucléaire.

 

RENSEIGNEMENTS  ET 
INSCRIPTIONS
:

Secrétariat du Colloque : Centre de Recherches en Éthique économique et des Affaires et
déontologie professionnelle

Université Paul Cézanne (Aix-Marseille III) –  Faculté
de Droit et de Science Politique- 3, avenue Robert-Schuman

13628 AIX-EN-PROVENCE cedex 1

Tél :  04 42 17 28 73   Télécopie :  04 42 17 28 59

mail :
francoise.bensakkoun@univ-cezanne.fr
ou centre.ethique@univ-cezanne.fr

Site Internet : www.centre-ethique.univ-cezanne.fr

Journée internationale de recherche du L@REM

Vendredi 24 juin 2011

Gérer autrement

PRE-PROGRAMME (PROVISOIRE)

Matinée

8 h 30 Inscription – Accueil

9 h 00 Ouverture des travaux par Richard MESSINA, Président de l’Université d’Evry Val d’Essonne et Gérard HUOT, Président de la CCI de l’Essonne

Introduction générale par Sylvie Chevrier (Université d’Evry Val d’Essonne)

9 h45 – 11h00 Table ronde : Une autre finance est-elle possible ?

Finance durable – Finance islamique…

Animée par Daniel BACHET (Université d’Evry Val d’Essonne)

Avec Jean BEN ILLOUZ (EQUICOOP), Geneviève CAUSSE (ESCP
Europe),

Fredj JAWADI (UEVE) Michel ROUX (Université Paris 13) et

Patrick SENTIS (Université de Montpellier 1)

La crise financière globalisée récente a montré l’échec de la finance conventionnelle et mis en évidence les dangers de sa déconnexion du « monde réel ». Elle a également remis en cause les principales hypothèses de l’économie financière : efficience, rationalité, etc. et jeté de sérieux
doutes sur l’efficacité des systèmes bancaires traditionnels à réduire l’assèchement de liquidité, et sur la robustesse des modèles de gestion de portefeuille usuels. Ces différentes mutations ont augmenté l’appétit des financiers académiques et 
professionnels pour repenser la finance et développer d’autres alternatives de financement.

L’objet de la table ronde : « une autre finance est-elle possible », qui réunit des académiques et des professionnels, est de discuter les derniers challenges relevant de la finance alternative : finance islamique, micro-finance, finance solidaire et finance durable. Les intervenants présenteront les défis de la finance alternative, son adaptation par les systèmes financiers actuels et ses éventuels risques.

11 h15 – 12h45 1ère série d’Ateliers thématiques en parallèle

12 h45 Déjeuner préparé par l’ESAT « Les Ateliers du Vieux Châtres »

Après-midi

14 h00 – 15 h30 2ème série d’Ateliers thématiques en parallèle

15 h30 – 15 h45 Pause

15h45 – 17h00 Table ronde : Gérer pour durer ?

Perspectives ouvertes par les entreprises familiales

Animée par Sylvie CHEVRIER (Université d’Evry Val d’Essonne)

Avec Jean-François CHANLAT (Université Paris-Dauphine), Didier
CHABAUD
(Université du

Vaucluse), Sabine MONNIER (Université de Paris 1) et

Jean-Jacques PLUCHART(Université Paris 1)

A l’heure où les actionnaires sont opportunistes, les clients infidèles, les technologies
rapidement obsolètes et les emplois volatiles, gérer dans la durée pour garantir la pérennité d’une activité économique semble relever de la gageure. Pourtant, les entreprises familiales, grandes
ou plus modestes, dans les pays développés comme dans les pays émergents, semblent mieux réussir dans cette voie que les autres. Cette table ronde explorera les ressorts d’un management préoccupé
de la continuité de l’activité plutôt que par la performance à court terme et en tirera les enseignements susceptibles de fonder un autre management.

17h00 – 18h00 Séance plénière : Diffuser, approfondir et former

Avec Jean Besançon (Université ouverte des compétences), Frederik Mispelblom Beyer

(Université d’Evry Val d’Essonne) et Philippe Naszályi (La Revue des Sciences de Gestion)

Comment rendre directement accessible – et très facilement utilisable – l’intervention en vidéo des meilleurs experts francophones sur les questions de compétence, de management, d’organisation du travail, de professionnalisation ? C’est ce que permet l’Université ouverte des compétences, avec aujourd’hui, 1200 séquences autonomes et
documentées, utilisables et partageables en un clic. Comment utiliser l’accès direct à des paroles authentiques, cohérentes et denses de chercheurs, de responsables d’entreprise, de politiques,
d’experts ? C’est ce que présentera Jean Besançon, Directeur de l’Université ouverte des compétences (http://www.leclub.org)

Publier en sciences de gestion ? Les « autres » pratiques trouvent-elles leur place dans les revues académiques ou comment peut-on sortir d’une reproduction à l’identique et d’un consensus réducteur ? C’est la question que posera Philippe Naszályi, Directeur de La Revue des Sciences de Gestion,

18h00 Cocktail de clôture

Bulletin à renseigner en lettres capitales et à retourner accompagné du règlement

avant le 14 JUIN 2011

à

Université d’Evry Val d’Essonne

Département Gestion-AES

Secrétariat du Laboratoire L@REM

A l’attention de Nadia RHOUNIMI

2, Rue du Facteur Cheval

91025 EVRY
Cedex

Tél. : 01 69 47 78 58
– Fax : 01 69 47 78 82 – @ :
nadia.rhounimi@univ-evry.fr

 

Lieu du
colloque
 :

Université d’Evry Val d’Essonne

UFR SSG

Département Gestion-AES

2, Rue du Facteur Cheval

91025 Evry Cedex

 

Contact :

Nadia RHOUNIMI

01 69 47 78 58

Nadia.rhounimi@univ-evry.fr

Colloque 2011 Plagiat de la recherche

Organisateurs : Gilles J. Guglielmi et Geneviève Koubi

La recrudescence des « plagiats » dans le domaine de la recherche universitaire et scientifique ne fait
plus de doute.
Les conséquences des plagiats dans les rapports sociaux et politiques rendent
nécessaire une intellection de leurs contours en toutes disciplines. Le colloque a pour objectif de présenter quelques pistes afin de préciser les éléments de définition du plagiat scientifique
ou du plagiat des travaux de recherche, d’approfondir les moyens de le caractériser et, enfin, de construire les principes d’une réponse consensuelle qui pourrait y être donnée, en associant les
acteurs impliqués : plagiés, institutions académiques, éditeurs, communauté scientifique.

Pour tout renseignement : http://www.plagiat-recherche.fr/

 

Jeudi 20 octobre 2011

8h30 – Accueil des participants

9h – Allocutions de bienvenue

Introduction : Geneviève Koubi, Professeur, Université Paris 8,
CERSA-CNRS

Thème 1. Le plagiat de la recherche : définition et perceptions

9h30- 10h30 :

– « Plagiat et déontologie académique », (sous réserve), Joël Moret-Bailly, Maître
de conférences, Université Jean Monnet Saint-Étienne

– « Le plagiat, entre réécriture créative et emprunt servile », Hélène Maurel-Indart,
Professeur de littérature française, Université Tours

10h30 -11h30

– « Éthique de la recherche et plagiat », Danièle Bourcier, Directeur de recherche
CNRS, CERSA

– « Repenser le droit du plagiat de la recherche », Laure Marino, Professeur de
droit privé, Université Strasbourg

Thème 2. La recherche du plagiat : détection et dénonciation

14h30 – 15h30

– « La détection du plagiat et les logiciels anti-plagiat », Jean-Noël Darde,
Maître de conférences, Université Paris 8

– « Le plagiat : contagion, détection, sanction », Christophe Sinnassamy, Chargé
d’enseignement, Université Paris 2

15h30 – 16h30

– « Dénonciation et dénégation du plagiat », Thomas Hochmann, Doctorant,
Université Paris 1

– « Le plagiat à l’université : un aveuglement organisationnel ? », David Douyère,
Maître de conférences de sciences de l’Information et de communication, Université Paris 13, Labsic

 

Vendredi 21 octobre 2011

Thème 3. Le plagiat ou la recherche : transgression et humiliation

9h00 – 10h00

– « Le plagiat dans la République : approche éthique et politique », Elisabeth G.
Sledziewski
, Maître de conférences, Université Paris Est Créteil, Espace Éthique APHP

– « Plagier : ignorer la recherche, effacer l’auteur », Claudine Haroche,
Directeur de recherche CNRS, Centre Edgar Morin, IIA-EHESS

10h00-11h00

– « Le plagiat : simple transgression individuelle ou phénomène organisationnel ? »,
Jean-Claude Pacitto, Maître de conférences, Université Paris Est, IRG Management

– « Progression de la répression disciplinaire du plagiat », Mathieu Touzeil-Divina,
Professeur, Directeur adj. Ecole doctorale Pierre Couvrat (ED 88), Themis-Um (EA 43333), Université Le Mans

Thème 4. Le plagiat en recherche : situations et propositions

14h30 -15h30

– « Procédure à suivre en cas de manquement », Françoise Havelange, Maître de
conférences, Cellule juridique- Administration de la Recherche, FUNDP, Université Namur, Belgique

– « Publications et plagiat à l’ère d’internet : des réponses collectives à construire pour de
nouvelles pratiques », Pierre-Jean Benghozi, Directeur de recherche CNRS, PREG Ecole Polytechnique, et Michelle Bergadaà, Professeur, Université de
Genève, Chairperson Commission Intégrité FNRS, Luxembourg
.

15h30 – 16h30

– « Les hésitations du droit pénal à l’égard du plagiat », Emmanuel Dreyer,
Professeur, Université Paris Sud 11, CERDI

– « Plagiat de la recherche et fonctions du droit », Gilles Guglielmi, Professeur,
Université Paris 2, CERSA-CNRS

16h30 : Clôture du Colloque

 

15e Colloque International Etienne Thil sur la Distribution

29 et 30 novembre 2012 à l’IAE Lille
Créé en 1998 par l’Association « Rencontres Etienne Thil – Université – Commerce », le colloque met l’accent sur la transdisciplinarité et l’échange, il est le forum annuel des universitaires et professionnels passionnés par l’étude et les mutations du commerce. Comme chaque année, le colloque est l’occasion de les réunir autour du thème du commerce et de la distribution.

Une co-organisation renouvelée
Organisé sous l’égide de l’Association Etienne Thil, le colloque regroupe dans le cadre d’un consortium : l’IAE Lille – Université Lille 1, le PICOM – Pôle des Industries du Commerce, l’IMMD – Université Lille 2 et le LEM – Lille Economie & Management (laboratoire associé CNRS).

L’écho de la 15e édition : 200 participants (120 responsables académiques, 60 dirigeants d’entreprise, 20 doctorants) La participation des nombreux professionnels régionaux mais également nationaux et internationaux permettra de donner une dimension nouvelle à la manifestation.

La journée du 29 novembre
Y seront présentées les recherches aux implications managériales les plus fortes (dont le Prix PICOM), les ouvrages parus au cours de l’année, deux tables rondes sur des sujets d’actualité : les nouvelles sociabilités sur le point de vente et les apports pour les distributeurs de l’économie de la fonctionnalité. Pour complémenter votre information, visitez le site : http://thil-memoirevivante.prd.fr
Pour les chercheurs, le lien pour l’appel à communication

Colloque : « Au lendemain des élections législatives hongroises : La Hongrie, la France et l’Europe »

Au lendemain des élections législatives hongroises du 6 avril 2014, le groupe d’amitié France-Hongrie de l’Assemblée Nationale et
l’Ambassade de Hongrie en France organisent conjointement un colloque sur les relations de la Hongrie avec la France et l’Europe.

Ce colloque aura lieu à l’Assemblée Nationale le jeudi 17 avril 2014 à partir de 9h

(Salle Lamartine – 101, rue de l’Université, une pièce d’identité sera demandée à l’entrée).

La participation de plusieurs personnalités gouvernementales françaises et hongroises est prévue mais
l’actualité ne nous permet pas d’indiquer les noms des membres du Gouvernement français.

 

8h30 : Accueil des participants.

9h : Ouverture du colloque par M. Rudy SALLES, député des Alpes-Maritimes, président du Groupe d’Amitié
France-Hongrie de l’Assemblée nationale et S.E.M. László TRÓCSÁNYI, Ambassadeur de Hongrie en France.

9h15 : Table ronde 1 intitulée « 10 ans au sein de l’Union européenne :
expérience et perspectives »
, présidée par M. Rudy SALLES, avec la participation de :

M. János MARTONYI, ministre des Affaires étrangères
hongrois ;
M. Alain JUPPÉ, ancien ministre des Affaires étrangères français (sous réserve de confirmation).

10h : Séance de questions-réponses avec la salle.

10h30 : Pause-café.

10h45 : Table ronde 2 sur « Les perspectives ouvertes par les
élections législatives hongroises du 6 avril 2014 ; la Hongrie et l’opinion publique européenne »
, présidée par S.E.M. László TRÓCSÁNYI, avec la
participation de :
M. Jean-Dominique
GIULIANI
, Président de la Fondation Robert Schuman ;
M. Jean-Claude MIGNON, député, ancien président de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe ;
Mme Katalin NOVAK, Commissaire ministérielle hongroise aux Affaires francophones ;
M. Bálint ABLONCZY, journaliste au sein de l’hebdomadaire hongrois Heti Válasz
;
M. Zsolt BECSEY, Coordinateur des relations économiques extérieures auprès du ministre des Affaires étrangères hongrois.

11h55 : Séance de questions-réponses avec la salle.

12h05 : Clôture du colloque sur le thème de « L’évolution des
relations entre et avec les pays d’Europe centrale »
par M. János MARTONYI, ministre des Affaires étrangères hongrois ainsi qu’un membre du Gouvernement français.


fromantin assemblee nationale
   
ambassade-de-hongrie.jpeg

R.S.V.P. avant le mardi 15 avril 2014

——————

Coupon-réponse

M. / Mme ………………………………………………………………,

Qualité .………………………………………………………….,

assistera au colloque sur la Hongrie organisé le mercredi 17 avril 2014 de 9h à 12h15 à l’Assemblée
nationale
.

A renvoyer par courriel à l’adresse reponse.par@mfa.gov.hu, par fax au
01.56.36.02.68, 
ou bien par courrier à l’Ambassade de Hongrie, 5 square de l’avenue Foch, 75116 Paris
ou
 par courriel à creboul@assemblee-nationale.fr ou
gschenberg@assemblee-nationale.fr ou par courrier au secrétariat du groupe d’amitié France Hongrie, bureau 4318 Assemblée Nationale 126 rue de l’Université 75355 Paris cedex 7

17e Colloque ETIENNE THIL : la soumission des communication est reportée au 22 avril

Créé en1998 par l’Association « Rencontres Université-Commerce », ce colloque consacré à la distribution met l’accent sur la transdisciplinarité et la communication entre le monde de
l’entreprise et le monde académique. La richesse des échanges provient du dialogue entre les universitaires, qu’ils soient gestionnaires, économistes, sociologues, géographes, historiens ou
juristes, et les managers, qui chaque jour imaginent et construisent le commerce de demain.

La GRH a  déjà consacré deux ateliers à son champ disciplinaire et les organisateurs seraient désireux de recueillir d’autres communications relatives à ce secteur y compris des doctorants lors de la journée doctorale. Le format initial est celui est celui d’un résumé long de 7 pages

17e COLLOQUE INTERNATIONAL ETIENNE THIL 

15-16-17- Octobre 2014 

APPEL A COMMUNICATIONS
(Délai supplémentaire)

La date limite de soumission des communications au 17e Colloque international ETIENNE THIL est reportée au 22 avril.

Pour rappel, les soumissions doivent être déposées sur la plateforme http://thil2014.sciencesconf.orgLe document ne doit pas excéder 7 pages (y compris figures et tableaux éventuels, hors première page de titre, résumé managérial et références bibliographiques).

Régine VANHEEMS
Co-Directrice du Laboratoire de Recherche PRISM
Pôle de Recherche Interdisciplinaire en Sciences du Management
Université de Paris I – Sorbonne

Jean-Yves Duyck
Professeur Émérite de Sciences de Gestion
Université La Rochelle, 17024 La Rochelle Cdx 1 +33546507607 jyduyck@univ-lr.fr

Quel(s) avenir(s) pour le métier d’enseignant-chercheur ?

L’Université de Reims Champagne Ardenne et l’Institut de recherche de la FSU organisent en hommage au Professeur Pierre Duharcourt le colloque « Quel(s) avenir(s) pour le métier d’enseignant-chercheur ? »  qui aura lieu le 5 décembre 2013 à Reims. . .
Vous pouvez accéder, sur le site internet de l’Université de Reims Champagne Ardenne, à une page web dédiée à ce colloque dans laquelle vous trouverez le programme de la journée du 5 décembre et différentes informations concernant le colloque : http://www.univ-reims.fr/colloque_duharcourt

Cette page web permet de s’inscrire directement au colloque.
L’inscription au colloque est gratuite mais obligatoire.
Pour faciliter le travail d’organisation matérielle du colloque il est demandé aux personnes qui souhaitent y participer et s’associer ainsi à l’hommage rendu à Pierre Duharcourt de s’inscrire le plus rapidement possible.
Le secrétariat du colloque est assuré par Madame Françoise de Paiva-Nunes-Grandao,: francoise.de-paiva-nunes-grandao@univ-reims.fr
Tel : 03 26 91 38 01

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Classement 2013 des Revues Scientifiques en Sciences de Gestion

Ce que certains évoquent comme le classement FNEGE, qui est en fait le classement du Collège des Associations Scientifiques réunies par la FNEGE regroupant : AFC, ARAMOS, AIMS, AIRL, AFM, AFFI, AGRH, AEI, AIRMAP, AIM, SFM, ADERSE, RIODD, ATLAS-AFMI. Ce classement vient d’être mis à jour sur 2013.

Comme le précise le document : « Ce soutien unanime de l’ensemble d’une communauté scientifique lui donne une forte légitimité. Cette liste a vocation à servir de référence pour les chercheurs, les laboratoires et plus largement pour l’ensemble des institutions d’enseignement et de recherche en gestion. Bien que les articles scientifiques ne représentent pas le critère unique d’évaluation, les enjeux directs et indirects de cette classification des revues demeurent considérables, tant en termes quantitatifs (étant donné le nombre d’enseignants chercheurs et d’étudiants en sciences de gestion – un corps professoral très nombreux à l’Université et dans les Grandes Ecoles, près de 19 % des étudiants de l’enseignement supérieur) qu’en termes qualitatifs (incitation à la publication, carrières des enseignants chercheurs au sein des Grandes Ecoles et de l’Université, évaluation des laboratoires et équipes de recherche, rayonnement international, etc.). »

classement-revue-gestion-2013-fnege.jpg

n°259-260 Diversité de la gestion

consultersommaire

Editorial : Le lancinant problème de la transmission des entreprises…
Des pistes innovantes pour maintenir l’emploi et l’activité économique : La transmission aux salariés…

par Philippe Naszályi – Directeur de La RSG

Philippe NaszalyiComme le philosophe Michel Serres ne cesse de le rappeler, il convient de «créer de nouvelles structures» car les «sociétés d’aujourd’hui sont trop vieilles et tombent en lambeau».

L’étude de La Cession-transmission des PME, Observatoire de la BPCE1, parue le 13 décembre 2012 montre qu’entre 1 million 300 000 à 1 million 400 000 emplois sont concernés par les transmissions d’entreprises, par an. On y discerne également les constats suivants :

• les disparitions de PME, par «mort naturelle» (2 955 dont 1 022 de plus de 20 salaries) et par décision de justice (3 296 dont 1 049 de plus de 20 salaries) représentent le tiers des 19 648 cessions-transmissions-cessations, soit malgré tout 3 % des PME-ETI françaises, en 2010 comme en 2011…
• rien que pour les ETI de plus de 250 salaries, les cessations d’activité sont au nombre de 58 !
• 46 % des cessions, un peu moins d’une sur deux, interviennent après que le dirigeant a atteint 55 ans ou plus… avec des disparités régionales ou sectorielles. Il y a donc un problème de transmission…
• Enfin, «si la transmission au sein de la famille constitue une aspiration forte des dirigeants de PME, ce type de cession n’est pas favorise par un certain nombre de pratiques sociales françaises et doit s’accompagner d’alternatives solides pour faciliter le passage de relais en fin d’activité professionnelle».

La transmission intergénérationnelle, si elle augmente reste encore très faible (1,40 % des transmissions annuelles).
La «logique de pérennité et de développement du patrimoine économique» qui est le propre de la transmission familiale «la rend particulièrement précieuse actuellement». Cela amène naturellement à considérer qu’après ou avec la famille, le seul élément permanent de l’entreprise demeure ses salaries. Il y a donc bien une logique a envisager, parmi les formes les plus adaptées à la pérennité de l’activité économique et donc de l’emploi, une législation qui favorise la reprise par ceux qui lui sont le plus attachés. L’étude de BPCE, dont on peut regretter qu’elle n’envisage, o paradoxe !, aucunement la reprise sous forme coopérative, constate toutefois, «la faculté croissante des PME à adopter des formes économiques, juridiques et organisationnelles, de plus en plus complexes»… c’est une voie encourageante pour l’innovation organisationnelle…
Concilier maintien des emplois, opportunités innovantes de «création de nouvelles structures», selon les mots de l’Académicien français, professeur à la Sorbonne et à Stanford University, telles sont les pistes de réflexion de deux projets que nous appuyons et présentons in extenso. Le premier est un long et fructueux aboutissement d’une réflexion participative animée par Ap2e (que notre revue aime à citer)2 (pages 77-80).
Nous en sommes modestement partie prenante. Le deuxième émane de l’auteur d’un remarquable et remarqué rapport, adopté à l’unanimité, le 25 juillet 2012, du groupe de travail sur l’économie
sociale et solidaire (ESS) «Les coopératives économiques : un atout du redressement économique, un pilier de l’économie sociale et solidaire3», la sénatrice de Paris, Marie-Noelle Lienemann, ancienne Ministre du Logement des Présidents Mitterrand et Chirac (il sera présenté dans le numéro 261-262).

• Innover, pour sortir de la spirale du chômage et de la précarité,
• Innover pour ne pas retomber dans l’écueil du «traitement social» du chômage et ses impasses mortifères pour la jeunesse européenne,
• Innover pour apporter une solution supplémentaire au problème de la transmission des entreprises et de leur capital de production,
• Innover enfin, en développant des formes alternatives de propriété et de gouvernement des entreprises pour tenir compte des réalités culturelles de sociétés évoluées ou la démocratie va de pair avec l’élévation du niveau d’éducation…

C’est ce qu’en 1948, Charles de Gaulle, dans un discours au vélodrome d’hiver, dit en des termes qui, s’ils ont vieilli peut-être, n’en révèlent pas moins une innovation, toujours créatrice tant les solutions présentes et présentées comme modernes, sont celles du pire XIXe siècle : «Il faut que vous preniez part largement aux  responsabilités économiques françaises», déclarait alors le Général aux délégués des groupes d’entreprises du RPF, le 14 décembre 1948. «Cela implique que, dans la production, vous soyez, non plus des instruments, mais des associés avec le devoir de développer l’œuvre commune et le droit de profiter de ce que vous lui ferez gagner. Nous, peuple français rassemblé, nous voulons faire en sorte que les travailleurs valables deviennent des sociétaires, au lieu d’être des salariés. Sur ce grave sujet, je me garderai de déclamer des tirades démagogiques. Mais je vous dirai que nous voulons cela, non pas seulement par souci équitable d’améliorer la condition des ouvriers, mais aussi par conscience de ce qui est nécessaire au renouveau de la France et à l’avenir de la civilisation.
Oui ! Nous voulons l’Association du travail, du capital, de la direction. Mais dans quel cadre ? Je réponds : dans le cadre de l’entreprise. C’est en effet dans l’entreprise que les travailleurs, les capitalistes, les dirigeants, collaborent d’une manière pratique.
Quelle forme prendra l’Association ? Je réponds : celle de contrats de société, passés sur pied d’égalité entre les divers éléments, les engagements les uns vis-à-vis des autres, mais évidemment de types très divers, suivant la nature, la dimension des entreprises.»

Dans une lettre4 qu’il adresse au Président de la Fondation Charles de Gaulle, Jacques Godfrain (qui nous avait accordé un entretien en 2002, sur la participation5), Thibault Lanxade, alors candidat à la présidence du Medef6 et membre éminent de son conseil exécutif, écrivait : «La ou les salaries sont impliqués dans la marche de l’entreprise, la performance de celle-ci s’en trouve renforcée au bénéfice de tous».
Et le Pdg d’Aqoba, de poursuivre : «Des salariés-actionnaires, ce sont des salariés impliqués et engagés collectivement pour la réussite de l’entreprise». On ne peut trouver plus vibrante justification des deux projets que nous présentons ici. Certes Thibault Lanxade, dans la logique patronale qui est bien évidemment la sienne, ne souhaite pas le transfert de la gouvernance de toutes les entreprises aux salaries ni l’abolition de la propriété privée que d’aucuns agitent, mais
il balaie, les pseudo-arguments des «petits marquis» de Bercy et de Grenelle, quant à la compétence des salariés et à la faisabilité de reprises d’entreprises par des structures coopératives, à coté de, en complément de, en partenariat avec… des formes classiques d’entreprises.

«Association» gaullienne ou «participation», reprise avec modernité par le porteur du projet «entreprendre ensemble7», ou coopérative comme le prévoient les deux propositions de loi dans le cadre de la transmission des PME, dans l’esprit des engagements du Président de la République, alors candidat sous le nom de François Hollande8, tout concourt à la modernisation de l’activité économique, porteuse d’emplois car la diversité des formes complémentaires d’organisation crée la richesse…
En effet, comme le fait remarquer, Guy Leclerc, Président de la Fédération du commerce associe (FCA) : «Beaucoup confondent encore coopérative avec collectivisme. Avec la crise, et parce que les entreprises issues de ce modèle ont obtenu des niveaux de performances reconnus, le système coopératif est devenu un modèle.». Cela est particulièrement le cas dans l’hôtellerie, ou l’efficacité économique française est reconnue. Certes, l’union de petites structures hôtelières indépendantes en coopérative, n’est pas totalement semblable aux propositions de reprise de l’entreprise par les salariés présentées ici. Encore que ? Il est bien évident, que nombre de petits patrons familiaux hôteliers, bien formés à leur spécialité, le sont bien moins en gestion. Il y a donc une forme évidente de comparaison qui balaie les arguments de compétence, objectes d’ailleurs par des technocrates de ministère (finances et/ou travail) dont la compétence et l’expérience en matière de gestion d’entreprise laisse pantois ! En effet, si l’on en croit Jean Lavergne, Président du directoire de la Société européenne d’hôtellerie (SEH), «le régime coopératif demeure un système attractif pour l’hôtelier indépendant, car il lui garantit une plus grande liberté d’action tout en lui proposant toute la gamme de services d’une chaîne intégrée : commercialisation, marketing, programme de fidélité, image de marque, achats, formation, qualité, e-distribution…».
Le fait que désormais, dans ce secteur porteur de l’hôtellerie-restauration, sur le marche français, «il y ait six modèles différents, autant en termes de structure que d’organisation», ne remet évidemment pas en cause le «droit de propriété», mais est gage de plus grande efficacité, au sens weberien du terme, de meilleures performances et de pérennité ! Le patron de la fédération du commerce associé qui représente un secteur de 510 800 salaries, un chiffre d’affaires de 138,2 milliards d’euros avec une croissance de 3,6 % sur un an9, exprime avec la force que l’on accorde à celui qui sait de quoi il parle : «La première qualité de la structure coopérative est la réactivité… Cette forme de groupement est d’ailleurs particulièrement performante.
Depuis plus de dix ans, la Fédération du commerce associe publie des résultats qui font état d’une croissance supérieure à celle du commerce de détail français, tous secteurs confondus. Autre élément important, la pérennité. En ces temps de crise, le taux de survie dans une entreprise coopérative est deux fois supérieur à celui d’autres formes d’organisations commerciales.
Enfin, ces entreprises sont non délocalisables10.»
Dans cet ordre d’idées, et comme nous avons eu l’occasion de le travailler, les exemples de transmission d’entreprises en difficultés, sont aussi une occasion de chercher à maintenir emplois, compétences, développement territorial et activité économique. Les exemples récents sont éloquents. C’est Helio a Corbeil-Essonnes, soutenu même par Serge Dassault et Le Figaro, à la suite de la décision du tribunal de commerce de Meaux, le 6 févier 201211. C’est SeaFrance, pour lequel l’ancien chef de l’État avait déclaré lui-même aux salariés : «Le projet de Scop que vous portez est aujourd’hui le seul connu et en mesure de préserver l’essentiel des emplois actuels de SeaFrance, sans oublier les nombreux emplois indirects qui en dépendent dans le Calaisis»… «C’est pourquoi j’ai demandé que l’État se mobilise très rapidement pour créer les conditions nécessaires à la réussite du projet de reprise12» par une Scop.

Le 14 décembre 2012, à la demande de la Garde des Sceaux, Christiane Taubira et en sa présence ainsi que de celle du ministre au Redressement productif Arnaud Montebourg, Benoît Hamon est intervenu devant les procureurs généraux et les procureurs de la République pour présenter les enjeux de la reprise d’entreprises par les salaries. Dans le cadre de la réforme de la justice commerciale portée par la Garde des Sceaux, une réunion de travail rassemblant l’ensemble des Parquets ainsi que les commissaires au redressement productif a été organisée au Ministère de la Justice. L’objet de l’intervention du Ministre délègue à l’Économie Sociale et Solidaire et à la Consommation était de compléter l’information des Parquets sur la possibilité pour les salariés de reprendre leur entreprise sous forme de SCOP.
En effet, poursuit le communiqué du Ministère, «chaque année de nombreuses entreprises en difficulté économique pourraient faire l’objet d’une reprise en SCOP (Société coopérative et participative) par leurs salariés devant les Tribunaux de commerce. Ce modèle entrepreneurial est encore méconnu des autorités judiciaires. L’intervention du ministre visait à présenter les éléments facilitant les solutions de reprise par les salaries.
La formation des Parquets est un des leviers identifiés par le ministre délégué en charge de l’Économie sociale13».

Il y a donc bien plusieurs approches. Les solutions, sauf pour les imbéciles, ne sont jamais uniques ou exclusives. C’est le thème que nous avons voulu donner à ce premier numéro double. Il présente quelques aspects de ce que sont : «les diversités de la gestion».
Parce que nous venons de développer des pistes pour leur reprise, leur survie ou leur nouvelle gouvernance, le premier dossier traite «des spécificités des PME/PMI», en Europe comme dans les riches expériences de l’Afrique maghrébine ou sub-saharienne.
Le financement, malgré la mondialisation est-il aussi globalise que l’on veut bien le faire accroire ? Rien n’est moins sur.
«Finances internationales et/ou régionales ?», six articles apportent leur éclairage.
Il s’ensuit un dossier ou cinq réponses internationales, sur  les «systèmes d’information et prises de décision» sont introduites par une approche structurelle du «système de production local et de l’entreprise»…

Par delà les choix politiques ou idéologiques des uns et des autres, c’est l’intelligence et le pragmatisme qui doivent l’emporter, pour l’intérêt bien compris de l’emploi et de l’économie.
Les conservatismes de tout poil, alliés aux idéologies passéistes et aux peurs irrationnelles ou perverses, bien plus encore que les charges financières, sont la cause du blocage économique et du
chômage.
L’innovation créative en matière d’organisation, d’autant qu’elle n’obère en rien les finances publiques, est la voie qu’une revue de recherche entend promouvoir et c’est ce que nous faisons ici, en attendant le projet gouvernemental en matière d’Économie sociale et solidaire (ÉSS).
«Que celui qui a des oreilles pour entendre entende ! » (Marc, 4,9)


1. http://www.bpce.fr/var/bpce/storage/original/application/8ea6973335379838bab304e2e6f5253c.pdf.
2. http://www.ap2e.info/salaries-proprietaires
3. http://www.senat.fr/notice-rapport/2011/r11-707-notice.html
4. Lettre du 6 mai 2013.
5. «Relancer la participation et les reformes, entretien avec Jacques Godfrain, ancien Ministre de la Coopération», in La Revue des Sciences de Gestion. N°196-197, 2002).
6. Mouvement des entreprises de France, Confédération d’organisations patronales.
7. http://www.thibaultlanxade.com/tl/la-lettre-de-candidature-et-notre-projetpour-entreprendre-ensemble-1.html
8. «6. Faciliter la transmission ou la reprise d’entreprises par les salariés, en instituant un droit de préférence de rachat, à
égalité d’offre, au bénéfice des salariés.»
, François Hollande, 2 mars 2012, http://www.parti-socialiste.fr/communiques/francois-hollande-sengage-pour-leconomie-sociale-et-solidaire-ess
9. http://www.commerce-associe.fr
10. Les citations sont reprises notre confrère L’Hôtellerie restauration, Le journal des Restaurants Hôtels Cafés : actualité, emploi, fonds de commerce, du 16 février 2012, «Le
système coopératif est devenu un modele»,,entretien croise de Stéphane Barrand, directeur général de la Société européenne d’hôtellerie, Jean Lavergne, président du directoire, Philippe Marguet,
directeur général de la SEH, Guy Leclerc, président de la Fédération du commerce associé, et d’Alexandra Bouthelier, déléguée générale du FCA. http://www.lhotellerie-restauration.fr/journal/hotellerie/2012-02/Le-systeme-cooperatif-est-devenu-un-modele.htm.
11. http://essonneinfo.fr/91-essonne-info/34038/helio-corbeil-une-scop-endevenir
12. Nicolas Sarkozy, 2 janvier 2012, http://www.20minutes.fr/societe/851247-seafrance-nicolas-sarkozy-demande-soutien-financier-sncf
13. http://proxy-pubminefi.diffusion.finances.gouv.fr/pub/document/18/13797.pdf

n°258 La Revue des Sciences de Gestion – Sommaire

L’argent tranquille
par Philippe Naszályi

Résumés en français, anglais et espagnol

Dossier I – Approches de la finance

Les déterminants de la maturité de la dette : le cas français
par Éric Séverin

Sources d’inefficience et ajustement asymétrique des cours boursiers
par Mohamed El Hédi Arouri et Fredj Jawadi

Actions gratuites, dividendes et microstructure du marché
par
Wissem Daadaa et Mohamed Tahar Rajhi

La place de l’investissement socialement responsable (ISR) dans le champ de la finance durable : proposition d’une grille de
lecture

par Christophe Revelli

Dossier II – Banques coopératives et mutualistes

« La banalisation de la sphère financière mutualiste : comment résister, actualiser ou affirmer ses valeurs ? ». Propos introductifs
et objectifs de ce cahier

par Michel Roux

Modèles d’affaires de la sphère financière : Pour qui ? Pour quoi ?
par Claude Béland

La spécificité démocratique des coopératives bancaires françaises
par Patrick Gianfaldoni, Rémi Jardat et David Hiez

Comment résister à l’effet de normalisation : le défi des banques coopératives
Analyse du processus de convergence de la banque coopérative française vers un modèle dominant de gouvernance
actionnariale

par Jean-Noël Ory, Andrée De Serres et Mireille Jaeger

Voyage au coeur de la gouvernance mutualiste : le cas d’une banque française
par Christine Marsal

Mesures de performance adaptées aux institutions financières coopératives : la contribution des chercheurs universitaires en tant
qu’agents de changement

par Lovasoa Ramboarisata et Andrée De Serres

Dynamique des banques coopératives dans les expérimentations du microcrédit personnel : vers une nouvelle stratégie bancaire solidaire
?

par Maryline Meyer, Valérie Billaudeau et Pascal Glemain

Chronique bibliographique par Jean-Louis Chambon

Bulletin d’abonnement

n°258 – Finance moderne

consultersommaire

Editorial : L’argent tranquille !

par Philippe Naszályi – Directeur de La RSG

Philippe NaszalyiAu milieu des vicissitudes d’un monde financier dévoyé depuis plus de trente ans qui engendre extrême richesse et extrême pauvreté, les coopératives financières qui font l’objet du cahier franco-canadien de ce numéro consacré à la finance, sont un havre de paix si elles se montrent fidèles à leur valeur !

En effet, l’année 2012 achevée, a mis en exergue, sous l’égide de l’ONU, les coopératives et par elles, les principes de « lucrativité » limitée, de développement local et responsable, de souci du terme moyen ou long, de la démocratie…

Un des points saillants de cette aventure coopérative est, en effet, sans conteste la démocratie : un principe qui n’a aucun sens dans le domaine de l’économie banale dite néolibérale.

Jean-Louis Laville rappelle à juste titre que « les théories économiques privilégient certaines dimensions d’analyse au détriment d’autres… et, ce faisant, négligent leur dimension plus politique… mais aussi plus fondamentalement, la quête de démocratie au sein de la sphère économique(1) ».
L’étude de Sonia Novkovic, menée auprès de coopératives de l’Est du Canada, illustre bien cette thèse que, pour les coopérateurs eux-mêmes, la valeur la plus importante devant l’égalité, la responsabilité individuelle et même la solidarité, est celle de la démocratie(2).

Il y a donc autre chose que l’appât du gain et de l’intérêt individuel comme moteur de l’organisation de l’économie.

Et pourtant ce modèle peine à se développer. Il est vrai que pour avoir entendu une « présidente » de tribunal d’une ville de la banlieue sud de Paris, forte de son ignorance économique, usant (abusant) de son pouvoir arbitraire de magistrat, dire à une représentante des salariés d’une association en redressement judiciaire, que « la solution coopérative était une forme archaïque », on ne peut plus s’étonner de rien, en pleine année 2012. Inculture, méconnaissance, paresse de la réflexion devant une idéologie dominante qui fait accroire que l’efficacité est sienne et que tout le reste est billevesée.

Et bien non, l’efficacité n’est pas du côté de ceux qui la proclament si fort et depuis si (trop) longtemps. Si l’on objecte quelques rares malheurs coopératifs, il en est comme dans toute entreprise humaine, l’on ne fera pas croire que c’est aux coopératives, aux associations « mangeuses » de subventions, aux dépenses publiques mêmes, que l’on doit la formidable crise financière qui détruit l’économie de la planète. C’est « l’autopsie d’une faillite économique », selon le remarquable titre de l’ouvrage de Serge Raynal et Frédérique Vermersch(3)qui présente « …les éléments d’une mort avancée ».

Lehman Brothers, créée en 1850, était bien une banque d’investissement multinationale proposant des services financiers diversifiés dont le siège se trouvait à New-York. Elle a fait faillite en septembre 2008.

American International Group (AIG), fondé en 1919, l’un des fleurons mondiaux de l’assurance, a été renfloué par environ 85 milliards de dollars étasuniens venant de la Réserve fédérale des États-Unis en septembre 2008. L’État de ce pays détient désormais près 80 % de ce géant de la « libre-entreprise triomphante ».

Et l’on pourrait multiplier les noms de ces hérauts du système capitaliste financier, nous le distinguons bien de celui du modèle entrepreneurial, qui depuis que les vannes du désordre monétaire international ont été ouvertes par le « libéral » Richard Nixon, entendent et réussissent, même dans l’enceinte d’une modeste chambre de justice de la « grande couronne » parisienne, à faire croire que le système financier est celui du développement, la règle unique de la mesure de l’efficacité économique et finalement la seule forme d’organisation.

Ces tenants du marché et de la « concurrence libre et non faussée » sont en fait, les vrais zélateurs de la pensée unique et du monopole ! Paradoxal non ?

Or ce système se délite partout. Avec 19 millions de chômeurs, chiffre officiel qui masque bien des réalités plus cruelles, l’Union européenne a trahi ses objectifs et ses valeurs initiales. Les politiques qui visent à payer une dette qui n’existe pas et qui a été créée pour l’enrichissement de circuits financiers plus ou moins opaques, sont un échec cuisant. La Grèce a vu son chômage augmenter de 5 % pour atteindre 26,4 % de sa population active, à peine plus que l’Espagne (26,3 %) quelques points encore au-dessus du Portugal (17,3 %) qui voit le nombre des « sans-travail » s’accroître de 2,7 % !

Eurostat qui publie ces données, ne précise évidemment pas que la potion européenne, qu’on inflige désormais à la France, est d’abord et quasiment due à cette idéologie mortifère qui, érigeant le lucre en moteur universel, a entraîné les dispositions monétaristes du traité de Maastricht de 1992 et le veau d’or des 3 % dont aucun économiste ne peut apporter la justification.

Ce n’est pas l’euro qui est en cause, ni la monnaie unique, ni même une quelconque idée de politique économique commune !

C’est ce traité dont le choix idéologique initial est de favoriser la rente, utile à la vieillissante Allemagne. On y voit les effets sur le chômage et la croissance, abandonnés pour la lutte contre l’inflation, terreur des rentiers ! On y voit la méfiance contre la démocratie et l’État qu’elle incarne, par l’indépendance de la banque centrale, placée au service exclusif des intérêts financiers qui sont la cause des maux de l’Europe et des entreprises. En fait, un choix de vieillards qui obère
l’avenir !

L’alternative coopérative ne peut proposer la suppression de cette ineptie économique et historique qu’est la perte par le pouvoir politique, du pouvoir monétaire au nom de la plus grande efficacité qu’aurait la gestion privée. Elle peut en revanche, apporter à l’économie, la valeur et la pratique de la démocratie.

Nous savons ce qu’il faut penser de l’efficacité des experts ès finances qui, de Lehman Brothers à Dexia en passant par Natexis et bien d’autres, sont autant d’échecs de cette gestion qui se disait exemplaire. Cela veut dire, ô paradoxe, des fonds publics au secours du « si bon gestionnaire » qu’est « le Privé ».

Un faux endettement, payé par les citoyens à qui l’on a retiré tout pouvoir de décision avec la complicité de « gouvernants de rencontre ». Certains affichent même qu’ils ont fait leurs classes dans ce monde interlope des agences de notation ou des banques faillies ; d’autres d’en être les mercenaires, en adoptant leurs pratiques mafieuses ! Les pires encore, car les fautes contre l’Esprit sont les plus graves, sont ceux qui ont  capitulé, car ils sont sans courage et sans idéal. Décidément, Marcel Déat a bien des héritiers !

Il ne faut pas moraliser la finance, comme certains, dont on aura la pudeur de taire le nom, le prétendent, il faut simplement l’ordonner au service du « bien commun ». Recentrée sur l’entreprise et ses finalités, notre approche de la finance, puise aussi ses fondements autour des « déterminants de la maturité de la dette », adaptés au « cas français » comme l’analyse ici, Eric Séverin qui ouvre ce numéro consacré aux « approches de la finance ».

« À temps et à contretemps », (2 Tm 3, 14-4), comme nos auteurs, nous entendons démontrer que l’entreprise, cette noble activité de l’être humain, doit être dirigée comme « une institution, où s’élabore une finalité commune à l’ensemble de ses parties prenantes et non comme un objet de droit de propriété(4) ». Nous savons, comme Jean-Marc Robé notamment que le droit de propriété est, en matière économique, une évidente question à revoir et à redéfinir. De sorte que comme le dit Claude Béland, « la formule coopérative réussit » elle, « pour deux raisons principales : en premier lieu, parce que la coopérative est richesse, solidarité et responsabilité des uns à l’égard des autres, autant de valeurs incarnées par la pratique des règles démocratiques(5)».

Cela peut se faire notamment comme le suggèrent des groupes de diverses origines, réunis autour de la proposition de l’Ap2e de créer en France, un droit prioritaire des salariés à la reprise des entreprises sous une forme coopérative(6). Nous appuyons cette proposition d’avenir à laquelle nous avons participé. Elle peut concerner nombre de salariés dans les années à venir comme les travaux d’Aude d’Andria, notamment, le démontrent(7).

Il semble que le Ministre délégué à l’Économie sociale, Benoît Hamon qui s’était engagé à introduire ce dossier, ait repris dans la loi-cadre qu’il prépare les éléments innovants de cette initiative. Nous n’avons à ce jour qu’à l’espérer, car nous ne pouvions, par respect pour nos auteurs et nos lecteurs différer davantage, la parution de ce numéro en attendant le Ministre et son introduction…

Le cahier qu’Andrée De Serres, de l’université de Québec à Montréal et Michel Roux de l’Université Paris 13, ont dirigé sur les « banques coopératives et mutualistes », clôture cette année internationale onusienne. Les études connexes sur l’ISR de Christophe Revelli, tout comme l’interrogation sur les « actions gratuites, les dividendes et les microstructures du marché » de deux auteurs tunisiens complètent, dans son approche multiculturelle notre présentation de la finance.

Ainsi, cette idée de la participation des salariés, déjà prévue, pour les fruits de l’entreprise, par le Général de Gaulle, doit-elles’étendre au-delà de la présence symbolique de représentants au sein des conseils d’Administration, à la prise de décision effective à la gestion et par-delà à la propriété. « Cette avancée démocratique devrait également se traduire dans la gestion de l’épargne collective, de manière à réduire l’instabilité macro-financière.

C’est à cette double condition qu’il est possible de remettre le capitalisme contemporain dans la voie du progrès social(8) »… C’est ce que nous avons appelé « l’argent tranquille », cette finance qui produit des biens utiles et durables…

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1. Jean-Louis Laville, in La gouvernance des associations, sous la direction de C. Hoarau et J.-L. Laville. ERES, Paris, 2008, 297 pp., p.
50.
2. Sonia Novkovic, Cooperative business : What is the role of cooperatives principles and values ? Papier présenté à la conférence de recherche de l’Alliance coopérative internationale à Cork, Irlande 2005, 22 pp.
3. Serge Raynal et Frédérique Vermeersch, « L’autopsie d’une faillite économique », Elzévir, Paris 2012, p. 42.
4. Michel Aglietta et Antoine Rébérioux, Dérives du capitalisme financier. Albin Michel, Paris 2004, 396 pp.
5. « L’Universalité du mutualisme et du coopératisme
» par C. Béland, ancien président du mouvement des Caisses Desjardins du Québec : Notes pour une intervention au Congrès national de la Confédération nationale de la mutualité, de la coopération et du Crédit agricole, Poitiers, 15-16 mai 2003. Cité par Philippe Naszályi : « La nouvelle mutualité utopie ou refondation ? Essai d’analyse de la gouvernance de la FNIM (Fédération nationale
interprofessionnelle des mutuelles) », Éditions Universitaires Européennes, 2011, page 426. ISBN : 613156891X
6. http://www.ap2e.info
7. Aude d’Andria, « La transmission des PME, Entreprendre autrement ? », communication à TPE-PME, regards croisés – Journée PRIMAL, 19 octobre 2012, Paris Ouest – Nanterre.
8. Michel Aglietta et Antoine Rébérioux, op. cit.

 

n°254 La Revue des Sciences de Gestion – Sommaire

Crise ? Vous avez dit : « Crise » ?
par Philippe Naszályi

I CrIse et envIronnement InstItutIonnel

La rentabilité des entreprises sous protection judiciaire
par Xavier Brédart et Alain Finet

Les réformes européennes du cadre législatif des agences de notation à la suite de la crise des
subprimes
par Faïza Bouguerra Gentile

Régimes douaniers économiques et compétitivité des petites et moyennes industries des départements français

d’Amérique
par Katie
Lanneau

La culture et le recours aux IAS/IFRS
par Salma Damak Ayadi et Rahma Ben Salem

L’asymétrie informationnelle autour des annonces de bénéfices : le cas du marché
français
par Waël Louhichi

II CrIse et antICIpatIons organIsatIonnelles

Contribution à l’étude du slack* organisationnel : le cas des dépenses d’investissements dans une grande

entreprise industrielle
par Gilles David

Une entreprise mature décide d’accompagner une jeune entreprise potentiellement concurrente : Quelles motivations
et conditions d’émergence ?
par Katherine Gundolf, Annabelle Jaouen et Audrey Missonier

L’impact de l’intervention des administrateurs externes et de la taille du conseil sur la performance des
entreprises : Application au contexte tunisien
par Dorsaf Ben Taleb Sfar et Catherine
Léger-Jarniou

Nouvelles de la communauté des amis de La RSG

III CrIse et Comportements des Consommateurs

La « gouvernementalité » des consommateurs sous l’éclairage foucaldien
par Béatrice Canel-Depitre

Le marketing de la couleur : Etude comparative entre l’affiche en couleur et l’affiche en noir et
blanc
par Myriam Elloumi – Ayedi et Mohamed Kammoun

Diagnostic culturel : Regain d’intérêt pour des composantes trop souvent occultées. Cas d’une PME tunisienne de Télécommunications
par Lamia
Hechiche Salah

Perception de la promotion des ventes par le consommateur à travers le cas de la brochure
promotionnelle
par Mariem Daoud Moalla et Mohamed Kammoun

Spécificités des techniques promotionnelles des entreprises africaines et analyse de leurs effets
transitoires

à court et à long termes sur les ventes
par Mamoudou Halidou

Chronique bibliographique
par Jean-Louis
Chambon