Archives de catégorie : Actualité de la gestion

Romain Zerbib, le Rédacteur en Chef adjoint de La RSG

Romain Zerbib, le Rédacteur en Chef adjoint de La Revue des Sciences de Gestion (La RSG).

Résumé du parcours de Romain Zerbib

Romain ZerbibDocteur en sciences de gestion, Romain ZERBIB est enseignant-chercheur au Lara/ICD BS et chercheur associé au CEREGE. Responsable pédagogique de l’académie du Commandement à HEC Paris, il est également directeur de la revue Management & Data Science (MDS) et rédacteur en chef adjoint de La Revue des Sciences de Gestion (La RSG).

Matières enseignées
Stratégie, du Management, Marketing.

Axes de recherche
Les recherches actuelles de Romain ZERBIB se concentrent essentiellement sur les mécanismes de diffusion et d’adoption des outils de gestion au sein des entreprises.

Extrait de son dernier article publié dans la Harvard Business Review France (numéro hiver 2016)

Comment faire d’une théorie inefficace un phénomène de mode en entreprise ?

Nous avons déjà tous assisté à un séminaire, une réunion où nombre de dirigeants employaient le même champ lexical et s’appuyaient sur un même outil, une même logique, émanant généralement d’une firme ou d’un pays affichant une insolente croissance. Et quelques mois plus tard… plus rien. La solution miracle semblait déjà remplacée par une autre formule idoine et son cortège d’histoires incroyables. Les managers suivent aussi des modes et ont parfois, en la matière, des comportements peu rationnels.

Quels mécanismes sous-jacents induisent une telle uniformisation ? Sommes-nous de zélés suiveurs, soumis à une insidieuse industrie du prêt-à-penser ? Si oui, comment procèdent au juste les architectes en question pour imposer leurs normes sur le marché ?

Un cas d’école d’abord : en 1972, soit deux ans après le lancement officiel de la matrice de portefeuille (qui est une représentation graphique des différents domaines d’activités stratégiques de l’entreprise dans le but d’évaluer sa compétitivité et d’en déduire une stratégie), 100 multinationales américaines en avaient adopté une. Et, six ans plus tard, 75% des firmes du fameux classement Fortune 500 emboîteront le pas. Moult études ont pourtant démontré que les entreprises ayant eu recours aux matrices ont obtenu de moins bons résultats que les autres. Et il ne s’agit ici nullement d’un cas isolé : depuis un siècle environ, de multiples pratiques se sont succédées à intervalles plus ou moins réguliers pour venir orienter – de façon significative – les pratiques de gestion des firmes du monde en entier.

Nombre de chercheurs se sont en conséquence interrogés sur les motifs d’un tel phénomène. Une première explication suggère que les managers adoptent une pratique car elle permet de répondre le plus simplement et efficacement possible aux contraintes techniques auxquelles ils sont confrontés. Royston Greenwood et Bob Hinings observent toutefois que cette explication n’est guère satisfaisante dans la mesure où elle ne permet pas de comprendre pourquoi un grand nombre de managers adoptent de façon quasi simultanée la même pratique, alors qu’ils appartiennent à des secteurs d’activités différents, soumis à des logiques distinctes et des cycles économiques particuliers.

La théorie néo-institutionnelle et la théorie des modes managériales constituent néanmoins deux angles d’analyse en mesure de dénouer cette intrigue à travers la mise en évidence de 5 facteurs explicatifs. Ils supposent que les managers – en partie à cause de la pression normative qu’ils subissent – convoiteraient en priorité les pratiques étant présentées, au sein du discours promotionnel, comme étant simples, modernes, efficaces et rationnelles. Les motifs d’un tel comportement sont schématiquement déclinés ci-dessous […]

Lire la suite de l’article en suivant ce lien.

Un impôt sur les Sociétés (IS) confiscatoire pour les PME ?

Le Conseil des Prélèvements Obligatoires (CPO) dans un rapport publié le 12 janvier 2017, propose rien de moins que la suppression du taux réduit d’IS – le fameux impôt sur les Sociétés – à 15% sur les 38.120 premiers euros de bénéfice des PME réalisant moins de 7,63 M€ de CA.

Un impôt sur les Sociétés réformé ?

Selon un communiqué de la CPME : “L’écart de 4 points d’imposition entre PME et Grands Groupes, ces derniers étant “implicitement” taxés à 23,5% contre 27,8 % pour les petites entreprises, est donc jugé normal et légitime. C’est d’ailleurs bien connu les PME ont plus de facilité que les grands groupes, ce qui se retrouve dans le taux de défaillance des entreprises.

Et le CPO d’ajouter que le taux de marge des PME est comparable à celui des grandes entreprises et leur rentabilité financière plus importante. Nul doute qu’ils seront contents de l’apprendre, le sentiment prédominant et la réalité étant exactement inverses.

Il serait par ailleurs malséant de rappeler les stratégies d’optimisation fiscale de certaines grandes multinationales comme UBER qui esquivent le paiement de l’impôt sur le territoire français alors même qu’elles livrent une concurrence acharnée à ces privilégiées de petites entreprises, et ce sans avoir à respecter les mêmes contraintes.

La suggestion du CPO s’inscrit fort heureusement à l’exact opposé du mouvement de baisse progressive de l’IS engagé dans la dernière Loi de Finances.

Précisons enfin que supprimer le taux réduit d’IS reviendrait à augmenter l’Impôt sur les Sociétés de près de la moitié des entreprises assujetties. Les plus petites.

Décidément les conseilleurs ne sont pas les payeurs.”

 

Impôt sur les Sociétés CPME

La mobilité étudiante internationale sujet de préoccupation pour la France

Les chiffres 2014 UNESCO de la mobilité étudiante internationale, publiés il y a un mois, montrent des évolutions importantes dans le monde et préoccupantes pour la France.

La mobilité étudiante bouge…

Au cours des 15 dernières années, le nombre d’étudiants en mobilité internationale a doublé pour atteindre 4,3 millions, soit un rythme deux fois plus rapide que celui de l’augmentation pourtant marquée de la population étudiante mondiale.

Dans ce contexte, la France a attiré 310 000 étudiants étrangers en 2015 (source MENESR).

Mais, selon l’Unesco, en 2014, la France devient 4e pays d’accueil des étudiants en mobilité et 1er pays non anglophone, derrière les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie. Certes, cela fait suite à un changement du périmètre des effectifs pris en compte par l’Unesco. Mais alors que la mobilité étudiante mondiale a progressé de +23% entre 2009 et 2014, la France a progressé deux fois moins rapidement (+11,2%).

Ses concurrents directs parmi les destinations majeures enregistrent pour la plupart des hausses plus rapides, notamment les pays anglo-saxons : le Canada (+75%), qui passe au 7e rang des pays d’accueil; les Etats-Unis (+27%) et le Royaume-Uni (+16%), qui se confortent en tête des destinations. Par ailleurs, les Pays-Bas passent du 24e au 12e rang avec 199% de croissance.

D’autres pays en partie francophones comme la Belgique (+64%) ou la Suisse (+42%) se distinguent par leur dynamique.

La progression est encore plus spectaculaire sur des pays auparavant moins attractifs, mais qui développent ainsi rapidement leur influence régionale.

Sur 5 ans :

  • La Russiedevient 5e pays d’accueil devant l’Allemagne et le Japon, avec 65 % de croissance.
  • La Chinedevient 9e pays d’accueil avec près de 80 % de croissance.
  • L’Arabie Saoudite passe du 27eau 11e rang des pays d’accueil, par sa politique de bourses d’études islamiques (+260 %, plus forte croissance enregistrée par l’Unesco sur 5 ans).
  • La Turquie passe du 25eau 17e rang, en enregistrant une croissance de +120% d’étudiants internationaux.

Ces quatre pays ont clairement choisi pour cible la formation d’étudiants étrangers dans le cadre d’une nouvelle stratégie d’influence, sur une zone géographique ou un groupe de populations:

  • L’Arabie saoudite fait une entrée en force sur le continent africain, chaque année plus marquée, attirant les étudiant(e)s avec des bourses islamiques : 33 727 étudiants africains accueillis en 2014 contre 2 447 en 2009 (x 16!) représentent 50% de la mobilité entrante dans le pays contre 19% auparavant. Sont particulièrement concernés, dans l’ordre : le Nigéria, la Mauritanie, le Mali, l’Erythrée, la Somalie, le Kenya et le Tchad.
  • La Russie porte l’essentiel de ses efforts sur les membres de la CEI. Le nombre des étudiants de cette zone accueillis dans le pays a progressé de 80% en 5 ans et ils représentent désormais 77% des étudiants étrangers en mobilité entrante contre 59% auparavant.
  • La Chine ne diffuse aucune information sur la provenance de ses étudiants en mobilité entrante, mais la mobilité africaine vers ce pays serait en augmentation, dans la suite logique du développement des instituts Confucius en Afrique destinés à développer l’apprentissage du chinois, et de l’implantation économique du pays sur ce continent (achat de terres agricoles, de mines, investissements industriels…).
  • La très forte augmentation de la mobilité entrante en Turquie repose essentiellement sur des étudiants d’Asie centrale et du Moyen-Orient (76%). Les pays majeurs pour la Turquie sont dans l’ordre le Turkménistan, l’Azerbaïdjan, l’Iran, l’Afghanistan, la Syrie et l’Iraq.

La France continue donc à attirer chaque année un peu plus d’étudiants étrangers : 310 000 étudiants en 2015 (source MENESR).

Parmi les autres chiffres à noter en France :

Depuis 2006, sur la totalité des étudiants inscrits à l’université, y compris les étudiants français, les inscriptions en Doctorat ont diminué de 13%. Les inscriptions de doctorants internationaux ont diminué de 4,4% depuis 2011.

La croissance du nombre d’étudiants étrangers se fait dans les grandes écoles (+ 27 % en 5 ans) alors que les effectifs restent stables à l’université (+3 %).

La première zone d’origine des étudiants étrangers en mobilité en France est l’Afrique du nord (23%), suivie de l’Afrique subsaharienne (20%). Le Maroc, la Chine et l’Algérie restent les trois premiers pays d’origine.

Les luttes d’influences, voire de vision du monde, se traduisent dorénavant dans le domaine de l’attractivité universitaire et de la course aux cerveaux. Or, par rapport aux autres puissances mondiales (Etats-Unis, Royaume-Uni, Chine) qui renforcent leurs positions, et aux puissances régionales (Russie, Arabie Saoudite, Turquie) qui jouent désormais dans la cour des grands, la France perd du terrain. C’est particulièrement le cas en Afrique, où la France voit son attractivité diminuer tout en restant le premier pays de destination des étudiants du continent.

mobilité étudiante

La CGPME devient la CPME

La CGPME change de nom et devient la CPME, la Confédération des PME. Un nom plus direct et une nouvelle identité visuelle qui affirme les valeurs de l’organisation.

La CGPME tourne une page. L’organisation patronale des TPE et PME françaises créée en 1944 se dote d’un nouveau nom plus simple, qui revendique son héritage. Et amorce son changement d’identité visuelle avec un nouveau logotype.

Organisation patronale interprofessionnelle nationale, la CPME défend avec énergie les TPE-PME de tous les secteurs de l’économie. Elle rassemble 125 unions territoriales en métropole, en Outre-mer et près de 200 fédérations et syndicats de métiers.

Elu en 2015 Président de la Confédération, François Asselin a fait approuver une feuille de route stratégique dont les quatre objectifs à horizon 2020 sont :
– Encourager la prise de risque au sein des TPE-PME
– Agir pour un environnement économique et social favorable
– Etre le moteur de l’innovation et du développement responsable
– Favoriser un dialogue social serein et non contraint, dans l’entreprise.
L’organisation déploie une communication proactive, qui fait peau neuve, afin de développer la visibilité de la CPME et promouvoir l’image des petites et moyennes entreprises.

Pourquoi la CPME

François Asselin explique que les PME : « ce sont des patrons qui dirigent directement leur entreprise avec liberté et esprit d’initiative, qui risquent leur propre patrimoine. Ils sont en contact avec tous les salariés, d’où une éthique et une solidarité très fortes. »

Ainsi, la CPME affiche un nouveau logotype qui porte ses valeurs :
– Les valeurs humaines, le lien à l’œuvre dans les TPE-PME, symbolisés par l’enchevêtrement des lettres et les formes courbes, évocatrices de convivialité.
– La proximité, évoquée par les caractères minuscules.
– La rigueur, la fiabilité de l’organisation, avec les caractères droits.
– La couleur rouge symbolise le dynamisme, la combativité.
– La créativité de ces entreprises, représentée par la police de création du logo.
– La CPME est l’institution des PME françaises, avec les couleurs bleu blanc rouge.

Nouveau nom, nouvelle identité visuelle, la CPME se donne un nouvel élan à l’aube d’une année cruciale où elle compte bien placer les préoccupations des PME au cœur de l’élection présidentielle.

http://www.cpme.fr/

CPME

Le Palais des Festivals et des Congrès de Cannes réalise plus de 40 millions d’euros

Le Palais des Festivals et des Congrès de Cannes : en 2016, la SEMEC franchit pour la première fois la barre symbolique des 40 millions d’euros.

Le Palais des Festivals et des Congrès de Cannes passe un nouveau record

La Société d’Economie Mixte pour les Evénements Cannois (SEMEC), a tenu son Conseil d’Administration au Palais des Festivals et des Congrès. Claire-Anne REIX, Présidente, et Didier VESCOVI, Directeur Général, ont annoncé le bilan prévisionnel de 2016, faisant état d’un chiffre d’affaires qui dépassera, pour la première fois de l’histoire de la SEMEC, la barre des 40 millions d’Euros. Plus important que l’année 2011 (dernier record enregistré du fait de l’accueil du G20), ce chiffre d’affaires est d’autant plus remarquable que le secteur touristique a été lourdement impacté en France cette année encore et que les tarifs du Palais des Festivals et des Congrès étaient gelés depuis trois ans. « Cette réussite illustre la parfaite interaction entre toutes les parties prenantes, que ce soit les équipes du Palais des Festivals, celles de la Ville et tous les socio-professionnels qui se sont unis et ont fait preuve d’un remarquable dynamisme pour que Cannes reste gagnante face à la concurrence », précise Claire-Anne Reix. 

Ce succès repose notamment sur trois leviers :

  • L’arrivée d’un nouveau client : Le Groupe Comexposium pour le salon TRUSTECH dont les chiffres de fréquentation de la première édition à Cannes sont, malgré le contexte, très prometteurs : 12 586 participants provenant de 125 pays*
  • Le développement des événements historiques organisés par les clients fidèles comme Reed Midem (+6 % de croissance) et le Cannes Lions qui connaît une évolution spectaculaire et dont un nouvel accord de collaboration a été signé pour 10 ans avec la Mairie de Cannes et le Palais des Festivals et des Congrès, le 16 juin dernier.
  • La prise en compte de la Sécurité conformément au mandat du Maire de Cannes, avec la
    mise en œuvre d’actions concertées avec la Ville en terme de mesures concrètes, d’audits et d’exercices de terrain, ces derniers menés conjointement avec le Préfet des Alpes Maritimes.

« Cette solide activité a permis de diminuer les participations de la Mairie au budget de la société d’exploitation du Palais qui, rappelons-le, est désormais complètement désendettée. La SEMEC affiche une très bonne santé financière et confirme sa place de leader juste après Paris, dans l’accueil des événements professionnels » conclut David Lisnard, Maire de Cannes, qui s’est particulièrement impliqué dans la promotion de sa ville  auprès des organisateurs de salons et congrès.

L’année 2017 offre de bonnes perspectives et la SEMEC compte bien renforcer son positionnement  grâce à un niveau élevé de l’activité commerciale et au lancement de la transformation digitale du Palais des Festivals et des Congrès.

* Chiffre communiqué par Trustech

Palais des Festivals et des Congrès de Cannes

 

Le CESI trouve pertinente la réforme du compte personnel de formation

Un an après la mise en place et la commercialisation de son offre de formation diplômante et modulaire adaptée aux exigences et priorités de la réforme de la formation professionnelle continue pour répondre à la réforme du compte personnel de formation (CFP), le Groupe CESI dresse un bilan positif de l’année écoulée, avec une augmentation de près 17% de son chiffre d’affaires par rapport à celui de 2015, déjà en légère augmentation.

Le succès du compte personnel de formation

Sophie Crespy, directrice de CESI entreprises, la marque qui porte au sein du Groupe Cesi l’offre formation continue, tire les premières conclusions de ce bilan :

  • « Une vraie montée en puissance du CPF depuis juin 2016. La très grande majorité des formationsau CESI a été financée via ce dispositif phare de la réforme.
  • Dans l’esprit des salariés et des services RH/Formation, le CPF devient de plus en plus un label qualité. Il y a les formations éligibles et les autres. Même si le dispositif CPF n’est pas toujours maitrisé, il devient discriminant dans l’achat formation.
  • Une évolution dans les pratiques d’achat des entreprises, avec une volonté de s’inscrire dans une démarche de co-construction de projet formation salarié/employeur dans une logique gagnant/gagnant.

Convaincu de ce que le développement des compétences et de la qualification restent plus que jamais un enjeu stratégique et un avantage concurrentiel pour les entreprises, CESI entreprises, au travers de son école des managers, axe son offre autour de parcours de formation sanctionnés par des certifications professionnelles enregistrées au RNCP.

Couvrant les principaux métiers de l’entreprise, cette offre s’adresse aux managers en prise de fonction ou déjà en poste qui viennent alors au Cesi chercher une qualification reconnue par l’Etat et le monde professionnel.

Tous structurés en blocs de compétences, évaluables et évalués, ces parcours sont individualisés et flexibles. Leur durée dépend des compétences déjà acquises et démontrées par le salarié à l’entrée du parcours.

« La formation continue est trop souvent en France le parent pauvre, déclare Sophie CRESPY. Et pourtant, ce secteur est porteur de nombreuses initiatives pédagogiques innovantes et remarquables. Il nous faut, en tant qu’opérateur majeur du secteur, rendre plus visibles ces innovations et capitaliser sur tous ces retours d’expérience en y mobilisant plus fortement la Recherche, dont les travaux sont encore traditionnellement trop centrés sur la formation initiale ».

CESI compte personnel de formation

L’association ARPEJEH, et les académies de Créteil, Paris et Versailles se mobilisent

L’association ARPEJEH, et les académies de Créteil, Paris et Versailles se mobilisent pour favoriser la rencontre entre les élèves et étudiant-e-s en situation de handicap et le monde du travail

Après 7 éditions dans chacune des académies, pour la première fois cette année, les 3 académies d’Île-de-France se réunissent autour d’un seul et même Atelier Découverte des Métiers qui aura lieu à Paris.

Cet événement de sensibilisation au monde du travail, organisé autour des familles de métiers que l’on retrouve dans tous les secteurs d’activité, permettra aux collégien-ne-s, lycéen-ne-s en situation de handicap des académies, de rencontrer des collaborateur(trice)s des entreprises ARPEJEH (opérationnels, managers et responsables mission handicap) pour échanger sur leur projet professionnel.

Les partenaires vous donnent rendez-vous, le jeudi 24 novembre 2016, à partir de 9h30 au :
Lycée Honoré de BALZAC
118 Boulevard Bessières
75017 Paris
(Ligne 13 et RER C arrêt Porte de Clichy)

L’objectif de cette journée est d’offrir aux élèves un premier contact avec les professionnels des entreprises ARPEJEH qui leur présenteront leurs métiers, leurs secteurs d’activité, leurs pratiques quotidiennes, leurs cultures d’entreprise, leurs cursus de formation ; ces rencontres peuvent aussi permettre dans un second temps, d’envisager l’accueil en stage des jeunes.

Cela sera également l’occasion de les informer, grâce à la présence de représentants des établissements d’enseignement supérieur d’Ile-de-France, sur les parcours de formation permettant d’accéder aux métiers présentés. Nous espérons que cela incitera et encouragera les jeunes en situation de handicap à poursuivre le plus loin possible leurs études en essayant de leur donner ou redonner confiance.

Pour sensibiliser les plus jeunes au monde de l’entreprise, ARPEJEH a aussi conçu un livret d’information didactique : Cap sur le taf. Ce support, destiné aux élèves et enseignants de l’Education Nationale, leur sera remis à cette occasion.

Les entreprises membres ARPEJEH

Les entreprises ARPEJEH sont engagées dans des actions concrètes : informations sur les métiers et les politiques d’accueil des salariés handicapés, accueil des élèves et étudiants en stage, rencontres de professionnels et visites d’entreprise, échanges avec les enseignants, accompagnement sous forme de tutorat et ateliers de préparation professionnelle pour les étudiants.

SFR, Air France, LVMH, RTE, L’Oréal, Generali, Société Générale, Bayer, EDF, Malakoff Médéric, Renault, Deloitte, Total, Lagardère Active, Capgemini, Fondation Groupe Adecco, Aberdeen, BNP Paribas, Mersen, Accor, EY, Groupe Havas, Orange, Groupe L’Occitane, PMU, Manitowoc, Ipsen, Galderma, Groupe Pierre & Vacances Center Parcs, Réseau Club Bouygues Telecom, EFOM Boris Dolto, France Télévisions, Digitick, Engie, Fare, La France Mutualiste, Ortec, BNP Paribas Personal Finance, Meeschaert, Bouygues Bâtiment Sud-Ouest, IFP Energies Nouvelles, Carrefour, ADP, Bobst, Lilly France, Razel-Bec, Hachette Livre, GRT Gaz, Leo Pharma, Institut Gustave Roussy, Disneyland Paris, Egis, SNCF, Schindler, Edenred, Kiko, Crédit Agricole, BUT, Eurosport, Arkadin, Synhorcat, Axa Assistance, AstraZeneca, MDBA, Agence Australie, Storengy.

Partenaires et soutiens historiques : Ministère de l’Education Nationale, Délégation interministérielle aux personnes handicapées, CNSA, AGEFIPH, FIPHFP, Onisep, Droit au savoir, Sciences Po, L’agence Entreprise et Handicap, CIDJ, Apel.

ARPEJEH
Servane CHAUVEL
06 72 56 06 13
servane.chauvel@arpejeh.com
19, rue la Boétie – 75008 Paris
www.arpejeh.com
Rectorat de l’académie de Créteil
Pascale DERRIEN – CT-ASH
06 33 89 28 11
pascale.derrien1@ac-creteil.fr
4, rue Georges Enesco – 94010 Créteil Cedex
www.ac-creteil.fr
 
     
 

Rectorat de l’académie de Paris
Odile FAURE-FILLASTRE – CT-ASH
01 44 62 35 16
odile.faure-fillastre@ac-paris.fr
12, boulevard d’Indochine – 75020 Paris
www.ac-paris.fr

 

Rectorat de l’académie de Versailles
Florence JANSSENS – CT-ASH
01 30 83 46 78
florence.janssens@ac-versailles.fr
3, boulevard de Lesseps – 78017 Versailles Cedex
www.ac-versailles.fr

arpejeh

Lancement du Tage Executive : test pour la formation continue

La famille TAGE s’agrandit. Destiné à l’entrée en cycle de formation continue en école de commerce ou de management, ce nouveau test initié par la FNEGE (Fondation Nationale pour l’Enseignement de la Gestion des Entreprises) s’adresse aux professionnels souhaitant développer leurs compétences ou envisager une reconversion professionnelle. Pour Emmanuel MARGERIE, responsable des tests TAGE : «Le test, peu contraignant, est conçu pour que le candidat, ayant quitté les cursus classiques, parfois depuis longtemps, ne soit pas obligé de se replonger dans des notions trop scolaires. Les questions sont contextualisées et adoptent un langage pratique du quotidien de l’entreprise.»

Tage : un test fondé sur l’évaluation des aptitudes

Le TAGE Executive vise à évaluer les aptitudes et les qualités personnelles (gestion du stress, du temps, concentration…), offrant ainsi les mêmes chances de réussite à tous les candidats, quel que soit leur profil professionnel. Il s’agit alors de comparer leurs capacités sans considération du niveau socioculturel ou d’études. Présentée sous forme de Questionnaire à Choix Multiples (QCM), l’épreuve s’articule autour de trois dimensions : compréhension et communication d’entreprise technique quantitative pour l’entreprise ainsi que raisonnement et logique d’entreprise. Il n’existe pas de programme spécifique pour s’y préparer et les 60 questions n’exigent aucune compétence particulière en gestion.

www.tageexecutive.fr

tage executive

Kerviel-Société générale : la mobilisation pour le contribuable

Engagé depuis plusieurs années sur le dossier des 2 milliards d’euros de crédit d’impôt indûment offerts à la Société Générale, Julien Bayou se réjouit de la décision de Bercy d’engager la procédure dans l’affaire Kerviel pour récupérer cette somme équivalent à 30 euros par Français. Depuis le jugement de la Cour d’appel de Versailles reconnaissant la banque responsable de ses pertes, il aura fallu 7 longues semaines pour que Michel Sapin se rende à l’évidence : cet argent appartient aux Français-e-s et il est de son devoir de tout faire pour les récupérer. Julien Bayou regrette toutefois que le ministre ait choisi l’opacité en se cachant derrière le “secret fiscal”. Cette décision confirme que Christine Lagarde et Eric Woerth doivent répondre de leurs actes devant la justice.

Kerviel contre Société Générale

Il aura surtout fallu toute la mobilisation de celles et ceux qui considèrent que l’affaire dite Kerviel est bien une affaire Société Générale et une affaire d’Etat.

Cette décision de Bercy est une première manche importante. Pour Julien Bayou, la vigilance reste de mise car les tergiversations de Monsieur Sapin et le conflit d’intérêts dans lequel est placé son directeur de cabinet (ancien dirigeant d’une banque d’investissement de la Société Générale) n’incitent pas à la confiance. “Pas plus d’ailleurs que le choix de l’opacité fait par le ministre en se cachant derrière le “secret fiscal” pour ne pas communiquer sur le sujet. Le contribuable a le droit à la transparence sur le devenir de cette somme qui lui appartient” déclare Julien Bayou.

En tout état de cause, Julien Bayou maintient son action en justice pour obtenir l’annulation du crédit d’impôt. Ainsi, si Bercy tergiversait à nouveau, la Cour administrative d’appel pourrait prochainement contraindre le ministère des Finances à récupérer cette somme équivalent à 30 euros par Français.

Cette décision de Bercy vient également légitimer la démarche en justice lancée par Julien Bayou pour obtenir que Christine Lagarde et Eric Woerth rendent des comptes devant la justice pour des faits passibles de concussion : Si l’on envisage  – enfin – de récupérer les sommes après la décision de la Cour d’appel du 23 septembre 2016, c’est qu’on n’aurait jamais dû les verser avant que la justice ne se prononce. Cette procédure a d’ailleurs peut-être incité Michel Sapin à agir puisqu’il s’exposait aux mêmes poursuites en tardant à réclamer les sommes à la Société Générale.

Quant à la Société Générale, elle est responsable de ses pertes et doit rendre l’argent. Elle s’est déjà suffisamment illustrée en étant la plus active au Panama et en réalisant plus de 30% de ses bénéfices dans les juridictions offshores selon la Plateforme paradis fiscaux et judiciaires. “Si d’aventure elle venait à refuser de rendre cet argent, alors il faudra aider ses clients à changer de banque : il est temps de mettre fin à l’impunité des banquiers” conclut Julien Bayou.

BAYOU julien Kerviel.
Julien Bayou

Féminisation des conseils d’administration : des efforts à faire

Deloitte vient de publier, pour la deuxième année, la radiographie de la gouvernance des sociétés cotées avec un regard porté sur la féminisation. Ce rapport résulte de la lecture des pratiques et de la structure de gouvernance de 343 sociétés cotées sur le marché EuroNext Paris. Il mesure ainsi pour la première fois sur un échantillon de cette taille le taux de féminisation des comex.

Say on pay : la saison de la maturité

La saison des assemblées générales de 2016 était la troisième année de mise en œuvre du vote consultatif des actionnaires, dit ” Say on pay “, sur la rémunération des dirigeants mandataires sociaux. Si le taux d’approbation moyen a été en très légère hausse en 2016 (89% contre 88% en 2015) au sein du SBF 120, l’événement majeur a été le rejet par les actionnaires, pour deux sociétés du CAC 40 et deux sociétés du CAC Small, de la résolution relative aux éléments de rémunération de leurs dirigeants. L’étude note également que pour les entreprises du CAC Small, le taux d’approbation moyen (90%) est en recul de 3 points par rapport à 2015.
Les assemblées générales 2016 ont aussi été l’occasion pour les conseils de solliciter auprès des actionnaires l’autorisation d’attribuer les Long Term Incentive (LTI), principalement sous la forme ” d’actions gratuites ” ou ” d’actions de performance “, bénéficiant des nouvelles dispositions introduites par la loi Macron du 4 août 2015. Les résolutions relatives à l’attribution de ces actions de performance ont été en hausse de 200% pour les sociétés du CAC 60 et de 50% pour les sociétés du CAC Mid 60. S’il n’y a eu qu’un nombre très faible de résolutions rejetées (2%), un tiers d’entre elles ont recueilli moins de 80% de suffrages favorables, ce qui en fait un des sujets les plus contestés par les actionnaires.

La féminisation croissante des conseils

La loi Copé-Zimmermann du 27 janvier 2011 a introduit la règle d’une représentation minimale de 40% de chaque sexe au sein des conseils à l’issue de la première assemblée générale de 2017. Sous cette contrainte, la proportion de femmes au sein des conseils des sociétés du CAC 40 a progressé de 180% en 6 ans. Pour autant, à un an de l’échéance, le nombre de femmes manquantes est encore très significatif, même s’il a progressé de manière positive, notamment dans les groupes faisant référence au code AFEP MEDEF dont la date butoir était 2016.
Sur la base des hypothèses retenues, les sociétés du CAC All tradable (SBF 120 + CAC Small) font ainsi face à un déficit de 235 administratrices au sein de leurs conseils. A la condition que l’arrivée d’une administratrice soit associée au départ d’un administrateur, et si les sociétés du SBF 120 poursuivent leurs efforts en 2017, une large majorité d’entre elles devraient être au rendez-vous en 2017, leur déficit d’administratrices étant comparable aux progrès enregistrés en 2016.
En revanche, pour les sociétés du CAC Small, le déficit est à ce jour de 165 administratrices, à comparer aux 47 entrées comptabilisées en 2016. Dès lors, il est probable que beaucoup de sociétés ne seront pas en conformité avec les exigences de la loi Copé-Zimmermann à l’issue de leur assemblée générale de 2017.
Nous ne pouvons que nous réjouir des progrès réalisés en quelques années. Pour autant, la dynamique engagée doit s’amplifier pour devenir une pratique durable et s’étendre aux sphères du pouvoir exécutif, encore trop masculin avec un tiers des comités exécutifs du SBF 120 composé exclusivement d’hommes “, estime Denis Lesigne, Directeur Capital humain chez Deloitte.

Des administrateurs français moins rémunérés que leurs collègues européens

La rémunération des administrateurs, versée sous la forme de ” jetons de présence “, est très variable d’une entreprise à l’autre et fortement dépendante de la participation et de la présidence de comités spécialisés du conseil. Ceci explique pour partie l’écart de rémunération constaté entre les administrateurs indépendants et les administrateurs non indépendants (34% au sein du CAC Small et 29% au sein du CAC 40) et, dans une moindre mesure, l’écart existant entre les femmes et les hommes (8% au sein du CAC 40 et 6% au sein du CAC Small).
Concrètement, si le montant médian d’un administrateur du CAC 40 (hors dirigeant exécutif) est de 65 k€, il est de 39 k€ pour le CAC Next 20, de 35 k€ pour la CAC Mid 60 et de 15 k€ pour le CAC Small. Alors que la charge de travail et les responsabilités des administrateurs ne cessent de croître, cette pratique positionne la France très en retrait par rapport à de nombreux pays européens (UK, Belgique, Allemagne, Italie, Espagne, Pays-Bas…).

Prédominance des pratiques de l’autoévaluation du conseil

L’évaluation des travaux du conseil, recommandée par toute les bonnes pratiques de gouvernance, est encore très largement limitée à un processus d’autoévaluation. En effet, l’autoévaluation au sein du CAC 40 demeure très majoritaire avec seulement une société sur quatre qui fait appel à un cabinet externe. Au sein du CAC Small, un peu plus d’une entreprise sur deux déclare procéder régulièrement à l’évaluation des travaux du conseil, c’est également le processus de l’autoévaluation qui est le plus souvent retenu (82%).
” Pour les grandes entreprises, l’évaluation du conseil est un exercice rodé dont l’apport est reconnu. Néanmoins, le CAC Mid 60 et le CAC Small restent encore réticents à l’idée de faire appel à un cabinet externe. Autre voie de progrès, l’évaluation demeure un processus plutôt autocentré. Les relations avec les actionnaires ou les parties prenantes n’y sont pas évoquées et il est rare que le conseil considère son action de manière pluriannuelle ou revienne sur l’évaluation des décisions qui ont été prises (ou pas) “, conclut Carol Lambert, Associée Ethique et Gouvernance responsable du Centre de Corporate Governance de Deloitte France.

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Affaire Kerviel : Michel Sapin en plein conflit d’intérêts ?

Alors que le gouvernement gagne du temps depuis fin septembre sur le dossier du remboursement par la Société Générale des 2,2 milliards d’euros de déduction fiscale perçus dans le sillage de l’affaire Kerviel, Michel Sapin a annoncé le 9 novembre que la décision de Bercy sera couverte par le “secret fiscal”.

Julien Bayou, porte-parole d’EELV, dénonce le choix de l’opacité fait par Michel Sapin. “Il s’agit d’une décision scandaleuse qui protège uniquement les intérêts de la banque au mépris de ceux des Français. Elle illustre les conflits d’intérêts majeurs à l’oeuvre dans cette affaire. Ce type d’agissements ne fait que renforcer la défiance des Français à l’égard du pouvoir politique”.

Que fait Monsieur Michel Sapin ?

Quel pire jour que la victoire “anti-élites” de Trump choisir pour annoncer qu’on va couvrir la Société Générale, l’ex banque de son directeur de cabinet ?

Julien Bayou dénonce une hypocrisie manifeste. En effet, il faudra attendre le prochain rapport annuel de la banque pour connaître le sort fait à ce crédit d’impôt : les 2 milliards d’euros n’y passeront pas inaperçus (ils figuraient d’ailleurs dans les rapports annuels 2009 et 2010). On ne saura donc que dans un an si l’administration a récupéré les sommes, ou pas. Entre temps, Michel Sapin sera parti. Il sera trop tard pour le poursuivre pour avoir agi trop légèrement avec l’argent du contribuable.

Pour Julien Bayou, “les 2,2 milliards, soit 30 euros par Français, appartiennent aux Français. A ce titre, ils doivent être informés des démarches engagées par le Ministère. Il appartient d’ailleurs au ministre de tout faire pour récupérer cette somme”.

Dans un contexte de profonde défiance vis à vis de cette oligarchie qui donne trop souvent l’impression de privilégier des intérêts privés à l’intérêt général, la seule réponse possible c’est la transparence” explique Julien Bayou. “Comment peut-on prétendre combattre la montée des populismes alors que l’on encourage l’opacité sur des décisions de cette importance ?

Les actionnaires comme les salariés ont intérêt à la transparence sur une décision qui peut atteindre le cours de l’action de l’entreprise.

Les citoyens contribuables ont bien évidemment intérêt à la transparence sur une décision aussi importante pour le budget français. “Les Français ont droit à la vérité, ces transactions ne doivent pas être faites derrière des portes closes. Il ne doit pas y avoir de secret sur de telles sommes”.

Seuls la banque et le directeur de cabinet de Michel Sapin, Thierry Aulagnon, ancien dirigeant d’une banque d’investissement de la Société Générale, ont intérêt à la discrétion.

Le conflit d’intérêt est manifeste.

Depuis le début du quinquennat Hollande, l’administration fiscale protège la banque, dans le secret.

Le secret entourant cette affaire dure depuis 2012. Julien Bayou est en effet encore en attente de la décision du tribunal administratif sur la publication de l’enquête interne à l’administration fiscale de 2012. L’existence de ce rapport, sur les conditions dans lesquelles la décision de déduire la somme de 2 milliards à la Société Générale a été prise, a été prouvée par la publication d’un Procès Verbal d’audition du directeur adjoint de la DVNI au ministère des Finances, dans le livre Kerviel : une affaire d’État – 2 milliards pour la société en général, publié en septembre 2016.

Quand est-ce que ce gouvernement fera-t-il preuve de courage ? Quand va-t-il cesser de courber l’échine face à la Finance ?” s’interroge Julien Bayou.

Le Président de la République doit trancher entre l’intérêt des Français et celui de la banque, défendu par son Ministre des Finances, et faire appliquer la loi.

BAYOU julien Michel Sapin

Les objectifs de la CJC

La Confédération des Jeunes Chercheurs (CJC), durant son Assemblée Générale accueillie par les associations Addal (Association des doctorants et docteurs d’Alsace) et StrasAir (Association of the International Researchers of Strasbourg) des 5 et 6 novembre 2016, a présenté ses objectifs prioritaires pour l’année 2016-2017 et renouvelé son bureau.

Objectifs de la CJC pour l’année 2016-2017

La CJC a renouvelé ses engagements afin d’améliorer les conditions de travail des jeunes chercheur-e-s en situation précaire en France et pour participer activement à la promotion du doctorat.

Réforme du doctorat : surveiller et accompagner la mise en application

Suivre l’application des nouveaux textes réglementaires tout en évitant la mise en œuvre d’interprétations préjudiciables aux doctorant-e-s. S’inscrire dans une logique d’amélioration continue des pratiques menant à la contractualisation de tous les doctorant-e-s pour effectuer leurs recherches.

Guide du doctorat : encourager les réflexions

Valoriser les bonnes pratiques décrites dans l’ensemble des fiches du “Doctorat à la Loupe” en interpellant les structures et personnes concernées par le doctorat.

Reconnaissance du doctorat par l’ensemble de la société

Encourager et engager les actions concrètes pour favoriser la reconnaissance des docteur-e-s comme atouts aussi bien dans tous les secteurs socio-professionnels, qu’ils soient publics ou privés.

Jeunes chercheur-e-s internationaux

Veiller aux bonnes conditions d’accueil et de travail en France des jeunes chercheur-e-s internationaux, notamment en suivant l’application réglementaire de la loi du 7 mars 2016 relative au droit des étrangers en France.

Europe : une vision européenne du doctorat

Développer les réflexions de la CJC au sujet des enjeux européens des politiques de recherche, entre autre par des collaborations entre les jeunes chercheur-e-s européens.

Egalité femme-homme

Recueillir des informations sur les discriminations liées au genre au sein de l’ESR et travailler à une sensibilisation afin de promouvoir de bonnes pratiques.

Elections 2017

Placer les problématiques des jeunes chercheur-e-s au cœur des débats politiques qui vont accompagner les élections présidentielles et législatives 2017.

Renouvellement du bureau

La CJC a renouvelé son bureau composé de doctorant-e-s issus de l’ensemble du territoire et de disciplines variées :

A la présidence a été élu Yoann Abel de l’association A-Team of BioSE (Association des doctorants en Biologie, Santé et Environnement de l’Université de Lorraine).

A la vice-présidence ont été élus Farouk Alloush de l’association StrasAIR (Association of the International Researchers of Strasbourg), Manon Houbre de l’association Par(en)thèse (Association des doctorant-e-s de l’école doctorale Stanislas) et Alexandre Matic de l’association A’Doc (Association des Jeunes Chercheurs de Franche-Comté).

A la trésorerie a été élu Maximilian Lesellier de l’association Addal.

Au secrétariat a été élue Ophélie Morand de l’association Par(en)thèse.

confederation jeunes chercheurs cjc

 

Derrière l’affaire Kerviel, une affaire Christine Lagarde

Julien Bayou saisit la justice pour signaler des faits passibles de “concussion” par les anciens ministres Christine Lagarde et Eric Woerth, un délit puni de cinq ans d’emprisonnement et d’une amende de 500 000 €.

“… pour favoriser la Société Générale”

Dans le sillage de l’affaire dite Kerviel, la Société Générale a touché plus de 2 milliards d’euros du contribuable en vertu d’un dispositif fiscal réservé aux victimes d’escroquerie.

Le 23 septembre 2016, la justice a décidé que la banque portait la plus grande part de responsabilité, au point que l’administration Sapin réfléchit – lentement – à réclamer les sommes à la Société Générale.

Pour Julien Bayou, “si l’on se pose – enfin – la question de récupérer les sommes après la décision de la Cour d’appel du 23 septembre 2016, c’est qu’on n’aurait jamais dû les verser avant que la justice ne se prononce”.

L’octroi d’un tel avantage, sans vérifier les responsabilités respectives de la banque et de son trader et en écartant tous les rapports d’experts estimant que la banque ne pouvait bénéficier de ce cadeau fiscal, témoigne d’une précipitation et d’une légèreté constitutives de graves négligences de la part de ministres chargés de la conduite des affaires de l’État au moment de l’octroi, en 2008, et pire s’il est démontré que les autorités de tutelle ont cherché à s’affranchir intentionnellement des textes applicables pour favoriser la Société Générale.

Christine Lagarde et Eric Woerth visés

Les ministres Christine Lagarde et Eric Woerth doivent donc rendre des comptes pour des carences, négligences et fautes passibles du délit de concussion puisqu’il s’agit bien d’avoir accordé […] une exonération d’impôts en violation des textes légaux ou réglementaires. es agissements des membres de leurs cabinets ou des hauts fonctionnaires éventuellement responsables pourraient également être passibles de poursuites devant la Cour de discipline budgétaire et financière.

Il appartient désormais au procureur de la République d’engager les poursuites qu’il estime pertinentes.

Pour Julien Bayou, “les ministres Sapin et Eckert s’exposent aux mêmes poursuites s’ils tardent à réclamer les sommes à la Société Générale”.

Julien Bayou
bayou julien Christine Lagarde

Mme Najat VALLAUD-BELKACEM pour la fin du pluralisme en économie ?

Madame Najat VALLAUD-BELKACEM Souhaitez-vous vraiment la fin du pluralisme en économie ?  Madame la Ministre, vous le savez l’économie est en crise. C’est un constat que nul ne conteste. Cette crise est une crise externe car sa capacité à expliquer et à comprendre le fonctionnement contemporain du capitalisme est légitimement mise en doute compte tenu de son incapacité à prévoir la crise de 2008 et plus encore à en décrire de possibles voies de sortie. Elle est aussi, et c’est lié, une crise interne consécutive à une entreprise de purification idéologique en cours depuis maintenant vingt ans.

Cette entreprise de purification a pris un visage plus explicite et inquiétant avec la parution de l’ouvrage Le Négationnisme économique et comment s’en débarrasser paru début septembre 2016. Mis à part l’AFEP, aucune association savante n’a dénoncé la violence et l’indignité du propos, qui se situe bien au-delà de la controverse scientifique, ainsi que son incroyable indigence. Lorsqu’un texte appelle à se « débarrasser » d’une partie des contradicteurs scientifiques, et que celui-ci n’est condamné par personne, ne peut-on légitimement considérer qu’il y a urgence à agir ? Vous êtes vous-même directement accusée d’être dans le camp des négationnistes : « La ministre Najat Vallaud-Belkacem avait formellement promis à l’AFEP la création d’une section CNU (…) ouverte à toutes les formes de négationnisme économique » (op cit, p.197).

Cette violence est à l’appui d’un programme politique explicite : celui d’éradiquer toute forme de discussion politique sur l’économie pour laisser libre cours à une approche qui ne peut se perpétuer que par la terreur intellectuelle. M. Hautcoeur, Président de l’École des Hautes études en sciences sociales (EHESS) indique ainsi dans Le Monde du 20/09/2016 : «Ici, on pourrait s’amuser de voir des partisans de la concurrence réclamer le monopole professionnel, des partisans de l’autorité des revues spécialisées publier un ouvrage dans un domaine (l’épistémologie) qu’ils ne connaissent pas, des victimes du prétendu « négationnisme» dénier le droit de s’exprimer à leurs opposants, et des chercheurs éminents affirmer que sont définitivement trouvées les solutions à tant de questions aussi complexes que débattues et évolutives. On pourrait en conclure que, décidément, l’économie est trop sérieuse pour être laissée aux seuls économistes. Malheureusement, ce scientisme étroit contribue aussi à la mise en doute de toute science sociale et à la montée des violences de tout genre qui va avec. ». P-C. Hautcoeur reprend ici à son compte le cœur de notre argumentaire pour créer un appel d’air et sauver la possibilité d’un débat.

Madame la Ministre, vous nous avez assuré de votre plein soutien, de celui du gouvernement et du Président. Nous vous avons convaincue que l’unique solution durable qui permettrait d’assurer le pluralisme en économie serait de créer une nouvelle section CNU reliant économie et sciences sociales. Vous avez signé un décret l’instituant. Plus de 600 chercheurs la réclament. 350 ont déjà indiqué qu’ils la rejoindraient si elle était créée. Une pétition en ligne a recueilli plus de 5 000 signatures de chercheurs français et étrangers internationalement connus. De nombreux étudiants en économie réclament une telle section depuis plusieurs années pour permettre l’ouverture de parcours de formation diversifiés. Une telle section n’enlèverait évidemment rien aux collègues économistes qui souhaitent continuer dans la même voie. Elle ouvrirait simplement à la diversité !

Nous sommes, et nous avons toujours été favorables aux débats car nous pensons que c’est seulement dans la confrontation d’interprétations opposées que progresse la connaissance.   Madame La Ministre, le constat est connu. Si vous n’agissez pas, le pluralisme de la pensée disparaîtra sous peu. C’était un fait statistique. C’est maintenant un programme politique dûment annoncé et argumenté.

Madame la Ministre, votre responsabilité est grande : vous avez la possibilité d’un geste institutionnel qui pourra rendre possible une pensée pluraliste, ouverte et dynamique en économie.

Madame la Ministre : publiez maintenant le décret que vous avez signé et qui institue une nouvelle section CNU « économie et société »

André Orléan, Président de l’AFEP
et l’ensemble du Conseil d’Administration de l’AFEP

Najat VALLAUD-BELKACEM

Pétition en ligne sur : http://assoeconomiepolitique.org/petition-pour-le-pluralisme-maintenant/

afep Najat VALLAUD-BELKACEM